Kazami VS un petit blondinet

La tête de Nakatsu apparut au-dessus d'elle. Ils sont rigolos tes cheveux.

Ils sont rigolos tes cheveux.

L'image de Nakatsu beaucoup plus jeune lui apparut. Tu m'as déjà dis ça ... fit-elle intérieurement. Mais si elle disait ça aujourd'hui à son ami, elle avouerait se rappeler de vieux souvenirs et elle ne voulait pas passer pour la nostalgique. Elle se contenta donc de lui sourire doucement.
Il s'assit alors à côté d'elle alors que la rouquine se redressa. Assis tout les deux côtes à côtes, Kazami suivit le regard du blondinet et regarda le ciel.



Elle laissa un blanc puis ne put s'empêcher de rajouter une plaisanterie :



Elle éclata de rire, quelque chose qui mélangeait le plaisir d'être là et le plaisir d'avoir ce qu'elle se convainquait d'appeler un ami.

Sous ce ciel doux, Nakatsu ne pouvait s'empêcher de rêvasser. Il aurait aimé figer cet instant, le vivre et le revivre sans cesse. Il était bien, il était en paix. Il était avec Kazami. Son regard dévia finalement sur la jeune fille. Elle avait des airs d'anges, comme ça. Le soleil reflétait sur ses longs cheveux roux et sur ses joues. Elle était belle, pour une Uzumaki.



Il ne fallait pas qu'elle se rabaisse comme ça, elle avait un bon jeu de jambes et donnait quelques sacrés coups. Il lui sourit une nouvelle fois. Que faire d'autre ? Il était heureux. Elle le rendait heureux, envers et contre tout.

Kazami sourit doucement de sa remarque sur leurs futurs combats. Elle non plus n'avait pas l'intention de s'arrêter là.
Après un instant de calme, il lui demanda si elle avait un rêve. Elle fut un peu surprise de cette question si personnelle, et après quelques réflexions elle fit d'une voix douce :



Combattre la mort, c'était ça son rêve. Elle savait que ce n'était qu'un rêve d'enfant et que tout ça semblait ridicule mais elle s'accrochait chaque jour à se rêve.
Elle se tut quelques secondes puis demanda :



Kazami avait hâte d'entendre sa réponse. Elle avait un peu du mal à cerner ce Nakatsu. Au final, le connaissait-elle vraiment ?

Il écouta son rêve, sa voix douce. Ils étaient si différents, leurs points de vue étaient diamétralement opposés. Elle voulait la paix, il voulait l'honneur. L'honneur pour avoir la paix. En un sens, leurs buts étaient le même, mais le chemin pour y parvenir bien différent.
Que pouvait-il bien lui répondre ? Qu'il voulait tuer un Uzumaki qui la ridiculiser ? Tu parles, il passerait pour un con. Son rêve d'enfance lui revint alors en tête, ainsi que cette promesse qu'il s'était faite.



Il soupira et perdit un peu son sourire.



Des paroles dures, une leçon qu'il avait apprise quand les Uzumaki avaient attaqué le village pendant la nuit. Quand ses amis, son professeur, étaient morts assassinés par ces rouquins maudits.

Les paroles de Nakatsu effacèrent le sourire de la rouquine. Elles étaient si dure, si faibles ... on aurait dit qu'il n'avait plus d'espoir. Qu'est ce qui le faisait réfléchir comme cela ? Kazami le regarda ... lui aussi n'avait plus ce grand sourire d'avant. Il semblait ressasser des vieux souvenirs douloureux.



Elle fit une moue désapprobatrice. Elle aurait aimé lui dire quelque chose pour le réconforter, pour qu'il puisse retrouver son rêve d'enfant ... Mais cela ne semblait pas pouvoir s'arranger avec une tape sur l'épaule.



Elle attaquait volontairement Nakatsu. C'était son côté Uzumaki assez direct. Elle en ajouta une couche pour finir :



Elle lui fit un petit sourire encourageant.

Elle essayait de le réconforter mais tout ceci ne faisait que l'enfoncer dans des réflexions qui n'auraient pas lieu d'être. Il ne voulait pas se dépasser, il voulait le dépasser. Ce gosse, ce mioche, ce Jin. Après quoi, il reprendrait une vie parfaitement banale, apaisé. C'était son seul objectif, son but. Loin d'être un rêve, c'était une conviction qui le forçait à vivre et à survivre, à tout affronter en l'attente de ce jour fatidique.
Peu intéressé par l'idée de lancer un débat trop complexe dont sa fierté lui interdirait de citer un sacré paquet de détails, Nakatsu préféra reprendre un ton plus humoristique.



Il fit mine de réfléchir en plaçant un doigt sur son menton avant de répondre.



Imaginant d'avance l'expression que cette déclaration allait faire naître sur le visage de son interlocutrice, Nakatsu se remit à rire comme l'enfant qu'il était toujours au fond de lui. Inutile de l'inquiéter avec de noirs desseins.

A la fin de ses mots, Kazami se demanda si elle n'y était pas allez trop fort. Mais finalement, elle compris qu'il en riait et ne put retenir plus longtemps à son tour un rire éclatant !



Elle lui donna une sorte de coup d'épaule, le bousculant un peu comme une enfant tout en rigolant. La rouquine regarda alors le ciel et lui fit, inspirée :



Kazami espérait que oui. Il y avait peut de gens en qui elle avait confiance, et Nakatsu semblait être bien partit. Elle s'imaginait bien à ses côtés au combat, face à des terribles ennemis. Une équipe de choc qui se connaîtrait pas coeur. Ils seraient crains et respecté dans le monde entier !

L'ambiance est bon enfant et les rires égayaient cette forêt. Nakatsu n'était pas du genre à réfléchir ni même à penser à l'avenir. Sa vie était une suite d'improvisations.
Alors forcément, quand Kazami lui demanda s'ils seraient amis pour toujours, il prit le temps d'y réfléchir. C'était une question un peu idéaliste non ? Et puis, elle restait une Uzumaki, une ennemie.
Pourtant, il avait envie d'y croire pour une fois. Oui, ce futur lui conviendrait assez.



Il avait dit ça avec un soupçon de mélancolie qui ne lui correspondait pas vraiment, elle qui était habituellement jovial.



Cet instant était si simple, si frais. Et si éphémère.

Un grand ninja médecin ? Il le pensait vraiment ou il disait ça pour lui faire plaisir ? La les deux cas, cela fit sourire la jeune femme. C'était un beau compliment que de croire en elle. Elle attrapa alors la main de Nakatsu et lui dit d'un ton solennelle légèrement enjoué :



Elle le regarda un instant. C'était une grande promesse, mais la rouquine avait l'habitude de toujours visé très haut. C'était son Espoir. Celui qui la maintenait loin des ombres.



Elle lui fit un grand sourire, elle raillonnait. Parler de l'avenir comme cela la rendait heureuse. Surtout qu'en plus elle était avec Nakatsu ...

Sa main était douce, chaude, délicate. Pas comme les siennes, abimées par les entrainements et souillées par les combats. Elle était si différente, ils étaient si différents.
Et pourtant, ses yeux ne voulaient pas quitter les siens. Son sourire s'élargit un peu plus encore. Elle était rayonnante.



Ça ressemblait à des vœux de mariage, non ?
Cette fille, il voulait la protéger, la sauver. La sauver de ce monde sombre et froid qui le dévorait peu à peu. Elle devait s'en sortir, elle.
Elle était sa lumière et tant qu'elle resplendira, Nakatsu se battra. C'était ce qu'il avait décidé, bien des années avant encore, même s'il ne s'en souvenait plus.
Elle était une promesse, un rêve qu'il s'était fait il y a des années et qu'il comptait bien réaliser.


Devenir un grand ninja, et protéger Kazami.

Kazami ne lâcha pas la main de Nakatsu. Au contraire même, elle s'approcha de lui pour lui donner un baisé sur la joue. Doux, délicat, presque juste effleuré. C'était un remerciement pour ces belles promesses. Une grande histoire commençait seulement. L'histoire de deux personnes dont tout les opposaient, mais uni dans cet instant. Kazami s'était rarement sentit aussi en paix avec elle même. L'Autre ne pointait même pas le bout de son nez, tellement la chose était écrasée par les sentiments de joie de la jeune femme. C'était leur moment à eux, et personne ne pouvait les séparer.
La rouquine posa son autre main sur le dos de celle de son ami et la caressa doucement. Attrapant ainsi sa main entre les deux siennes, Kazami se sentait plus proche de Nakatsu que jamais. Elle lui fit un petit sourire en pensant à cette avenir qu'ils se promettaient.

L'instant était peut-être mal choisit pour parler de ce souvenir, celui d'elle et lui à Ame lors de leur enfance. Elle aimait la façon dont il la regardait, elle ne voulait pas gâcher ce moment, aussi agréable que ce soit cette histoire. La rouquine resta donc sans voix, simplement là, à côté de lui.