Un séjour chez la mamie-poule !

Ce n'est seulement qu'en début d'après-midi que le garçon apprit ce qui allait l'attendre, lors de ces prochains jours. De temps à autres, le père de Kano devait s'absenter pendant plusieurs jours, pour effectuer quelques missions. En temps normal, il laisse la maison à son fils lorsqu'il part pour une journée, néanmoins cette fois-ci c'était différent. Il était assigné à une mission toute particulière, qui risquait bien de lui prendre un peu plus qu'une simple journée. Ne voulant pas laisser le domicile familial à son fils pendant autant de temps, il avait demandé à sa mère de prendre en charge son petit-fils, pendant les quelques jours qui allaient venir.



Il n'était pas d'accord avec lui, disant qu'avec sa mauvaise manie de s'endormir à tout bout de champ, cela pouvait vite devenir dangereux. Par exemple, il lui expliqua que s'il s'endormait en faisant la cuisine, cela pourrait être une catastrophe. Ce qui était absurde. Depuis quand le blondinet se donnerait la peine de cuisiner ? C'est bien trop fatigant. Enfin, dans tous les cas, il ne voulait rien entendre, et décida donc de le mener chez sa grand-mère Michiyo. Kano n'avait rien contre elle, il l'aimait bien. Elle était gentille avec lui, douce et attentionnée, mais un peu trop protectrice et sur lui. C'est comme une mamie-poule, en bien pire.

Mais aussi et surtout, elle n'aimait pas le voir dormir en dehors des heures de sommeil, bien qu'elle lui autorisait toujours une sieste en début d'après-midi. C'était en partie le problème : il savait qu'il ne serait pas tranquille une seule seconde là-bas, et ça le dérangeait, malgré l'affection qu'il lui porte. Enfin, c'était ainsi, et il n'avait donc pas son mot à dire. Il allait passer les prochains jours chez sa grand-mère, qui était donc la mère de son père. Il n'était pas particulièrement enchanté, mais ce n'était pas non plus si terrible que ça. Il y avait du bon, comme du mauvais dans tout ça. L'avantage par exemple, c'est que là-bas, il était sûr de ne pas être embêté avec le conflit clanique entre eux et le clan des roux. C'était plutôt un bon point.

Il s'y rendit donc, accompagné de son père, et sa grand-mère le prit immédiatement dans les bras, comme s'il était un gros nounours en peluche. D'ailleurs, elle le surnommait ainsi, car il était toujours habillé chaudement et avec son bonnet, ce qui faisait de lui presque comme une peluche. Elle utilisait ce surnom pour le taquiner, bien entendu, mais il n'aimait pas spécialement ça.







Le garçon soupirait, alors que son père le laissait. Bien assez vite, il repartit donc, et la porte se referma derrière lui. Il était dans une sensation un peu étrange. Dans un sens, il se sentait bien ici, mais dans un autre, il ressentait un certain inconfort. Pourtant, tout c'est toujours bien passé ici, hormis les interdictions de dormir en dehors des heures habituelles. Oui... c'était sans doute que de là que venait le problème.

Kano avançait donc un peu, jetant un œil à droite, puis à gauche, puis il se retourna vers sa grand-mère.





Il hochait la tête, avant de s'y rendre. Qui était Matsuo ? Il s'agissait d'un autre enfant, un poil plus jeune que lui, que sa grand-mère avait recueilli il y a quelques années de cela. Il avait perdu ses parents lors de la guerre avec les Uzumaki, et Michiyo l'avait ainsi adopté, étant une vieille amie à ses propres grands-parents. Depuis, il habitait ici, et les deux garçons ont passé bien du temps ensembles. Il l'aimait bien, après tout il était un garçon assez calme, ce qui plaisait bien au final au blondinet. À vrai dire, c'est plus reposant.

Kano montait les marches, puis vit que sa porte était entrouverte. Il passa sa tête alors, afin de l'apercevoir.



D'ailleurs maintenant qu'il y pense, cet enfant était la réponse à son interrogation de l'autre jour. Comment avait-il pu oublier ? Il était la preuve que les Uzumaki n'étaient pas les seuls à avoir cette couleur de cheveux. Il n'avait plus à se poser cette question, maintenant.

Comme tous les matins, Matsuo s’était levé avant Dame Michyo, le jeune garçon lui préparait son petit déjeuner comme à son habitude. Le rouquin se devait de faire ça, par reconnaissance pour la vieille dame, sans elle, il serait sûrement là, à errer sans but dans la rue …

Mais alors que Matsuo s’apprêtait à disposer tout ce qu’il avait préparé sur un plateau pour l’apporter à Michiyo, la vieille dame le surprit. En effet, cette dernière était déjà levée, chose peu habituelle, à la limite du rarissime ! Ce n’était pas qu’elle dormait toute la nuit, ni même qu’elle était fainéante, bien au contraire ! Elle s’imposait peu de sommeil et peu de personnes pourraient tenir toute la journée éveillée avec si peu d’heures passées dans un lit mais Matsuo se levait bien avant que l’aurore ne pointe le bout de son nez.

La vieille dame s’était donc levée et avait pris place dans le salon, elle semblait attendre que Matsuo lui apporte son petit déjeuner. Se sachant attendu, le roux accéléra la cadence et quelques instants plus tard il disposa sur la table tout ce qu’il avait préparé pour son hôte.



La vielle dame leva les yeux sur le jeune garçon et sourit :



Sur ce, elle lui tendit un mystérieux bout de papier rectangulaire. Soupçonneux, Matsuo pris l’étrange et intrigant rectangle de papier. D’un coup d’œil hésitant il le lu et ses pires craintes furent confirmées … Ce n’était t’autre … Qu’une liste de course ! Et incroyablement longue qui plus est ! Le garçon détestait faire les courses pour le compte de la vieille dame, non pas que cela nécessite un effort extraordinaire, ni qu’il n’aimait pas rendre service à la vieille femme, il avait juste horreur qu’elle lui confie son argent pour procéder aux différents achats, il avait toujours peur de trop en dépenser.

Le cerveau du Chikara se mit à tourner à deux cents à l’heure, si la liste était longue cela ne pouvait signifier que deux choses : soit la vieille dame comptait s’absenter quelques temps, soit elle recevait des invités. Une relecture rapide de la liste de course le fit pencher pour la première hypothèse.



Toujours aussi souriante, sa sauveuse lui répondit :



Elle ne précisa pas pourquoi mais Matsuo était ravi. Kano, le petit-fils de Michiyo allait passer plusieurs jours ici. A vrai dire, Kano était l’un des seuls enfants de son âge que le rouquin fréquentait en dehors des cours de l’Académie. Les Chikara le rejetaient pour sa fameuse couleur de cheveux et les Uzumaki ne lui adressaient pas plus la parole puisque c’était un Chikara. Heureusement, des gens comme le garçon au bonnet existaient, ceux-ci se fichaient de savoir les origines des gens et ne les jugeaient pas en fonction de ça.

Depuis qu’ils étaient petits, les garçons se connaissaient, leurs grands-mères étaient amies et se voyaient fréquemment. Au fil des années le rouquin et le narcoleptique apprirent à se connaitre et développèrent une relation un peu spéciale, peut-être de l’amitié …

Après avoir avalé quelque chose et refait ses bandages, ultime souvenir indélébile laissé par les Uzumaki, le garçon quitta la maison de Michiyo et se rendit en ville pour faire les achats nécessaires au séjour de Kano. Il essaya tant bien que mal de négocier avec l’épicier et fut de retour un peu avant midi. En son absence Michiyo avait préparé un succulent déjeuner, de toute évidence elle s’entraînait pour que sa cuisine soit au meilleur niveau pour son petit-fils. La vielle dame était vraiment gentille, Matsuo lui était très reconnaissant de l’avoir plus ou moins adopté deux ans auparavant.

Enfin, dans le courant de l’après-midi, Kano et son père firent leur apparition. Matsuo les avait vu arriver progressivement par la fenêtre de la chambre qu’il occupait à l’étage de la maison. Soudain, Kano disparut de son champ de vision et quelques instants plus tard des pas se firent entendre dans l’escalier : Kano montait le voir. Droit comme un « i », les deux mains dans le dos et toujours en train d’observer la fenêtre Matsuo vit Kano passer la tête par l’entrebâillement de la porte dans le reflet de la vitre, ce qui dessina un léger sourire sur le visage de Matsuo, puis Kano lui adressa la parole.



Après un bref échange, le rouquin désigna la fenêtre au petit-fils de Michiyo. On voyait s’éloigner lentement un homme sur le chemin qui menait à une des principales artères du village.

Les deux garçons étaient donc réunis. Il est vrai qu'ils ne se voyaient pas si souvent, malgré le fait qu'ils le pourraient, mais leurs nouvelles responsabilités respectives les en empêchaient. Et puis, le Chikara n'était pas non plus du genre à trop se démener, malgré l'affection qu'il lui porte. Après tout, cela faisait bien des années qu'ils se connaissaient, c'est un peu comme s'ils ont grandi ensemble après tout, seulement dans deux maisons différentes. Ils s'arrangeaient néanmoins pour se voir de temps en temps, et passaient généralement des bons moments. Malgré ce que peut laisser paraître le blondinet.

Il avait donc passé sa tête dans la fente de la porte entrouverte, afin d'apercevoir son ami, et de le saluer. Il lui répondit en souriant, qu'il pouvait entrer, mais le garçon fronçait légèrement un sourcil à sa remarque.



La dernière fois qu'ils s'étaient vu, cela remontait effectivement à deux semaines. Pour Kano, ça ne semblait pas être grand-chose, deux semaines. Peut-être que pour lui et sa grand-mère, oui. Il ne comprenait pas tellement, mais n'en disait néanmoins pas plus. Il était néanmoins content de le retrouver, même s'il avait ses façons bien particulières de le faire comprendre. L'enfant était juste égal à lui-même, rien de bien nouveau. Il s'approchait alors de lui, entrant dans sa chambre.



Comprenez par cela qu'il s'est levé une heure ou deux avant de venir, et qu'on était en début d'après-midi. C'était terrible, mais seulement pour lui. L'enfant baillait, alors que Matsuo lui indiqua de s'approcher de la fenêtre, chose qu'il fit. il lui montrait son père, en train de s'éloigner, et le lui demanda pourquoi il devait s'absenter. Kano l'observait alors quelques instants marcher, avant de hausser les épaules.



Il mit les mains dans ses poches, et observa un moment le garçon qui était avec lui. Lui aussi depuis le temps, il était devenu un ninja, tout comme lui. Ils avaient fait du chemin tous les deux, depuis la première fois où ils se sont rencontrés. Kano se souvient encore des premières fois, où il ne disait pas un mot. Pourtant, il était sympa avec lui, mais rien à faire, le blondinet est resté silencieux pendant un bon moment de son enfance. Matsuo était d'ailleurs l'un des premiers à qui le jeune Chikara avait adressé la parole, après la mort de sa mère. De fil en aiguille, au fil des années, les deux enfants s'entendaient maintenant plutôt bien. À vrai dire, il se sentait plus à l'aise avec lui qu'avec bien d'autres personnes. Et puis, il ne le jugeait pas sur son attitude un peu particulière, ce qui n'était pas plus mal.



Il faut dire que mine de rien, ces derniers jours étaient passés relativement vite, et changeaient beaucoup de ces nombreuses journées à ne rien faire qu'il avait passé auparavant. C'était tout nouveau, et bien qu'il n'appréciait pas tellement cette nouvelle vie, il fallait dire que ça lui prenait beaucoup de temps, et d'efforts. Enfin... des efforts, cela reste relatif. Des efforts pour lui disons.



Du thé, hein... la connaissant, cela n'allait pas être que ça. Il y aurait sans doute quelques gâteaux préparés à l'avance, et de quoi bien se remplir l'estomac. Elle était très attentionnée, voire même un peu trop parfois. Et de ce qu'il savait, elle semblait l'être aussi avec son ami. Cela devait être fatigant de vivre ici, tous les jours. Mais bon, il n'avait pas vraiment le choix, et Kano préférait éviter aborder ce sujet, c'était mieux pour tout le monde.



Il disait ça à voix basse, histoire d'être sûr qu'aucune oreille indiscrète de grand-mère ne vienne surprendre cette conversation.

Il était vrai que cela ne faisait que deux semaines que les deux garçons ne s’étaient pas vu mais le temps passait de façon très différente pour les deux garçons, pour le blondinet à bonnet les journées passaient relativement vite puisqu’il passait beaucoup de temps à dormir, tandis que pour le rouquin tout allait lentement, il se levait tôt et passait toute la journée debout à courir à droite et à gauche pour Michiyo. Le temps passait d’autant plus lentement puisqu’il n’avait que peu de contacts humains. Pour Matsuo, deux semaines était semblables à toute un mois de travail acharné.

Conciliant et ne voulant absolument pas créer de conflit, le genin adopta le point de vue de son ami :



Le rouquin connaissait Kano, s’il disait qu’il s’était levé aux aurores c’est que cinq minutes auparavant il était encore au lit. D’ailleurs, Matsuo ne put s’empêcher de remarquer que le blondinet avait encore de la bave au coin des lèvres … C’était tout lui. D’un signe discret de la main il le fit comprendre à Kano.



Bien qu’il n’ait gère d’expérience en termes de grand-mère, Matsuo savait bien que Michiyo était une grand-mère qu’on pouvait qualifier de « gâteau » avec son petit-fils. De son vivant sa grand-mère lui avait mené la vie dure, c’était elle qui lui avait fait prendre le pli de se lever avant l’aurore, elle lui avait même appris une de ses techniques ...



Le Chikara savait que de temps à autre un ninja pouvait se voir attribuer une mission de plusieurs jours, le père de Kano s’était peut-être vu confier une mission extrêmement périeuse, peut-être ne reviendrait-il jamais. Comme son propre père … Matsuo ne savait rien de son père, personne ne lui en avait jamais parlé. Seulement, une fois il avait réussi à surprendre une conversation entre ses grands-parents. Les deux vieux étaient alors en train de discuter autour d’une bonne tasse de thé, digérant leur copieux repas. Ils chuchotaient mais entre deux bribes de mots sans aucun sens Matsuo réussi à comprendre que son père avait disparu dans une mission dans les mois qui précédaient sa naissance. C’était tout ce qu’il savait …



Plus jeune, quand ses proches étaient encore en vie, Matsuo avait eu tout le temps de s’entraîner, il mettait d’ailleurs un point d’honneur à être un des premiers de sa classe mais depuis qu’il vivait avec Michiyo son temps d’entraînement avait grandement diminué, de même que sa marge de progression.



Après tout, au fond ils étaient attachants et Matsuo préférerait passer les vingt prochaines années en leur compagnies à arpenter le monde plutôt que de rester enfermé ici. Ça, il en était certain !

Ahah ! Couvrir Kano ? Ce n'était pas la première fois que son camarade lui demandait ça et ce ne serait sûrement pas la dernière. Pour tout vous dire, au fil des ans Matsuo n'avait jamais refusé de couvrir Kano, et ce n'était pas aujourd'hui qu'il allait commencer ! Matsuo se souvenait encore qu'à leurs premières rencontres Kano ne disait quasiment rien, lorsqu'il faisait l'effort d'ouvrir la bouche c'était uniquement pour lui demander ça et au cours des ans ils avaient développés des techniques particulières même si Michiyo arrivait à les surprendre parfois.



Question rhétorique et Kano savait que le roux ne le laisserait pas tomber.

Maintenant que Kano le disait, Matsuo se souvint que la gentille Michiyo avait préparé du thé. Le garçon indiqua donc à son camarade la sortie et ensemble ils descendirent l’escalier et s’installèrent dans la pièce qui faisait office de salon. Ils trouvèrent là, la vieille dame qui les attendaient. Voyant que ni la théière, ni les tasses n’avaient été rapportées par sa sauveuse Matsuo se leva



Matsuo savait pertinemment que son camarade était un ferme partisan de faire le moins d’effort possible mais pour une fois, il aurait apprécié un peu de compagnie.

C'est vrai que cela ne le surprenait pas. Il imaginait bien sa grand-mère impatiente de le retrouver, après ce "si long moment" comme qu'ils disaient. C'était bien son genre, à toujours être sur lui et a lui porté une attention toute particulière, comme s'il était son petit trésor. Ou sa peluche, accessoirement. Il n'y avait qu'à voir l'accueil qu'elle avait réservé à son jeune petit-fils au bonnet. Néanmoins, le garçon savait aussi que cela allait lui passer, que maintenant qu'il était arrivé, elle allait le laisser un peu plus tranquille. Enfin, c'est ce qu'il suppose.

Le blondinet observa son ami lorsqu'il lui demanda, pour son père. Il réfléchissait brièvement, comme si cela ne lui venait pas naturellement.



Il continuait à réfléchir un peu, n'étant pas complètement convaincu. Disons qu'il l'était à quatre-vingt pour-cents. Maintenant qu'il y pense, c'est vrai qu'il ne s'était jamais trop intéressé à la vie de ninja de son père, bien qu'il ne doutait pas une seule seconde de sa puissance. Pendant qu'il y réfléchissait, Kano ressentit quelques frissons dans le dos, en l'entendant continuer. Il devait blaguer, c'est ça ?



Malheureusement, il savait très bien que son ami n'était pas comme lui sur ce plan là. Lui était bien plus sérieux et motivé que le garçon aux cheveux blonds, ce qui n'était pas le plus pratique dans ce genre de situation. Le garçon restait silencieux un moment, avant de soupirer devant le regard soutenu de Matsuo.



Il avait parlé trop vite, ce séjour chez sa grand-mère n'allait pas être aussi reposant que ce qu'il pensait, au tout départ. Il allait devoir aussi un peu s'entraîner. Bon, avec le rouquin se serait sans doute plus agréable qu'avec son père... enfin, il espérait. Et dire qu'il s'attendait à des vacances, là oui pour le coup il était plutôt déçu. Il devait bien ça à son ami, mine de rien. Même s'il ne le montrait pas spécialement, c'est dans des petits gestes de ce genre qu'il montre l'affection qu'il peut lui porter à lui, ou à d'autres. Il avait ses propres manières, et ce serait mal venu de la part de n'importe qui ne le connaissant pas, de penser que Kano ne s'intéresse pas à ses proches. C'est quelque chose de fondamentalement faux. Il lui est même arrivé d'être attentionné -encore une fois, à sa manière-, envers des gens qu'il ne connaissait même pas vraiment. Comme quoi, il ne faut pas croire ça.

Il l'écoutait ensuite parler, et répondre à sa question précédemment posée. Selon lui, il était tombé sur la pire bande de bras cassés du village, comme il les décrivait. Néanmoins, ses descriptions l'intriguèrent. Un excité qui raserait la moitié du village Uzumaki s'il le pouvait, et une qui ne se sent pas vraiment bien dans sa peau. Le garçon regarda un instant dans le vide, en réfléchissant à ces deux descriptions. La première ne lui parlait pas plus que ça, il avait bien rencontré une personne qu'il pensait être contre les Uzumaki, mais il en existait d'autres après tout, d'autant plus qu'il n'avait pas de preuve réelle. Pour la seconde, il y réfléchissait, comme si cela lui disait quelque chose. Il y songea quelques secondes, avant de se souvenir de Kana', qu'il avait rencontré il y a peu. Après, rien était dit, et le village était grand.



D'ailleurs, depuis quand il parlait de "cool" ? Seitô l'avait contaminé, c'était terminé pour lui. Kano espérait qu'il ne devienne pas comme lui, il comptait bien rester aussi flemmard qu'actuellement, et pas prendre de risques inutiles qui pourrait attenter sa vie.

Il était néanmoins content d'apprendre que Matsuo allait continuer à le couvrir, comme à chaque fois. C'était toujours sa crainte, lorsqu'il venait passer quelques jours chez sa grand-mère, qui ne supportait pas le voir dormir en dehors des temps de sommeil qu'elle lui accordait, à savoir la nuit, et parfois une sieste d'une heure ou deux dans l'après-midi.



Comme à chaque fois. Mais pas sûr qu'il lui rend à chaque fois, parfois ça passe à la trappe, parfois il y pense. À vrai dire, Kano n'était pas sûr que son ami s'en préoccupait réellement. Ils descendaient donc ensemble, afin de rejoindre sa grand-mère, qui avait donc préparé le thé, et le blondinet pouvait également voir, en effet, qu'il y avait des gâteaux en tout genre de préparés. Elle n'avait pas fait dans la dentelle, une fois de plus. Comme à son habitude, Kano s'installa donc à table, à la place la plus proche des escaliers. Il ne resta néanmoins pas longtemps assis, puisque Matsuo lui demanda de l'aider. C'était le genre de questions un peu embêtante, dans la manière de la formuler. Une question lourde de sous-entendus, qui ne laissait pas vraiment le choix au garçon d'accepter. D'autant plus que sa grand-mère ne l'aurait jamais laissé ne pas l'aider.

Il soupirait donc.



Et bien voilà, il lui avait dit qu'il lui serait redevable. Cela n'avait jamais été aussi simple. Après tout, un service pour un service ? Il aidait donc son ami à préparer la table, et tout apporter, avant de retrouver la place qu'il avait initialement occupé. Ils discutaient un peu de tout et de rien entre eux, mangeant en même temps. Le blondinet ne mangeait pas beaucoup, n'ayant pas très faim, mais participa néanmoins à la discussion avec attention. Une discussion tout à fait normale.

L'heure tournait, et la moitié de l'après-midi s'était déjà écoulée. Kano le savait, ce n'était pas aujourd'hui qu'il pourrait dormir lors d'une petite sieste. L'enfant soupirait.



Lorsqu'elle parlait de ne pas rester trop à l'intérieur et de profiter un peu, l'enfant sentait son regard plus se porter sur lui.



On sentait néanmoins qu'il a eu du mal à le dire, comme s'il n'en avait vraiment pas envie. Néanmoins, sa grand-mère le regarda lui, toute souriante.





Ce paresseux... il avait tiqué dessus. Il le savait qu'il était, mais pourquoi en faire tout un flan au juste ?



Il regardait alors son ami, avant de reprendre.



Il levait un peu les yeux vers le plafond, en disant ça.

Le genin était tout à fait ravi, sous son écharpe un sourire pointa même le bout de son nez. Il imaginait déjà leurs futurs entraînements … Durant bien évidement dix simples minutes puisque Kano s’endormirait surement mais c’était toujours ça de pris. Bien que Kano semblât extrêmement passif et ennuyé de tout le rouquin soupçonnait que sous ce bonnet se cachait une puissance incroyable. Cet entraînement serait justement l’occasion de confirmer ou non les soupçons que Matsuo avait à l’encontre de Kano.



En réalité, Matsuo ne s’était jamais mesuré à personne en dehors de l’Académie, il portait donc une double attente sur cet entraînement. D’un côté il allait enfin avoir un aperçu des capacités de son ami, de l’autre, il allait voir de quoi il était capable. Vous l’aurez donc compris, Matsuo désirait plus que tout faire ce combat plus qu’amical.

Toutefois, il savait aussi que le père du blondinet était assez rude avec lui pour tout ce qui touchait de près ou de loin à l’entraînement de son fils.



Ensuite la discussion dériva sur leurs équipes. Matsuo se plaignit forcement de son équipe et comme toujours le plus étonnant fut la réponse de Kano. Le rouquin n’était même pas sûr que l’autre Chikara soit sérieux. Il ne devait pas toujours se rendre compte que tout le monde n’avait pas la capacité innée de s’endormir à volonté. Après tout, peut-être qu’il avait raison, la solution de la plupart des problèmes de l’humanité résidaient peut-être dans le sommeil …



La description du co-équipier de Kano rappela quelque chose à Matsuo. Les bribes de souvenirs lui revenaient à mesure que le blondinet parlait. Tout ça lui disait vaguement quelque chose … Peut-être l’avait-il déjà rencontré mais Matsuo n’arrivait pas à mettre de nom ou de visage sur ce signalement.

La table était maintenant mise, cela avait fait grandement plaisir à Matsuo que Kano l’aide dans sa tâche. Il n’avait pas de révelation à lui faire ni quelque chose à lui demande, il avait juste eu envie de passer un peu de temps avec l’un de ses plus anciens amis.

Le temps avait passé. L’heure était bien avancée. Ils avaient bu du thé une bonne partie de l’après-midi, parlant de tout et de rien. Les conversations allaient de la hausse scandaleuse du prix de l’huile de friture, sujet qui mit assez mal à l’aise notre rouquin favori, aux nouveaux kunais de l’armurier en passant par la floraison des cerisiers des voisins. Soudain la conversation dériva sur leur fameux entraînement. Matsuo rougit de plus belle au compliment de Michyio. Puis il rétorqua à Kano :



Sur ces paroles, le Chikara se leva et ramassa toutes les tasses et les biscuits de la table pour les poser sur un plateau et les ramener dans la cuisine. Son empressement trahissait son impatience. Il était si content qu’il fit tomber une tasse …

Bien évidemment, Matsuo était plutôt content d'apprendre qu'il avait accepté de s'entraîner avec lui. Il lui devait bien ça après tout, puis au fond de lui, il voulait bien lui faire plaisir. C'est un peu hésitant qu'il avait donc hésité, bien qu'il regrettait un peu sachant pertinemment qu'il n'aimait pas s'entraîner. Et prendre ça en plus au sérieux... cela n'allait pas être facile, vraiment pas. Il essayerait néanmoins, pour voir ce qu'il peut faire. Qui sait, peut-être qu'avec un peu de chance son ami allait lui donner goût à l'entraînement ? Il y réfléchissait un petit moment, comme deux secondes, avant de réaliser que c'était impossible qu'un tel scénario se produise. Il ne fallait pas rêver.

Par contre, on ne pouvait pas dire qu'il ne le connaissait pas bien. Il s'engagea ensuite à le laisser dormir comme il l'entendait après l'entraînement, et insistait sur le fait que son père sera fier de lui après qu'il se soit entraîné. Ah, ça oui qu'il le serait. Il croirait même à un miracle. Mais Kano ne semblait pas vraiment se préoccuper de si son père allait être fier ou non. Néanmoins, il n'avait pas tort sur un point : avec ça, il pourrait revenir plus souvent, ce qui était une bonne chose en soi !



Il y avait du vrai dans cette réponse, mais elle était un peu incomplète. Même si c'était sous la forme d'un entraînement, il appréciait les moments qu'il passait avec lui. À ses dires, il s'imaginait ensuite Matsuo prendre sa mauvaise manie de s'endormir à tout bout de champ, et ne savait pas vraiment si c'était une bonne ou une mauvaise idée. Il le comprendrait sans doute mieux après, mais il n'était pas sûr que sa grand-mère tolère cela, d'autant plus qu'il vivait sous son toit.

Une fois descendus, ils discutaient donc ensemble, jusqu'au moment où le sujet de l'entraînement était abordé. Au fond de lui, il espérait qu'on le laisse tranquille, au moins pour aujourd'hui. C'est ce qu'il pensait même qu'ils feraient, néanmoins, ça n'avait pas l'air d'être le cas. Son ami d'enfance lui demanda s'ils pouvaient s'entraîner dès à présent, une fois sorti de table. Bien entendu, sa grand-mère était ravie en entendant ça. Evidemment. Mais quelle plaie pour le garçon, pourquoi en avait-il parlé au juste ? Il commençait déjà à regretter cet engagement qu'il avait prit.

Cependant, Matsuo disait quelque chose d'intéressant à ce propos. S'ils voulaient y aller aujourd'hui et qu'ils tardaient trop, il sera trop tard pour s'entraîner. Ils devraient donc y aller le lendemain. Mais du coup s'ils y vont maintenant, ils devront rentrer une fois la nuit tombée... donc, ils s'entraîneraient moins longtemps que s'ils y allaient le lendemain. C'était donc le choix le plus rentable à faire pour lui, tout en satisfaisant les envies de chacun.



Ce n'était pas comme si Kano s'équipait vraiment pour ses entraînements... il n'avait pas besoin de grand-chose. Au pire des cas, un oreiller pour les pauses qu'il comptait faire, mais ce n'était pas sûr que Matsuo accepte. Autant ne rien dire, et en finir avec cette histoire d'entraînement.

Son ami s'empressa alors de débarrasser la table, tandis qu'il s'en allait l'aider une nouvelle fois. Il se pressait néanmoins, sans doute pour partir s'entraîner au plus vite.



Il n'eut néanmoins pas le temps de finir sa phrase, qu'il vit son compère du clan Chikara faire tomber une tasse. Elle allait s'éclater sur le sol, sans aucun doute. Et si sa grand-mère n'aimait pas quelque chose, c'était bien qu'on casse son service à thé. Le garçon eut un réflexe, celui de placer son pied en dessous, espérant amortir la chute de la tasse. Celle-ci atterrissait donc sur son pied, avant de rouler sur le sol... apparemment intact. Son second réflexe fut de se retourner vers sa grand-mère, afin de s'assurer qu'elle n'ait ni vu, ni entendu ce qu'il s'est passé. Visiblement non. Il ramassa donc la tasse, afin de la lui rendre, tout en passant sa main sur son front. Ils l'avaient échappé belle.

Une fois que tout était débarrassé sur la table, il se dirigeait donc vers Matsuo, quand sa grand-mère n'était plus là.



Il le regardait donc, attendant de savoir s'il avait quelque chose en tête. Kano ignorait complètement s'il allait lui proposer quelque chose de bien éreintant, ou alors s'il allait prendre en compte ses préférences... risque pas, sinon ils ne feraient pas grand-chose.



Ils s'y dirigeaient donc, tout en écoutant ses réponses. Est-ce que ça allait bien se passer ?

Le jeune Garçon fit tomber la tasse. A ce moment il vit sa courte existence défiler devant ses yeux. Michiyo n’allait pas être contente ! Allait-elle le chasser ? Ou lui demander de lui rembourser la tasse ? Peut-être même allait-elle le priver de sortie ? Tant de questions qui se bousculaient dans la tête de Matsuo.

Et là, pour le plus grand étonnement de Matsuo, Kano eut un reflexe du fond des âges. Son pied amortissant la chute de la tasse, cette dernière n’eut même pas de traces de l’incident. Posant le plateau une seconde pour ramasser la tasse, le garçon, infiniment reconnaissant envers le blond s’inclina devant son ami :



Son ami lui répondit et lui proposa de ne pas se rendre jusqu’aux terrains d’entraînements mais de simplement sortir dans la cour. En soit, l’idée était bonne, elle était même excellente. Cela leur évitait un long chemin, ils auraient donc plus de temps pour s’entraîner. De plus, Kano n’avait besoin de rien pour cet entraînement. Ils auraient donc une séance assez longue ! Intérieurement, Matsuo s’en réjouissait déjà.



Kano avait un an de plus que lui, il devait donc avoir plus d’expérience. Et puis, avec tout l’entraînement que lui fait faire quotidiennement son père il devait être à niveau. Son père … Justement, Kano en avait un pour lui apprendre toutes les techniques du clan. Matsuo en était donc venu à la conclusion que le porteur de bonnet aurait bien quelque chose à lui apporter.

Après avoir tout rangé et fait une rapide vaisselle, Matsuo et Kano sortirent dans la cour, en passant dans le salon Michiyo leur avait lancé un vigoureux :


Le garçon n’était pas particulièrement d’accord avec les dires de la vielle femme, en réalité, il espérait que Kano n’allait pas trop l’abîmer lui. Il se rassura en se disant que ce n’était qu’un entraînement et que Kano allait seulement l’aider. Toutefois, le Chikara n’était pas serein …

En quittant l’abri de la maison, Matsuo sentit l’excitation du combat à venir monter en lui. Depuis que ses proches l’avaient quitté il ressentait cette sensation bizarre se répandre en lui sans trop comprendre pourquoi, en tous cas une chose était sûre, depuis ce jour-là, il prenait un plaisir certain et non caché à se mesurer aux autres. Lui qui était calme et mesuré le reste du temps devenait complètement incontrôlable quand sonnait l’heure du combat.

Matsuo prit place à un bout de la cour, face à son ami d’enfance et se mit en position de combat.

Une erreur de sa part ? Sans doute. Il n'aurait peut-être pas du promettre un entraînement, car le voilà maintenant coincé avec ce problème sur le dos. Et dire qu'il espérait l'esquiver en venant jusqu'ici, décidément ce mot maudit allait encore le tourmenter, même là. Comme une fatalité à laquelle il ne pouvait échapper, l'entraînement allait l'emporter, ne laissant derrière lui qu'un pauvre petit garçon épuisé pour au moins trois semaines. C'est sans doute ce qui arrivera, cela ne faisait aucun doute pour l'enfant au bonnet. Il s'était donc résigné, n'ayant pas de réelle idée tenant la route pour y échapper. S'il se fichait de décevoir son père, il aimait déjà moins voir la déception de son ami. Il allait faire un effort, pour cette fois du moins.

Ce n'est qu'après qu'il réalisa sa seconde erreur. Il avait la flemme de partir chercher ses affaires et de se déplacer jusqu'aux terrains d'entraînement, mais du coup... ils avaient plus de temps pour s'entraîner. Il n'avait pas vu les choses comme ça, pourtant c'était élémentaire comme raisonnement. Le Chikara soupirait en entendant Matsuo le lui dire, et lui expliquer ce dont pourquoi il avait besoin de s'entraîner.



Le blondinet y réfléchissait un moment, avant de s'en souvenir.



Modeste ? Pas du tout, juste réaliste. Il ne pensait pas prendre ce rôle là lors de leur entraînement, à vrai dire il n'était pas très doué, et ne se donnait pas la peine de l'être. Cette technique, il l'avait apprise avec son père il y a peu, et ce n'était pas encore ça du tout. C'était sans doute l'occasion de la parfaire, et peut-être que son père lui lâchera la grappe au moins pendant quelques jours. Il pouvait toujours espérer.

C'est ainsi que les deux garçons sortirent dans la cour, alors que sa grand-mère l'interpella, ce qui dépitait le garçon au bonnet.



Cela le gênait qu'elle l'appelle ainsi, et parle de lui ainsi. Et puis, le dégoûter de l'entraînement ? C'était déjà le cas depuis un bon moment, alors bon. Enfin, ils s'avancèrent vers la cour, et Kano regardait autour de lui. C'était donc ici qu'ils allaient s'entraîner, une plutôt grande cour en arrière de la maison, plutôt bien entretenue. Cela devait faire bien longtemps qu'elle n'avait plus vu des ninjas en quête d'entraînement, sauf si Matsuo l'utilisait pour ça. C'était d'ailleurs bien possible, étant donné qu'il était bien plus motivé que le blondinet.

Quelque chose le perturba néanmoins lorsque son regard se reposait sur lui, sa position était particulière. Il était bien plus motivé que lui, ça se sentait. Que ce soit dans son regard, et sa posture... une posture, comme s'il se tenait prêt pour un combat.



Il faut dire que son père avait abandonné l'idée de l'entraîner en combat pur, étant donné que le Chikara ne tenait absolument pas le rythme. Mais là, à en juger la position adoptée par son ami, il avait l'air de plus vouloir combattre, que lancer des techniques à tout va pour s'entraîner. Il n'avait pas compris les choses ainsi, et se sentait bien bête à présent. S'il voulait se battre, il risquait d'être déçu. Mais il le serait d'autant plus s'il se résignait, non ?



Il préférait confirmer ses craintes, avant de se retrouver dans la merde jusqu'au cou.

Les mots de Kano résonnèrent dans la tête de Matsuo. Par « entraînement » le jeune genin entendait bien évidement « combat », pour lui ça allait de soi. Selon Matsuo, l’art des ninjas consistait surtout à perfectionner ses techniques de combat. Visiblement ce n’était pas la même chose pour Kano. Matsuo s’arrêta et dissipa sa technique en comprenant le quiproquo.



Puis tous les deux rigolèrent un bon coup. Ensuite, Kano et Matsuo s’entraînèrent à la façon dont Kano l’entendait. Ils révisèrent les mudras nécessaires aux techniques qu’ils voulaient perfectionner. Mais ce n’était pas tout. Ils s’entraînèrent aussi à canaliser leur chakra. En effet, pour les membres du clan Chikara encore plus que pour les autres shinobis il était nécessaire de bien maîtriser son chakra, en particulier pour les techniques claniques. Celles-ci reposaient sur la matérialisation du chakra de l’utilisateur, ainsi les membres du clan Chikara pouvaient donner la forme qu’ils voulaient à leur chakra. Cela leur permettait, en théorie, une très grande variété de techniques. Toutefois, la plupart des techniques des membres du clan étaient similaires, seuls les Chikara très puissants ou doté d’une grande créativité pouvaient créer des techniques originales.

Ils continuèrent quelques temps puis rentrèrent pour manger. Dame Michyio leur avait concocté un repas somptueux. Une fois tous les plats vidés par les deux genins affamés après tant d’efforts, en particulier Kano, Michyio demanda à Kano d’aider Matsuo à débarrasser la table. Puis ils souhaitèrent une bonne nuit à Michyio et montèrent dans la chambre de Matsuo. Les deux genins parlèrent quelques temps mais à au bout d’un moment Matsuo se rendit compte qu’il parlait tout seul et que Kano s’était endormi.

Puisque Kano dormait Matsuo en profita pour changer ses bandages. Il quitta ensuite la chambre, remplie par les ronflements de son ami, pour s’assurer que Michyio allait bien. Celle-ci était encore au salon, en train de boire du thé. Elle l’invita à le rejoindre. L’orphelin se servit une tasse et remplit de nouveau celle de Dame Michyio. Ils discutèrent quelques temps, Matsuo rassura la vieille dame en lui disant qu’ils n’avaient fait que s’entraîner à enchaîner correctement des mudras et à malaxer leur chakra. Un peu coupable, il ne se sentit pas obligé d’évoquer le combat qu’il avait failli provoquer contre Kano. Matsuo passa le reste de sa soirée avec Michyio et fini par rejoindre Kano dans le sommeil …