Coup de pouce

Suite au premier entrainement plutôt raté de Soren, chez les Inquisiteurs, ce dernier avait supplié Salomon de ne pas l'exclure du groupe. Soren avait fait une bien mauvaise première impression, alors que Ego, lui, avait démontré de belles habiletés autant en Taijutsu qu'au Ninjutsu. Il s'agissait de la première fois depuis la mort de ses parents que Soren avait eu la chance de se sentir comme en famille, dans un groupe, avec Salomon et les autres. C'était donc pourquoi il ne voulait pas être renvoyé de par son incompétence. Au fond de lui, un courage et un profond désir de combattre l'habite mais jusqu'à maintenant, sa puissance se résume au néant. Le Pasteur avait donc décidé d'être de bonne foi et d'offrir une deuxième chance à Soren en l'envoyant suivre un entrainement spécial avec le vieux Hakizura, un homme dur reconnu pour être l'un des meilleurs entraîneurs du village. À l'écoute de cette offre, Soren avait des étoiles dans les yeux en s'imaginant s'entraîner sous la tutelle de l'homme qui a entraîné les ninjas les plus puissants du clan.

Il s'agissait d'une nouvelle journée qui commençait avec le lever du soleil. Soren prit quelques pièces d'équipement et se mit en route en direction de la forêt d'Eden, suivant les indications donnés auparavant par Salomon, afin de trouver le temple de Hakizura, construit pour vivre et entraîner ses élèves en paix, sans l'activité et le dérangement de la ville. Le jeune Kirishitan continuait de s'engouffrer dans l'épaisse forêt qui abritait plusieurs très gros arbres feuillus, seulement quelques rayons de soleil parvenaient à se frayer une brèche au travers des feuilles. Au bout de plusieurs dizaines de minute, il pu apercevoir un temple gigantesque au beau milieu de tout ces arbres. Sourire au visage, fier d'avoir enfin trouvé le domaine, il avança avec confiance jusqu'à la porte faites de bois massif. Toc, Toc, Toc. L'adolescent attendait maintenant patiemment devant la porte, l'arrivé de son futur senseï à la réputation tumultueuse, ne sachant pas vraiment dans quoi il venait de s'embarquer, mais prêt à tout pour progresser rapidement.

Le vieillard c'était levé à l'aube comme à son habitude et avait rejoint ses deux élèves dans la salle de méditation, paré pour une heure entière de réflexion à des questions biens spécifique. Suite à quoi, la matinée avait défilé au travers de différents entraînements, tout plus difficile que les autres... Mais c'est lorsque le soleil frappait au plus fort, qu'un bruit retentit contre le porte principal du temple, le seul et unique accès à ces lieux. D'un pas lent, le vieillard se dirigea donc auprès de celle-ci, qui osait donc le déranger alors que leurs du déjeuner était au plus près ? Après une petite minute d'attente, Hakizura daigna ouvrir la lourde porte et vit apparaître un jeune homme, Soren, oui, il le connaissait de vu et de nom, il était celui dont la Cheffe Risako avait décidé de le considérer comme étant de sa famille suite à la mort des parents du jeune...Alors, de son ton le plus désagréable, il lui adressa la parole:



Sans vraiment laisser le temps au jeune Kirishitan d'offrir la moindre réponse, il reprit:



Son visage se voulait aussi sévère que son ton, et ses nombreuses rides tirer par son expression facial, ne le rendait que d'autant plus redoutable... La main appuyé sur la porte, il dévisagea le gamin. Raclant le fond de sa gorge, il cracha à quelques mètres des pieds du gamin et attendit sa réponse...

Après avoir cogné à la porte du très grand et imposant temple de Hakizura, Soren pu entendre quelques bruits de pas se rapprocher de plus en plus de la porte, lentement mais surement. Au bout de quelques secondes, il fit l'une des rencontres les plus bizarres de sa vie. Le vieillard était assurément la personne la plus impoli et la plus désagréable qu'il avait eu la malchance de rencontrer. Entre les gros mots, le ton sévère et le crachat à ses pieds, Soren commençait à croire qu'il c'était trompé d'endroit.



Se dit-il intérieurement, gardant cette réflexion pour lui bien sûr, il ne voulait pas s'attirer d'or et déjà les foudres de cet énergumène. Le jeune ninja en devenir dégluti avant de prendre la parole pour s'adresser à son supérieur.



Lui dit-il simplement en continuant de regarder le vieil homme dans les yeux, soutenant le regard. Il ne s'agissait pas là d'un manque de respect ou d'une tentative d'intimidation mais plutôt d'une habitude chez le garçon. Ce dernier maintient toujours son regard de la sorte, il s'agit-là d'un signe de confiance en soi, regarder au sol ou détourner le regard dégage un signe de faiblesse et de gène selon lui. Les deux hommes étaient toujours à l'entré de la porte et Soren n'allait pas donner plus d'information sur sa venu à cet endroit inapproprié, il fournirait naturellement plus d'information sur la situation au vieil homme une fois à l'intérieur.

Mais ce qui intrigua le vieux c'était le fait que Soren stipula le fait qu'il avait été envoyé par Salomon... Lui avait-il révéler qu'il avait été son élève ? Non, impossible... Cela laissait seulement entendre que le gamin avait rejoint le partie armée de Salomon et que celui-ci espérait certainement que le vieillard prenne partit de l'entraînement de certains gamins... Il devrait rapidement mettre au point ceci... Il n'entraînerait pas le moindre mioche de son inquisition...



Étant toujours en appui contre la porte, le vieillard ne laissait pas la moindre chance à Soren d'entrevoir ce qui se tramait à l'intérieur de ce temple. Que ce fichu gamin s'en aille aussi vite qu'il soit venu et que les trois ermites puisse passer à leurs repas avant de reprendre leurs enseignements...

Soren ne pu soutenir le regard plus longtemps lorsque le vieux Hakizura demanda la raison qui l'amenait chez lui, envoyé par Salomon qui plus est. En se rappelant sa piètre performance lors de son combat de pratique face à Salomon, un sentiment de honte grandit en lui et le fit regarder par terre avant de reprendre.



Lors de son dialogue, le jeune Soren avait relevé la terre rapidement en reprenant de nouveau son regard en direction du vieux, serrant les poings. Il espérait de tout son cœur que Hakizura accepte sa demande, après tout, il l'avait déjà fais auparavant, même si Soren en savait tout pour l'instant. Alors qu'il attendait toujours la réponse de l'homme, quelques bruits de pas se firent entendre à l'intérieur du temple, quelqu'un d'autre vivait donc ici avec lui ?

Ainsi, le vieux grincheux avait vu juste, Salomon lui avait envoyé un gamin afin de l'entraîner... Il voulait monter une inquisition et voilà qu'il envoyait ceux dont il était incapable de former par lui-même ? Qu'espérait-il ? Si ce gamin prenait de la puissance sous les conseils et la tutelle de Hakizura, cela ne faisait aucun doute qu'il serait d'avantage au service du vieillard que du Pasteur... Mais qu'importait... Hakizura gardait un oeil sur tout ce qui se tramait au sein du village mais ne prenait jamais part sauf si cela devenait véritablement nécessaire...



Alors que le vieillard venait de refuser ouvertement d'entraîner Soren, bien qu'en réalité, il souhaitait surtout tester l'envie du gamin, des bruits de pas se fit entendre dans la salle se trouvant juste derrière lui... C'était tout simplement Hadô et Tomohiko, ses deux élèves vivant reclus depuis désormais plusieurs mois... Et c'est donc à ce moment là qu'une idée lui vint à l'esprit... Finalement, Soren tombait à pic, il allait servir d'entraînement au jeune Tomohiko, qui était de trois ans le benjamin du paladin. Le petit borgne allait devoir devenir l'instructeur d'un de ses aînés et prouver que les mois précédent à recevoir les enseignements de Hakizura n'était pas vain... Et en ce qui concerne Soren, cela permettrait de vérifier ses capacités à se plier aux ordres et à apprendre, peu importe que celui-ci soit plus jeune ou plus âgé... Alors, le vieillard se retourna et interpella ses élèves...



Alors que Tomohiko s'approcha au plus proche de son sensei, le vieillard le fit taire de la main, toujours caché derrière la porte, ni Soren, ni Tomohiko ne savait qui se trouvait de l'autre côté... Alors, le vieillard s'occupa de nouveau du paladin:



Le vieillard conclu sa phrase en laissant la porte s'entre-ouvrir et laissa apparaître un enfant de treize ans... Tomohiko....

À ce moment-là, Soren était sur le point de laisser voir au vieillard de quel bois il se chauffe et à quel point il peut changer ses politesses pour des arguments bétons et froids. Sauf juste avant qu'il ne se laisse emporté, les bruits de pas derrière l'homme semblaient se rapprocher, le vieillard l'interpella donc. Après quelques instants, il finit par ouvrir la porte et laisser entrevoir un jeune garçon, borgne qui plus est, qui semblait être l'enfant le plus blasé de monde. Ce mioche serait donc son enseignant, apparemment, il devait y avoir une erreur.



Techniquement, Soren n'avait rien contre le jeune Tomohiko personnellement, mais il voulait recevoir l'enseignement de Hakizura et personne d'autre, comment ce petit mec pourrait lui apprendre quoi que ce soit ? Il ne doutait pas de ses capacités en tant que ninja, mais combattre et enseigné sont deux disciplines complètement différentes. De plus, les présentations furent effectués de la pire manière possible alors que le vieux schnock mit la faute sur Soren si ses disciples étaient privés de dîner pour la journée.

Cela faisait maintenant quelques minutes qu'un individu était venu perturber le calme ambiant du temple en venant tambouriner à la porte de ce lieu. Bien évidemment, Tomohiko et et Hadô n'avait nullement le droit de répondre à la moindre invitation du monde extérieur, ainsi, c'était exclusivement le vieillard qui s'occupait de recevoir les "invités" qui réellement n'était que de simple perturbateur pour leur sensei... Ne voyant pas leur maître revenir, les deux élèves décidèrent donc de partir dans la salle de relaxation, salle attenante au salon d'accueil. C'est donc lorsque eux deux passèrent proche de Hakizura, appuyé sur la porte, qu'ils se firent interpeller. Ou du moins, plus précisément, ou Tomohiko se fit intercepter. Alors, le gamin s'approcha de son instructeur, certes sévère, mais digne des meilleures et avec un véritable coeur sur la main lorsque les barrières sont outrepassées. Sans la moindre explication, il comprit bien rapidement qu'il allait devenir pour la journée le sensei d'un inconnu... Ce qui l'étonna le plus n'était pas le fait qu'il allait devoir transmettre un savoir, mais c'était le fait qu'il allait communiquer avec quelqu'un d'autre que Hakizura ou Hadô, chose qui n'était pas arrivé depuis plusieurs mois. Ceci valait bien le fait de se passer de repas pour la journée, puis, ce genre de pratique était courante au temple, alors un repas de plus ou un repas de moins... Ceci ne changerai pas grand chose pour le gamin...
Bien évidemment, lorsque la porte s'ouvrit et que chacun put voir qui serait l'élève et le maître, Soren, retorqua qu'il devait y avoir erreur, qu'il ne pouvait nullement recevoir l'enseignement d'un enfant. Bien évidemment, le vieillard n'en avait cure et ne répondit point à "l'invité", se retournant et quittant tout simplement la salle, sans rajouter le moindre mot. Certes, il ne voulait pas recevoir l'enseignement de son benjamin, mais, Tomohiko avait conscience que s'il échouait à transmettre quoi que ce soit à ce jeune homme, il recevrait une forte punition, ayant échoué dans sa mission...
Alors, Tomohiko s'inclina que très légèrement sur l'avant, le saluant de façon solennel. Ici, dans ce temple, ils ne recevaient pas exclusivement des cours d'art martial ou de ninjutsu, mais également des enseignements de bonne manières, de tradition, de rapport avec la nature, de stratégie de guerre et bien encore de nombreuse matière...



Tomohiko plongea son regard dans celui de Soren, tout deux n'était qu'à seulement quelques mètres l'un de l'autre, il ne suffisait que de deux pas pour que le jeune borgne puisse venir mettre une raclée à son aîné. Certes, il n'en viendrait pas à cette méthode si celui acceptait de le considérer comme étant son sensei pour le reste de la journée... Auquel cas, il imposerait son respect, tout comme l'avait fait la légende: Abe, à l'époque de l'ancien continent...

Ce vieux bouffon ne prit pas même la peine de répondre à Soren, il se retourna et parti en laissant en plan les deux gamins. Décidément, ce vieillard était bien mal placé pour enseigner les bonnes manières à ses élèves mais bon, le Kirishitan décida de ne pas en faire de cas, d'autant plus que le gamin en face de lui semblait bien respectueux et amical, ce qui lui plaisait bien. À la vue du salut solennel de Tomohiko, Soren fit de même en s'inclinant vers l'avant.



C'est alors que l'adolescent maladroit réalisa ce qu'il venait de dire et tenta de se rattraper tant bien que mal de sa bourde.



Se demanda t-il. Il voulait savoir si cet œil bizarre était le résultat d'un combat ou bien s'il était né ainsi. Peut-être aussi lui procurait-il un certain pouvoir ? Il n'en savait rien et c'était pourquoi il avait posé la question à Tomohiko en espérant qu'il ne le prenne pas mal, tout comme pour sa bourde un peu plus tôt. En outre, Soren était prêt à suivre l'enseignement de Tomohiko, dès que celui-ci déciderait de le débuter.

Alors que Soren s'excusa de la potentiel offense qu'il avait prodigué, le borgne l'invita du bras à pénétrer dans le salon d'accueil. Dans celui-ci ne se trouvait aucun bien superflu, uniquement quelques fauteuils afin de recevoir de potentiel invité et quelques bougies posé sur différents réceptacle afin de s'éclairer lorsque la pénombre montrait son nez. Alors que Tomohiko se mit en marche lentement en direction d'une des salles voisines, le jeune adolescent fit une légère bourde concernant l'handicape de l'enfant, rapidement celui-ci tenta de se rattraper, conscient du malaise qu'il aurait pu créer... En réalité, Tomohiko vivait très bien son handicape, au contraire, il avait même su en tirer profit grâce au entraînement du vieillard... Marquant un temps d'arrêt dans la marche, il répondit :



Les deux protagonistes arrivèrent dans une salle dépourvu de tout meuble, seulement quelques ustensiles étaient disposé de part et d'autre. Se tenant droite, stoïque, au milieu de la salle, l'enfant allait commencer à partager ses connaissances...



Le garçon se tut quelques instants en fixant Soren, et reprit:



Attendant que l'adolescent s’exécute, il reprit:



Tomohiko partit quelques instants au fond de la pièce et se rapprocha de nouveau avec des bougies posé dans une coupelle.



Suite à ce petit discours, Tomohiko mit l'exercice en place et vint s'asseoir en tailleur face à son élève...

Apparemment, Soren avait suffisamment débattu son point pour pouvoir enfin entré à l'intérieur de ce fameux temple que lui avait parlé Salomon. Le jeune Tomohiko lui ouvrit la porte et Soren le suivit à l'intérieur. Les deux Kirishitan se rendirent jusqu'à une salle presque vide. Soren avait crus remarqué que dans cet endroit, il n'y avait aucune luxure ni même d'objet en trop, tout était au plus simple ici et il s'agissait là d'une approche qu'il appréciait bien. Peu de temps après avoir pénétré la pièce, Soren fut prié de s'asseoir en tailleur sur le sol et de tendre les mains vers le haut, la première épreuve allait commencer. Tout en s'exécutant, Tomohiko lui expliquait en quoi allait concerner la première épreuve et ce qu'elle servirait à évaluer. Un sentiment bizarre naquit à l'intérieur de l'adolescent, il se sentait mitigé. D'un côté, il était heureux que Tomohiko teste sa témérité et sa volonté car selon lui, il s'agit probablement de sa plus grande force, mais dans un autre sens, il savait que les prochains instants seraient très, très pénibles pour son corps, son mental et lui-même. L'épreuve débuta donc lorsque le jeune garçon alluma les chandelles. Au bout de quelques secondes, Soren réfléchit.



Pensait-il bêtement. Effectivement, plus les minutes passèrent et plus la difficulté augmentait et l'exercice gagnait en intensité. Il fixait Tomohiko du regard comme pour lui faire comprendre qu'il en avait eu assez, qu'il avait assez tenu. Le jeune garçon en face de lui ne semblait pas du tout près de faire cesser cet enfer à son nouvel élève. Les bras de Soren commençaient à devenir de plus en plus lourd à supporter, il pouvait maintenant ressentir une tension dans ses épaules. L'adolescent se mit à grimacer alors que la douleur devenait insoutenable, mais il ne dit rien, tentant de mettre son énergie dans ses bras. Ces derniers se mirent à trembler terriblement au bout d'une dizaine de minute, tellement que la cire qui avait fondue auparavant et qui s'était accumulé dans les coupelles, se mit à couler sur les mains et les avant bras de Soren. Le Kirishitan se mit à grimacer de plus belle, étouffant le moindre son ou bruit qui voulait s'échapper de sa bouche. Son regard était toujours sur le jeune borgne, comme s'il allait le prendre en pitié. Soudainement, les paroles de son jeune senseï résonnèrent dans son esprit.



Ainsi, il comprit ce qu'il devait faire. Sa volonté est de fer, mais pour l'instant son corps est faible. Il comprit avec ces paroles que l'esprit pouvait rendre le corps beaucoup plus endurant et non le contraire. Soudainement, il se mit à fermer les yeux, plutôt que de continuer de fixer le gamin. Il régularisa sa respiration tout en ralentissant la cadence de celle-ci. L'oxygène se mit à parcourir ses muscles via son sang et lentement, ses bras se mirent à bouger de moins en moins jusqu'à ce stabiliser de nouveau. Peu à peu, il commençait à reprendre le dessus, via la méditation. Lors de cette méditation, il se rappelait celles qu'il faisait à l'époque avec ses parents sur l'ancien continent, dans la forêt, lors de ses entraînements. Son corps et son esprit étaient maintenant de nouveau en harmonie.

Les deux jeunes Kirishitan se faisaient face, chacun plongeant son regard dans l'autre. Tomohiko restait imperturbable, son visage ne trahissait pas la moindre émotion, il était dans un calme des plus parfaits, attendant que son nouvel élève termine son exercice... Soren s'en sortait relativement bien, son corps tenait dans la durée la contrainte de la position et réussissait à taire la douleurs de la cire brûlant ses mains et ses avants bras... Bien... Mais là n'était pas la finalité de l'exercice, non, l'objectif ultime était d'oublier totalement son corps et de maintenir une position douloureuse dans une durée indéterminé grâce à la volonté de l'esprit... Après plusieurs longues minutes, Tomohiko comprit que l'adolescent venait d'assimiler la leçon, effectivement, il venait de fermer les yeux et son corps de tremblait plus, il avait trouvé la paix nécessaire pour s'oublier totalement...
Tomohiko, ainsi que Hadô avait pactiser avec le vieillard lorsque celui-ci accepta de prendre les deux individus en tant que disciple. La promesse était simple: ne rien dévoiler quant au entraînement subit dans le temple. Ainsi, le gamin devait tenter de transmettre un savoir, sans communiquer la totalité de son propre entraînement... Certes, le gamin avait également subit le même test qu'il était entrain de faire passer à Soren, mais de manière nettement plus... Violente... Tomohiko n'avait pas eu la chance d'avoir une coupelle, et la cire coulait constamment sur ses mains, chaque gémissement ou grimace lui valait un coup de bâton bien placé... Avec une telle méthode, il ne fallait que très peu de temps pour oublier de façon irréversible son propre corps, ne se concentrant que sur l'essentiel: l'esprit ! Certes, Soren avait eu un entraînement ayant le même objectif, à la différence prêt que celui-ci n'était probablement pas irréversible et qu'il devrait certainement avoir quelques piqûres de rappel afin de ne pas oublier l'importance de l'esprit...
Toujours assis en tailleur, l'un face à l'autre, Tomohiko vint rompre le silence:



Tomohiko se redressa et attrapa un long bâton qu'il avait gardé à côté de lui. Alors que Soren avait gardé les bougies en main au niveau de ses jambes, le gamin pourfendit l'air à l'horizontal avec le long bâton de bois en direction du visage de son élève. Il n'avait nullement prévenu, il avait seulement frappé, forçant ainsi l'adolescent à prendre une décision de manière instantanée. Soit il se protégeait le visage mais renversait les bougies et risquait de se brûler à nouveau, soit celui-ci acceptait la violent coups de bâton ou alors, peux-être réussirait-il à esquiver le coup tout en conservant suffisamment de stabilité pour ne pas renverser la cire bouillante des coupelles...