La guerre... Elle était malheureusement constamment présente et l'étranger ne pouvait que l'apporter, d'une manière ou d'une autre. Effectivement, il n'était peut-être pas le problème direct, mais sa venue ne pouvait qu’entraîner des impacts terribles pour Kiri. Potentiellement, Kumo pourrait accuser Kiri de tenter de s'allier à des étrangers... Les survivants de la guerre n'étaient pas assez nombreux pour espérer vaincre un envahisseur. Pour autant, l'étrangère ne pouvait pas se permettre d'accuser cet homme d'une chose qu'il n'avait pas faite. Au niveau des entrées de Kiri, plusieurs bancs étaient placés, sûrement un endroit pour écouter le pitch des supérieurs avant de partir en mission.
« Le peuple Kirishitan ? Je ne connais pas votre peuple, mais je suis vraiment intriguée ! Nous pouvons nous poser là-bas si vous le souhaitez... »
Une fois assise, la femme reprit la parole.
« Sur les Kenketsu ? Une famille relativement funeste... Ce clan n'est pas trop apprécié à Kiri et il est en guerre contre ce village depuis des mois. Les habitants de ce village sont les survivants d'un terrible combat face à Kumo et les sangsues semblent attirées par les plus démunis... »
Relativement surprise par les dires de l'homme, la jeune femme souriait pleinement sans laisser paraître le moindre sentiment. Shiro souhaitait la paix et ce clan étranger était peut-être similaire...
« C'est assez drôle de se retrouver sur un tel banc... J'ai l'impression de me retrouver à l'époque où j'étais un élève... Le temps passe si vite. Comme j'ai pu le dire, je ne suis pas originaire de Kiri, mais j'y habite dorénavant. Je souhaite aider la nouvelle génération de ce village, j'ai de nombreux espoirs. Ils sont irréalistes, mais j'aime beaucoup espérer plus que je ne peux vivre. »
« Et vous, quel est votre nom ? Et pourquoi recherchez-vous de tels individus ? Votre vision est-elle prophétique ? Que doit-elle annoncer ? Et quels sont vos questions sur les Kenketsu ? »
Assise sur ce banc, la femme observait Salomon dans le plus grand calme. Il faisait jour, mais elle ne semblait pas craindre le soleil. Du moins, elle en donnait l'impression... Par chance, son emplacement actuel était protégé par le mur extérieur de l'entrée du village.