Les 3 lacs d'émeraude

Inoiya n'aimait pas la conversation qui était en train d'avoir lieu entre cette prêtresse et Kitaï. Elle ce sentait comme une grande sœur pour lui, et elle n'aimait pas du tout que l'on entraîne son petit frère dans une tuerie. Alors elle ne laissa pas la prêtresse répondre et dit.



La foule derrière Inoiya commençait à gronder, les Kaguya principalement, la plupart semblait d'accord avec elle. La Kaguya était sur la défensive, elle ne voulait pas que son peuple retourne dans une bataille où il ne gagnait rien.

La Prêtresse n'avait pas besoin de le voir pour le savoir, elle ressentait constamment la présence maléfique du Prince Kenketsu. En tant normal, elle ne pourrait supporter la présence d'un enfant direct. Cependant, elle connaissait dorénavant Hatsuharu et elle se rendait aujourd'hui compte que la famille du Prince était son point faible.


La Prêtresse était volontairement évasive sur le sujet, elle voulait préserver le jeune homme des autres Gaikotsu. Contrairement à ce que Inoiya était en train d'insinuer, les chasseurs de vampires étaient plus pressés à reprendre cette éternelle bataille. Ils voulaient clairement mettre fin au Prince. Certains ne cachaient pas leur joie en affichant un sourire béat.


Par là, la prêtresse était clairement en train de remettre en question la force des Hattori. Ce clan était aussi dans son collimateur. Il avait été le fautif de bien des maux. Soulèvement lentement sa capuche, une tignasse mélangeant le blanc au noir fit son apparition. Une illusion ? Une vérité ? Personne ne pouvait le dire, la Prêtresse avait toujours été encapuchonnée jusqu'à aujourd'hui. Un œil rouge et l'autre fermé. Derrière cet œil, elle cachait son secret ainsi que de nombreux mystères. Lentement, elle fit tomber le reste de sa longue veste, laissant apparaître un corps nu et meurtri. De nombreuses cicatrices indiquaient une multitude de blessures. De nombreuses morsures semblaient aussi orner son corps. Les traces sur ce corps humain semblaient indiquer une sorte de message... Qui était-elle ?


La Prêtresse était calme, elle était pourtant sous les yeux de nombreuses personnes. Elle ne s'était que rarement montrée ainsi.

Se contentant d'approuver de la tête. Il préférait garder pour lui son cas particulier. La majorité des Gaikotsu restant ne devait pas savoir pour sa conversation avant son sacrifice. Cependant, le discour sembla tout autant enflammer les Gaikotsu et Kaguya présent pour des raison différente. Eliminer le premier vampire était certainement une occasion qui ne se représenterait pas de si tôt et les Gaikotsu ne pouvait échapper à leur tradition. D'autant plus que cette vision ne pouvait qu'attisait leur haine ancestrale. Du coté des Kaguya, c'est dernier était bien plus terre à terre à l'idée de se lancer dans un nouveau conflit. Une bataille à l'aveuglette était la dernière chose qu'avait besoin le peuple de Kiri actuellement; Chassait de chez eux, sans foyer, la guerre était la dernière de leur priorité. Jetant un regard à Inoiya et Nowaki, c'était très probablement eux que les kaguya suivrait. S'il ne suivait pas la prêtresse, les barbare de kiri ne suivrait pas les Gaikotsu dans ce combat.

D'après l'inconnue, le plan était prêt et conçus pour apporter le minimum de perte. C'était presque trop beau pour être vrai. Sauf qu'avant de pouvoir réagir, cette dernière retira sa capuche, puis sa veste, dévoila un corp nu plus qu'atypique. Un corp meurtri et une chevelure blanche et noire. brièvement, il supposa un instant l'identité de la personne avant de la chasser. Ce n'était qu'une légende après tout. Mais l'hybridation de sa chevelure lui rappelait à la fois la chevelure des Gaikotsu et Kenketsu. A Kumo, son changement physique ne c'était pas fait en un jour et sa chevelure avait noircis progressivement. Cette femme avait t'elle subit le même sort?



Se rendant compte de la scène, l'adolescent détourna le regard gêné. Il ne comprenait pas cette femme. Mais il ne pouvait chasser de son esprit cette supposition. Si Faust avait réussi… Pouvait-elle être cette personne ?

Nowaki était absourdi, ce corps était simultanément affreux et fantastique ainsi que beau et moche ... Elle se complétait en incarnant les deux extrémités dans les différents sens du terme. Elle semblait pitoyable et forte et bonne comme mauvaise. Le Kaguya n'avait pas vraiment d'avis sur elle. Pour autant, il le savait, le clan Gaikotsu suspectait depuis longtemps la présence d'un homme se jouant des humains. Le Sage Gaikotsu lui-même semblait croire en cette mythologie et finalement celle-ci était un fait avéré. Il y avait un chef de meute. Cela expliquait que la maladie des Kenketsu était si longue à se répandre... Observant la femme avec calme, le Kaguya semblait rechercher un indice. Les gens étaient nombreux à attendre l'avis de Nowaki. Que devait-il faire ? Donner tort à cette femme et négliger l'envie des Gaikotsu ou lui faire confiance...

Le Kaguya le savait, son rôle de chef était illégitime, il n'avait rien fait pour être à cette place. Pire, il n'avait pas été capable de sauver Gochiro de sa folie. Il ne trouvait pas les mots. Il le savait, il pouvait s'opposer à cette femme, mais était-ce réellement la bonne décision ? Son pouvoir semblait sans limite et les Gaikotsu l'observaient désormais comme une Déesse. Qui était-il pour exiger à son entourage d'oublier ? Personne. Il n'en avait pas le droit.


Dans ces quelques mots, la plupart des Kirijins pouvaient retranscrire une forme d'acceptation. Ce n'était pas vraiment le cas, mais le Shinobi était définitivement incapable de prendre la décision d'accepter ou de refuser. Ce choix ne lui revenait pas. Ce choix était trop important. Cette fuite de Kumo, Nowaki en cauchemardait encore, les mots pensaient-ils que c'était réellement une bonne décision ? Ce poids sur ses épaules, le Kirijin doutait du fait qu'il était capable de le supporter éternellement...

Inoiya resta bouche bée devant la femme qui venait de totalement se dénuder. Elle ne comprenait pas comme un corps pouvait être à la fois attirant et repoussant, elle n'arrivait pas à en détourner le regard. Et cette chevelure... était elle la compagne décédée de Faust ? Était elle celle qui le Gaikotsu avait ramené à la vie ? Inoiya n'avait toujours pris tout cela que comme un mythe servant à créer une guerre ethnique. Mais là c'était autre chose.

Nowaki avait prit la parole, et par respect pour celui qu'elle voyait déjà comme le nouveau Mizukage, la jeune femme ne dit rien. Elle se contenta de regarder la prêtresse, attendant la suite des événements. Elle ne voulait toujours pas voir Kitaï se lancer dans une guerre, mais lui et les Gaikotsu semblaient n'attendre que ça.

S'abaissant afin de remettre ses habits, la femme était clairement face à un public quasiment sous son emprise. Pour autant, l'ancienne accompagnatrice de Konoha n'en demandait pas autant. Elle avait simplement besoin d'une armée. Face à l'interrogation du Kaguya, la Konohajin reprit :


La Prêtresse était calme et elle n'attendait pas particulièrement une réponse de l'audition.



Soudainement, la femme prit feu et fit mine de ne pas bouger pour finalement totalement disparaître. Soudainement, un homme encapuchonné fit son apparition dans le fond de la salle.

Nowaki était stupéfait. Ça avait été si rapide et il se sentait déjà engagé dans une nouvelle cause. Était-il certain de la bienveillance de celle-ci ? Pour tout dire, non. Pire encore, il semblait partagé vis à vis de celle-ci. Pour autant, il semblait être compréhensif. Si un tel fléau existait bel et bien, il était temps d'y mettre définitivement fin. Un changement certain était en cours. L'estrade semblait de nouveau accessible. Il devait y monter. Pour autant, il n'y arrivait pas. Depuis le discours de cette femme, il doutait de lui. Il ne sentait plus capable d'assumer un rôle de dirigeant. En méritait-il autant ? Nowaki ne pouvait expier les fautes de son peuple. Se mettant face à Inoiya et Kitai, il prit alors la parole :



Soudainement, le Shinobi fit demi-tour. Passant à la droite du guide envoyé par la Prêtresse de Konoha, il eut une impression étonnante. Cet homme, il le savait, était fort. Quelques heures suffirent à dissiper la foule permettant ainsi à chacun de retourner à ses activités à un profond sommeil. Durant ce temps, Nowaki resta éveillé, réfléchissant aux prémices d'un nouveau monde.