Aujourd’hui était un jour spécial pour Matsuo, en effet, c’était son jour de repos. Pour une fois il n’avait pas de courses ou de taches à faire pour Dame Michiyo, il n’avait pas non plus de mission de prévu ou d’entrainement. Non, aujourd’hui c’était son jour tranquille. Et comme à chaque journée patachon Matsuo faisait la grasse matinée puis, enfin, son moment arriverait. Mais avant il se leva et, toujours en pyjama, se servit un grand bol de céréales et s’installa devant la télévision attendant …
Puis ce fut la consécration … Le générique. Matsuo bougeant la tête en rythme avec les notes de la musique. L’adolescent était à un âge où il était à égale distance de l’enfance et de l’âge adulte. Il avait encore du mal à abandonner ses vieilles habitudes, comme celle-ci.
Matsuo regardait tranquillement midi les zouzous quand on vint toquer à la porte de la maison de Dame Michiyo. Celle-ci lui demanda d’aller ouvrir, mais Matsuo était collé à l’écran, toutefois après moults grognements il se décida enfin à aller ouvrir. C’est en pyjama, décoiffé et son bol de céréales à la main que Matsuo ouvrit à son sensei : Shimazu Uzumaki.
Le jonin lui expliqua qu’il avait besoin de lui pour une mission spéciale. Immédiatement Matsuo laissa tomber son jour de repos et midi les zouzous pour se préparer. Le genin ignorait de quelle mission il pouvait bien s’agir mais vu le ton de son maître ça devait être important. Sans hésiter il s’équipa pour pouvoir déployer ses nouvelles techniques apprises et perfectionnées avec Hinae au cours de l’année précédente.
Comme convenu le genin se rendit à la porte du village. Il y avait déjà d’autres ninjas du village. Le genin n’en connaissait aucun, à par son maître. Ils faisaient tous une bonne tête de plus que lui et au vu de leurs tronches ils devaient sûrement être des shinobis expérimentés. Le genin se disait que l’écart entre lui et eux devait être immense. Il faisait un peu tache parmi eux, il se demanda même s’il n’était pas là pour servir d’appât ou pour ralentir l’ennemi en cas de fuite du groupe.
Immédiatement le groupe avait quitté l’enceinte du village et s’était élancé dans la forêt. En route une espèce de géant au teint mate les rejoignit, apparemment lui aussi faisait parti de leur escouade. Décidément il était le maillon faible du groupe, c’en était désespérant …
Shimazu, qui était le chef du groupe eut à peine le temps de leur expliquer la mission. Apparemment ils devaient intercepter Kazami Uzumaki. Shimazu et Matsuo traquaient cette femme et son compagnon Gekido Uzumaki, les deux commanditaires du massacre des Chikara, sans succès depuis un an. Sans succès … Le jeune Matsuo s’était même demandé si son maître ne ralentissait pas volontairement la traque. Peut-être qu’il ne voulait pas que sa sœur soit attrapée par Konoha ?
Matsuo n’en avait jamais vraiment voulu aux Uzumaki pour le massacre de sa famille. Enfin … Sa haine envers eux n’était pas aussi grande que celle qu’il avait éprouvé pour Masaru. Toutefois, Kazami était l’une de celle qui était à la tête de cet acte ignoble … A elle il pouvait en vouloir.
Soudain, avant que Shimazu ai pu finir son briefing, me groupe tomba nez à nez avec une femme aux cheveux rouges. Le genin n’avait jamais vu Kazami, mais il connaissait son signalement par cœur à force de lui courir après dans tout le monde ninja et cette femme là correspondait plutôt bien au signalement de Kazami. Avant que quiconque ait pu réagir Matsuo prit la parole :
« -Et bien sensei, on dirait que malgré tous vos efforts on a bel et bien fini par la trouver. »
Puis le géant prit la parole. Il prétendait que ceux qui avaient un passif avec cette femme se tiennent en retrait. Le jeune homme appuya la proposition du géant. Cela devait au moins le concerner lui, après tout c’était elle qui avait ordonné le massacre de son clan … Mais en un an le genin avait bien changé, la haine n’était plus son moteur. Hinae l’avait bien bassiné en lui disant que ses techniques ne devaient être utilisées que pour la paix toussatoussa … De plus, depuis sa rencontre avec Kimino Uzumaki, le Hokage, il s’efforçait d’apaiser son esprit et maintenir la haine loin de lui. Enfin, il savait son maître très attaché à sa sœur, c’était lui le chef et Matsuo ne bougerait pas tant que Shimazu ne lui en donnerait pas l’ordre.
« -Tss … C’est ça, passez d’vant. »
Matsuo se mit alors sur ses gardes, si autant de ninjas avaient été dépêchés pour intercepter une seule femme c’est qu’elle devait être extrêmement dangereuse. Prendre quelques mudras d’avance ne seraient surement pas de trop si jamais les choses tournaient mal …