Rencontre ermite #2

Comme chaque jour, le titan Uzumaki se levait pour faire le tour de son domaine, ce jour là il avait décidé de refaire son stock de viande. À l'aube, l'ancien Uzumakidono était sorti dans les plaines armées d'un arc, sans le but de ramener un gibier afin d'avoir suffisamment de viande pour les temps à venir.

Une légère brise soufflait sur les plaines ce matin là, l'astre de feu se montrait clément, ne chauffant pas de manière excessive l'épiderme de Gokoro. Accroupi dans les hautes herbes, le géant Uzumaki recherchait le sens du vent. Les herbivores avait un instinct de survie ultra développé, et leur odorat était leur principale système d'alerte. Au loin, un troupeau de gazelle, la viande de gazelle était fine et délicate, cela ferais de quoi faire de bon dîner pour les semaines à venir. La légende Uzumaki avança alors avec discrétion dans le dos du troupeau, il banda son arc, et décocha une flèches qui frappa directement le cœur de l'un des animaux, créant un mouvement de panique, et faisant fuir tous les animaux alentour. Ce redressant Gokoro marcha jusqu'à l'animal, retira sa flèche et mis la carcasse sur ses épaules afin de reprendre la route jusqu'au garde manger.

Il était parti depuis un certain temps, et la journée avait bien défilé. En arrivant sur son domaine il distingua deux silhouettes, en s'approchant il reconnu son neveu. Le petit Kimino avait grandi sur le domaine avec lui, avant de rejoindre l'armée de Konoha. Approchant la carcasse de gazelle sur le dos, Gokoro s'exprima avec sa discrétion légendaire.



J'ai dit discrétion ? Sans doute de l'ironie. L'oncle du Hokage fit violemment tomber le butin de sa chasse sur une table de bois maculé de sang séché, puis il saisit son couteau, ouvrant le ventre de l'animal pour y sortir les viscères. Il n'avait pas de temps à perdre, la viande pourrait gâter. Il remarqua Seiji.



Gokoro attendait maintenant une réponse de ses deux visiteurs, il était heureux d'avoir la visite de son neveu. Il serait sans doute bien moins content s'ils venaient à parler de Azukiyo, de la place qu'il avait maintenant dans le village. Mais la question n'était pas là, et alors que Gokoro avait entamé le depessage de l'animal, les mains recouverte de sang, l'Uzumaki attendait une réponse.

Quel soulagement pour Kimino, son oncle venait d'arriver de nul part en portant une carcasse de gazelle sur ses épaules. Il avait presque oublié cette lubie qu'il avait avec la chasse, et le besoin de garder toujours la réserve de viande complète. Il ne passait pas par quatre chemins, il voulait savoir pourquoi ils étaient venu le déranger dans sa retraite.



Pour apprendre les jutsu du clan, Gokoro était la personne la mieux placé, c'est lui qui avait entraîné le Hokage avant qu'il passe entre les mains de Kazami. La belle Uzumaki lui avait permis de trouver son style, mais sans les bases de Gokoro cela n'aurait pas était possible.



Le Hokage était un peu dur, mais il savait que c'était ce qu'il y avait de mieux pour son élève. Le chef de Konoha allait passer la nuit ici et repartir directment au village.

Seiji regarda la légende Uzumaki qui venait de signaler, très bruyamment, sa présence. Il compara l'ancien Uzumadôno de ses souvenirs et l'homme qui venait de laisser tomber sa gazelle sur la table et constata que son manque de discrétion, quasi aussi mémorable que l'homme lui même, n'avait pas changé. Et il ne savait pas si c'était une bonne chose. Tout en extirpant vivement les viscères de son gibier -le sang séché qui recouvrait la table s'expliquait - il continuait de leur parler. Ce fut son sensei qui répondit le premier, et tant mieux puisque lui même ne connaissait pas vraiment toutes les raisons de sa présence.

En entendant la réponse, Seiji tourna rapidement la tête, arrêtant de regarder l'ancien Uzumadôno. Il allait rester ici "quelque mois"? Bien sûr, quand le chef du village lui avait dit que Gokoro lui apprendrait des choses, il s'était dit que le Hokage n'avait sûrement pas le temps de rester mais... c'était un coup dur. Il ouvrit la bouche, sans même savoir ce qu'il allait dire précisément, mais la referma quand le Uzumaki rajouta qu'il devait le prendre comme un ordre du Hokage. Il hocha donc machinalement la tête, se tournant à nouveau vers Gokoro qui avait toujours les mains pleines de sang. Il avait le pressentiment que ces quelques mois n'allaient pas être de tout repos... Pas que ça le dérange en général.

La légende Uzumaki poussa un énorme rire, le genre de rire qui faisait limite froid dans le dos. Il fallait dire que la vie était très dur avec Gokoro, car quand il avait quelqu'un avec lui, il ne faisait plus aucune corvée, il préférait déléguées.



Kimino tenait donc de son oncle, mais celui ci éclata de rire avant d'ajouter.



L'ancien Uzumakidono planta violemment son couteau dans la carcasse de l'animal. Il allait couper les meilleurs morceaux pour ses invités. Il ne le montrait pas, mais il adorait passer du temps avec son neveu, surtout que sa fille Taram ne venait plus jamais le voir. Elle avait trouvé comme excuse ses responsabilités dans la police... Mais voyant son neveu continuer de venir alors qu'il avait plus de responsabilités qu'elle... Le géant commençait à avoir de gros doutes.

Son oncle n'avait pas changé, Kimino avait l'impression de voir le même homme depuis son enfance. Aucune discrétion, une grande gueule et toujours à laisser les corvées pour les autres. Serieusement ? Il venait de l'appeler Kiki devant un genin et qui plus est son élève ? Le Hokage avait oublié à quel point son oncle pouvait lui faire honte par moment, c'est pour ça que Taram ne venait le voir qu'une à deux fois par an.



Le Hokage ne rechignait pas pour obéir, il l'aurait fait si il avait été question du village, c'est Kimino qui aurait eu le dernier mot. Mais il savait que dire non à son oncle c'était partir dans une joute verbale, pour finalement manger à minuit passé. Kimino avait faim, et pas le temps pour tout ça. S'éloignant, le Hokage n'entendit pas le boisson que son oncle proposait, sinon il aurait dit que son élève était bien trop jeune. Il se contenta d'allumer rapidement un feu grâce à son Katon, et de s'assoir en attendant son oncle. Cela lui avait manquer de rentrer chez lui, car cet endroit était le véritable chez lui de Kimino. Alors que Gokoro et Seiji s'approchait avec la viande et les boisson, le Hokage dit à son oncle.



La soirée se déroula ensuite sans encombre, bien mangé, bien bu, pour ensuite entrer dormir difficilement avec les ronflement de pachiderme que Gokoro avait effectué toute la nuit.

Au petit matin, le Hokage se leva avant tout le monde, son oncle dormait encore à point fermé, il se contenta de réveiller son élève pour lui dire.



Suite à cela, le Hokage parti laissant son élève au main de son oncle.

Au moins il n'avait pas l'air d'être dérangé par le fait d'avoir un "gamin" dans les pattes.

Seiji fit semblant de ne pas avoir entendu le diminutif adressé à son sensei. Il s'apprêtait à demander comment il pouvait aider quand la légende Uzumaki lui demanda s'il aimait la bière et le vin. Sérieusement ? Il n'en avait jamais bu (les verres de vin accidentels pris pour des jus quelconques et recrachés sitôt bus ne comptant pas) et on lui demandait s'il aimait ça ? Il n'avait pas particulièrement envie de contrarier dès le premier jour l'homme avec qui il allait vivre les prochains mois mais... il n'était pas vraiment impatient de découvrir les joies d'une gueule de bois, et surtout pas de se saouler la veille d'un entraînement.



De toute façon il n'allait pas le forcer à boire non ? Bon d'accord le rire que le Uzumaki avait eu quelque instants plus tôt était tout sauf rassurant mais quand même....

Ils furent bientôt tous assis autour du feu de camp et la soirée fut relativement paisible. La nuit un peu moins : le plus âge du groupe n'avait eu aucune difficulté à trouver le sommeil... et ronflait sacrément fort. Le matin, Seiji fut réveillé par son sensei et se redressa, étouffant un bâillement. Il écouta attentivement, puis hocha la tête, déterminé.

Le genin le regarda partir puis s'éloigna un peu, sans réveiller Gokoro. Il ne comptait pas se rendormir (ce qui aurait de toute façon été difficile avec les ronflements sonores). Il allait donc occuper son temps comme il pouvait.