Retrouvailles et danger

La nouvelle semblait résonner dans l'esprit du nouveau Kage du village, son ancienne senseï était dorénavant une mère et ceci, il ne le savait pas. Une petite crise de jalousie ou une méfiance ? Kazami en était dorénavant certaine, Kimino souhaitait être important pour elle. Ce qu'il ne savait pas, c'est qu'il était difficile de prendre contact avec un Konohajin sans rentrer dans le village. Shimazu était un senseur de renom et il n'avait que pour seul défaut d'être très suspecté par de nombreux Chikara. Malgré cela, elle avait dû faire avec et s'adapter à cela pour le rencontrer et lui confier son enfant. Cette prise de contact avait duré plusieurs semaines, elle avait été habile de son esprit pour inventer une histoire de sabre légendaire caché dans une orbe dorée... Tout ceci était bien évidement factice, un simple moyen de rapprocher Gekido de Konoha et de transmettre son enfant au moment opportun.

Elle sécha ses larmes puis observa Kimino avec ténacité.


C'était faux, elle souhaitait encore et toujours résonner Uzumaki Gekido, mais en était-elle encore capable ? Ce soir-là, elle avait faillit y passer... Elle avait fait son possible pour s'expliquer, mais son ancien amant était devenu fou. Elle ne devait son salut qu'à un vieil ami...


La porte s'ouvrit alors, Shimazu entra dans la salle sans attendre la moindre autorisation.

Lorsqu'un garde vint interpeller Shimazu, il n'eut point la patience d'écouter les derniers mots de l'intermédiaire qu'il reprit la route vers le bâtiment du ministère. Il n'avait pas eu le courage de se dépêcher dans son retour, il n'était donc pas très loin de son nouvel objectif. De cette façon, quelques minutes lui suffirent pour rejoindre la porte du bureau de son supérieur hiérarchique. Il l'ouvrit et prit alors la parole :


Il referma la porte derrière lui et s'approcha de sa sœur. Il n'avait pas eu l'occasion de discuter avec elle, préférant privilégier la mission. Pourtant, le ninja ressentait une ardeur anormale dans son cœur, il en voulait énormément à Kazami, elle aurait dû revenir à Konoha bien avant. Elle s'entêtait à sauver l'ancien Kage en prenant des risques in-considérables. Shimazu se souvenait parfaitement de ce soir et de sa sœur fatiguée par une grossesse interrompue... Faire naître son propre enfant avant qu'il ne soit à terme, ceci par peur qu'il ne devienne comme son père, n'était-ce pas de la pure folie ?


Shimazu se doutait des raisons de sa présence, il ne pouvait être ici que pour une seule et unique raison. Sans celle-ci, il n'était nullement intéressant de le faire participer à une telle discussion. Kazami venait sûrement de dévoiler son lourd secret...

Shimazu ne mis pas longtemps à revenir au bureau du Hokage, il devait ressentir un stress énorme. Le retour de sa sœur, et un si lourd secret gardé depuis si longtemps. Le chef du clan Uzumaki avait ouvert la porte du bureau tout penaud. Kimino le fixa alors et lui dit.



Kimino réfléchit quelques secondes, il posa délicatement sa main sur l'épaule de Kazami, il avait prit sa décision, il allait protéger la jeune femme, au moins le temps d'éclaircir la situation avec Gekido.



Ce n'était pas une question, c'était un ordre et Shimazu semblait en être conscient. La colère de Kimino etait légitime, quoi que puisse en penser Shimazu et Kazami.



Le Hokage fixa Shimazu, il y avait clairement une tension entre les deux Uzumaki. Il n'était déjà pas spécialement amis avant ça, mais Kimino le respectait. Le respect venait de s'estomper, et pour lui Tsubasa n'avait plus sa place en temps que Kage apres cela.

Shimazu n'était pas aveugle, il connaissait le rôle de Len au sein du village et il savait parfaitement que celui-ci était très intéressé par le cas du rouquin. Tsubasa était proche de lui et il avait rapidement remarqué sa manière de se comporter. Pire encore, il possédait de nombreux alliés dans la police de Konoha et il était sûrement au courant du retour de Kazami. En soit, Len n'était pas un vilain ou un revanchard, mais un Shinobi souhaitant une paix durable. C'est pour cette raison qu'il ne pouvait pas lui en vouloir... Le Chikara avait fortement été affecté par le conflit, au point de vouloir suivre la prêtresse pour finalement faire machine arrière le jour du départ. Shimazu le savait, Len n'était pas son ennemi.


Le Uzumaki n'avait jamais spécialement eu confiance aux différentes décisions de Kimino, il ressemblait bien trop à Gekido dans sa manière de procéder. Le frère de l'ancienne légende de Konoha ne souhaitait pas faire de vague et il avait toujours été parfaitement obéissant. Pour autant, cette mesure lui semblait être hâtive. Le meilleur moyen de protéger Kazami était sûrement d'officialiser son retour et de l'enfermer officiellement dans une geôle pour finalement la déporter ailleurs. Gekido n'était pas stupide, il savait parfaitement où son ancienne compagne allait se réfugier...

Cette histoire tombait bien, Tsubasa ne pouvait plus tenir son rôle de Hokage, elle ne se présentait même plus aux réunions. Pour tout dire, Shimazu avait l'impression qu'elle perdait l'esprit petit à petit... Elle possédait un mal fou à s'endormir et criait parfois au danger sans la moindre raison. La guerre civile était un souvenir trop lourd à supporter.



Shimazu n'avait qu'une hâte, lui ramener son enfant. Tsubasa, bien que malheureuse, avait été une mère d'adoption parfaite. Étrangement, le roux ne s'imaginait plus vivre loin d'elle.. Elle avait besoin de lui et il avait besoin d'elle...

Kimino n'avait il jamais été prit au sérieux comme chef du village ? Même l'ordre le plus simple était discuté. Kazami dans les geôles, et Kimino aurait la pression de tout le clan Chikara pour l'exécuter, mais s'ils voulaient prendre se risque, il n'allait pas les empêcher. Pas qu'il changeait d'avis à la vitesse de l'éclair, mais il savait qu'il ne pourrait pas les empêcher, et il n'avait pas besoin d'avoir Shimazu contre lui en ce moment. Le Hokage fit donc une tête à la fois inquiet et énervé et dit.



Kimino réfléchit quelques secondes, il n'était pas question de réformer une équipe pour Kazami, les Shinobi n'étant pas capable d'être professionnel. Shimazu devrait porter seul le fardeaux de l'escorter jusqu'au geôles. Lui qui se plaignait de la confiance de Kimino, il avait une preuve de celle-ci. Il allait la confier au seul homme qui pourrait la faire évader avec de bonnes raisons.



Il aurait pu lui dire d'être discret, mais ça aurait été insulter l'intelligence de Shimazu. Il savait qu'il devait être discret.

La prison... Chose peu appréciable pour la légendaire Kazami de Konoha. Pour autant, il n'y avait pas mieux comme endroit. De plus, le fait de l'annoncer officiellement était effectivement un véritable sujet de discussion, mais aussi un moyen de clarifier la situation vis à vis du peuple. Les Chikara ne devaient pas crier au complot, c'était essentiel. La meilleure façon de réagir était de déclarer Uzumaki Kazami comme une demandeuse d'asile et qu'en contrepartie de sa survie, Konoha lui exigerait des indices pour retrouver Uzumaki Gekido. Pour complaire à la masse populaire, Shimazu était parfaitement formé, il savait qu'il était nécessaire de ne pas trop bien traiter sa sœur et qu'elle soit considérée comme un pariât. Ce n'était pas agréable pour lui, mais Kimino n'avait strictement pas le droit à l'erreur. Il ne devait réitérer les erreurs commises par Uzumaki Gekido. Le fait de tout cacher à son peuple était bien évidemment la plus grande bêtise de son prédécesseur. Les choses se savent toujours.

Rattachant sa propre soeur, il remarqua que celle-ci n'était pas totalement en accord avec cela. Pour autant, elle préféra se taire, elle connaissait ses erreurs.

Encapuchonnant sa prisonnière, il ne tarda pas à la regarder dans les yeux :


Celle-ci préféra patienter dans le silence, elle n'aimait décidément pas cela. Pour autant, Shimazu avait eu l'occasion de se battre pour son propre clan et celui des Chikara lors de cette tentative de coup d'état. Il avait sauvé de nombreux enfants et il avait vu Gekido dans toute sa splendeur... Usant de son Katon pour tuer des Chikara... Il ne pouvait oublier le regard de peur de sa propre sœur. Mais, il gardait en tête la conclusion de cette histoire, elle le suivant malgré les crime et les morts.


Le Uzumakidôno venait de changer d'avis sur Kimino, il venait de bien agir en écoutant le chef des Uzumaki. Il venait sûrement d'éviter une rébellion... Sans attendre, le ninja escorta Kazami en direction des geôles, il emprunta des chemins sombres, mais il se fit remarquer à de nombreuses reprises. Escorter une femme attachée ne passait généralement pas inaperçu. Pour autant, ceci était-il vraiment négatif
? Cela prouvait la force de Konoha. Le village de la feuille allait traduire en justice les deux responsables de la tuerie Chikara. Enfin... Pour sûr, Shimazu ne laisserait pas sa sœur se faire tuer, mais il trouvait cela normal qu'elle ne soit pas considérée comme une privilégiée.

Suite à la mission quelque peu mouvementée, Imawara se posta dans le batiment du Hokage afin d'être sûr que tout irait bien pour le chef du village et Shimazu, mais aussi pour s'assurer que Kazami finirait bien en prison, ainsi le rouquin pu distinguer quelques paroles émanant du bureau de Kimino mais ce n'était que quelques bribes de paroles par-ci par là, pas assez pour en comprendre réelement le fond de la conversation, cependant il y a bien une chose qu'il entendit nettement : Kazami serait enfermés dans les geôles, ceci était une bonne chose.

Shimazu sorti du bureau avec Kazami dissimulée par une capuche et toujours aussi fermement attachée par les menottes que son frère lui avait passé dans la forêt.
Imawara fît un signe de tête à Shimazu en guise de salut puis ferma les yeux et baissa le regard ; l'épreuve que devait subir Shimazu était intense, Imawara en avait bien conscience.



Sur ces paroles et sur ce silence que Shimazu exprima, Imawara observa simplement le chemin emprunté par L'Uzumaki et le mémorisa.

Apparement le Hokage avait demandé à le voir dans son bureau, seul. Matsuo était intrigué, en chemin il se demanda ce que le Hokage pouvait bien lui vouloir.

Il se creusa les méninges et fit la liste des faits qu’il connaissait : il venait de participer à une mission de rang S alors qu’il n’était qu’un genin, il avait survécu, et la mission était une réussite. Shimazu avait peut-être évoqué son comportement héroïque auprès du Hokage. C’est pourquoi des idées toutes plus folles les unes que les autres, mais néanmoins crédibles pour le genin, firent leur apparition dans la tête de Matsuo.

Peut-être que si le Hokage le demandait après la réussite d’une mission de rang S c’était pour le promouvoir chuunin ? Il se voyait déjà dans son nouvel uniforme avec la veste et tout ... ou encore mieux : il allait le nommer jônin ! Oui, c’était certainement ça. Ou bien ... il allait être désigné comme bourreau pour Kazami. Oh oui, ça ce serait vachement chouette ! Comme ça il accomplirait sa vengeance sans prendre de risque.

C’est pourquoi il se présenta avec un sourire angélique devant le chef du village. Mais lorsqu’il vit son air grave il se dit que ce serait peut-être son exécution qu’on allait proclamer ...

Il s’inclina et avec une petite voix il demanda :


Oui, s’il sortait d’ici vivant il aurait de la chance ...

Matsuo, Kimink avait demandé le jeune homme pour une raison simple, il voyait en lui l'avenir de Konoha, et son comportement lors de la mission semblait confirmer cela. Il semblait clairement avoir prit parti au conflit pour défendre son sensei. Cependant, le Hokage allait être obligé de lui faire une petite mise au point. Il ne pouvait laisser un genin manquer de respect aux Jonin. Une fois le jeune homme dans le bureau, il lui dit simplement.



Le Hokage laissa un peu de suspense, dans le seul et unique but de stresser le jeune homme. Puis il repris la parole.



Kimino savait que le jeune homme le trouverais pas Shimazu, mais il savait que le Uzumakidono les retrouveraient de lui-même quand il aurait fini son interrogatoire. Alors que Matsuo allait sortir, le Hokage l'arrêta en lui disant.



Le Hokage l'avait prévenu, et il n'attendait pas de réponse de la part du jeune homme.