Lorsque l'Uzumaki la souleva, Kara senti le sol se dérober sous ses fesses et s'accrocha aux épaules de Kimino dans un léger cri de surprise. Durant le cours trajet avant qu'il ne la repose, elle ne dit aucun mot, et même si elle aurait aimé que l'instant se prolonge encore un peu, elle était contente de retrouver la terre ferme juste après. La douleur était très présente et n'a commencé à s'estomper qu'après l'intervention de Kimino. Ses mains formèrent une suite de mûdras et il les appliqua ensuite au dessus des blessures. La sensation était très étrange, Kara avait déjà été soignée par les ninja-médecins de Konoha après certaines missions, mais rien était semblable à cette fois-ci.
Déjà Kara était surprise que Kimino sache user de cette forme de Jutsu pourtant pas si accessible à leur âge. Il l'impressionnait, et déjà elle savait qu'il irait loin dans la hiérarchie du village. Il allait assurément devenir un grand Shinobi. L'Uzumaki était doux dans ses gestes et précautionneux dans l'application de l'Irou-jutsu. Elle le regardait faire, silencieuse, avec des yeux admiratifs mais un air presque honteux sur le visage. Honteux d'être ainsi un poids pour son ami, et de ne pas être aussi douée que lui. Elle aimerait l'être, pour qu'ils partagent plus de choses ensemble ; d'autres entraînements, ou des missions peut-être ?
Une fois les soins appliqués, Kara examina ses avant-bras et passa ses mains sur sa peau vierge de toutes blessures. Douce, presque glabre, comme à son origine. Kara baissa les yeux, et remercia son soigneur d'une petite voix.
Elle ne savait pas vraiment où se mettre, elle s'était couverte de ridicule. Elle savait que Kimino s'entraînait et comme il était plus âgé qu'elle, il était forcément plus fort, mais elle ne pensait pas qu'il y avait une si grande différence de niveau entre eux deux. Ou alors ce n'était pas lui qui était fort mais elle qui était faible, voire inutile.
Ses joues virèrent dans un joli rose lorsque le doigt de Kimino effleura sa joue l'espace d'une seconde. Elle redressa la tête, surprise, conquise, alors que lui semblait nier son précédent geste. Quoi faire pour se faire pardonner ? Dans la tête de Kara, bien des idées passèrent rapidement, de la plus chaste à la plus censurée.
"Tu sais ce qu'il faut faire, idiot."
Ses pensées ne dépassèrent pas ses paroles et elle se contenta d'hocher la tête pour confirmer la proposition du petit-déjeuner.
Kara se releva et accompagna Kimino à l'extérieur du terrain d'entraînement.