L'atmosphère devenait lourd. Très lourd. Cet ambiance, tellement silencieuse et perturbante, fut déclenchée par sa simple présence devant les portes de Konoha. Malgré son absence de sourire, nous pouvions lire, peu à peu, dans son regard, qu'elle n'était point du tout alaise et confuse de la situation. Elle savait que tous ces petits regards, tous ces petits chuchotements lui étaient destinés. Pourtant, du plus loin que la ninja se souvient, l'eiseinin se doutait qu'elle était un enfant à problème et qu'elle avait causé du tort à un village. Non, elle était , de nature, tranquille, douce, certes froide, mais pacifique. Malgré cela, ça expliquait guère sa situation actuelle. En effet, comment un village entier semblait pétrifié de la voir ici, devant les grandes portes? Pourquoi certaines personnes semblait lui lancées un regard méfiant envers elle? Kana ne comprenait point ce qu'il se passait, elle qui voulait seulement retrouver la clé pour ses souvenirs d'antan...
Soudain, l'Uzumaki remarquait le garçon qui lui semblait familier. Du moins, c'est ce que son coeur lui criait de toutes ses forces. C'était un jeune blond qui cachait ses cheveux sous un bonnet, assez petit. La demoiselle observa chacun de ses petits détails, alors que le blondinet s'approcha de cette dernière, d'un pas pressé. Il ne tarda point à poser l'unique question qui lui brûla du bout de ses lèvres; Qui était-elle? Voilà ce qu'il voulait savoir. La Kunoichi soupira légèrement, un peu attristée que son ressentie était surement une fausse impression.
« Kanashisa.. Uzumaki. Qui ê... »
La jeune femme aux yeux rubis ne put continuer sa question, vu que l'énorme mal de tête reprit vengeance sur la pauvre amnésique. Néanmoins, malgré cette grande douleur, la récompense fut satisfaisante. Des images firent rages dans sa tête. Elle se souvenait de leur rencontre. Le jeune garçon avait passé la soirée avec elle, dans sa maison vide et triste, sans la juger. C'était la fameuse soirée où ils avaient regardé ensembles le plus beau spectacle nocturne, la soirée où leur amitié, selon cette dernière, se confirma. Oui, il était un ami pour elle. Un ami proche d'elle. Le voile, dans ce fameux souvenir, s'enleva du visage du dite blondinet, comme si la faucheuse lui avait redonné ce souvenir, puis, maintenant, Kanashisa pouvait entendre son nom quand appelait ce dernier.
La voix de Kanashisa fut prise entre la surprise, la confusion et le soulagement. Elle était soulagée que son voyage n'était pas vain et que cet étrange sentiment n'était pas faux aussi. D'ailleurs, Kano, quand il entendit son nom de vive-voix par son amie, celui-ci semblait troublé. Peut-être ne s'entendait-il point que la demoiselle dit son nom? Possible. Néanmoins, le shinobi répondit que c'était bien lui, comme pour confirmer les dires de cette dernière. Prise par l'émotion, Kanashisa serra légèrement l'animal contre son buste d'une main, tandis que l'autre main semblait vouloir se rapprocher de la manche du petit blond, hésitante et légèrement tremblante. Néanmoins, Kana rebaissa sa mais quand un autre jeune adolescent, beaucoup plus bronzé que le Chikara, intervint. Ce dernier, dû à son étrange apparence ou sa froideur sur son visage, expliqua à Kano de laisser les adultes ou une personne plus compétente de s'occuper de la Kunoichi. Étrange? C'était souvent ce que les autres enfants pensaient d'elle dans son enfance. Il la décrivait comme étrange et toujours triste. Cependant, Kana ne pouvait point les en vouloir, vu qu'elle avait fait plusieurs démarches pour couper les liens entre les gens d'extérieur et elle. Elle s'était enfermée sur elle-même, ne voulant être blessée d'avantage par une perte. Elle fuyait les foules et s'isolait. Donc, ils n'avaient point tort de penser qu'une enfant comme la Uzumaki pouvait sembler bizarre...
D'ailleurs, en parlant de foules, beaucoup de Konohajin s'était rassemblé devant les portes du village pour voir, maintenant, ce léger brouhaha qui avait envahi les lieux. Beaucoup trop de personnes même, pensa notre protagoniste. Elle n'était point tranquille en voyant toutes ces petites perles lumineux l'observer, l’ausculter, comme si elle était une bête de foire. Kanashisa regarda chacun des côtés, d'un air troublé sur son visage. Elle aimait vraiment pas les foules, c'était un fait réel et cherchait, peu à peu, un endroit se cacher. Néanmoins, un grand homme aux cheveux de feu, comme la demoiselle, s'approcha du petite groupe qui s'était formée autour de cette dernière. Il s'approcha plus précisement de Kano. Kanashisa, ne connaissant point cette personne qui c'était introduite entre les deux shinobi, recula légèrement d'un pas, nerveuse et malaisée. Avait-elle un lien lointain avec lui? Elle ne pouvait le dire. Cependant, étant très attentive aux pulsions étranges de son coeur, la Uzumaki ne sentait rien d'anormal quand elle fixa le grand roux.
« ... Au pire, vous me le demandez, vu que je suis à côté de vous. »
La réponse de Kana fut froid et sec pour le coup. Elle n'aimait point sa situation actuelle. Tous les shinobi lui donnaient tellement d'attention, mais refusait de lui parler. Pourquoi? C'était mieux de la juger du regard, c'est ça? La demoiselle aurait bien voulu les remettre les personnes à leur place, de leurs dires qu'elle n'était point une bête de foire, qu'on pouvait lui parler, cependant, l'atmosphère fut radicalement plus pesante quand cette personne arriva. Un grand homme, ayant des long cheveux aussi flamboyants que la demoiselle, passa à travers de la communauté d'accueil. Les shinobi libéraient le chemin au fur et à mesure que celui-ci passait, et le saluait respectueusement. Un des gardes laissa un ''Hokage-sama'' passer entre ses lèvres, avant de s'incliner, lui aussi. Hokage?... Oui, elle savait bien c'était quoi, un kage du village. Il était l'homme le plus important au village. C'est lui qui devait assurer la sûreté pour que la génération future aille un avenir plus radieux. La demoiselle aux pupilles rubis, voulant bien faire, fit une petite révérence à ce dernier, puis, le fixa d'une froide expression. Malgré son visage qui était peu expressif, on voyait bien, par son langage corporelle, que Kana était intimider par sa prestance. Quand celui-ci demanda de ne plus bouger, l'eiseinin fit un léger hochement de tête et laissa l'homme déposer sa main masculine sur son front. Par peur, elle ne faisait que suivre ce qu'il lui demandait. Néanmoins, elle ne put qu'observer le grand homme, se posant une multitude de questions à son égard. Qu'allait-il faire? Allait-elle prendre cher? Malgré toutes les questions, une seule sortit entre les lèvres de la ninja qui avait une voix légèrement cassée et attristée.
« Ais-je fais quelque chose de mal pour attirer les attentions de la sorte, Hokage-sama? »
Quand le grand Uzumaki finit d'analyser l'étrangère, il demanda, enfin, plus il força cette dernière à le suivre, Kana déposa le petit renard, réveillé depuis un moment déjà, sur le sol. L'animal semblait être dans l'incompréhension et voulait retourner dans ses bras, mais la kunoichi ne fit que des petites tapes affectueuses sur la tête de son ami poilu.
« Désolée Kyu. C'est ici qu'on va se séparer. Reste proche du village, je pourrais te soigner si jamais tu te fais mal encore. »
Le petit renard semblait pleurer, ne voulant point être séparé de sa nouvelle amie. L'eiseinin aurait bien voulu le garder, cependant, elle avait déjà un ami à quatre pattes qui l'attendait, sûrement, à quelque part. Peut-être était-il dans ce village? Kanashisa aura la réponse nette quand elle pourra, enfin, bouger librement au sein du village.
Soudain, alors que la demoiselle à longue chevelure rouge se leva pour suivre le fameux Kage, une voix, dans toute cette foule, criant son nom, attira l'attention de cette dernière, confuse. Ne voyant pas la personne, elle cherchait celle-ci du regard. Sa voix lui était familière. Son coeur le savait. Pourtant, il n'était pas la, puis, sans crier gare, le Hokage fut littéralement bousculer du chemin par une petite tête rousse qui sautillait un peu trop. La demoiselle avait une expression de surprise et de confusion, démontrant clairement qu'elle essayait de le comprendre avec difficulté. Il parlait vite. Il parlait fort. Il bougeait tout le temps. Kana en était même à poser ses mains sur ses oreilles, étourdie de le voir ainsi, se gigoter devant elle.
C'est ce que Kana dit simplement, en clignant maintes fois les yeux. Comment ça, morte? Les konohajin pensaient-ils vraiment qu'elle était revenue des morts? Était-ce cette raison qu'on la dévisageait ainsi, depuis plusieurs minutes? Ils avaient pris un truc ou était dans une très bonne illusion. Même étant très jeune, Kanashisa savait qu'elle n'a put être morte. Non, c'était impossible. Un mort ne peut faire un retour en arrière quand la faucheuse décide de t'amener. De plus, ayant étudier dans la médecine, elle savait que c'était IM-POS-SI-BLE de revenir du monde des esprits, surtout après un an. Certes, la jeune adolescente était peut-être rendue amnésique, mais elle était toujours lucide. Comment pouvaient-ils être dans une confusion aussi nulle? Elle était bien vivante, comme Kano et comme le jeune rouquin qui, après s'être pincer lui-même, pinça la demoiselle.
« Aïe. Oui, je suis vivante. »
Le jeune garçon semblait soulagé, mais tellement qu'il prit la grande ninja dans ses bras pour la serrer fort contre lui. Kana, surprise et choquée que ce dernier soit aussi tactile avec elle, lança un regard de détresse au jeune Chikara, mais, il ne comprit guère son langage physique ou était, lui-même, troublé par cette pile électrique ambulant. Néanmoins, alors que le shinobi complimenta l'apparence de l'eiseinin, le mal de crâne revint en force, l'épuisant peu à peu physiquement. Une vision du passé vint hanter l'esprit de cette dernière. Oui, cette soirée où qu'elle fut invitée chez lui, dans sa maison qui semblait si petite de l'extérieur et gigantesque de l'intérieur. Certes, c'était une famille beaucoup trop bruyante à son goût, mais clairement chaleureuse. L'énergie que dégageait cet endroit était... agréable. C'était ,certes, farfelu comme endroit, mais brillant dans l'optimiste. Kana se rappel très bien de cette soirée spéciale avec ce garçon qui était tout aussi spécial, à ses yeux. Comment pouvait-elle, de toute façon, oublier définitivement une tel personne aussi agaçante, mais attachante?
HRP : Music: https://www.youtube.com/watch?v=YhqHwywHKAc
Alors que, pour une des rares fois, un sourire se dessinait tranquillement sur le visage de la Kunoichi à longue chevelure rouge, que sa voix était d'une douceur infinie, soudain, elle entendit un craquement qui n'était point normal. Kana vit ce Hokage, celui qui devait assurer la sécurité et le confort de son peuple, celui qui avait tellement une grande responsabilité et des décisions difficiles à prendre, celui qui devait donner l'exemple à ses shinobi, frapper de plein fouet le pauvre petit genin au niveau de son plexus solaire. Les yeux de la demoiselle s'écarquillèrent. Le craquement avait duré quelques secondes, pourtant, le son semblait s'éternisé dans sa tête. Iinstinctivement, les deux genin se lâchèrent la main. Seito était trop dans le mal pour la tenir, tandis que Kana regarda sa main, pétrifiée. Sa main était tremblante, alors que des larmes coulaient sur le long de ses joues. Elle n'entendit qu'un mot de la part de son ami qui raisonna dans sa tête, sans arrêt. ''J'ai peur''. C'était ce qu'il avait dit entre ses gargouillements.
« Vous savez, !/"/"/$"/$?*/$/$", avant de mourir, certaines personnes vivent une très grande peur... »
Sous cette voix qu'elle entendait mentalement, Kana affichait un visage terrorisé, déchiré par la tristesse, la colère et la confusion. Elle ne comprenait point pourquoi ce dénouement. Elle voulait crier, jeter sa chaussure dessus le coupable, lui demander pourquoi, le gifler comme sa mère ne l'aurait fait, mais son corps ne boufeait point et sa voix se tut. En effet, il resta la, indécis et tétanisé, à trembler comme une feuille, tandis que Kano se rua sur l'Uzumaki pour essayer de le maintenir en vie. Alors que le coupable de cette tragédie et son ami proche partirent des lieux avec le corps inanimé de Seito, Kanashisa, qui n'avait subitement plus de force dans ses jambes, tomba à genoux sur le sol, le corps tremblant. La kunoichi plaça ses mains sur les deux côtés de la tête, paralysée et terrorisée. Elle pleurait toutes les larmes de son corps, alors que sa respiration devint plus s'accader. Les paroles de Seito raisonnèrent encore dans sa tête, avant que sa propre voix dit les même mots. ''J'ai peur...''. Sous cette pression et ce mélange d'émotions si intenses, la pauvre amnésique cracha tous ses tripes sur le sol, alors que la crise empirait.
HRP : Bonne chance.