Un Bouquet pour Toi (pv Seitô)

Enfin! Kanashisa avait ce qu'elle attendait depuis la veille; Voir son ami Seitô, en espérant, de toutes ses forces, que ce dernier vait survécu au choc. Heureusement pour la grande demoiselle, par un miracle divin, l'Uzumaki n'avait point succombé à ses blessures. L'histoire n'allait point se répéter une nouvelle fois; Ce n'était guère maintenant que la Kunoichi perdra un être cher pour rejoindre le néant. Elle n'allait point ressentir ce nouveau trou dans son coeur que le défunt aurait créé. Elle ne pouvait que être soulagée.

Néanmoins, malgré que l'être spirituelle avait écouté sa prière, le jeune homme n'avait guère échappé aux séquelles. Bien au contraire! En l'observant un peu plus, il semblait être gravement blessé encore et était même aidé par des machines pour respirer. Le voir ainsi serra un peu le coeur de la Kunoichi qui s'approchait doucement du lit du blessé. Rendue assez proche, Kanashisa chuchota son nom, mais n'entendit aucun réponse et ne vit aucun réaction de sa part. Il devait surement dormir, pensa la jeune fille. Elle laissa un léger soupir, légèrement déçue. Ce n'était pas aujourd'hui qu'elle aura une vrai discussion avec son ami...

Sans trop attendre longtemps, Kana déposa son bouquet à droite du lit du jeune Uzumaki. Les Jacinthes étaient particulièrement magnifiques à regarder. Elles semblaient briller par la lumière ambiante de l'extérieur. Un senseur pourrait bien savoir pourquoi que les Jacinthes étaient aussi magnifiques. La signature chakrique de Kana était simple à analyser. Pour ajouter un présent à sn bouquet, Kana chercha quelques secondes dans ses poches avant de placer sa fameuse pommade magique à côté du bouquet.

Normalement, vu que la Kunoichi avait donné ses cadeaux, elle n'avait plus de raison de rester dans cette chambre. Cependant, malgré qu'on l'attendait à l'extérieur, Kanashisa avait besoin de rester encore un moment. Pendant quelques secondes, elle fixait Seitô, d'un regard désolée, avant de se mettre à genou, proche de lui. D'un geste hésitant et tremblant, Kana prit délicatement la main droite du jeune garçon et la serra doucement dans ses mains. Prise par l'émotion, c'est par instinct que la kunoichi colla son front contre ses propres mains, comme si elle priait pour son ami endormi. L'angoisse, la tristesse, la culpabilité et la joie se chamaillait en elle, laissant un coeur lourd d'émotion. Cette confusion émotionnelle fit couler ses larmes le long de ses joues, tremblotant un peu. Sa voix, qui était naturellement douce, devint légèrement crispée et faible. Seuls les deux shinobi dans cette pièce pouvait entendre.

Le changement.

Il était insensé, presque fou, pour quelqu’un d’avoir pu anticiper de tels évènements. Qui aurait pu croire que le Hokage était si mal en point ? Qui aurait pu prévoir qu’il n’allait pas réussir à maîtriser sa force face à un Genin trop joyeux de voir son amie ? Personne. C’était ça, le pouvoir du changement. Le fameux : effet papillon. Le monde shinobi. Une simple perte de contrôle pendant une fraction de seconde, c’est ce qui avait provoqué ce cataclysme dont le jeune Seitô n’était pas encore sortie. Il ne restait plus qu’à comprendre l’ampleur de ce dernier.

Mais pour l’heure, il gisait là, endormi. Maintenu en vie artificiellement par cette machine médicale. Il respirait au rythme des bruit strident et régulier de ses battements électronique. Comme si son corps essayait de le préserver, lui et son innocence, encore ne serait-ce quelques précieuses minutes, des épreuves qu’il allait l’attendre. Maintenant qu’il avait survécu et réussi à ne pas sombrer dans cet abysse que représente la mort, il allait devoir regravir les échelons de la vie. Remonter la pente, avec de nombreuses embûches, sans assurance d’un jour retrouver une vie normale.

La question qui restait en suspense était également celle de la fidélité du jeune Seitô. Certes, il n’était encore qu’un Genin, autant dire quelqu’un de peu important. Pour autant, il était aussi le fils du célèbre Shido Uzumaki, un des rares du clan des Sceaux à s’être dressé face à la folie de Gekido. C’était aussi un jeune homme populaire auprès des autres Genin, de part sa volonté, ses bons résultats, et surtout cette volonté sans faille de faire le bien. De protéger et d’aider ceux dans le besoin. C’était un Shinobi, certes, mais il avait un cœur d’or. Un cœur qui aujourd’hui, battait difficilement pour maintenir la maigre flamme de vie qui l’habitait encore.

Mais ce feu de bienveillance c’était noirci. C’était comme si l’Hokage en personne avait ouvert la porte retenant la rage destructrice d’un fils ayant perdu son père injustement, et trop tôt. Il l’avait enfermé, repoussé au fin fond de son être, il c’était fait une raison. Mais Kimino avait balayé toutes ces défenses d’un coup de poing, en provoquant ouvertement le cœur de justicier du jeune Garçon. Il avait ouvert la boite de pandore, et il allait être difficile, voir impossible, de la refermer sans conséquences. Sa mère s’affèrerait à maintenir la situation la plus stable possible, mais qui sait si elle réussirait à éviter le pire ?

Malgré sa visite, Seitô n’ouvrit pas les yeux. Il était encore trop tôt pour lui de se réveiller dans ce monde d’après. Il lui fallait encore du temps. Tu étais désolé, mais lui aussi l’étais. Il n’avait pas voulu te voler la vedette de ton retour triomphale. Il aurait voulu être là, et faire la fête trois jours et trois nuits durant pour ton retour. Il aurait voulu préparer ce fameux repas avec toi, rire avec toi, te poser mille et une question, demander que tu emménages momentanément chez lui, voire de manière permanente au vu de l’état de ta maison.

Mais rien de tout cela. Il n’y avait maintenant que ce pénible silence, entrecoupé par les bruits mécaniques des machines provoqués par les battements de son cœur. Mais à son réveil, il aura besoin de toi. Il aura besoin de sa famille. Il aura besoin de Kano. Il aura besoin de tout ceux qui ont croisé son chemin. Car il devra tout réapprendre, et ce chemin sera pénible. Car même s’il se relève, les chutes seront nombreuses et douloureuses. Il ne s’en sortira pas seul, et pas indemne de cette aventure. Il va lui falloir ses amis.

Car lorsque l’on est seul, perdu et plongé dans l’obscurité, c’est à la lumière de l’amitié que l’on peut retrouver son chemin.

Comme qu'elle avait douté, le réveil de Seitô ne fut point arrivé, mais ce n'était pas grave. Au fond d'elle, Kana avait besoin de rester pour enlever le bruit de ce craquement qui persistait même dans ses rêves, cette vision d'horreur en voyant son ami inanimé sur le sol et s'assurer qu'il respirait toujours. Un mort ne pouvait revenir parmi les vivants. C'était un fait connu chez les shinobi. L'entendre et le voir respirer, malgré qui était avec l'assistance d'une machine, était un bon signe, car elle savait que, peut importe le défi et la difficulté, l'Uzumaki sera beaucoup trop têtu pour abandonner et se laisser mourir. Elle espérait seulement que le shinobi ne prendrait pas le même chemin qu'elle a pris pour traverser sa période difficile.

D'ailleurs, sous cette pensée, Kana déposa la main du rouquin sur le lit, puis, d'une main tremblante, elle leva sa propre manche droite, fixant les cicatrices sur sa peau pâle. Elle avait toujours le coeur qui battait un peu plus fort quand elle fixait ses erreurs de jeunesses. L'angoisse essayait toujours de prendre le dessus avec les fameuses pensées négatives. La jeune demoiselle en avait honte. Ce n'était pas digne d'une personne forte ces marques. Elle préférait même les cacher constamment des regards. Son regard, toujours aussi larmoyants que tout à l'heure, se leva ensuite vers Seitô, le fixant longuement. Peu à peu, un petit sourire discret apparu sur son visage tiré par les émotions, réalisant une vérité



C'était ce que Kanashisa pensait, en le voyant. En effet, à la différence de la rouquine, Seitô n'était guère oublié de son entourage et avait de nombreuses personnes qui tenaient fortement à lui. Elle savait que, même si la période s'annonçait dure pour lui, mais il sera soutenu, écouté, protégé, aidé et encouragé par ses proches. Par ailleurs, Kana, sous ce sourire compatissant, voulait faire partie de ces personnes qui le soutiennent et qui l'aide à passer à travers, même si ce n'était seulement dans l'ombre de ce dernier. À défaut d'être aidée, elle espérait que son soutien allait être suffisant pour l'Uzumaki.

Revenant d'une expression plus neutre, Kana décida enfin de se lever et de sécher ses propres larmes avec sa manche.



Sous ses paroles, la jeune adolescente quitta la pièce.