Ce qu'il entendit fit peur au jeune homme. D'un signe de la tête, il demanda au pousseur d'arrêter sa course. Ils se stationnèrent dans une ruelle, à l'abris des regards. Puis le fils prit un moment pour bien dévisager sa mère et retira sa main, qu'il plongea dans sa manche. Il en ressorti une petite arme de métal pointue qu'il garda dans sa paume délicate aux grands doigts.
« Mère, ceci est un kunai. Cette arme est utilisée par les shinobis pour maintenir à distance leur cible ou encore l'enduisent de poison et piquent leur adversaires. Je ne suis pas shinobi. Cette arme n'est pas pour moi. »
Raiko jeta l'arme par-dessus son épaule et celle-ci fit écho contre le sol. Le pousseur s'était déjà éloigné et gardait en fait l'entrée de la ruelle. Cet homme avait été payé par l'androgyne, cela ne faisait aucun doute. Toute cette promenade semblait n'être qu'une mascarade qui menait à ce moment précis de la route. Raiko fit la moue et cette fois, sa colère fut apparente. Il jeta un regard furieux sur sa mère. Toutefois, le ton de sa voix fut contrôlé.
« Me croyiez-vous assez bête pour vous assassiner ici et maintenant, après être passé chez vous vous prendre ? Est-ce pour cela que depuis le début vous étiez si clémente envers moi ? Aviez-vous accepté de mourir sans même savoir quelles étaient mes réelles intentions ? Vous ne me connaissez donc pas assez mère pour comprendre tout le respect que j'ai pour vous ? Vous être trop grande pour mourir aussi pitoyablement. »
Termina-t-il comme un aveu. Les larmes lui montèrent aux yeux mais il les retint. Vraiment, croyait-elle le connaître au point de penser qu'il était venu l'assassiner ?
Raiko se reprit et effaça toute la tristesse de son visage.
« Je vous l'ai dit, je ne suis pas devin... Votre mort ne m'est pas connue. »
Raiko regarda sur le côté l'homme qu'il avait embauché. Celui gardait toujours aussi bien la ruelle, comme le bellâtre le lui avait demandé.
« Et si comme vous le dites, Masashi est un monstre de prudence et de manipulation, alors que vous mourriez était peut-être prévu dans ses plans depuis bien longtemps. Si cet homme veut m'utiliser comme une arme, alors peut-être il-t-a également planifié que je vous exécute de mes propres mains. Je... »
Raiko voulut rajouter quelque chose mais il se tut. Il respira lentement avec de reprendre.
« La véritable raison de notre arrêt est la rumeur qui voudrait que vous vous prépareriez à partir pour Konoha. Qu'en est-il vraiment ? »