Les mystérieux gladiateurs

Après un nombre incalculable de fois, Kazuko se dirigeait à nouveau vers le cachot. Cette fois-ci ce n'était pas pour être puni de son insolence envers ses aînés, mais pour satisfaire sa curiosité concernant deux détenus qui possédaient un droit de visite sans justification. Étrange pour des "prisonniers". Elle entendait dans chaque coin de rue parler de deux phénomènes à la fois attendrissant et très sanguinaire. Comment peut-on être à la fois mignon et meurtrier ? Telle était la question pour laquelle la jeune fille se dirigeait vers les deux complices.



Elle continuait tout de même d'un pas lent, accompagnée d'un garde, pour se rendre dans la cellule de ces deux personnes qui lui étaient étrangères. Le gardien tentait de la rassurer en lui expliquant qu'ils n'étaient que des enfants et que le confort qu'ils possédaient, ils ne l'échangeraient pour rien au monde. Vraiment très bizarre de ne pas vouloir la liberté et de rester enfermer dans une cellule. Cela ne devait pas être confortable.

Enfin, après quelques minutes de marche en bonne compagnie, Kazuko se tenait devant la porte où il y avait ces deux enfants. Le gardien lui ouvrait celle-ci même et prévenait les deux bonhommes qu'ils avaient de la visite. Lorsque la porte s'ouvrait, la jeune Miwaku était un peu surprise de voir deux enfants qui devaient à peine avoir 12 ans chacun enfermer dans une cellule qui ressemblait à une "maison luxueuse". Alors si elle s'attendait à ça !





Kazuko attendait l'accord des deux enfants qui semblaient très énergétique et heureux de recevoir de la visite.

Les deux jumeaux étaient inséparables, très complices et unis. Il y avait néanmoins un sujet sur lequel ils n'arrivaient jamais à être d'accord. Celui du dernier chocolat. Vous savez, lorsque dans la boîte, il n'en reste qu'un. Ce qui veut dire que l'un va devoir le manger devant l'autre, sans que le second ne puisse en profiter également. Alors oui, ils pourraient se le partager... mais tous les deux rêvaient de le manger au complet, alors personne ne serait réellement satisfait.

Et là encore, cette situation se répétait. Aucun des deux ne souhaitait céder le dernier chocolat à l'autre. Il n'y avait qu'une seule issue possible, pour régler ce léger différend...



Sans réelle hésitation, les deux jumeaux commençaient alors à se bagarrer entre eux, afin de gagner le droit d'obtenir le dernier chocolat. Après tout, le sang Kaguya coulait dans leur veines, et ils le savaient bien : le combat, c'est un moyen plus qu'efficace pour asseoir leur supériorité. Et qui dit combat, dit victoire, et qui dit victoire, dit récompense. Généralement lorsqu'ils se bagarrent entre eux, ils n'utilisent pas de leur capacité héréditaire, ou de n'importe quelle autre technique. Cela restait toujours un jeu, bien que violent. Plaquage au sol, cheveux tirés, chatouilles, coups de pieds, pincements, tous les moyens étaient bons pour finir par faire céder et vaincre l'autre. Comme ça, le chocolat revenait au plus méritant des deux, et c'était donc incontestable.

Lorsqu'ils se battaient, ils criaient, riaient, puis criaient encore avant de recommencer à rire, à tel point qu'il était difficile de savoir s'ils se faisaient réellement mal. Les deux enfants étaient habitués à se battre après tout, et ils aimaient ça... si bien que c'en était leur religion même.

La bagarre était serrée, mais fut néanmoins interrompue par le bruit de la clé s'enfonçant dans la serrure de leur porte. Yohiko regardait son jumeau d'un air perplexe, malgré le fait qu'il avait son pied sur son visage.



"Tu crois qu'on fait trop de bruit ?" Difficile de parler avec un pied à moitié sur la bouche. Toujours est-il qu'ils avaient peut-être fait trop de bruit, et que ça avait dérangé des voisins de cellule, et qu'ils se sont plaint ? Peuh. Qu'ils viennent se plaindre devant eux plutôt, pour qu'ils leur refasse le portrait !



"On va les massacrer !" Son jumeau leva son pied, sans qu'il n'y ait de réel vainqueur désigné, lorsque la porte s'ouvrait. Et contre toute attente, ce n'était pas ce qu'ils pensaient. Il y avait là un garde, avec une femme qui n'avait pas du tout l'air d'être une autre prisonnière. D'après ce qu'on leur avait dit, c'était une visite pour eux ! La femme qui était là était donc en face de deux gamins complètement décoiffés, avec quelques marques de coups et des vêtements bien froissés.

La femme se présentait d'entrée de jeu.



Décidément, il avait tendance à la ressortir souvent celle-là. Il jetait un regard à son frère, et utilisa de sa téléparty pour communiquer avec lui.



Suite à quoi, il écoutait la Miwaku, et sautillait d'impatience à ce qu'elle annonçait.



Il ne connaissait pas cette expression...

C’était un dilemme récurant entre les jumeaux : qui aurait le dernier chocolat ? Qui mangerait le dernier bonbon ? A qui reviendrait le dernier gâteau ? Qui détiendrait ce privilège, un privilège de vainqueur, de manger devant l’autre la douceur tant convoitée ? Il y avait bien des choses qu’il pouvait partager. D’ailleurs, la propriété de l’un et de l’autre n’existait plus vraiment. Ce qui appartenait à l’un était également à l’autre, dans la limite du raisonnable. On ne pouvait pas partager ce qui ne pouvait être réutilisé une seconde fois !

Négocier ou faire des compromis n’étant pas Kaguya, les deux eurent la même idée. Et firent appel dans un cri commun au meilleur moyen de régler un conflit.



Sans hésiter, Yahiko se jeta sur son frère et le plaqua au sol avec tout son poids, avant de lancer un assaut de chatouille. Son frère lui, répliqua en pinçant son ventre. Les chatouilles se transformèrent en poigne et Yahiko l'agrippa plus virulemment, avant que Yohiko ne l’envoi valser pour prendre le dessus. C’était comme ça, c’était une bagarre commune. Mais utile, dans le respect des traditions du clan. Il y avait une bonne raison de se battre, puisqu’il fallait départager qui mangerait le chocolat. Les conditions préalables avant une baston étant remplies, tous les feux étaient au vert pour la baston. Entre frères, et amicale, donc sans réelle technique de Ninja, ni intention de blesser mortellement l’autre (ils gardaient ça pour les malchanceux de l’arène).

Mais mis à part ces règles essentielles à la survie de l’un et de l’autre, tous les coups étaient permis. Et le vainqueur aurait cette récompense, tandis que le perdant le regarderait avec envie manger le précieux sésame. Et que serait un combat sans ses cris de douleur, ses rires d’euphorie, ses gémissements d’efforts intenses ? Rien. C’est pourquoi ils faisaient du bruit, beaucoup de bruit.

Et le bruit métallique distinctif d’une visite vint à eux. Pieds sur le visage de son frère, et se débattant de son côté avec sa jambe pour tenter de le coincer dans une position au tapis, il s’arrêta en même temps que lui. Comme figé dans le temps.



Il comprenait son frère, même dans les situations ou l’articulation était une épreuve en soit. Mais de toute manière, si c’était des plaintes des minables voisins, ils allaient régler ça à la méthode Kaguya. En fracassant des bouches, et en faisant saigner les plaignants jusqu’à ce qu’il meurt ou qu’ils retirent leur plainte. Car personne ne prend la plainte d’un mort, et pas de plainte, pas de problème. Alors à l’idée de son frère, il fit le même sourire.



Il retira le pied de sa bouche, et se précipita avec son alter égo jusqu’au-devant de la cellule. Mais lui, fit une Mundra, et sortis un os tranchant de son corps, avant de le détacher avec une autre technique, comme pour faire une petite épée, qu’il cacha dans son dos. S’ils venaient jusqu’ici, il le planterait simplement dans la gorge. Et hop, sans parole, pas de plainte orale. Un plan parfait.

C’était une Miwaku, qui venait par simple curiosité. Le Kaguya dévoila son os acéré qu’il cachait dans son dos.



Son frère l’accueilli, avant de lui porter un regard qu’il ne connaissait trop bien. Ce à quoi, il répondit par télépathie.



Puis, le jeune Yahiko se rapprocha un peu plus intéresser. Un jeu ? Bien sûr qu’il en était ! Il en oublia même de lui dire bonjour.



Et il se rapprocha.



Malicieusement, il lança.



Il lança un regard complice à son frère jumeau en utilisant la télépathie.



On allait rire un peu. C'était une vrai téléparty, comme disait son jumeau.

Kazuko sentait qu'elle allait bien s'amuser avec ces deux jeunes mômes.



De ce que comprenait la demoiselle, les deux garnements aimaient la bagarre et se croyaient déjà gagnant des jeux qu'elle proposerait.



N'attendant pas la réponse des deux jeunes princes et voyant leur complicité mesquine, Kazuko sortait une petite boite noire de son sac.









Les deux jumeaux allaient-ils se lancer ou se renfrogneraient-ils pour exprimer leur déception et mécontentement ?

Le garçon riait à la réponse télépartique de son frère. Au moins, il n'avait pas froid aux yeux et avait trouvé le plan parfait pour obtenir les potentiels sucreries qu'elle cachait. La méthode était un peu barbare... mais est-ce que cela les dérangeait vraiment ? Néanmoins, cette idée fut évincée en quelques instants, avec la proposition de jeu de la Miwaku. Finalement, ils n'auraient peut-être pas à la déshabiller... à voir si le jeu qu'elle leur proposerait serait à la hauteur de leurs attentes.

Une nouvelle fois, son frère entra en communication avec lui, tout en se présentant sous le nom de notre jeune héros. Avant même qu'il lui explique, Yohiko avait déjà compris les intentions de son frère. Il lui répondit par le même procédé.



Il souriait à la femme qui leur rendait visite, puis lui répondit.



Il se présentait de la même manière que son frère, pour paraître en plus le plus similaire possible l'un avec l'autre. Ce n'était qu'une question de temps, mais dans quelques minutes elle ne saura plus qui et qui dans le duo. Une habitude qu'avait les deux jumeaux, de s'amuser à se faire passer l'un pour l'autre. Ils avaient quelques différences au niveau de leur caractère, mais savaient très bien les combler pour autant.

Les quelques mots suivants firent réagir le Kaguya.



Il écoutait ensuite la suite avec attention, bien déterminé à gagner. Un jeu qui allait les mettre en compétition ? Avec plaisir ! Bien qu'ils font habituellement équipe, un peu de compétitivité entre eux ne les gênait pas pour autant. Il écoutait les règles du jeu, et semblait un peu largué néanmoins par les explications. Parmi les deux jumeaux, Yohiko n'était pas le plus futé, et ce n'était pas un secret pour eux. Il n'y avait qu'à voir à quel point il galérait avec plusieurs mots. D'ailleurs...



Par contre, il avait bien compris une chose dans tout ça.



Le Kaguya était confiant en sa capacité de gagner, malgré le fait qu'il n'avait pas exactement compris les règles.

Un jeu traditionnel de son clan. Ça sentait la Miwaku à pleins nez. Pas d’yeux jaunes, pas d’allure fier, plutôt timide. Ouais, Yahiko l’avait rapidement compris : il avait en face de lui une femme du clan des Geisha. Apparemment, elles avaient la réputation d’avoir des visions du futur. Il trouvait ça cool, surtout si cela permettait de vivre les bastons à l’avance, et de vraiment ressentir les sensations du combat. Car s’il y a deux fois plus de baston, il y a deux fois plus de plaisir. Et alors, ces femmes devaient être vraiment chanceuses. Les hommes ? Sans intérêt.



Le jeune Kaguya était méfiant. Si ce cadeau était une blague, il était de très mauvais goût. Toutefois, le jeu était, quant à lui, de très bons goûts. Il allait pouvoir baffer son frère au rythme de la musique. Ça allait être marrant !



Puis, il s’installa à la table, avec un sourire carnassier.



Puis, à l’incompréhension des règles par son frère, il ajouta.



Et au rythme de la musique, ils jouèrent. Et dès que le rythme s’acceléra suffisamment, Yahiko prit la boite. Et son frère ne ferma pas le poing, juste avant de s’être pris une énorme claque.



Yahiko reposa la boîte.



Une taquinerie entre frères. Mais il avait inversé le prénom, de manière totalement volontaire. Pendant l’échange suivant, il parla à son frère par télépathie.



Avant de profiter de cet instant d’inattention pour récupérer la boîte, provoquer l’erreur de son frère, et de le gifler une fois encore, violemment.



Il devait gagner. C’était plus important que tout le reste !

Amusée par la méfiance de l'un des deux jumeaux, Kazuko présentait le cadeau qu'elle leur promettait. Un sac emplit de bonbons, de chocolats et de gâteaux fourrés à la crème.



Les deux frères s'installaient l'un en face de l'autre. La jeune Miwaku s'asseyait avec légèreté à côté d'eux. Le shamisen en main, elle commençait à gratter les cordes de l'instrument. Elle observait les deux jeunes hommes qui se regardaient d'un air complice. Le jeu allait-il prendre fin maintenant ou est-ce qu'il prendrait une autre tournure ?

*petit rire d'amusement*

C'était donc un instrument, une guitare pour fragile comme disait son frère. Il s'endormirait moins bête ce soir-là, dans ce cas. La jeune femme leur montra le cadeau qui les attendait, à savoir un sac de sucreries. Sa motivation grandissait d'une traite, bien qu'il n'avait toujours pas compris exactement les règles du jeu.

De son côté, Yahiko avait confiance en ses capacités, au vu de sa réponse, mais lui refusa la manche de test. C'était tout lui ça, toujours à tirer avantage de lorsqu'il ne comprenait pas quelque chose. Et ça ne manqua pas, puisqu'il retira tout à coup la boîte, et Yohiko n'ayant pas compris posa sa main naturellement, sans fermer le poing. Son frère le baffa donc, ne lésinant pas sur sa force de frappe.



Yohiko passait sa main sur sa joue, là où il s'était fait frapper, légèrement agacé. Il était bon gagnant avait-il dit ? Il ne comprenait simplement pas ce terme. Parce que le garçon détestait perdre. Surtout avec un enjeu aussi CAPITAL que des sucreries.

Une deuxième partie débutait donc, et le garçon observait son frère qui se marrait bien, le traitant de "Looser".



Tricheur ? Oui, complètement ! Il profitait du fait que Yohiko n'avait pas compris les règles de ce jeu, c'était comme si l'un connaissait les règles, tandis que l'autre non. Et ça c'était de l'anti-jeu, sans aucun doute. En pleine partie, son frère communiqua à son esprit, lui rappelant qu'ils devaient échanger de prénoms fréquemment.



Son frère avait profité du moment où il lui répondait pour attraper la boîte, et Yohiko tapa une nouvelle fois avec le plat de sa main. Une nouvelle défaite, une nouvelle gifle, mais aussi une nouvelle triche de son jumeau.



Son frère lui se marrait bien, et la jeune femme jetait ensuite de l'huile sur le feu, en lui conseillant de se réveiller pour ne pas qu'il perde la troisième et dernière manche. Elle ne lui avait pas expliqué, et avait laissé faire la première manche sans test, et maintenant elle lui disait ça ? À croire que son frangin l'avait payé plus tôt dans la journée pour qu'ils puissent se moquer de lui.

D'un ton sec, il répondit.



Et il était déterminé. Pour cause, l'enfant Kaguya venait de comprendre ce qu'il fallait faire pour gagner, maintenant qu'il ait pu observer son frère faire à deux reprises. C'était plutôt simple après tout. Les parties se terminaient toujours quand son frère prenait la boîte, alors ça coulait de source maintenant. Il fallait guetter le moment où il s'y attendrait le moins, et il allait gagner.

La troisième manche débutait donc, et Yohiko se tenait prêt, déterminé à obtenir son premier point, puis les deux suivants. Les deux enfants tapaient sur la boîte au rythme de la musique, et la concentration du garçon était concentrée sur la main de son frère. Il ne le laisserait pas le déranger, le distraire, avec aucune de ses sournoiseries. Il allait l'avoir. Et le moment attendu arriva.

Son frère attrapait la boîte, et...



... Yohiko également. Il avait attrapé la boîte, et les deux frères la tenait donc. Un sale sourire sur le visage, Yohiko se relevait, tout en gardant sa main sur la boîte, puis se jeta littéralement sur lui, le renversant, afin de le chatouiller avec sa main disponible, dans l'espoir de lui faire lâcher la boîte. La voilà l'objectif de ce jeu ! Prendre la boîte à son adversaire. Et pour ça, tous les moyens étaient bons.



Le jeune garçon s'était donc tout simplement jeté sur son jumeau, prêt à tout pour lui faire lâcher prise. Il aurait son point, et le privilège de le gifler à son tour. Il était sur lui, la boîte dans sa main droite, et sa main gauche en train de le chatouiller, assez brutalement tout de même, var il n'était jamais doux lorsqu'ils jouaient. Et puis, il savait que son frère n'était pas un fragile douillet.



Et ça change encore les noms...

Yohiko perdait et Yahiko était vainqueur. Ou bien était-ce l’inverse ? Il était difficile, même pour le plus expérimenté des Shinobi, d’avoir une réponse claire, tant ils se ressemblaient comme deux gouttes d’eau. Du moins, physiquement. Yahiko était bien plus sadique, et calculateur que son frère. Il aimait le goût du sang de son adversaire dans sa bouche, et suivait secrètement les préceptes de la barbarie Kaguya, veillant simplement à avoir une raison assez crédible pour se battre. Yohiko lui, était bien plus innocent. Et un peu moins intelligent, il fallait l’avouer.




Puis, il se retourna vers la Miwaku.



Satisfait, la troisième manche débuta. Sauf que lorsqu’il attrapa la boite, son frère se précipita pour l’attraper à son tour. Ça, pour le coup, c’était vraiment de la triche ! Fronçant les sourcils, et affichant un sourire sadique, son frère lui avait servi sur un plateau d’argent la raison de changer ce jeu ennuyeux en quelque chose d’un peu plus stimulant : le roi de la boîte noire.

Son frère au-dessus de lui, le chatouillant de sa main libre, l’autre se défendant tant bien que mal. Et à la provocation de son frère, Yohiko plaça alors son pied sur le torse de son frère pour le faire basculer, et reprendre l’avantage sur lui, faisant fit du bordel monstre qu’ils étaient en train de faire.



Puis, la suite se fit un peu plus brutale. Les chatouilles devinrent des pinçouille, puis quelques griffures également. Lorsqu’il rattraperait la boite, la gifle qu’il allait lui mettre pour la peine serait monstrueusement forte.

Passant ses yeux sur l'un puis sur l'autre, Kazuko n'arrivait plus à les différencier. La jeune femme savait très bien qu'il tenteraient d'être de vilains petits garnements. Et la suite était d'autant plus hilarante. Ni l'un, ni l'autre n'arrivait à se décider qui serait le vainqueur.


Elle saisissait une pièce dans sa poche cachée et dans un mouvement de grâce elle lançait la pièce en l'air.


Et c'est à ce moment précis que la Miwaku rattrapait cette même pièce. Pour que le deuxième jumeau perdant ne la soupçonne pas de tricher, elle montrait la pièce au creux de sa main.


Reprenant son air sérieux et mystérieux, elle continuait à dévoiler le fameux cadeau myster.


Elle prenait alors ses deux éventails pour laisser un peu plus de suspens. L'un couvrant son visage et l'autre épousant la forme de sa hanche.


La curiosité piquait la jeune femme, comment allait réagir son frère ?

Une réelle bagarre venait de commencer entre les deux garnements, afin de récupérer la boîte. Ce n'était pas dans les règles, peut-être, mais il n'avait que faire des règles ! Parce qu'il ne les avait pas comprises. Cela avait commencé gentiment, à coup de chatouilles, jusqu'au moment où les deux jumeaux commençaient à réellement lutter et se faire mal. Tous les moyens étaient bons pour récupérer la boîte, et donc la récompense. Son frère l'avait fait basculer en arrière, et le pinçait en réponse à ses chatouilles. Il lui avait griffé le bras, alors en retour Yohiko mordit le sien, et tentait de reprendre l'ascendant sur son frère jumeau.



Il était évident que les deux Kaguya commençaient à se faire mal l'un et l'autre, pourtant ils avaient l'air de s'amuser. Ils étaient nés pour se battre, ils avaient ça dans le sang. Que ce soit une bataille à mort dans l'arène, ou une bagarre contre son frère dans l'optique de gagner, tant de raisons étaient bonnes pour se battre, et tous les moyens étaient permis. De quoi stimuler chaque jour leur quotidien, et de les rendre fiers d'avoir gagné jusqu'à aujourd'hui. Les jumeaux étaient peut-être jeunes, mais leur envie et besoin de se battre étaient déjà puissants.

La Miwaku intervenu finalement pour mettre fin à cette bagarre, voulant les départager avec un ryô. Elle était perdue, ne sachant plus qui était qui, c'était peut-être pour ça. Même s'il avait perdu toutes les manches, reconnaissait-elle le perdant dans l'histoire ? Sans doute pas, et c'était un avantage pour lui. L'idée de son frère lui avait servi différemment de ce qu'il pensait.

Cependant, allait-elle réellement laisser le hasard décider ? Yohiko n'appréciait pas cette pratique. Alors qu'il était si proche d'avoir la victoire en se battant contre son frère. Aurait-il gagné ? Impossible à déterminer, les deux frères étant à puissance égale. Cependant, alors qu'elle tirait sa pièce à pile ou face, ce fut son nom qui fut désigné. Là, c'était tout de suite pas pareil.



Gagné ? Non. La victoire avait tout de même un goût amer. Le garçon regardait son frère, et s'introduit dans ses pensées, afin de lui glisser une simple idée.



L'idée était lancée, son frère pourrait en faire ce qui lui chante. En plus, elle parlait d'un cadeau particulier pour le gagnant ? Le vainqueur avait le droit à ce qu'il voulait, dans la limite du réalisable ? Il pourrait donc avoir une montagne de chocolats ? Des prisonniers à tabasser dans leur propre cellule ? Qui sait, ils pourraient peut-être même se battre contre l'élite de l'élite de l'arène, voire même le Raikage en personne ?! C'était dans la limite du réalisable et du possible, non ? L'Empereur devait bien ça à ses stars de l'arène, tout de même !



Les idées fusaient dans ses pensées, il y avait tant de choses à demander. Mais avant ça, il nargua son frère. Le but étant de rappeler maintenant, à cette Kazuko, que Yohiko c'était bien lui.



La suite allait être amusante.

Après tout cet amusement le garde qui accompagnait la jeune demoiselle venait la chercher. Le temps du divertissement se terminait pour les deux jeunes Kaguya. La jeune femme rangeait alors tous ses petits gadget avant de demander la récompense souhaitée par les deux phénomènes jumelés. Une fois la requête enregistrée, la Miwaku se dirigeait vers le pas de la porte.


Le gardien se montrait beaucoup trop impatient et tirait la jeune femme par le bras pour la presser de sortir de cette cellule.


Effectivement, elle devait rendre visite à d'autres prisonniers célèbres dans le but de leur offrir ses services en tant que femme du clan Miwaku et punie des anciens. La porte se refermait sous les yeux des garnements. Le garde et la danseuse s'éloignaient à pas lent, s'enfonçant dans le triste décor des murs sombres et mal entretenus des geôles. Plus un bruit. Le silence régnait à nouveau et serait le seul accompagnateur des crapules stagnants dans leur cellule.