L'obstination des Hattori était quelque chose que Raiko devait apprendre à combattre d'une manière subtile et mielleuse. L'opposition formelle de Shizuka ne réfréna cependant pas l'envie du bellâtre d'avoir raison et s'il accepta les propos en baissant la tête (comme le ferait tout serviteur face à son maître), il rumina sa rage de devoir une fois de plus courber l'échine. Raiko était promis à plus grand, il le savait... Mais chaque chose en son temps... Oui, telle la règle fondamentale du
Jeu, celui auquel participait le Miwaku.
« Excusez mon impertinence Shizuka-sama, mais vous comprendrez que tout comme vous, je tiens au salut de mon clan. À la mort de ma mère, ce ne sera sûrement pas cette jeune et innocente Asae qui pourra prendre les rênes et brider les Miwaku dans leurs projets parfois... »
Raiko eut un sourire et s'abstint de poursuivre son idée.
Sa mère non plus n'était parvenu à freiner les envies de proxénétisme de son fils. Peut-être parlait-il trop vite ? Dans tous les cas, cela le faisait sourire.
« Je pensais seulement faire honneur à la grande dame qu'à été l'Okasan en vous demandant cet accord que je croyais idéal pour nos intérêts mutuels... En aucun cas, je n'ai pensé faire atteinte à votre intégrité et à votre bon sens. J'espère que vous serez me pardonnez, Shizuka-sama. »
L'androgyne garda encore un peu le silence pour laisser ses plus plates et plus basses excuses faire leurs chemins, tandis qu'il ravalait son égo mal placé.
« J'ai pensé qu'en s'occupant de votre fils, Asae pourrait être tenue loin des idées corruptrices de certains membres de mon clan. Néanmoins, si vous me dîtes que vous veillerez personnellement sur elle, je ne pourrai être qu'heureux. Comme vous devez le savoir, votre époux, frère, chef du clan Hattori et Raikage a quelques autres desseins pour ma personne, je ne pourrai donc pas toujours être là pour surveillez moi-même la douce Asae-chan... »
Des mots, beaucoup de mots pour somme toute masquer son erreur. Raiko le serpent, l'Hattori dans un corps de Miwaku... Shizuka l'ignorait encore, peut-être à tord.