Petite visite d'un partenaire d'entraînement


Beaucoup de gens avaient une manière différente de "gérer" un choc. La colère, la tristesse... Seiji lui, était souvent dans une forme de déni. Ne pas vraiment réaliser qu'un évènement s'était réellement produit lui avait généralement permis de supporter l'annonce de la nouvelle. Bien sûr, ça ne l'empêchait pas de montrer des signes de détresse sur le moment, mais c'était ce qui l'empêchait de broyer du noir ou de perdre son sang froid ensuite. Peut-être pas très courageux, voire un peu lâche sur les bords comme méthode, mais cette façon de faire faisait partie de lui. Une exception aurait été la mort de son père, quand la réalité l'avait, là, frappé de plein fouet. Mais sinon, cette règle s'était appliquée pour une grande partie de sa vie.

Mais il était horriblement difficile de se convaincre, inconsciemment ou non, que ce n'était pas la réalité lorsqu'il se trouvait devant la chambre d'hôpital de Seitô. Il avait hésité avant de venir. Il ne connaissait pas le Uzumaki depuis longtemps, moins d'un an en fait, si l'on exceptait les quelque fois où ils s'était aperçus sur les bancs de l'académie. Ils s'étaient surtout parlé sur le terrain d'entraînement, que ce soit lorsqu'ils s'étaient rencontré la première fois ou après, lorsqu'ils étaient devenus de véritables "partenaires d'entraînement". Ses liens avec la tornade de Konoha restaient tout de même relativement maigres, à son avis.

Il prit une profonde inspiration, puis expira lentement. Il allait entrer dans cette pièce, allait voir un Seitô meurtri physiquement et sans doute mentalement, mais il ne devrait pas montre de faiblesse devant la vue. Seitô avait besoin.... Bon en fait il ne savait pas de quoi le roux avait précisément besoin , mais ce n'était sûrement pas d'un regard de pitié, et encore moins qu'il perde son sang-froid devant lui.

Lentement, sa main se mit en mouvement et se posa sur la clenche. D'une poigne légère, comme s'il craignait de se brûler, il l'abaissa et entra silencieusement. Peut-être que la tornade de Konoha s'était assoupie après tout, et dans ce cas là mieux valait ne pas faire plus de bruit que nécessaire. Mais le Uzumaki avait l'air parfaitement réveillé.
Dialogue de personnage
« Salut Seitô ! Comment ça va ? »

Il leva un petit panier rempli de sucreries en tout genre.
Dialogue de personnage
« C'est pas grand chose mais je t'ai apporté ça. »

Presque sur le ton de la confidence, il rajouta d'un air espiègle :
Dialogue de personnage
« Y a des chocolats. »

Petite plaisanterie qui, il l'espérait, détendrait l’atmosphère.

Publié le 16 Août 2020 vers 11h

L'Eclair rouge de Konoha

Cela faisait quelques jours que l’Uzumaki avait appris la mort de l’Hokage des Kirishitan, Risako. Lui qui avait repris espoir avec son discours, ce dernier c’était immédiatement éteint avec elle. Il broyait du noir, regardant par la fenêtre. Il aurait voulu la servir. Il aurait voulu lui montrer ses progrès, et être digne de son épée. Il aurait voulu être digne de cette femme aveugle, et qui avait pourtant réussi à devenir une des Shinobi les plus respectée de son époque.

Mais tout cela était désormais envolé. Une utopie qui ne verrait jamais le jour. Tout comme son rêve de devenir l’un des plus grands épéistes du monde. Tout cela au final, avait-il un sens ? Est-ce que cela lui offrait un but, à lui, qui avait du mal à se lever et à faire quelques pas ? À lui, qui s’essoufflait au moindre effort ? À lui, dont les résultats médicaux et les pronostics étaient loin d’être au beau fixe ? À lui, qui se contrôlait encore moins ?

L’Uzumaki était malheureux. De ses amis présents au début, il n’y avait plus que Kano qui venait le voir très régulièrement, et sa famille. Certains passaient de manière ponctuelle. Même Matsuo, pourtant son rival, n’avait pas pris la peine de venir le voir. Il se sentait bien seul, au fond de ce lit d’hôpital, à subir chaque jour des douleurs lui coupant jusqu’à l’appétit. Il faisait ses exercices, tous ces efforts, pour les autres, mais depuis la mort de l’Hokage, il se sentait vide.

Il avait perdu son envie de vivre.



Alors lorsqu’il reçut la visite de son partenaire d’entraînement préféré de l’époque, Seitô tourna à peine la tête pour voir du coin de l’œil qui prenait encore temps de lui rendre visite, à lui, le blessé maudit. Les cernes creusés, les yeux rouges à force de pleurer à cause de la douleur et de la tristesse, lui laissait un regard vide, sans impulsion de vie ou de joie.

La première question fit résonner en lui une douleur sourde, qui s’ajoutait à la longue liste des souffrances qu’il endurait depuis déjà quelque temps. Trop longtemps à son goût. Le goût de l’épreuve était âcre, amer, et difficile à digérer. Il n’y avait de son ancien lui qu’un fragment de son enveloppe corporelle, et ses souvenirs. Mais le vent de la tornade c’était tue, peut-être même définitivement.

Dialogue de personnage
« Salut. Oui, ça va. »


Le Genin tourna de nouveau la tête vers la vitre, en quête d’échappatoire. Il ne regarda pas le cadeau de son ami, il n’avait clairement pas la tête à manger des sucreries. Ce qu’il voulait, c’était de pouvoir courir de nouveau à l’extérieur, et vivre des aventures palpitantes comme autrefois. Les douceurs ne changeraient donc pas grand-chose à ce qu’il était. Il n’en voyait clairement plus l’intérêt.

Dialogue de personnage
« Pose ça là, quelque part. »


Il ne pointa aucun endroit, il laissait Seiji décider de l’emplacement. Il n’avait envie de rien. Et l’Uzumaki ne continua pas la conversation. Il n’avait pas le cœur à l’ouvrage à soigner le peu de relation qui lui restait. Il avait envie que d’une seule chose : que tout ça se termine, le plus rapidement possible.

Publié le 22 Août 2020 vers 12h


Il pensait s'être préparé. Pouvoir parler à Seitô sans être ébranlé par son état. A présent, il réalisait à quel point il s'était trompé. Son propre sourire lui sembla faiblir un peu, mais le roux avait déjà tourné la tête vers la fenêtre et ne le remarquerait pas. Il avait imaginé que, même ainsi affaibli physiquement, il resterait.... Il resterait Seitô Uzumaki, la tornade de Konoha, pile d'énergie inépuisable. Ou plutôt, il n'avait pas pu imaginer le Seitô qu'il avait actuellement sous les yeux. Le visage qu'il avait pu entrepercevoir de son ami, aux yeux rougis par les larmes et au manque d'enthousiasme choquant l'avait sacrément secoué.
Il hocha machinalement la tête, même si son partenaire d'entraînement ne pouvait pas le voir, et posa les sucreries sur une chaise dans un coin de la pièce, sans quitter des yeux le roux qui lui, fixait quelque chose derrière la vitre.... ou évitait simplement son regard. Si la pensée ne lui aurait même pas effleuré l'esprit auparavant, là, tout de suite, alors qu'il ne savait pas comment réagir face à l'absence du flux de paroles habituel de Seitô, de sa bonne humeur ou de son énergie inépuisable, le sentiment que le Uzumaki était tourné vers la fenêtre non pas pour regarder quelque chose de bien précis mais bien pour fuir son regard était bien là. Il ne lui en voulait pas, mais une part de lui commençait à se demander si Seitô appréciait vraiment sa visite, et s'il avait bien fait de venir finalement.
Inconsciemment, ses propres yeux se détournèrent de Seitô pour errer, balayer la pièce sans vraiment la voir. Il s'adossa au mur, croisant les bras, cherchant ses mots.
Dialogue de personnage
« Seitô, si tu as besoin de quoi que ce soit.... 'fin, je suis là quoi. »

Une proposition d'aide maladroitement formulée peut-être, mais honnête. Même s'il savait que Kano était déjà sûrement aux petits soins avec tout ce qui concernait son meilleur ami et coéquipier de près ou de loin, s'il apprenait qu'il pouvait faire quelque chose pour le Uzumaki, il n'hésiterait pas une seconde.

Publié le 28 Août 2020 vers 15h

L'Eclair rouge de Konoha

Rien. De Seitô Uzumaki, la légendaire tornade de Feu de Konoha, le rouquin hyperactif, enjoué et positif, il n’en restait rien. Qu’une ombre larmoyante, un tableau brûlé par son propre feu. Il n’avait plus le cœur à faire semblant, de se montrer sous un jour positif. Sa vie, son existence propre, n’avait plus vraiment de sens. Alors à quoi bon essayer de jouer un rôle que l’on se sait incapable de jouer ? À quoi bon se battre pour une bataille perdue d’avance ?

Une armée ne peut pas gagner si elle n’a pas de général. Un navire ne peut naviguer si elle n’a pas de navigateur. Et son navigateur, qu’il avait trouvé en la personne de l’hokage Risako Kirishitan, était morte. Ne laissant derrière elle que des consignes vagues, un vague impossible à discerner dans les abysses. Ne restait que lui, seul et désemparé à la barre, au cœur de la tempête.

Un long moment passa alors que l’autre rouquin semblait désemparé par la situation. De quoi il avait besoin ? Le Genin en avait une vague idée : partir. Il voulait partir. Fuir, de n’importe quelle manière. Tout ferait l’affaire. Mais est-ce que son partenaire et ami, Seiji, comprendrais ? Il en doutait… Il l’empêcherait, probablement, comme les autres, essaierait de le dissuader. Toutefois, après un long silence il s’y risqua.

Dialogue de personnage
« Partir. »


Le regard de la flamme vacillante se tourna vers Seiji.

Dialogue de personnage
« Je veux partir. »


Il fixait l’autre rouquin d’un air vide, et pourtant sérieux, déterminé. Comme si cette solution était la bonne. La solution.

Dialogue de personnage
« J’ai besoin de partir. Alors est-ce que tu peux m’aider ? »


Est-ce qu’il allait comprendre le sous-entendu ? Une longue discussion, amère et difficile, allait débuter. Ou pas. Seule la réponse de Seiji et l’humeur du convalescent allaient en décider.

Publié le 02 Septembre 2020 vers 20h


D'abord était venue l'indécision. Il avait dû mal interpréter. Il avait forcément mal interprété. Seitô n'avait pas pu dire ça. Pas lui. Le Uzumaki voulait certainement parler de l’hôpital n'est ce pas ? Il voulait aller se changer les idées dehors, dans un parc quelconque ou devant un bon bol de nouilles, c'était ça. Sauf que l'expression qu'arborait le rouquin lui tordait l'estomac, lui enserrait la poitrine. Pas Seitô. Pas lui. Pas ça.
Dialogue de personnage
« ... »

Et, comme pour écraser tout espoir, le convalescent répéta ses paroles. Une fois. Puis deux, en lui demandant s'il pouvait l'aider.
Plus un son ne traversait ses lèvres. A présent, un quiproquo n'était plus possible, mais la conclusion lui était insupportable. Cet horrible sentiment d'impuissance arriva. Il était là, en face de son ami qui lui disait vouloir quitter ce monde, lui demandait de l'assister. Et il avait l'impression que tout ce qu'il entreprendrait serait inutile. Il avait l'impression que l'air n'arrivait plus à pénétrer ses poumons, alors qu'au contraire sa respiration avait commencé à s’accélérer.
Non.
Refus prononcé, hurlé intérieurement qui avait mis fin à son impitoyable chamboulement de pensées et à son incapacité à agir. Ce n'était pas le moment de s'avouer vaincu. Pas maintenant, pas ici, pas devant son ami.
Dialogue de personnage
« Seitô... »

Il avait enfin pu prononcer un mot mais, lorsqu'il avait planté ses yeux dans ceux de son interlocuteur, il avait à nouveau perdu ses mots. Ses paupières s'abaissèrent, et il recommença à parler.
Dialogue de personnage
« Seitô.... je sais qu'on n'a réellement commencé à se parler depuis peu de temps mais je te considère comme un très bon ami. Vraiment. Et je sais aussi que je viens de te dire que si je pouvais faire quelque chose pour toi je le ferai mais.... »

Il rouvrit les yeux, plongeant son regard dans celui de l'Uzumaki.
Dialogue de personnage
« ....Mais c'est justement parce que je te vois comme un ami... que je ne peux pas te laisser faire ça »

Dialogue de personnage
« Tu traverseras ça Seitô. On croit en toi. Ta famille, tes amis croient en toi, et.... Et je crois en toi aussi, j'y crois dur comme fer. »

Son dos se décolla du mur, qui était devenu son principal soutien lorsque Seitô avait formulé sa demande, et il se rapprocha lentement du lit sur lequel était le Uzumaki. Seitô n'aurait pas dû se trouver là. Pas ainsi, coincé dans une chambre d’hôpital parce qu'il avait été frappé par son Hokage, affaibli physiquement et moralement, brisé au point de penser, de vouloir mettre fin à ses jours. C'était injuste.
Dialogue de personnage
« N'abandonne pas Seitô. Pour Kano, pour moi.... et pour toi-même. »


Publié le 06 Septembre 2020 vers 21h

L'Eclair rouge de Konoha

Il avait tenté. Il avait eu sa réponse. Et elle était sans surprise. Il ne comprenait pas. Il ne comprendrait pas. Ou du moins, il ne voulait pas comprendre. Comprendre à quel point l’atmosphère de l’hôpital pouvait être lourde, pesante, pénible, étouffante. Il ne pouvait pas imaginer la douleur et la frustration qu’il pouvait ressentir à chacun de ses mouvements, tant il était diminué par rapport à avant. Que lui restait-il alors ? Quelque visite à l’hôpital, où on venait le prendre en pitié ? Est-ce que c’était ça, la vie ? Est-ce que c’était ça, son avenir ? C’était à se demander s’il ne haïssait pas l’hôpital plus que Kimino.

Seitô tourna la tête, lasse, le regard vers l’extérieur, comme désabusé par la situation. Personne ne pouvait le comprendre, mais tous essayer de l’empêcher de faire quelque chose. Personne ne se mettait à sa place, et ne pouvait se mettre à sa place, mais tous essayaient de lui montrer ce qui semblait être le « droit chemin ». Non, l’espoir n’était plus là. Il voguait désormais dans l’inconnu. La mort de l’Hokage Kirishitan l’avait emporté avec elle.

Alors, lorsque Seiji eu fini sur son beau discours sur l’amitié et sa famille, sur la croyance et les utopies, l’Uzumaki tourna son regard vers lui. Loin d’être le même. Il était empli de colère, brûlant de haine, assoiffé de vengeance. Lorsqu’il n’était pas écrasé par le poids de son sort, la tornade accidentée hurlait de rage.

Dialogue de personnage
« Y croire ?! Y croire ?!! Mais tu m’as vu Seiji, bordel de merde ! T’es aveugle ?! Sourd ?! DÉBILE PEUT-ÊTRE ?! TU LE FAIS EXPRÈS AUSSI ?! »


Le souffle du rouquin s’accélérait au fur et à mesure que son sang commençait à bouillir. Il fulminait. Qu’est-ce qu’il pouvait détester ce discours utopique, alors qu’il avait parfaitement conscience de son état.

Dialogue de personnage
« Je peine à marcher, à manger, à respirer ! Et toi, tu me dis d’y croire ?! Mais qu’est-ce que tu en sais ?! Tu ne sais pas ce que ça fait que de tout perdre d’un coup ! J’ai tout perdu ! Tout ! »


Seitô fit un mouvement brusque de la main, mais la table de chevet avait été soigneusement déplacée hors de portée, probablement pour prévenir d’un tel comportement. Voyant qu’il ne pouvait même plus se déchaîner sur le mobilier et les présents qu’on pouvait lui apporter, la tornade vacillante poussa un râle mêlant douleur et colère.

Juste après quoi, il baissa la tête, et annonça sèchement.

Dialogue de personnage
« C’est tout ce que tu voulais me dire ? »


Le ton était posé, et visiblement, le jeune Uzumaki n’était plus en état de faire la distinction entre ses alliés et ses ennemis. À l’instar d’une bête sauvage blessée, il surréagissait. Il était à fleur de peau, et chaque parole était susceptible de remuer le couteau dans la plaie.

Publié le 20 Septembre 2020 vers 10h


Pendant qu'il parlait, Seitô avait tourné la tête, refusant de le regarder. Il avait continué, malgré ce nouveau Seitô qui, tel un mur, ne semblait rien vouloir entendre.
Un mur aurait fait moins mal. Il regarda le Uzumaki tourner la tête, lui accordant un regard furieux. Il ne pouvait que regarder Seitô exploser, en sentant son sang se glaçait alors que celui de Seitô devait au contraire bouillir. Une part de lui remarquait la respiration du rouquin, respiration qui ne cessait de s'accélérer de façon alarmante. Mais il était bien trop sous le choc pour traiter l'information et là, tout de suite, c'était les paroles de Seitô qui obtenaient toute son attention.
Il resta un instant figé lorsque le Uzumaki fit une pause. Il le regarda faire un geste convulsif dans le vide puis pousser un râle de douleur.... ou de rage ? Il ne savait pas. Il ne savait plus.
Dialogue de personnage
« Putain Seitô.... »

Il était incapable de détourner le regard du roux. Putain de merde qu'est ce qui était arrivé au Seitô inébranlable qu'il connaissait ? Il reprit, presque durement.
Dialogue de personnage
« C'est ce que tu penses ? Que tu as tout perdu ? Tu as ta mère en vie. Ton frère aussi. Et Kano. Et tu as tout perdu ? »

Il secoua légèrement la tête de gauche à droite, se calma un peu, puis recommença à parler, de manière presque décousue :
Dialogue de personnage
« Tu es à Konoha, dans ton village. Avec des gens que tu connais et qui t'aiment. Je comprends pas. T'as raison sur un point, ce n'est pas moi qui est là, à ta place. Alors oui peut-être bien que ça, je peux pas comprendre. Mais pour moi le vrai cauchemar ce serait de perdre tous mes proches, de perdre mon village. Pas de... »

Il fit une nouvelle pause. Seitô avait une famille qui l'aimait. Rien que pour sa mère et son frère, il aurait du vouloir rester en vie et en plus de ça, il avait plein d'autres connaissances dans le village.
Dialogue de personnage
« T'as pas tout perdu Seitô. Loin de là. »

Il espérait sincèrement que Seitô avait été aveuglé par la rage. Qu'avec un entourage et un village pareil, il ne pouvait pas utiliser cette expression parce qu'il se retrouvait ainsi affaibli. Mais encore une fois... était-il vraiment capable de comprendre le Uzumaki ?
Dialogue de personnage
« On est des shinobis. Des putain de genins susceptibles de mourir à tout moment. Alors je comprends pas. Toi tu es vivant, tu as une chance de te relever. Y a même du monde qui est là pour t'y aider. Et tu veux renoncer ? »

Il était en colère, et il ne savait plus contre qui. Ils étaient dans un village ninja. Censés être prêts à mourir pour la République. Mais le problème était bien là.... Seitô n'avait pas frôlé la mort pour aider son village, servir la République ou pour une quelconque autre raison. Il s'était retrouvé dans cet état pour avoir subi un coup de son propre Hokage, dans l'enceinte de son propre village. Pas dans une mission, sous les coups d'un ennemi mais sous celui d'un homme en qui il était censé avoir toute confiance, dans un lieu où il aurait du pouvoir se sentir légitimement en sécurité. Et c'était cruellement injuste.
Il eut un rire sans joie lorsque le Uzumaki baissa la tête et lui demanda si c'était tout ce qu'il avait à lui dire. Autrement dit : dégage.
Dialogue de personnage
« Ouais, c'est tout ce que j'avais à dire ouais. »

Il avait beau être en colère, il ne comptait pas laisser le Uzumaki dans cet état sans rien faire. Si lui avait échoué, il irait voir quelqu'un susceptible de convaincre cette tête de mule. Mais il ne pouvait pas partir et garder pour lui les pensées suicidaires du roux alors que celui ci ne semblait pas du tout avoir changé d'avis. Il fit un pas vers la porte, s'arrêta puis regarda, pour peut-être la dernière fois, par dessus son épaule :
Dialogue de personnage
« J'ai la rage. Contre l'homme qui t'as fait ça. Contre tout le monde. Je n'arrive pas à comprendre comment on a pu en arriver là. Et je sais pas ce que je dois faire. »

Il était fatigué. Il reprit sa marche vers la porte, sans savoir si Seitô allait reprendre la parole, ne serait-ce que pour l'insulter à nouveau, où si seul le silence lui répondrait.

Publié il y a moins d'un mois

L'Eclair rouge de Konoha

Les paroles étaient plus pénibles à entendre qu’elle n’en avait l’air pour le jeune Uzumaki. Comment faire preuve du recul que Seiji lui imposait alors que chaque respiration lui était aujourd’hui douloureuse ? Comment faire preuve de sagesse alors qu’il n’y avait que la rage qui lui permettait encore de s’exprimer et de ne pas se muer dans un silence à cause de la douleur ? Comment rendre ces paroles audibles alors que le responsable se promenait impunément dans le village ? Pire, qu’il restait à sa tête sans que personne ne s’inquiète qu’il soit presque mis un terme à la vie et aux rêves d’une personne ?

Insupportable. Inadmissible. Intolérable pour lui. Il était trop tôt. Trop tôt pour que Seitô soit capable de faire des nuances. Trop tôt pour entendre un discours encourageant. Trop tôt pour lui donner de l’espoir. Le rouquin était empli de haine, de violence et de colère. Ses yeux ne cherchaient et ne voyaient que tout ce qu’on lui avait pris : c’est-à-dire presque toute sa vie ! Pour quelqu’un qui s’entraînait chaque jour, qui était un ninja, et qui voulait devenir le meilleur épéiste du monde, que lui restait-il ? Son quotidien avait été balayé, son avenir plus qu’incertain, son rêve devenu impossible et il était devenu incapable d’être ce qu’il aurait dû être : un shinobi. Personne ne pouvait faire preuve de sagesse dans cette situation. Et encore moins un enfant de 14 ans.

Alors le rouquin fixa Seiji d’un air furieux.

Dialogue de personnage
« Mon village qui m’aime diriger par un fou furieux que personne n’ose contredire ?! Personne ne fout rien alors qu’il m’a presque tué ! »


Et c’était toujours d’un regard presque meurtrier qu’il fixait Seiji.

Dialogue de personnage
« Alors tu vois, ce que tu dois faire, ce n’est pas vraiment mon problème, là, maintenant ! »


Le ton était posé. Et il était vrai que cela ne regardait pas vraiment son partenaire d’entraînement. C’était son ami, mais l’Uzumaki n’était plus vraiment en état de distinguer le bien du mal. Il était juste mué par un sentiment de colère, et de haine vivace, qui le rongeait. La rancœur, l’envie de tout détruire autour de lui, de voir enfin quelqu’un capable de ressentir ce qu’il ressentait. D’imaginer ce qu’il pouvait vivre. Mais personne ne le pouvait. Il devait juste faire son deuil. Et alors que Seiji fermait la porte derrière lui, Seitô tourna sa tête vers la fenêtre… Il regretta presque instantanément ses dires. Et pourtant, il se mua dans un silence morbide. Un silence fracassant tant il était rare lorsqu’on connaissait un tant soit peu la tornade de feu.

HRP : Comme vu avec toi, fin du RP pour moi :) Merci !

Publié il y a moins d'un mois