Un souvenir cristallisé

Another

HRP : Music: https://www.youtube.com/watch?v=1GPsepFmNes


Comme à son habitude, Kanashisa allait visiter les médecins de l'hôpital du village. Chaque semaine, sous l'ordre de l'Hokage du clan Uzumaki, elle passait des examens pour surveiller le développement du sceau dans son dos. Non, les Eiseinins n'avaient toujours pas trouver la source et ni même la vérité sur le but ultime. Cela ne semblait guère leurs faire ni chaud ni froid pour autant. La rouquine, quant à elle, faisait des recherches dans ses temps libres. Avec le dessin que son ami Kano a reproduit, Kana allait souvent à la bibliothèque, cherchant, ne serait-ce, un indice où chercher la vérité profonde du Fuin. Hélas, même avec toute sa motivation, ses recherches n'étaient point concluantes jusqu'à maintenant. Néanmoins, la grande adolescente n'abandonnait point aussi facilement cette fois. Seulement le quart des livres avaient été fouillés en profondeur. La kunoichi était persuadée que son hypothèse sur cette amnésie générale était reliée à ce sceau.

Quand elle finissait ses examens médicaux, comme toujours, Kana passait discrètement dans la chambre de son ami Seitô. À ces heures-là, il était souvent absent. Il avait soit des plans de réhabilitation ou, encore, il faisait, lui aussi, des examens médicaux. Enfin, malgré son intention, normalement, la Uzumaki n'avait point le droit d'entrer quand le rouquin n'était pas présent. Cependant, voulant aider son ami, même dans l'ombre de ce dernier, elle avait fait un choix très illégal. La demoiselle en était pas fière.. Elle avait réussi, en observant bien le type de serrure, à crocheter cette dernière pour pouvoir entrer. En faisait cela, ce qui était une très mauvaise action de sa part, la ninja avait le temps de préparer du thé pour Seitô, d'écrire des lettres d'encouragement et les cacher à des endroits précis, d'arroser ses fleurs et de ranger sa chambre, avant de disparaître, telle une ombre. Cela lui prenait que très peu de temps.

Après sa petite activité quotidienne, Kanashisa, armée d'un peau de fleur, se dirigeait vers l'accueil de l'hôpital. Selon la rouquine, avec ses observations, la secrétaire de l'hôpital aimait bien les fleurs aussi. Kanashisa, par pure bonté, voulait simplement offrir un présent qui pouvait la faire sourire pendant des journées difficiles. La Kunoichi ne la connaissait point personnellement, mais savait que tous personnes passent un moment difficile dans leur vie. Soudain, alors que la Kunoichi arriva dans la salle d'accueil, elle se stoppa nette, écarquillant ses yeux rubis. Sa bouche s'entrouvrit légèrement alors que le mal de tête vint la frapper de plein fouet, à la vision du jeune garçon à la chevelure rouge. Par instinct, elle lâcha le pot de fleur pour se tenir la tête avec sa main gauche. Le bruit fracassant résonna dans toute la pièce, ce qui attira le regard des curieux vers la pauvre adolescente qui afficha une confusion dans son regard. D'ailleurs, voyant qu'elle avait dérangé l'ambiance calme de ses lieux, Kana fit une révérence, honteuse de son geste.

Dialogue de personnage
« D-désolée... »


Assez rapidement, Kanashisa se pencha pour ramasser sa maladresse.Cependant, alors que la demoiselle allait prendre les morceaux de porcelaines entre ses mains, une petite goutte éclaboussa sur le dos de sa main droite. Intriguée, la jeune ninja rapprocha sa main à son visage, puis, tranquillement, essuya sa joue. Elle fut surprise que sa joue était humide, tout comme l'autre. Sans même le savoir le pourquoi et ni le comment, la Kunoichi pleurait. Les larmes coulaient tel un ruisseau, alors que son cœur se serra. Elle ne comprenait point pourquoi qu'elle avait si mal. Cette douleur était-elle lié à ce garçon? Elle n'en savait guère. Néanmoins, prise dans sa confusion, Kana laissa ses pensés sortir à travers les paroles, à voix basse, laissant ceux proche de la Kunoichi entendre son questionnement.

Dialogue de personnage
« ... Pourquoi? Pourquoi ais-je si mal? Ça n'a aucun sens... »

Publié le 17 Août 2020 vers 19h


Directement après avoir terminé son entrevue avec Kano, Matsuo, déterminé, se rendit directement à l'hôpital dans l'espoir d'y croiser cette personne qui avait le toupet de se faire passer pour l'héroïne qu'était Kanashisa. Un peu plus d'un an auparavant, lors de leurs première mission en dehors du village. C'était sensé être une simple mission de reconnaissance. M'enfin ... Passons les détails, l'important était que Kanashisa, la véritable Kanashisa, était morte dans ses bras alors qu'ils fuyaient le repaire d'un dangereux psychopathe dénommé Masaru.

Le choc avait été terrible pour lui et Shikei, le quatrième membre de l'équipe. Pour leur coeur, la rencontre avec Masaru avait eu l'effet de montagnes russes. Ils avaient d'abord cru la perdre lorsqu'elle avait été prise en otage mais grâce au plan de leur puissant sensei, Shimazu Uzumaki, chef du clan du même nom, et à la bravoure de Shikei l'équipe avait réussi à secourir Kanashisa. Seulement ... Inconsciente dans les bras de Matsuo, sensé l'escorter loin du danger, elle avait du être blessée dans la fuite car un groupe de cadavres morbides animés par la seule volonté de Masaru avait réussi à l'intercepter et à les rouer de coups tous les deux. Encore une fois ils s'en étaient sorti par miracle et avait décampés mais une fois hors de danger Matsuo s'était rendu compte que la jeune fille avait perdu la vie, mortellement blessée par un des pantins de Masaru.

Le choc psychologique avait été terrible, autant pour lui que pour Shikei. Le rouquin s'était abstenu de toute mission dangereuse pendant de longs mois et Shikei avait fait une sorte de dépression, il n'avait pas remis son bandeau depuis ... Mais Matsuo avait finalement retrouvé goût au métier de ninja et avait notamment appris à se servir de marionnettes.

D'ailleurs à ce propos, avant d'aller à l'hôpital d'un pas décidé et à deux doigts d'exploser sa tronche à quiconque serait sur son chemin il passa chez Dame Michiyo et récupera l'une de ses créations. C'était un pantin de la taille d'une poupée pour enfant, de forme humaine et haute d'une trentaine de centimètres. On aurait dit une parodie cartoonesque et potelée de Matsuo. Le pantin s'accrocha à la jambe de Matsuo pour faire le voyage, comme si le chuunin n'était autre qu'un géant.

Le Chikara se pointa enfin à l'hôpital. Il s'installa sur une chaise devant l'accueil avec un air peu commode. Il ne dit rien aux hôtesses de l'accueil qui le regardaient bizarrement. Dédaignant leur regard courroucé il s'enfonça encore plus dans le fond de son siège, croisa les bras et attendit. Les yeux mis-clos il fit jouer ses doigts pour agiter son pantin, celui-ci quitta alors la jambe du jeune garçon et se mit a déambuler dans le hall de l'hôpital d'abord puis dans les couloirs de ce dernier. La parodie grotesque de Matsuo poussait de temps à autre des sons semblables à des onomatopées ridicules, telles que "AH !", "hihi ...", "ao" souvent dans le dos d'une pauvre infirmière qui ne se rendait compte que trop tard de la présence du pantin qui, une fois son méfait accompli, s'en allait faisant éclater son rire insupportable.

Le chuunin avait du être d'humeur taquine lorsqu'il avait construit ce pantin, ce qui était assez rare pour être souligné. Le jeune adolescent resta ainsi un moment, à tourmenter les pauvres infirmières et aides soignantes de passage. L'une d'elle était d'ailleurs sur le point de le mettre dehors quand un événement tout à fait singulier se produit. Il y eut d'abord le bruit d'un vase qui se brise puis la vue d'une rouquine au bord des larmes. Il avait été extrêmement sceptique jusque là, mais la simple vue de Kanashisa sembla lui faire oublier tous ses doutes.

Il se leva calmement, ignorant l'aide soignante qui, une minute auparavant était prête à l'étriper, et marcha doucement vers cet être qui se prétendait Kanashisa. En tous cas, elle lui ressemblait comme deux gouttes d'eau, si c'était un espion alors c'était du grand art. Il s'arrêta face à elle, il allait lui tendre la main mais avant d'avoir pu le faire il l'entendit parler. Il la lui tendit finalement et dit doucement :
Dialogue de personnage
« -Viens, on va aller prendre l'air tous les deux. Je pense qu'on a pas mal de choses à se dire. »


Alors que sa main droite était tendue vers Kanashisa, l'autre pianotait dans l'air. Ceci eut pour effet d'agiter le petit pantin. Ce dernier se rua vers les débris de porcelaines et de fleurs en s'écriant de sa voix de fausset :
Dialogue de personnage
« -Ménage ! Ménage ! Méééééénage !! »


Il engouffra dans son petit gosier tous les fragments de porcelaine, prenant soin d'épargner les précieuses fleurs qu'il ramena en un joli bouquet qu'il tendit à Kana.

Dialogue de personnage
« -Au moins tu sembles encore aimer les fleurs ... »


Dialogue de personnage
« -ça doit être bon signe ! »


Il lui tendit la main avec encore plus d'insistance pour l'emmener loin de ce hall et de tous les regards de ces gêneuses d'aides soignantes.

Publié le 20 Août 2020 vers 15h


Était-ce seulement imaginable de l’ignorer ? Était-il possible de nier son existence ? Non, Shimazu en était totalement incapable. Kanashisa hantait son esprit depuis son retour à Konoha et les nuits semblaient de plus en plus longues pour le Shinobi. Le roux ne pouvait oublier ce terrible jour et cette certitude pesante de voir son élève périr. Pourquoi était-elle encore en vie ? Pourquoi revenir maintenant après autant de temps...? Et surtout, pourquoi dans un état d'amnésie préoccupant ? Il ne pouvait y répondre et son dos de senseur lui était totalement était inutile. Il avait beau la regarder, il ne pouvait rien desceller et son énergie spirituelle était quasi identique...

Malgré tout, le Konohajin était son senseï et il n'avait pas le droit d'abandonner son élève et cela malgré ses doutes personnels. Ainsi, il venait quasi quotidiennement pour analyser cette jeune femme dans le plus grand des silences. Officiellement, ceci était une mission du Kage, mais a fond, ce n'était qu'un traumatisme. Il lui était arrivé d'attendre pendant une heure derrière la porte de sa chambre avec un bouquet à la maison et sans jamais être capable de la rejoindre. Shimazu s'en voulait tellement et il n'acceptait pas qu'une telle erreur soit si facilement pardonnée... Comment pouvait-elle être ici et quel était la signification de son Fuinjutsu ? Celui-ci était aussi compliqué que celui présent dans le dos de Gaikotsu Akiko... Était-ce un simple hasard ou était-ce l'oeuvre du terrible Uzumaki Sugishi ?

Lorsque la jeune femme tomba, il souhaita la rejoindre, mais Matsuo le fit à sa place, sortant de nul part tel un héro de manga... Shimazu avait-il encore à sa place auprès de cette femme ? Avait-il seulement le droit de lui parler ? Pouvait-il encore se présenter à elle sans parler de ce jour fatidique ? Les questions étaient si nombreuses qu'il se retrouvait là, dans la paralysie la plus totale... Observant la scène avec un nœud dans le ventre, il ne pensait pas avoir le droit au pardon. Il était la cause de tout cela et il ne pouvait pas oublier ce jour fatidique. Était-ce la véritable Kanashisa ou un leurre ? Était-ce important au fond ? Le Uzumaki en était dorénavant certain, il n'avait plus sa place.

Dialogue de personnage
« Uzumadôno, vous recherchez encore Kanashisa-san ? Elle est juste devant ! Elle a de la chance de vous avoir... »

Observant la scène du sas principal, Shimazu se retrouvait dans une situation peu confortable. Il devait dorénavant faire un choix et soit fuir publiquement et ne jamais se représenter ou prendre son courage à deux mains. Un bouquet de fleurs à la main droite, il le décida, celles-ci ne finiraient pas dans un vase chez lui. Tsubasa avait raison, il devait prendre son courage à deux mains. D'un pas déterminé, il s'approcha alors des deux jeunes.

Dialogue de personnage
« J'ai comme l'impression que mon équipe a besoin d'un repas de remise en forme. »

Un rituel dorénavant si lointain si significatif pour Shimazu. Il se souvenait du premier partagé avec Kanashisa. Le Senseï souriait avec au fond de lui, la crainte de ne pouvoir assumer la place qu'il venait de prendre. Les fleurs à la main, il n'eut pas le courage de les proposer à la jeune demoiselle en train de se relever.

Publié le 23 Août 2020 vers 11h

Another

Prise dans la confusion et la douleur, Kana n'avait point remarqué la présence du rouquin à ses côtés qui, prenant la parole, tendit sa main vers la Kunoichi. Sur le coup, elle avait légèrement sursauté, fixant anxieusement le garçon. Ses yeux étaient écarquillés et toujours aussi larmoyants. Ensuite, la demoiselle baissa son regard pour fixer la main du shinobi, se tenant la tête avec sa main gauche. Un autre mal de crâne vint apparaître et un souvenir fut dévoilé enfin, après tout ce temps passé dans ce village. Elle se souvenait de la rencontre avec son sensei et ses coéquipiers. Elle reconnaissait le jeune Shikei qui était assez froid, comme la Uzumaki. Cependant, quand elle l'observait, Kana était malaisée par son regard, comme si celui-ci la jugeait. Peut-être ne l'aimait-il pas? Qui sait. Ensuite, il y avait Matsuo, le jeune rouquin déterminé et aussi lumineux que Seitô. C'était lui, la fameuse personne qui partageait les hypothèses de sa mort. C'était la même personne qui se trouvait à côté de Kanashisa, tendant la main vers elle. C'était son propre coéquipier qui était responsable de ces rumeurs. Malgré que la ninja se rappelait de son énergie débordante de joie, selon elle, i semblait avoir néanmoins changé. Enfin, ne voulant point le laisser en froid, elle hocha doucement la tête et prit enfin la main de son compagnon entre la sienne, se levant par cette occasion.

Dialogue de personnage
« M-merci, Matsuo-san.. »


Malgré qu'avant, la demoiselle ne souriait que très peu et rarement, elle laissa, cette fois-ci, un doux sourire sur le coin de ses lèvres. Ce sourire était timide, malaisée par le Chikara qui la fixait. Ses joues prirent un teint rouge aussi. Voir une telle émotion sur le visage de Kana devait sûrement bouleverser son entourage, vu les réactions qu'elle recevait quand elle montrait une once d'émotion. Néanmoins, au moment où l'adolescente allait demander d'aller plus loin, loin des regards pesants et plein de jugements des personnes de l'hôpital, une voix si familière et particulière vint déranger les retrouvailles des deux enfants. Curieuse et bouleversée de ressentir son coeur se serré encore plus, sa tête aux cheveux flamboyants se tourna lentement vers l'homme et fut surprise que cette voix familière était le médecin qui s'occupait de son dos. Un médecin très silencieux, de base. Kana, quand elle écoutait son coeur, elle ressentait de la tristesse dans son énergie, mais n'avait point demandé d'explication. Selon elle, l'eiseinin vivait surement le deuil d'une perte très douloureuse. Ayant déjà passé à travers un deuil, Kana ne pouvait que comprendre son ressenti et était même honorée que ce dernier pratiquait toujours son métier, même dans ce genre de condition. Il avait tant de courage, mais la rencontrée enfin semblait être une dure étape pour le grand homme aux yeux azur. D'ailleurs, ayant maintenant sa voix et son visage, sa tête vint brûlante et souffrante, comme si elle allait exploser. Ses yeux se fermèrent légèrement, laissant un visage crispé par la douleur pendant un temps, puis, se souvenant de l'identité de l'homme, des larmes coulèrent sur ses joues. Son coeur souffrait, mélangé par plusieurs émotions autant positives que négatives, puis, pour une des rares fois, la kunoichi prit le devant, par pur instinct. En lâchant la main de son coéquipier, Kana se rapprocha de son sensei, si elle pouvait encore l’appeler ainsi, puis, le fixant dans les yeux, elle le prit dans ses bras. Par timidité, elle cacha sa tête avec l'aide du tissu de Shimazu, pleurant à travers de ses vêtements. Peu à peu, cette grande tristesse vint un sentiment de soulagement, de réconfort. C'était étrange, mais la kunoichi avait besoin de cette affection envers son sensei. Elle sentait un manque, comme si elle avait été trop longtemps absente. Le câlin dura quelques secondes, avant que Kana ne se détache et fit subir le même sort à Matsuo, toujours les yeux aussi larmoyants. Après cette affection, la Uzumaki recula un peu pour fixer les deux hommes, essuyant ses yeux et ses joues humides.

Dialogue de personnage
« Vous m'avez manqué... »


Étrangement, même avec cette amnésie, ses paroles ne sonnaient guère faux à ses oreilles. Avait-elle réellement été absente dans la vie de ses hommes? Elle ne savait pas. Elle ne savait plus. Ses mélanges étranges d'émotions la rendait confuse et à fleur de pot, on dirait. Néanmoins, malgré ses yeux rougis par ses larmes, un doux sourire apparue sur son visage.

Dialogue de personnage
« Je ne dirais pas non qu'on aille ailleurs pour discuter... si ça ne vous dérange pas. »


La jeune demoiselle, prenant son bouquet entre ses mains pour le donner à l'infirmière non loin d'eux, soupira longuement, voulant reprendre son calme. Ensuite, elle se tourna vers Matsuo

Dialogue de personnage
« Il est vrai que nous avons beaucoup de choses à se dire. Notamment à propos de ce que Kano-san m'a expliqué. »

Publié le 30 Août 2020 vers 05h


Alors que Kanashisa avait pris sa main pour se relever il sentit comme un malaise. C’était comme si cet instant, où un Matsuo confus retrouvait sa coéquipière, mettait Kanashisa dans l’embarras. Matsuo le sentit mais ne savait pas quoi faire, ni quoi dire. Pour le marionnettiste c’était comme si un fantôme se trouvait face à lui. Il avait du mal à se rendre compte que Kanashisa était face à lui. Pourtant c’était bien elle. Il ne pouvait s’empêcher de repenser aux évènements de l’année précédente à Kiri et il fixait Kanashisa comme si ... comme si elle n’était pas réelle. Il avait l’impression d’être pris dans une illusion dont il ne pouvait pas, ne pouvait plus se sortir.

Heureusement cette illusion fut vite brisée. En effet, Shimazu qui se trouvait là aussi les interrompit, rompant ainsi l’illusion dans laquelle Matsuo était pris. Kanashisa lâcha sa main et se jeta dans les bras du chef du clan des rouquins. Le chuunin sentit alors un vide en lui. Alors comme ça lui n’était bon qu’à créer du malaise alors que Shimazu avait droit à un câlin ? Ça ne lui semblait pas juste mais bon, peut-être qu'inconsciemment elle se souvenait que c’était à cause de lui qu’elle était morte.

Gêné et un peu ronchon il se retourna et fit signe à tous les observateurs de ces retrouvailles d’aller voir ailleurs. C’était un moment privé réservé aux trois ninjas, personne d’autre n’avait le droit de les gêner. Voyant qu’ils s’exécutaient plus ou moins il se retourna pour voir Kanashisa le prendre dans ses bras à son tour.

Pris au dépourvu il referma ses bras sur elle par réflexe. Il ne s’y attendait pas et il n’était plus habitué aux geste de tendresse depuis le décès de sa famille. Peut-être même que c’était le premier câlin qu’il recevait depuis le massacre des Chikara des années plus tôt ... À bien y réfléchir il n’avait fait que travailler pour progresser, pour devenir plus fort. Une fois en âge de partir en mission il avait quitté le village, perdu une partie de ses compagnons (si Kanashisa était revenue, Shikei refusait toujours de reprendre son bandeau de ninja), partir en mission encore et encore pour affronter les menaces du monde et combattre des adversaires puissants et rotors.

Kanashisa rompit le contact. Matsuo était encore chamboulé par ce qui venait de se passer alors quand la jeune fille leur dit qu’ils lui avaient manqué il failli verser une larme ... Mais il se reprit bien vite, c’était un guerrier, ou en tous cas il faisait tout pour le devenir, il n’avait pas le droit de pleurer, pas pour ça. Il ne put pourtant pas retenir un sourire sincère.

Puis quand Shimazu proposa d’aller manger un bout et que Kana accepta il prit la tête du groupe et dit :

Dialogue de personnage
« -Allons chez Hinae, c’est là-bas qu’on fait les meilleures nouilles du pays ! »


Hinae ... ça faisait un moment qu’il n’avait pas été voir celle qui lui avait appris l’art des pantins. Il était temps d’aller lui rendre visite. Et puis le cadre était chaleureux, exactement ce dont ils avaient besoin maintenant.

Cependant à la tête et le ton qu’employa la rouquine employa Matsuo se douta que quelque chose clochait. Qu’est-ce qu’avait bien pu raconter Kano ?

Dialogue de personnage
« -Je sais pas ce que t’as dit Kano mais ça attendra qu’on soit servi chez Hinae ! »

Publié le 31 Août 2020 vers 20h