Une sonnette pas comme les autres

Homme de la foudre

A la suite de sa rencontre avec son vieil amant, l'Hattori se précipitait dans la zone industrielle pour aller confectionner lui-même cette sonnette sacrée auquel Raiko devait tant tenir. Étrange passion pour un Miwaku d'une telle trempe.

Cela avait prit un bon mois pour que le résultat était concluant. Nori avait du passer par bien des étapes pour réussir à créer lui même cette sonnette. Celle-ci était un mélange de cuivre et de laiton chauffer dans un four à plusieurs centaines de degrés afin que le son de celle-ci était des plus poétiques pour le bel oiseau bleu. La première étape du four était la plus importante, car c'était elle qui donnait le son que produirait l'objet.
Suivis du façonnage et de multiples opérations dans la chaleur à l'aide d'un marteau, un peu près une cinquantaine, pour arriver à une sonnerie qui teintait à la perfection. Maintenant que l'objet était façonnait et que son tintement chantait de plus bel, il fallait le peindre et le couvrir de petits joyaux. C'était dans les tons d'un bleu-gris que peignait notre Hattori et une fois que les couches de peinture étaient mises, le séchage était l'étape suivante. Ce n'est que deux ou trois semaines plus tard que Nori terminait enfin son chef-d'oeuvre en déposant délicatement un seul joyeux sur le point d'appui de l'objet. Une couleur qui prédominait celle de la sonnette, c'était comme ci celle-ci était la petite lumière d'espoir dans se monde obscure. L'homme voulait-il passer un message très subtile à l'amant qu'il désirait tant ?

Dialogue de personnage
« Je suppose qu'il est plus que temps, que je lui apporte son cadeau. »


Il ne fallait pas oublier que s'il en était là, c'était de sa faute et entièrement de la sienne. Ca lui apprendrait à casser ce qui ne lui appartenait pas. D'un pas bien décidé, l'homme se dirigeait par les chemins les plus courts jusqu'à l'entre de la maison close dans les quartiers du plaisir.
Son cœur redoutait les reproches que son amour, la Lune de ses nuits pouvait lui lancer au visage après les mots tranchants qui poignardaient le peu de sentiments que devait éprouver Raiko.

Hattori Nori entrait dans la pièce de réception et s'approchait du comptoir beaucoup moins brutalement que la dernière fois.

Dialogue de personnage
« Y a-t-il quelqu'un ? »

Publié le 25 Août 2020 vers 16h

Le Maître des Plaisirs
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Le moment fatidique et tant attendu de l’ouverture de son établissement allait bientôt arriver. Petit à petit, l’endroit putride, à l’odeur de sang, de pisse et de vice, faisait place à un bijou de technologie, de luxe et de bien-être. L’hôtel « Palais des Plaisirs » portait bien son nom. Il y en avait pour tous les goûts : spectacle, musiques, restaurants, spa, chambre, suite… Un tel bâtiment ne laissait personne de marbre dans la ville. Et surtout, le nom de l’ancien propriétaire commençait à définitivement disparaître des lèvres et des conversations, pour être remplacé par le nom du mystérieux et discret repreneur.

Cet endroit allait devenir un siège. Le siège du pouvoir économique de l’empire. Il allait devenir un rouage de cette machine bien huilé qu’était l’Empire. Les hauts dignitaires auraient un endroit ou se reposer, suffisamment luxueux pour les accueillir, et suffisamment loin du palais impérial pour préserver la famille royale. Le Bellâtre avait sécurisé et pris contrôle, sans même que l’on s’en doute, d’un point important de la ville. C’était à croire que, avec le temps et la suffisance, les Hattori se reposait désormais sur les lauriers de la gloire, qui semblait de plus en plus éreinté par le temps et les accidents de parcours.

Le Bellâtre surveillait ses petits oiseaux dans leurs travaux. D’un regard discret, comme sa présence, il s’était posé en haut de l’escalier principal du hall. De là, il avait une vision panoramique sur le rez-de-chaussée, et pouvait donc superviser le tout avec discrétion et bienveillance. Ici, on ne le craignait pas pour des coups ou sa force, mais la crainte était de le décevoir. Le Bâtard offrait sa main et son tremplin à quiconque en avait besoin, et compter sur la terrible puissance du sentiment de reconnaissance pour asseoir un respect sincère dans le cœur de ses serviteurs. Une tactique qui n’avait pas de cesse de faire ses preuves.

Et alors que tout se passait pour le mieux, une vieille connaissance entra dans le bâtiment. Le sourire du Bellâtre s’effaça au profit d’un visage froid, et d’un regard glacial, qu’il cacha rapidement avec un mouvement habile du poignet et de la main, derrière son éventail. Nori était de retour, pour son plus grand plaisir, et sa plus grande angoisse. Il n’arrivait pas encore à mettre le doigt sur ce que le Hattori lui avait fait pour qu’il ressente une si puissante attraction, pour qu’il soit aussi déstabilisé par sa simple présence, et le son de sa voix qu’il pouvait reconnaître entre mille.

Quelques secondes plus tard, il affichait de nouveau son sourire agréable, puis interpella son visiteur impromptu.

Dialogue de personnage
« Tiens donc, quel bien beau charmant imprévu nous avons là ? »


Le Bellâtre s’appuya contre la rambarde du premier étage, se penchant légèrement en avant. Il fit un sourire agréable, comme toujours, et séduisant, quand il le souhaitait, au plaisant intrus qui avait pénétré son établissement.

Dialogue de personnage
« Cela faisait longtemps. J’imagine que tu as ma sonnette ? L’ancienne fut détruite par un mystérieux individu sans avoir eu le temps de faire son office. »


Joueur était l’éphèbe, et le temps n’avait eu aucun effet sur son air taquin. Surtout lorsque son amant était dans les parages, c'était d'autant plus amusant.

Publié le 29 Août 2020 vers 13h

Homme de la foudre

Nori entendait une voix qui reconnaissait entre mille. Celle du bel oiseau bleu qui se cachait encore derrière son éventail.

Dialogue de personnage
« Toujours aussi joueur et taquin Raiko. »

Tout en s'approchant des escaliers et fixant son amant qui lui semblait bien perchait en hauteur pour lui être inaccessible.

Dialogue de personnage
« Comptes-tu rester percher dans les hauteurs cacher dans ton nid, mon bel oiseau ? Ou oses-tu voler de tes propres ailes pour voir le présent que je t'apporte ? »

Nori espérait que son homme mystérieux au doux parfum ne se rendrait pas compte que l'Hattori lui avait fabriqué l'objet qu'il venait lui restituer. En tout cas, il y avait mis son âme dans ce petit bijoux, espérant que cela plaise à son bel oiseau vêtu de bleu et à son visage camoufler. Cela donnait de fortes envies à l'homme d'enlacer son amant, de lui murmurer suavement et de faire folie de son corps.
Mais il chassait de suite ses idées coquines de la tête et attendait une réponse de son amour interdit.

Publié le 29 Août 2020 vers 17h

Le Maître des Plaisirs
1



Pendant un instant bref, les deux hommes retournèrent à un jeu aussi vieux que leur relation complexe. Ils étaient, brièvement, retombés dans les âges fougueux, qui avaient pour éternel moteur la passion qui pouvait les animer. Amusé par la réaction de son amant, le Bellâtre se posa sur la rambarde, avant de se laisser simplement glisser jusqu’en bas de l’escalier. Agile, il était. Le Miwaku était un piètre combattant, mais il avait l’agilité et la grâce d’un oiseau. L’éphèbe avait aussi à cœur d’entretenir son corps, afin de conserver longévité le plus longtemps qui lui était possible.

Une fois en bas de l’escalier, l’Androgyne posa pieds au sol, et reprit sa marche avec autant de grâce qu’il était possible. Élégante démarche, suffisamment lente pour susciter le désir, suffisamment rapide pour ne pas être frustrante et étrange, il arriva au niveau du Hattori, avant de se percher juste en dessous de son visage, en plein cœur de son espace vital. À découvert, affichant un sourire taquin, il murmura.

Dialogue de personnage
« Satisfait ? »


Puis, dans un rire cristallin et amusé, le Bellâtre se faufila jusque dans son dos, avant de s’échapper définitivement, pour se retrouver de nouveau derrière le comptoir.

Dialogue de personnage
« Alors, cette sonnette ? »


Puis, le voilà, le fameux chef d’œuvre. L’oiseau bleu observait l’objet convoité, et précieux, d’un regard minutieux. Le topaze ne lui échappa pas, et la qualité des finitions du métal non plus, malgré quelques imperfections. On reconnaissait alors les marques d’un travail minutieux, mais sommes toutes loin d’être l’œuvre d’un maître. Il fit un sourire, c’était un travail de longue haleine, précis, et probablement avec un investissement bien trop important pour une simple sonnette. Un travail du cœur. Alors, à voix basse, il annonça son verdict.

Dialogue de personnage
« Douce originalité. Bleu comme la nuit, et le topaze or comme la lumière… Comme la lueur d’une flamme de bougie, dans une chambre au cœur de la nuit. »


Son regard se fixa de nouveau vers le Hattori, et il s’approcha pour se placer juste en dessous de lui. Il avait murmuré tout haut

Dialogue de personnage
« Merci… Je ne regrette pas mon autre sonnette. »


En privée, seul dans le hall, le Bellâtre s’autorisa à déposer un doux baiser sur la joue du Hattori. Puis il murmure à son oreille.

Dialogue de personnage
« Je suis curieux de savoir… »


Vivement, et sans prévenir, il quitta cette position intime pour rejoindre son emplacement originel. Puis, avec son bras drapé de soie, il se cacha avant de demander d’un sourire mi-camouflé.

Dialogue de personnage
« Qui est l’auteur d’une telle œuvre ? J’aimerais beaucoup avoir son adresse. J’aime cet aspect travaillé et investis, ce soin des détails, même pour une chose aussi grossière qu’une sonnette… »


Il fixa la sonnette.

Dialogue de personnage
« Si belle, et pourtant qui n’a pour unique but de servir sans être chéri ou contemplé. Quel cruel destin… Même pour un simple objet. »


Un énième sous-entendu. La sonnette était aux couleurs du Miwaku, derrière son kimono de soie brodé d’or et ses bijoux.

D'une beauté saisissante, presque fascinante, mais condamné à servir dans l’obscurité.

Publié le 29 Août 2020 vers 18h

Homme de la foudre

La jolie colombe glissait le long de la rampe des escaliers avant de faire face à l'Hattori et de s'amuser avec lui.

Dialogue de personnage
« Amplement. »


Mais à peine entamait-il la discussion que le bel oiseau s'envolait vers le comptoir. Nori lui tendait la sonnette et attendait le verdict de son trésor. Déposant de la douceur à la brute épaisse celui-ci lui demandait qui était à l'origine de ce chef-d'œuvre.

Dialogue de personnage
« Je ne te le dirais pas. Je n'ai pas l'envie que tu t'accapare de mon décorateur personnel. »


Il taquinait son amant de manière malicieuse le fixant d'un air taquin.

Dialogue de personnage
« Du moins pas de suite... »


Soudainement, Raiko s'attristait du pauvre sort qui était réserver à cette sonnette. Cela rendait Nori mélancolique, car le bel oiseau doré dans son kimono bleu nuit ne s'apercevait pas des véritables sentiments qu'eprouvait l'Hattori pour lui.

Dialogue de personnage
« Cet objet à la chance de pouvoir être plein par une personne qui lui ressemble. »


Voyant que Raiko avait les yeux qui scrutaient encore la sonnette, Nori s'approchait du comptoir avant de laisser échapper une caresse sur la joue de son grand amour et finissait par déposer un baiser sur son front avant de vouloir regagner sa place initiale en lui prononçant les mots suivants.

Dialogue de personnage
« Tu es si joli, Raiko. »


Cela avait tendance à agacer Nori, car il n'arrivait pas à résister à ses envies d'être auprès de l'homme qu'il aime et de vouloir le chérir, les Hattori ne se mélangeaient pas avec d'autres clans et encore moins lorsqu'il s'agissait de deux hommes.

Publié le 29 Août 2020 vers 23h

Le Maître des Plaisirs
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La douleur.



C’était le quotidien du Bellâtre. Une douce mélodie emplie de regret, et de remords. Sa vie n’avait était qu’une succession de désir arraché, de missions impossibles, d’objectif inatteignable. L’oiseau bleu ressentait de nouveau cette cage autour de lui. Kumo était une cage dont il ne pouvait décidément pas s’en échapper. Son cœur pleurait, mais son corps n’avait plus de larmes. Il n’y avait sur son visage qu’un air mélancolique, une facette que personne d’autre que le Hattori n’avait pu voir jusqu’alors.

Raiko n’était pas un être mauvais par essence. Il l’était devenu, par nécessité. Pour survivre dans ce monde, il avait dû jouer à ce jeu dès sa naissance. Il était un garçon, fils de l’Okasan, amoureux d’un Hattori. Il était simplement maudit. Il habitait un corps qui n’était pas le sien. Et pourtant, il devait vivre cette vie. Encore et encore, chaque jour passant, pour trouver un but.

Silencieux, l’éphèbe se laissa caresser par la main de son amour impossible. Sa tête bougea au rythme des caresses. Une douce douleur, une lente agonie intérieure. De son âme, de son cœur, que restait-il aujourd’hui ? Combien de temps allait-il pouvoir vivre dans une telle situation ? Ces questions restèrent en suspens, tant il profitait de ce simple contact, de cette simple marque de tendresse cruelle. Malgré le temps, il était encore esclave de ces sentiments. Il y avait encore en lui ce mince espoir enfoui, qu’il n’aurait jamais voulu montrer de nouveau au Hattori. Il devait croire que tout était mort. Il ne devait rien montrer.

Le baiser sur le front suivis, plongeant l’Androgyne dans un long tourment intérieur. Puis, le contact se rompit. Les yeux de glace de Raiko se posèrent dans les yeux d’or de Nori. Encore un instant volé. Encore un instant qui s’ajoutait à la longue liste des moments interdits qu’ils devraient tôt ou tard payer. La main de l’éphèbe caressa alors doucement la joue de Nori.

Dialogue de personnage
« Quand me délivreras-tu de ma lente et douce agonie ? Combien de fois devrais-je répéter les mêmes erreurs pour comprendre que je joue à un jeu impossible à gagner ? Combien de fois devrais-je ressentir cette douleur pour ces instants volés, Nori ? »


La voix cristalline de l’oiseau bleu était tremblante. Ses yeux humides, brillaient à la lumière du lustre au-dessus d’eux. La main du Bellâtre retomba sur le comptoir.

Dialogue de personnage
« Qu’attends-tu de moi ? Vas-tu, tel un Seigneur impitoyable, quémander ton dû une énième fois ? »


Condamné, piégé. L’oiseau était en cage. Et le Hattori, par son sang, son nom, pouvait ouvrir la porte pour le caresser, en abuser, avant de repartir, verrouillant la seule issue derrière lui.

Publié le 30 Août 2020 vers 02h

Homme de la foudre

La main à la fois douce et glacée de Raiko épousait le visage de Nori.

Dialogue de personnage
« Je ne peux répondre à toutes tes questions pour le moment, mon bel oiseau... »

La main de son amant à nouveau sur le comptoir, l'Hattori posait la sienne à son tour pour réchauffer celle de son amant.

Dialogue de personnage
« Mes intentions n'ont peu d'importance. Qu'est-ce que tu veux de moi ? »


Dialogue de personnage
« Sache que... que je ne veux plus faire les mêmes erreurs que dans le passer. »

L'Hattori laissait quelques minutes de silence avant de continuer de parler.

Dialogue de personnage
« J'ai bien réfléchi. Si pour toi mes gestes ne représentent que souffrance, alors j'arrêterai de t'importuner. Je n'abuserai plus de toi, si tel est ton souhait. »


Dialogue de personnage
« Le jeu du chat et de la souris n'a que trop duré, mon bel oiseau. »

Il retirait alors sa main et contempler la beauté qui se tenait face à lui.

Dialogue de personnage
« Le choix t'appartient, désormais. »

Publié le 30 Août 2020 vers 11h

Le Maître des Plaisirs
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Le discours utopique de son amant n’avait que peu de sens dans cette réalité distordue, dans le prisme de la pensée unique de l’Empire d’or. Telle la foudre, la volonté des Hattori s’abattais sur les hasardeux malheureux, cible de leur pouvoir. Et tel le tonnerre, tous pouvaient l’entendre et se cacher dans un sursaut, tantôt apeuré, et tantôt soulagé, de voir et de savoir qu’il ne s’agissait pas de leur personne.

L’Empire était un orage. Les Hattori, les éclairs. Le reste de la populace n’était que des nuages noirs, portant la foudre royale, lacérant et bruyante, et abreuvant les terres de leurs larmes, et rêves inaccessibles. Alors, malgré tout ce qu’il pouvait dire, ses intentions primait par droit divin, sur l’essence même du Bellâtre.

Dans un sourire mélancolique, et porteur du rêve d’un idéal impossible, l’éphèbe murmure de simples mots.

Dialogue de personnage
« Ma volonté ne transparaît-elle pas dans mes mots ? Mais même lorsque tu penses l’esprit ouvert, le prisme du sang bleu assourdissant et aveuglant, t’éloigne du commun des mortels, mon très cher Nori. »


Doucement, les mains de l’éphèbe se faufilèrent dans celle du privilégié.

Dialogue de personnage
« Les gestes et les mots sont éphémères, des lueurs du soleil dans un ciel orageux. La souffrance n’a d’origine que l’instant dramatique de leurs départs, et l’espoir mélancolique de leurs retours. L’abus est dans ta nature profonde, inscrite en toi comme l’encre d’un livre. Et nul autre que ta plume ou celle de l’un des tiens ne pourra changer le funeste jeu qui nous lie. »


Tu déployas une légère pression dans la paume de ses mains, massant d’un doux mouvement sensuel sa peau, comme pour faire passer une douleur invisible.

Dialogue de personnage
« Alors, je t’en prie, mon beau Seigneur, ne me laisse pas de nouveau croire à l’illusion d’un possible choix qui ne m’appartient d’aucun droit. Un oiseau, fredonnant dans sa cage, ne pourrait se servir de la clé, même si tu le lui offrais. Ce sont les joueurs qui influencent le cours du « jeu », pas les spectateurs, et encore moins les pions. »


Tu déposas ensuite ses mains sur le comptoir. Tu fis un gracieux mouvement, récupérant un magnifique lys parmi d’autres sur les fleurs du somptueux bouquet trônant derrière toi.

Dialogue de personnage
« Un lys, aussi beau soit-il, ne reste qu’une fleur, qu’il t’est possible de venir butiner à loisir. Chaque chose à sa place, à chacun son rôle. Dans la lumière la plus étincelante, comme dans l’obscurité la plus sombre et abyssale. »

Publié le 02 Septembre 2020 vers 23h

Homme de la foudre

Nori se rendait bien compte que par le passé et encore maintenant il avait fait et faisait beaucoup trop de mal à son charmant mignon. Il lui laissait le choix, mais l'attirance platonique entre les deux hommes étaient beaucoup trop forte et le Miwaku se refusait ce droit, restant à sa place, soumis par la classe sociale de l'Hattori. Les mots poétiques du bel oiseau étaient tranchant comme des lames de couteaux et se plantaient en plein cœur. Peut-être que si l'homme de la foudre tentait de changer les mentalités de cette société qu'instauraient les Hattori, cet espoir de vivre et non de cacher cet amour, lui serait permis. La fleur de Lys qu'il tenait atterrissait dans les cheveux de son amant avec une douceur que l'homme n'usait jamais habituellement.
Sa main glissait le long de son visage et englobait toute sa joue avant de continuer son chemin jusqu'au menton du bel oiseau bleu et de le saisir pour que les deux hommes se regardaient dans les yeux.

Dialogue de personnage
« Tu es et restera une énigme pour moi. Je ne suis pas ici pour donner de l'espoir et tu le sais très bien, Raiko. »

Nori ne voulait pas montrer qu'il venait d'être blesser à son tour par l'attitude de l'oiseau en cage et continuait de fixer droit dans les yeux son amour de sa vie.

Publié le 03 Septembre 2020 vers 07h

Le Maître des Plaisirs
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Dans ses cheveux, un lys vint se poser avec une tendre douceur, qui n’était sans rappeler les souvenirs des longues nuits qui avaient pu être partagée entre les deux hommes. Des instants volés à l’insu de tous, des moments tendres invisible aux yeux du communs des mortels. Un secret, jalousement gardé, dont le plaisir n’avait d’égal que le mal qu’il provoquait. Telle une drogue, l’alchimie destructrice rongeait petit à petit, le cœur des deux êtres. Si bien qu’aujourd’hui, tous deux voyaient leur cœur enfermé dans un métal froid, confinant ainsi leurs émotions.

Rien ne devait subsister. C’était pour fuir cette existence douloureuse, pour devenir quelqu’un d’autre, que le Bellâtre c’était enfuis. Replonger ici et maintenant n’avait aucun sens, même si la tentation de passer du temps avec l’être aimé était grande, et que le mal de son proche départ l’était encore plus. Mais les mots du Seigneur était perçant. Finalement, il avait réussi, l’Androgyne était devenu un sans-visage, même aux yeux de l’être dont il se sentait le plus proche.

Une victoire amère, mais totale. Il était devenu un Seigneur des Ombres, le Roi des Âmes Sombres. Plus personne ne pouvait accéder à son cœur, puisque le Hattori lui-même avait décider de jeter dans l’abysse la seule et unique clé. Alors, dans un sourire amer et le regard sur la fameuse, il répondit.

Dialogue de personnage
« Je ne le sais que trop bien… Tu n’es là que pour une sonnette. »


Priait-il qu’il détruise autre chose pour le forcer à revenir ? Impossible à savoir. L’esprit brumeux, presque obscur, du Miwaku, rendait toute traduction de ses désirs impossible. Il c’était entraîné dès son plus jeune âge, cachant alors la jalousie qu’il pouvait ressentir envers l’empereur de voir sa mère s’occupait de lui et de sa sœur, au détriment de sa propre personne. Sa douleur pour seule Reine, il ne pouvait n’y avoir autre chose. Juste le froid des nuits hivernales, tel une âme torturée, égarée parmi les remords. Mais rien, absolument aucun tourment, ne s’échappait dans ses yeux de glace.

Dialogue de personnage
« C’est pour le mieux, n’est-ce pas ? L’ombre dans l’ombre, la lumière à la lumière, ne se rencontrant qu’à l’aube et au crépuscule de chaque jour. »


Alors, dans une révérence élégante, le Bellâtre parada pour les plaisirs des yeux du Hattori.

Dialogue de personnage
« Vos désirs sont des ordres, mon beau Seigneur. »


Une dernière scène avant le tomber de rideau.

Publié le 04 Septembre 2020 vers 15h

Homme de la foudre

Quel spectacle magnifique lorsque le Miwaku faisait sa révérence, cela plaisait énormément à l'Hattori qui devait trouver un autre moyen de revenir sans que son amant le soupçonne de quelque chose. Nori pouvait dire que Raiko avait beaucoup de goûts concernant le décor de l'intérieur du bâtiment. Il le savait très bien que son bel oiseau était calculateur pour tout, absolument tout...
Dialogue de personnage
« Je me disais que tu as plutôt bien aménagé cet endroit, accepterais-tu la requête suivante: »

Un petit temps de suspens avant que l'homme annonce la couleur de sa demande.

Dialogue de personnage
« Toi qui connais mon intimité mieux que quiconque, accepterais-tu de refaire la décoration de mon antre à moi ? »

Il observait avec appétit son unique drama queen et attendait de voir comment celui-ci réagirait à sa proposition avant que le deuxième rideau ne se referme complètement pour laisser place à l'acte suivant.

Publié le 04 Septembre 2020 vers 19h

Le Maître des Plaisirs
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La fin de cette énième scène, et peut-être même d’un acte. Le dernier ? Ou bien d’autre suivrait ? Il était difficile de prévoir, de lire dans ce qu’il se jouait. Le Bellâtre était insaisissable comme la brise, aussi fluide que l’eau. Il s’adaptait à la vie, et à son interlocuteur, sans jamais montrer son visage. Il était un vrai sans-visage, un être impalpable dans cette réalité implacable. Des personnalités aussi éphémère qu’une simple allumette.

La requête de son amant fit sourire l’éphèbe, si bien que ce sourire échappa un doux rire cristallin. Il avait fait son choix, malgré ce qu’il disait, il voulait continuer à jouer au jeu dangereux, autour des flammes d’une passion commune. Après cet instant de doux rire, il fixa son regard sur l’élu de son cœur.

Dialogue de personnage
« L’invitation comme appât, telle la lumière dans la nuit noire attirant le papillon dans l’antre de son prédateur naturel. Le lieu de sa dernière demeure avant l’abîme. »


La main du Maître des Plaisirs replaça une mèche de cheveux sur le visage de son amant.

Dialogue de personnage
« Comme je vous l’ai dit, vos désirs sont des ordres, monseigneur. Je viendrais donc chez vous, vous proposez mes services en échange d’un paiement digne de ce nom. »


Il fixa derrière ce sourire mystérieux le Hattori.

Dialogue de personnage
« Il vous fallait autre chose ? »

Publié le 05 Septembre 2020 vers 17h