Soir de pleine lune

Les soirs de pleine lune ont toujours été importants pour Rurina. Elle percevait dans la complétude de l’astre une énergie indescriptible. Celle-ci lui donnait l’impression d’être plus forte mais aussi de mieux comprendre, non seulement la nature qui l’entourait, mais aussi les énergies qui inondaient le monde. Elle avait ce rituel qui pouvait paraître idiot mais dont elle ne pouvait plus se passer : pieds nus, elle aimait profiter de la fraîcheur de la nuit en se baladant dans les rues du village. Elle finissait souvent allongée dans un coin d’herbe où elle pouvait méditer jusqu’au petit matin.

Elle ne fit pas d’exception ce soir-là. Elle attendit que ses parents s’endorment avant d’abandonner son lit et sortir par la fenêtre. Elle se souvint de ses jeunes années où l’idée même de sauter du premier étage l’effrayait. Aujourd’hui, c’était naturel. L’entraînement ninja n’y était pas pour rien.

Au-dessus d’un kimino qu’elle ne portait habituellement qu’à l’intérieur, elle portait un châle tout aussi léger pour se protéger du froid. La température ne l’effrayait toutefois pas ; elle avait connu pire saison.

Elle se dirigea vers un petit parc non loin de chez elle, au milieu du quartier Kirishitan. Là, au milieu d’une grande étendue d’herbe, elle se mit à tournoyer sur elle-même, faisant flotter son châle dont le bleu scintillait à la lumière de la lune. Elle se sentait libre, elle aimait ça.

Un bruit de pas vint interrompre sa danse nocturne. Quelqu’un s’approchait, le visage caché par la pénombre. La nuit n’était jamais sûre pour une jeune fille telle que Rurina. Elle eut le réflexe d’attraper son trident, si souvent accroché à son dos, mais ne sentit que du vide. Elle l’avait laissé chez elle.



La voix de Rurina se voulait aussi froide que l'atmosphère de la nuit.

La nuit, de son bleu céleste illuminé par des milliers d’étoiles. Quand le ciel n’était pas couvert comme celui-ci, c’était juste un spectacle magnifique qui me permettait de voir autre chose que la destruction de la nature ici même, espérant que notre monde ne cherchera jamais à aller voir dans les cieux pour corrompre et détruire sa beauté.

La journée avait été banal... enfin pas vraiment, j’avais pu faire quelque chose de totalement inattendu qui me rendait particulièrement joyeux et toutes les conditions étaient réunie.

Les rues de Konoha étaient bien calmes si on retirait les gardes et les bars qui étaient toujours ouvert. Je le rendais alors vers un endroit naturelle m, un des rares au sein du village, mais il était bien trop tard pour que je me dirige vers la forêt, je ferais cela demain afin de m’y entraîner et de faire plus ample connaissance avec mon nouvel ami.

J’arrivais dans notre coin de verdure, j’y allais souvent de jour mais moins la nuit. En arrivant, je pouvais observer une jeune fille, de mon clan vu son physique, c’était facile à reconnaître. Elle effectuait... hm... une danse ? Elle fêtait quelque chose? Ou s’était elle égaré ? Certainement aucune de ces choses que je m’imaginais.

Il n’avait pas fallu longtemps pour qu’elle se rende compte de ma présence et c’est avec un grand sourire que je me montrais à elle Et je la saluais respectueusement.



Je me rapprochais d’elle.



La jeune fille semblait rayonnante, heureuse. C’était quelque chose de beau à voir.

Une voix très masculine et un teint plus ambré que les roches de l’Eden… Il n’y avait aucun doute : l’homme qui avait interrompu son songe d’une nuit d’été appartenait au même clan qu’elle. Mais lorsqu’elle prit conscience de la situation et de l’accoutrement dans lequel il avait pu la trouver, elle s’enroula aussitôt de son châle. Sa mère lui avait pris à se préserver du regard des hommes, les Kirishitan en premier exemple.



Ce qui était vrai était aussi faux. Sans son arme de prédilection, elle n'avait que ses poings pour se défendre. Puis l'homme qui lui faisait face ne semblait pas non plus inoffensif. Elle jeta un coup d’œil à ses bras musclés, une caractéristique commune chez les hommes de son clan, et se demanda si lui aussi était shinobi. Elle examina son visage et se dit qu'elle avait déjà l'impression de l'avoir vu quelque part... Serait-il un cousin ? Elle en avait tellement.



Kuma était plutôt beau garçon. Avec son sourire béa et ses cheveux d'une couleur peu commune pour les Kirishitan, elle aurait même pu le trouver charmant si elle ne l'avait pas rencontré au milieu d'un parc en pleine lune.

Je rigolais discrètement à ce qu’elle me disait.



Je soupirais.



Nous étions réputé en combat, peut être un peu trop et il fallait changer de facette et montrer au monde qui nous sommes vraiment et ainsi leurs faire comprendre de préserver notre belle nature.



Elle posait beaucoup de question, une envie de connaissance et de courtoisie que j’appréciais particulièrement.



Je riais discrètement de mon incompétence, mais était il raisonnable de vouloir recréer ce que l’homme a détruit de notre Mère... je méditerais là dessus plus tard.



Elle m’intriguait.

Le garçon qui lui faisait face était d'un calme déconcertant. Rurina était prête à parier qu'il avait acquis cette tranquillité après son voyage de découverte sur la terre de leurs ancêtres. Seul quelqu'un qui avait communié avec Mère Nature était capable d'une telle sérénité !



Rurina examina le garçon de haut en bas et s'attarda quelques secondes sur sa poitrine bombée. Elle avait du mal à imaginer qu'un tel homme jouait au petit jardinier dans son laboratoire.

Elle se sentait plus à l'aise et laissa échapper de ses mains le châle, toujours posé sur ses épaules.



Elle leva toutefois un sourcil suite à la proposition du garçon de lui montrer son jardin privé.



Elle ricana.

Je retirais des vilaines pensée de mon esprit, mais je comprenais tout à fait la belle Rurina. Elle me regardait, j’en faisais de même, l’air sans doute un peu bêta, je regardais si j’avais une tache ou autre... on ne sait jamais, mon uniforme était très propre. J’aimais être soigné sur moi. Elle finissait par lâcher le voile de ses mains... une très très charmante personne, plutôt rare de nos jours de croiser ce genre de femme.

Directement, elle m’expliquait pourquoi elle dansait. Une belle manière de s’unir à notre Mère, il y en avait tellement pour faire ce genre de chose mais je n’avais jamais pensé à danser... et je ne le ferais pas spécialement à l’avenir, je suis bien trop mauvais dans ce domaine.



Je riais et elle était d’accord de venir voir mon petit jardin. Je la guidais en quittant la clairière, on s’enfonçait d’une bonne dizaine de mètres et on tombait face à un mur de racines. Je faisais alors un mudra et celui-ci libérait un passage que je traversais...



On pénétrait alors dans le jardin et d’un autre mudra je refermais l’entrée. On arrivait alors sur un terrain avec diverses plantes et fleurs de tailles différentes et très exotiques. Je m’approchais de l’une d’elle et j’activais mon dojutsu. La plante s’animait alors et se redresser dans la main. Elle était d’une couleur très mosaïque et je tendais celle-ci en montrant à Rurina.

Sans qu’elle ne s’en rende compte, Rurina avait troqué sa solitude nocturne pour de la compagnie sous la pleine lune. Elle n’était toutefois pas mal accompagnée. Elle était curieuse d’en savoir plus sur ce garçon qui semblait aussi pur et calme qu’elle l’était. Lui aussi se donnait à la méditation. Elle aurait voulu lui signifier qu’il n’était pas le seul mais elle avait peur de paraître prétentieuse.

Elle suivit ainsi Kuma vers son repère… qui se trouvait être un mur de racines. Elle haussa un sourcil, perplexe mais aussi gênée face à la situation. Mais comme pour dissiper ses craintes, il effectua un mudra et les racines s’écartèrent pour dévoiler un passage. C’était une entrée secrète.

Rurina sourit, surprise par un tel stratagème. L’homme semblait bien manier le chakra. Mieux qu’elle en tout cas.

Elle le suivit à l’intérieur et ensemble, ils pénétrèrent dans un jardin. Du premier coup d’œil, celui-ci semblait trop petit. Mais rapidement, la Kirishitan comprit qu’il était juste rempli de fleurs en tout genre, ce qui leur donnait l’impression qu’ils étaient à l’étroit. Rurina n’avait jamais vu autant d’espèces différentes de fleurs dans un même lieu.



La question pouvait paraître futile mais la jeune Genin voulait savoir si ils partageaient la même vocation.

Je vaguais à mon occupation, je étais totalement absorbé sur ce que je pouvais faire ici et animer encore plus ces etres vivants. Ce qui me surprenait, c’était que j’avais invité quelqu’un à venir voir ce jardin peu commun. Sans doute car elle était du même clan que moi et que je pouvais lui faire confiance, j’avais je n’aurai montré ça à un paiens. La question qui suivait me faisait sourire.



J’activais pleinement le pouvoir de mon Kafungan et les 3 points noirs se manifestaient. Je laissais alors tomber une graine, une fleur d’un bleu céleste poussait rapidement, la particularité amusante était qu’elle avait un œil.



Je fermais alors les yeux mais à travers ma plante je pouvais la voir.



Toujours en laissant mes yeux fermés je me dirigeais vers des jeunes pousse à même le sort.



Je m’étais accroupi, je ressentais l’état de mes plantes. J’ouvrais alors mes yeux, qui était d’un vert émeraude et je regardais la jeune Rurina.