Hidemi l'avait prévenue qu'elle allait bientôt combattre une kunoichi de Kumo avec les même capacités qu'elle, c'est à dire l'illustre honneur de pouvoir maîtriser les affinités comme elle maitrise les sexes des hommes. Cela lui avait donné une grande curiosité, qui était bien retombée car cela faisait des mois -des années?- que Kioko attendait cette fameuse rencontre. Mais Hidemi n'était pas le genre de personne à qui on donnait des ordres donc la belle Gaikotsu attendait patiemment. Elle avait presque oublié, quand on vint la chercher pour aller dans l'arène, que cela pouvait-être cette "Soshi".
« Encore un combat ? Le public est-il déjà entrain de m'acclamer ? »
Elle se recoiffa rapidement tandis que le garde l'attrapait par le bras.
« Attendez je ne suis pas prête pour eux ! Je ne peux pas faire mon entrée dans cet état ! »
Le gardien râla, mais finalement la lâcha pour qu'elle puisse se pomponner. Il devait probablement connaître l'attirance du public pour Kioko,
la sirène élémentaliste et savait donc que son
style était tout aussi important que sa capacité à gagner des combats. Elle réajusta donc son kimino, mis le rouge à lèvre que Hidemi lui avait généreusement donné -il lui avait coûté une part de sa dignité, mais cela faisait longtemps qu'elle ne s'en préoccupait plus-.
« C'est bon, allons-y, dit-elle après une bonne inspiration. »
Elle accompagna donc le gardien dans l'arène. Elle fut assez surprise qu'il y avait moins de monde que d'habitude. Surprise, et puis un peu déçue. Son public, c'est la seule chose qu'elle aimait -et qu'en réalité détestait- dans cette nouvelle vie bien pourrie. La belle blonde salua le public qui criait son nom de gladiatrice -après tout, c'était grâce à eux qu'elle était toujours en vie- pour finalement reporter son attention vers son adversaire. La première chose qu'elle remarqua c'était son masque. Elle n'avait jamais vu de kirijins masqués, c'était un nouveau prisonnier .. ou prisonnière, au vu de sa petite poitrine qui pointait le bout de son nez.
« Prépares-toi, gladiateur ! Les éléments vont s'abattre sur toi ! fit-elle en coeur avec le public (c'était sa phrase d'accroche)
»
Alors qu'elle envoya un bisous au public avec sa main, elle vit du coin de l'oeil des shurikens arriver bien trop vite sur elle. La kunoichi les esquiva avec maladresse.
« Quoi ?! Mais je n'étais pas prête ! »
Pour qui se prenait cette nouvelle ? Il y avait des règles à respecter, et Kioko n'avait pas finis son célèbre salut au public ! Il manquait le clin d'oeil aguicheur, la petite danse de la gloire ... Comment pouvait-elle bafouer tout cela ?! Kioko était indignée.
« Très bien, si c'est comme ça ... Suiton, Kihousou no jutsu ! »
La sirène élémentaliste fit sensuellement des bulles avec sa bouche pour en garnir l'arène de combat.