Wake Me Up Inside!

L'Hiver allait bientôt commencé dans le village de Konoha. Il devait faire froid dehors. Beaucoup froid. Pourtant, même seulement vêtu d'une robe légère, toute blanche et d'un voile transparent, je ne sentais point le froid extérieur gelé mes pieds, ni même ma peau en général. Non, il faisait plutôt... assez chaud, je dirais. La neige n'avait pas encore envahie le village, tandis que la lune éclairait cette nuit de sa plus magnifique lumière, laissant un paysage nocturne mémorable. Pour profiter de cette nuit, je m'étais installée en plein milieu d'un champ de fleur, assise dans le champs des chrysanthèmes. Je priais la lune. Je priais les défunts, bénissant chaque fleurs sur mon passage de mes doigts. C'était l'endroit typique où que j'aimais me perdre et profiter de son énergie. C'était des lieux paisibles, calmes et peu peuplés. Cependant, malgré la beauté de ce paysage, quelque chose dérangeait à l'intérieur de moi. Mon instinct me disait quasiment de fuir, vu que l'énergie des lieux semblait.. étrange. Elle était perturbée, voire corrompue par quelques choses de malsains. Ce paysage semblait caché une grande vérité. Une illusion pour surement m'appâter. Hélas, même si cet instinct me criait de partir, je ne me sentais point capable de me déplacer. J'étais figée ici, prise au piège. Je devais accomplir mon devoir.

Sous ma forte respiration et mon angoisse qui me pesait de plus en plus, je finis ma dernière prière pour un défunt oublié, puis, je prenais la dernière chrysanthème entre mes doigts pour infuser de mon chakra. Par contre, alors que je glissais mes doigts sur la tige de la fleur, je sentis une étrange douleur qui parcourait mon doigt, suivit un écoulement. Heh? Je m'étais... coupée? Avec une Chrysanthème? Impossible! Ces fleurs ne possédaient aucune aiguilles. Comment je pouvais me faire mal?

Surprise et inquiète de sentir cette douleur sur ma peau, je levais rapidement ma main, prenant la fleur dans ma main, et je fus tétanisée par la vision d'horreur de ma main. Oh non.. non.. c'est pas vrai. C'était... c'était... une rose noire. Celle qui apporte la mort. Oh non non. Je ne devais pas rester ici! Je devais fuir, loin. Très loin d'ici!

Sous la peur, je me levais rapidement en contemplant avec peur le paysage montrer son vrai visage. La lune disparaissait a vu d'oeil, laissant dominer le crépuscule, tandis que les fleurs autours de moi fanaient de plus en plus, laissant que la mort et le désespoir dominé les lieux. J'essayais tant bien que mal de lever mon pied, de prendre mes jambes à mon cou, mais, comme devant l'entrer du village, mon corps refusait d'obéir. Il était paralysé par mon angoisse, mes peurs, laissant mon esprit troublé observer cette masse d'énergie qui s'approchait dangereusement de moi. Cette masse sombre, malsaine.. je pouvais sentir son influence jusqu'à mon coeur. Elle sentait la mort, le désespoir.. je.. j'ai peur. À l'aide. S'il-vous-plaît. Réveillez-moi..

Soudainement, les secondes semblèrent plus longues et chaque mouvement semblait ne jamais se finir. Le ciel se noircissait et un rire peu rassurant se fit alors entendre. Kanashisa tenta de fermer ses yeux pour de les rouvrir et durant cette courte période, le sol se teinta de fleurs bleues... Chaque fleur était identique à celle d'à côté et ce végétal, la Uzumaki le connaissait bien... C'était cette fleur, celle qu'elle avait pu voir le jour de sa mort. Lorsque finalement, son pied toucha le sol, le temps reprit son court normal et le sol teinta alors de rouge.


Elle ferma alors les yeux par crainte de Masaru. Elle ne voyait pas, mais elle le ressentait si proche d'elle, toujours derrière... Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle se retrouva dans une salle obscure. Du sable semblait pénétrer cette cave, créant une sorte de coulée sableuse discontinue. Un homme était en train de travailler sur une table de bois, ses cheveux roux trahissaient son appartenance au clan Uzumaki. L'homme finit par l'entendre et lui ordonna de retourner dans sa chambre, mais en se retournant, il fit tomber une feuille de papier... Sur celle-ci, Kanashisa constata un Fuinjutsu bien similaire à celui qu'elle avait dans le dos... Pourtant, celui-ci était étrangement différent et il semblait compléter son propre sceau...

Par la peur qui m'envahit avec ce crépuscule qui ne faisait que grandir et ce rire malsain qui émergeait de ce noir, je tentais de fermer mes paupières. Je ne pouvais plus bouger avec ce corps paralysé et je m'attendais au pire, mais j'ouvris automatiquement mes yeux rubis pour faire face à un magnifique champs de fleurs bleues, quasiment cristalline par les reflets du soleil. À ce moment, le temps semblait au ralenti. Tout mouvement semblait interminable. Je contemplais les fleurs, mais, malgré leur beauté unique à mes yeux, je ne fus point envahie par la joie. Non.. je sentais que cette fleur avait une vérité tout autre. Je sentais encore cette peur, ce désespoir et cette tristesse m'envahir de nouveaux. Je sentais les souffles glacés de la faucheuse qui souhaitaient que je rejoins son royaume. Je sentais... cette sensation si familière de ne plus faire partie du plan matériel. Je... c'était impossible. Je ne pouvais pas y croire. Enfin, je ne voulais pas y croire. Tout semblait si réel, si graphique dans ma mémoire, mais je ne voulais guère croire en cette vérité. Je ne peux... c'est impossible! Je ne peux.. revivre ainsi. Comment est-ce arrivé? Pourquoi?

« ..J'ai peur. »

Ces paroles résonnaient dans mes têtes, mes paroles. Elle frappait dans mon crâne tel un marteau. Je sentais soudain ce goût métallique envahir le fond de ma gorge, tandis qu'une douleur sourde résonnait dans mon corps qui s'évadait. Sentant m'étouffer dans ma propre salive, je toussotais assez fortement dans mes mains, crachant le liquide qui me noyait, puis, je constatais avec horreur que mes mains étaient teintées de sang. Il y avait beaucoup trop de sang. Je tremblais sur la vision de mes mains et de mon état, alors que des larmes coulaient le long de mes joues. J'étais confuse, je.. je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. Je ne souhaitais qu'une chose; de sortir de cet enfer.

Mes pieds touchèrent enfin le sol floral qui, au contact de ma peau, se teint d'un rouge immaculer. Le temps revint à la normale, me laissant abasourdie et confuse par une triste vision qui semblait si réelle.

« Kanashisa, nous nous retrouvons... »

Cette voix... je la reconnais très bien. Malgré que je ne trouvais guère de nom pour l'identifier, je savais que je devais la craindre, la fuir. Mon âme et mon corps criaient le refus de sa présence. J'avais peur de le croiser, tellement que mes yeux se fermèrent tous seuls, souhaitant de tout mon âme qu'il disparait. J'espérais que son énergie arrête de me hanter. Cependant, même en fermant mes yeux, je pouvais toujours sentir sa présence près de moi, voire beaucoup trop près. Il était toujours derrière, tel mon ombre. Tétanisée simplement de sentir son énergie néfaste aussi proche, je tenais ma tête entre mes mains, me repliant sur moi même, tremblante comme une feuille.

« .. Pourquoi vous êtes là? Pourquoi m'hantez-vous de la sorte? Sortez de ma tête! DISPARAISSEZ! »

Au moment que j'ouvris les yeux, je remarquai que le lieu avait changé. Toujours aussi confuse, perdue, j'observais les alentours, essuyant les larmes qui avaient apparu. J'étais rendue dans une genre de cave avec du sable qui semblait faire une sorte de coulée sableuse continue. Cet endroit me semblait autant familier qu'inconnu. Je fis face au dos d'un homme qui était visiblement un Uzumaki, au vu de ses cheveux rouges. Il faisait surement des recherches sur la table en bois, en plein milieu de la pièce. Par curiosité et envahie par ce sentiment de déjà vu, j'essayais de me rapprocher de ce dernier, mais il semblait que je n'étais point assez silencieuse dans mes pas. Au premier pas, l'Uzumaki fut alerté de ma présence, puis, d'un ton sévère, il m'ordonna de retourner dans ma chambre, tout en faisant tomber une feuille sur le sol alors qu'il voulait me faire face. Étant de nature altruiste, je m'approchai timidement de l'homme pour lui remettre le sceau entre ses mains, fixant longuement le papier avant. C'était.. étrange. Je sentais que ce papier était relié à moi ou, du moins, à mon sceau présent dans mon dos. Cependant, ne voulant pas contrarié l'homme sur ce mystérieux sceau, je souhaitais néanmoins avoir des réponses à mes questionnements. Je ne comprenais point ce qu'il m'arrivait et plusieurs questions me brûlaient du bout de mes lèvres.

« Euhm... Monsieur.. excuser-moi, mais puis-je vous demander des réponses à mon questionnement, s'il-vous-plaît? Je.. je ne comprend pas ce qui m'arrive. J'ai l'impression qu'on m'a sorti d'un sommeil très profond. De plus, où sommes-nous? Je... s'il-vous-plaît. J'ai besoin de savoir.. qui êtes-vous pour moi? Je vous promet qu'après, je ne vous dérangerais plus. Je.. je resterais sage. »

Je ravalais ma salive, un peu angoissée, avant de le supplier doucement d'apporter des réponses à mon questionnement.

Soudainement, l'homme à la toison rousse se retourna pour finalement se retrouver face à la jeune fille. Mais sa forme n'était plus le même, il n'était dorénavant qu'os et effroi. Sa voix lente et déshumanisée se fit alors entendre sans qu'il ne bouge ses lèvres :


Soudainement, la pièce s'assombrit à une vitesse incroyable. Il était plus que temps de se réveiller.

Alors que j'attendais la réponse à mes questions, le grand roux se retourna finalement pour me faire face. Cependant, l'effroi me frappa de plein fouet en voyant déforme de l'Uzumaki. Il n'était plus.. la même personne qu'avant. Toute sa peau, sa chair, ses muscles avaient disparus, ne laissant que la forme osseuse de l'humanoïde. Sa voix, qui semblait résonnée dans toute la pièce, était froide, lente et déshumanisée, comme si la mort avait prit possession de cet homme. Mon sang se glaça sur cette vision d'horreur et sur ses paroles, sans pour autant comprendre le sens de ses paroles. La pièce vint très sombre rapidement, me tirant vers la sortie de ce lieu maudit et froid.

Alors que les rayons du soleil illuminaient peu à peu le salon, Kanashisa, prisonnière d'un rêve agité, se leva soudainement, haletante. Son corps quasiment dénudé perlait de sueurs froides, tandis que ses pupilles étaient dilatées, tremblantes, affichant la peur et la confusion dans son regard. Cela prit un moment avant de réaliser que le cauchemar n'avait plus d'emprise sur elle. Soufflant, la demoiselle passa lentement ses mains sur son visage, essayant de retrouver son calme. Snow, qui était réveillé, s'approcha de sa maîtresse pour frotter sa tête contre la main de cette dernière, ronronnant et miaulant doucement. La jeune femme n'Attendit guère longtemps avant de prendre le chat blanc dans ses bras et de le câliner.