C'est quoi le bonheur ?

L'annonce de Mako semblait avoir surpris tout le monde à Konoha. Etrangement, personne n'avait sauté sur l'estrade pour tenter d'assassiner la rouquine. Les mentalités avaient donc bel et bien changées ? Le village qu'elle connaissait n'existait plus. Aujourd'hui, la paix semblait plus importante que les rancoeurs.
La première chose qui vint à l'esprit de la kunoichi en apprenant sa liberté fut sa fille.



Lorsqu'elle descendit de l'estrade, elle n'avait plus que cela en tête : revoir son enfant. Sans attendre la moindre autorisation, elle quitta tout le monde pour se diriger vers le quartier des Uzumaki, et la maison de son frère. De toute façon, elle était probablement suivie. Elle n'avait que faire, seul voir le visage doux d'Hanabi importait. Comme une drogue, elle guidait ses pas sans se soucier des conséquences.
Elle arriva rapidement devant la porte, et leva la main pour toquer.



Kazami interrompu son geste et tourna la tête vers l'origine du son. Tsubasa. Sa belle soeur. Mère adoptive de Hanabi. Son coeur fit un saut : allait-elle l'empêcher de la voire ? D'un pas lent mais sûr, la Chikara s'approcha de Kazami. Sur ses gardes, cette dernière serrait les poings.



A quoi jouait-elle ? Kazami essaya de se calmer. La colère ne ferait que braquer Tsubasa, et aujourd'hui plus que jamais elle avait besoin de sa permission.



Elle avala sa salive. Elle avait peur. Peur qu'elle lui refuse l'accès. Peur de ne pas revoir sa fille. La peur lui fit perdre ses moyens.



Elle la suppliait. Une larme coula sur la joue de la grande Eisenin. Cet enfant la mettait à genoux avec plus de force qu'un revers du démon de Gekido. Tsubasa fit une moue hésitante. Elle avait toujours refusé que Kazami revienne vers sa fille, selon elle, elle l'avait abandonnée. Ce qui n'était pas vraiment faux. Quelle était la légitimité de Kazami aujourd'hui, ci ce n'était le lien du sang ? Finalement, Tsubasa lâcha :



La kunoichi s'avança jusqu'à la porte et mis la clef dans la porte. Avant de pousser celle-ci, elle avertit une dernière fois la rouquine :



Kazami hocha la tête, essuyant sa larme.



Les deux kunoichi entrèrent dans la maison. Rapidement, elle furent accueillie par Hanabi qui accourait en se jetant dans les bras de sa mère adoptive. Contrairement à ce qu'elle aurait pu penser, cela ne lui fit aucun mal. Au contraire, elle était contente de voir à quel point Hanabi était heureuse. A quel point Tsubasa avait été une bonne mère. Finalement, elle avait bien fait de confier son enfant à son frère.
Lorsqu'elle finit son étreinte, Hanabi la vit et l'accueilli tout aussi chaleureusement :



Kazami écarta les bras avec un large sourire. La petite s'y réfugia, et Kazami eu alors le premier câlin avec sa fille. Son bonheur était au maximum, elle semblait s'envoler loin de tout ses problèmes, de toutes ses peines. Elle n'avait jamais été aussi heureuse de sa vie. Elle ne voulait plus la lâcher. Elle souhaitait la garder dans ses bras à jamais. Hanabi semblait le sentir car elle commença à tapoter le dos de sa tante pour demander gentiment de la lâcher. Lorsqu'enfin, Kazami accepta, la petite rigola :



De façon contagieuse, Kazami et Tsubasa se mirent aussi à rire. C'était donc ça, le bonheur ?

Le Chikara n'avait pas une minute à perdre. Il aurait voulu aller voir Kazami après le discours de Mako, mais avait été pris de court par cette mission imprévue. Le timing était mauvais, et il aurait préféré que les choses se passent autrement. Cependant, Kano allait devoir faire avec, et faire en sorte de ne pas arriver en retard à l'heure du rendez-vous. Il avait vingt minutes. Seulement. Si peu de temps... Son passage ne durerait pas très longtemps, il en avait bien conscience. Le Chikara se précipitait, passant prendre quelques affaires rapidement. L'avantage d'avoir un père ayant déserté le domicile familial, c'est qu'il n'y avait personne pour range derrière. C'était peut-être bête à dire, mais le garçon aux cheveux blonds se retrouvait plus facilement dans le bordel qu'il laissait. Après tout, lui non plus n'y passait plus beaucoup de temps... et cette maison était devenu un lieu où il pouvait dormir, ou s'entraîner dans son coin. Rien de plus. Un jour, il songerait à faire le ménage... Un jour... lointain.

En parlant de cela, le garçon était tout de même troublé par l'apparition de son père dans l'assemblée. Il était donc bien dans les parages, mais pourquoi fuyait-il de la sorte ? Qu'est-ce qu'il faisait ? C'était sans doute du à son rapprochement avec Kazami, c'était là où tout avait commencé... Mais il l'avait appris bien assez tôt dans ce cas-là. Avait-il espionné sa conversation avec Keisan ? Difficile à dire... Et à ce rythme, il risquait sans doute de ne jamais savoir.

Rapidement, il rassemblait ses affaires. Retrouver une personne surveillée n'était pas bien complexe, c'était même plutôt simple pour la retrouver. Elle était apparemment allée dans une maison, dans le quartier de son clan ? Son ancien chez elle ? Chez une connaissance ? Parcourant rapidement le quartier des roux, au pas de courses et de toits en toits, il utilisait de ses dons sensoriels pour ressentir son chakra. Il pouvait prendre cela comme un petit échauffement après la mission qui l'attendait.

Quelle ne fut pas sa satisfaction lorsqu'il ressentait son chakra, à l'intérieur d'une des maisons. Néanmoins, elle n'était pas seule à l'intérieur. Devait-il rentrer, finalement ? Était-ce vraiment nécessaire, ne pouvait-il pas attendre de revenir de sa mission ? Et si quelque chose se passait, alors qu'il n'était pas là, qu'elle se retrouve en danger à cause de la rancœur de certains ? Il ne se sentait pas d'attendre. Il n'était là que pour très peu de temps, au grand maximum dix minutes au vu du laps de temps court qui leur était confié pour se préparer. Il n'avait pas le temps d'hésiter trop longtemps.

Toc, Toc. Deux coups sur la porte en bois, signalant sa présence. Il s'avançait proche de celle-ci, annonçant à vive voix son arrivée.



Il espérait avoir été entendu, sinon il ne chercherait pas à insister, afin de ne pas la déranger plus que nécessaire. D'ailleurs, maintenant qu'il y pense, il ressentait un autre chakra, très discret, bien plus faible que les autres... et sa teinte lui rappelait vaguement quelqu'un. Mais qui ?

Hanabi attrapa la main de Kazami.



L'Eisenin suivit sa fille jusqu'à sa chambre, curieuse de voir où et comment elle vivait. Elles arrivèrent dans une chambre de taille moyenne, pleine de jouets. Shimazu et Tsubasa l'avaient gâté. Kazami s'était douté que son frère était du genre papa gâteux. Cette vision lui tira un sourire, tandis que Hanabi commençait à lui présenter ses peluches. Elle écouta chacune de ses explications, tenta de retenir toutes les informations comme si elle allait passer un concours demain.
Soudain, elle entendit le bruit de quelqu'un qui toque suivit d'une voix mal assurée. Cela faisait même pas une heure que Kazami était libre, et on venait déjà la chercher. Son coeur se serra à l'idée de devoir quitter à nouveau sa fille. Elle se leva donc, suivie de Hanabi, et s'arrêta à l'encadrement de la chambre, voyant le visiteur qui venait d'entrer. Tsubasa lui avait gentiment ouvert.



Kazami était plutôt surprise de le voir ici. Mais aussi soulagée. Le genin n'avait à priori pas de mauvais intentions, du moins de ce qu'elle avait entendu de son discours. Elle lui fit un sourire accueillant, changeant de sa mine surprise.



Soudain, elle fut bousculée par Hanabi qui courut vers Kano.



Nouvelle tête surprise. Comment Hanabi le connaissait ? Savait-il .... qu'elle était sa fille ? Cette information était ultra confidentielle. Non ... Il avait dut la rencontrer à un autre moment. La petite Uzumaki fit un câlin à la jambe de son ami, trop petite pour atteindre son torse.



Elle fit un sourire un peu gênée. Le portrait qu'elle dressait aujourd'hui était loin de la grande Eisenin et encore plus loin de la criminelle. Simplement .. une personne normale. Comment Kano allait-il réagir à cela ? Se doutait-il seulement qu'elle avait une famille ?



A sa manière, Tsubasa invita Kano à entrer dans la maison.

Le garçon avait frappé à la porte, attendant donc une réponse. Kano ne savait pas vraiment chez qui elle était, et s'il serait le bienvenue ici. Maintenant qu'il y repensait, c'était peut-être un peu forcé de sa part de venir ici, si peu de temps après sa "libération", ou du moins le changement des termes de sa détention. Elle allait tout de même pouvoir retrouver une vie, en espérant que celle-ci se passe pour le mieux. Et un jour, le village pourra peut-être lui pardonner de ce qu'elle a fait, comme Kano avait accepté de le faire. Au fond de lui, il le savait : pardonner à une personne, et l'aider à la remettre sur le droit chemin, avait bien plus de valeur à ses yeux que d'éteindre une vie, qui pouvait être récupérée.

La porte finissait par s'entrouvrir, et ce n'était pas Kazami, mais une toute autre personne. Le garçon aux cheveux d'or la reconnaissait bien évidemment : Chikara Tsubasa. Elle a été Hokage, qui représentait son clan autrefois. À aucun moment il aurait pu s'imaginer que Kazami soit actuellement chez elle, si bien qu'un sentiment de gêne naissait.



Le Chikara s'inclinait respectueusement.



Et alors qu'il parlait, il entendit une voix familière prononcer son nom. C'était la voix de Kazami, elle était donc bien ici. Le garçon ne comprenait pas vraiment ce qu'elle faisait chez elle, mais dans un autre sens il ne pouvait pas prétendre bien connaître sa vie, leurs échanges étaient contrôlés depuis qu'ils se sont rencontrés, et ils ne pouvaient pas librement parler de n'importe quel sujet. En la voyant, il lui fit néanmoins un sourire, et était surpris d'entendre un mot bien en particulier. Sa famille ? Elle avait donc encore de la famille, à Konoha ? Les dernières années n'avaient pas du être simple pour ce foyer... mais c'était un portrait chaleureux qui se dressait. Cette libération surveillait avait, visiblement, permis à une famille de se retrouver.

Il ne pouvait néanmoins pas lui répondre, puisqu'un visage bien familier fit son apparition : Hanabi. Elle aussi, était ici ? Elle s'était agrippée à sa jambe, et Kano posait une main sur sa chevelure en lui souriant.



Sa nièce donc ? Kano ne s'en était pas douté. Il faut dire que les Uzumaki ayant tous les cheveux rouges, ce n'était pas si surprenant que ça de voir des ressemblances entre eux. D'un autre côté, la petite fille avait choisi une voie qui la rapprochait de sa mère, à savoir la médecine. Il enseignait donc à la nièce de sa sensei, sans le savoir ? Quelle coïncidence. Et donc, Tsubasa était sa belle-sœur ? Là encore, il n'aurait pas pu le deviner, comme quoi...

En réponse à son ancienne Hokage, il hochait la tête et s'exécuta.



Toujours aussi poli, peut-être même un peu trop ? Il avançait donc, en faisant attention à Hanabi qui lui tenait la jambe telle une koala, puis il répondait à Kazami.



C'était tout lui ça. S'il avait su qu'elle serait en famille, il aurait sans doute attendu la fin de sa mission. D'ailleurs...



Maintenant qu'il y pensait, il pouvait faire d'une pierre deux coups. Il s'abaissait au niveau de Hanabi, et posait une main sur son épaule.



Son regard se tournait vers les deux autres femmes.



À cette remarque, il riait un peu en observant sa sensei.

Kano semblait très mal à l'aise depuis qu'il avait toqué à la porte. Etait-ce la présence de Tsubasa -c'est vrai qu'elle était devenu temporairement Hokage pendait son absence-, où simplement le fait de voir Kazami en famille et non seule au fond d'une cellule ? Il s'approcha avec difficulté, normal vu qu'Hanabi ne le lâchait pas. Comment cela se faisait-il que ces deux là étaient tellement amis ? Hanabi était du genre à se lier d'amitié rapidement, mais à ce point .. Si ça se trouve, Kano connaissait mieux sa fille qu'elle-même. Ce sentiment lui fit un peu de mal, mais rien qu'elle ne laissa transparaître.



Elle faisait allusion à toutes ces entrevues contrôlées qu'ils avaient quelque part tous les deux subits. Elle avait presque l'impression d'avoir devant elle un autre genin, tellement elle était peu habituée à le voir dans ces conditions.
Il lui expliqua alors son ordre de mission, et Kazami ne pu retenir une exclamation de surprise.



Kazami pesta silencieusement encore contre la régente, mais bon que pouvait-elle y faire ? Elle n'avait plus aucun pouvoir. Elle s'inquiétait pour Kano et Seito comme s'il s'agissait de ses petits frères. Elle aurait aimé y aller à leur place, mais Konoha était loin de lui faire assez confiance pour cela.
Le blondinet parla alors à la petite Hanabi, lui reportant son entrainement, ce qui interloqua la jeune femme.



Elle lâcha enfin la jambe du genin, tandis que Kazami écoutait attentivement le "Sensei". Elle rigola doucement. Ainsi, Kano était devenu le sensei de sa fille, et cette dernière avait voulu apprendre l'iroujutsu.



Elle rigola en attrapant la petite dans les bras et la portant sur le côté.





Le coeur de Kazami fondit face à cet enfant bien trop innocente et pleine de pureté. Tsubasa devait probablement tirer la gueule de l'autre côté mais elle décida de ne pas gâcher ce moment en la regardant grimacer.

Le garçon aux cheveux blonds était surpris de voir la réaction de sa senseï. S'inquiétait-elle pour eux ? Kano mentirait s'il dirait qu'il était entièrement confiant sur cette mission, mais il se savait tout de même en sécurité aux côtés de son ami. Cette mission se passerait sans encombre, du moins il l'espérait du plus profond de son coeur.



De toute manière, le blondinet n'était pas du genre à prendre des risques inconsidérés.



Depuis quand se la jouait-il ? Une chose était sûre, il avait enfin pris confiance en lui, ça lui en aura fallu du temps. Mais le résultat était là aujourd'hui, et il en était fier.

La petite Hanabi faisait fondre le garçon, tant elle était mignonne. Se faire appeler "sensei" était quelque chose de particulier, mais il appréciait de plus en plus cela. Y prenait-il goût ? Être sensei demandait des responsabilités, et curieusement il commençait à apprécier cela. Il prenait du plaisir, mais se sentait également investit d'un devoir envers cette petite, celui de la former afin qu'elle se dirige vers le droit chemin. Elle devait conserver son idéal, tout en murissant à côté. Le monde avait besoin de gens comme elles, alors il en avait fait sa mission : il la guiderait vers la lumière, faisant en sorte qu'elle ne s'en détourne sous aucun prétexte.



Il regardait ensuite sa tante avec un sourire. S'il avait su qu'il deviendrait le sensei de la nièce à sa sensei, le tout sans savoir le lien entre les deux... C'était sans doute un signe du destin. Un héritage perpétuel, renforçant cette idée de devoir qu'il avait.





Il lui fit un petit sourire, puis détournait légèrement les yeux.



Le garçon se grattait le menton, puis continua.



La situation était un peu comique, mais pour autant le Chikara était très sérieux.

Kazami voyait bien que son élève tentait de l'apaiser, mais cela ne fonctionnait qu'à moitié. Une moue désapprobatrice s'affichait sur son visage, témoin d'un conflit intérieur que les paroles de Kano ne pouvaient dompter.



Kano parla alors à Hanabi, qui semblait boire chacune de ses paroles. La moue de l'Eisenin se transforma en sourire. Ces deux-là allaient bien ensemble, Kano allait lui apprendre un tas de choses probablement.
Il lui rappela alors leur rencontre, et puis la prison. La première fois qu'elle avait vu Kano, lors des premiers soins urgents de Kimino, elle l'avait à peine remarquée, tellement elle avait été prise de court par la situation. Puis lorsque Keisan l'avait amené à elle pour qu'elle lui transmette ses connaissances, elle avait tiqué. D'abord car il était un Chikara. Au fond d'elle, un sentiment étrange de colère mêlé à de la culpabilité était ressortit. Au début, elle s'était exécutée car elle était prisonnière, puis avait apprécié le jeune homme.



Elle était un peu gênée d'avouer tout comme ça, surtout devant Tsubasa. Cette dernière s'était mise en retrait mais Kazami savait qu'elle écoutait attentivement chacune de ses paroles.



L'Eisenin fit un sourire un peu gênée, avant d'ajouter avec une petite voix :



Il lui proposa un cadeau pour revenir, en guise de remerciement. Elle agita les mains en signe de refus.



Au fond, il l'avait aussi aidé. Il lui avait apporté de l'espoir, de l'empathie dans un moment de sa vie où elle ne voyait plus d'issues. Leurs entrainement lui avait donné des bouffées d'air frais et étaient une source de courage. De son point de vue, c'était plutôt à elle de le remercier ...

Ne prendre aucun risque, dans une mission comme cela ? C'était difficile à promettre, malheureusement. Le fait étant que tout le monde ignorait réellement ce qu'il en était de cette mission, si Kimino avait réellement disparu ou non, ce qu'il en était de ce sorcier Kirishitan... Il y avait malheureusement beaucoup de zones d'ombre.



Il était difficile de pouvoir plus s'avancer que ça, ne sachant malheureusement pas vers quoi le destin allait les mener. Néanmoins, Kano n'était pas du genre à prendre de risques inconsidérés, sans une bonne raison au préalable. Elle n'avait donc pas à s'en faire pour ça. Du moins, il l'espérait de tout coeur.

Elle réagissait ensuite à ses paroles, concernant son ressenti sur ce qu'il s'est passé en prison. Le garçon s'en voulait un peu que les choses se soient faites ainsi, qu'elle ait été obligé de coopérer, et que le garçon a pu donner l'impression d'en profiter. Il ne souhaitait pas de ça. Malgré son passé, le garçon respectait beaucoup cette femme, malgré tout ce qu'on pouvait lui dire ou reprocher. Maintenant qu'il la connaissait un peu plus, il la savait sincère et honnête, une bonne personne. Bien meilleure que d'autres déchets qui peuplent les hommes. Elle n'était qu'une lumière qui s'était égarée en chemin, à cause d'un mauvais choix. Et parce qu'être né dans un système comme celui-ci pouvait vite devenir un fléau pour quiconque.

Kazami s'ouvrait un peu à lui, sur son ressenti personnel. Ils pouvaient enfin discuter de tout ça, sans interférence. Et le Chikara ne jugeait pas la présence de son ancienne Hokage comme d'un mauvais oeil. Après tout, elle était de sa famille aussi. Bien que Kano savait dès à présent les horreurs qu'une famille peut infliger à l'un des siens... Mais il espérait que ce ne soit pas le cas ici. Elle avait suffisamment souffert.

Il en apprenait donc plus sur ce qui l'avait poussé à autant s'investir dans la guérison de son meilleur ami. Ils étaient loin du cercle vicieux de la haine de ce village. Ces paroles lui parlaient énormément, puisqu'il était également convaincu que ce même cercle était à l'origine de bien des maux au sein de Konoha. Elle avouait même qu'il l'avait inspiré ? C'était flatteur, si bien que le jeune garçon souriait d'un air un peu gêné. Et elle aussi semblait l'être.





Après tout, comment pouvait-il espérer changer la face de ce monde, s'il n'y parvenait pas à échelle plus réduite ? Il avait échoué avec son père, et y a laissé des plumes... des cicatrices qui ne se refermeront pas de si tôt. Mais ce n'était pas une raison d'abandonner.

Il regardait ensuite cette femme dans les yeux, les écarquillant à sa proposition. Elle le voulait en élève, de manière officielle ? Sans que ce soit un tiers qui lui ait demandé, elle désirait d'elle-même continuer à le former ? Acquiesçant d'un mouvement de tête, le garçon s'inclina solennellement devant elle, en guise de réponse.





Quelques années plus tôt, ses propres paroles lui auraient semblé démesurément ambitieuses pour lui. Elle était loin l'époque, où son principal défi était de savoir s'il allait réussir à sortir de son lit avant que le soleil ne se couche.



Il lui faisait un sourire, puis les saluèrent avant de s'en aller.

Il est vrai que Kano avait pris la parole en son sens sur l'estrade.



Elle rigola doucement. Kazami était bien une des anciennes "extrémistes" à ce niveau là. Qu'il ai réussis à la convaincre était un exploit.

Kano était sur le départ, et la rouquine était un peu déçue de le voir déjà partir. Cette mission ne lui disait rien qui aille, et pourtant elle n'avait aucune emprise là dessus. Elle ne pu donc que lui souhaiter bonne chance et le regarder s'en aller.



La tête blonde quitta la maison et Kazami se retrouva face à Tsubasa qui la regardait avec un sourcil levé.



Tsubasa lui lança un petit air de "non rien" qui agaça un peu la rouquine. Heureusement, Hanabi apparu dans son champs de vision avant qu'elle ne puisse rétorquer quoi que ce soit.