HRP : Quelques jours après "la nouvelle république" ...
Ca y est. C'était son premier jour à l'hôpital. Ou du moins, son premier jour de son retour. Face à cet immense bâtiment, Kazami était immobile. Elle l'observait, elle l'écoutait. Elle y avait passé du temps là dedans. En tant qu'élève, médecin, sensei, directrice ... Comment revenir ? Cela faisait partit du "deal" de Mako. L'eisenin devait mettre ses connaissances en oeuvre pour le village. Un faible prix à payer. Mais pourtant, Kazami était réticente. Comment allaient-il le prendre ? Dans cet hôpital, tout le monde la connaissait. Sa célébrité avait largement dépassé les portes de Konoha. Mais sa peur, était dans le regard des autres. Avait-elle la force d'entrer la tête haute ?
La rouquine serra les poings. Allez. Vas-y. Et elle entra. Dans le hall, plusieurs regard se tournèrent vers elle, puis baissèrent les yeux. Les gens l'évitaient. Elle s'avança doucement, en essayant de garder la tête froide. Un médecin l'interpella :
« Kazami-sama, par ici ! Nous vous attendions ! »
Sama ? Une drôle de sensation parcouru le corps de la jeune femme. Il l'appelait toujours -sama malgré toutes ces années. Surprise par ce respect qu'elle n'attendait pas, elle s'approcha de lui sans un mot. Il lui fit alors signe de le suivre.
« Bon retour parmi nous, Kazami-sama. Nous sommes très heureux de vous avoir à nouveau comme médecin ! Il en manque terriblement à Konoha à présent ! Votre réputation .. enfin je veux dire vos actions ... enfin tout ça a un peu .. disons .. ahaha... les genins sont moins attirés par l'irou-jutsu on va dire ! »
Il paraissait terriblement gêné. Mais le pire était Kazami. Elle avait pâlit immédiatement lorsqu'elle comprit ce qu'il voulu dire : ses actes atroces avaient terni l'image des ninja-médecin.
« Je .. je suis désolée. Je ferais ce que vous voulez ! Je ... je pensais pas .. »
Elle ne savait pas trop quoi dire. Le médecin agita ses mains devant elle :
« Oh non non non ! Vous êtes une légende ! Uzumaki Kazami ! Qui est de retour à l'hôpital ! Vous êtes une célébrité maintenant ! Une grande fierté pour cet hôpital ! »
Kazami ne comprenait plus rien. Elle était aimée ou détestée ? Ce personnage était étrange. Devait-elle seulement prendre ses paroles pour une généralité ? Ils arrivèrent dans une salle avec plusieurs médecins, et un patient endormi sur une table d'opération au milieu.
« Nous avions pensez que peut-être pour votre premier jour à nouveau avec nous vous pourriez nous aider sur ce cas ... Un pauvre Shinobi que nous avons récupérer dans un état catastrophique .. une terrible chute nous pensons. Malgré tous nos soins, il reste comateux ! Peut-être pourriez vous ... enfin je ne sais pas .. vous êtes si célèbre ! Ahaha »
Cette journée était entrain de tourner au cauchemars. Etait-elle devenue une nouvelle attraction ? Qu'espéraient-ils, qu'elle était devenue une déesse ? Cette curiosité malsaine mettait l'Eisenin très mal à l'aise. Elle eut envie de remettre cet ignorant à sa place, mais elle se tut. Elle s'approcha simplement du patient sous le regard avide de ses congénères et examina le corps avec son chakra. Elle remarqua rapidement l'énorme hématome dans le cerveau du pauvre Shinobi.
« Votre homme est en mort encéphalique. Mais vous le saviez déjà ... Je ne peux pas ressusciter les gens .. »
Kazami commençait à bouillonner de l'intérieur. Un peu déçu, son interlocuteur secoua à nouveau les mains devant lui.
« Oh oui bien sûr bien sûr ... Nous espérions quand même un peu .. enfin bon ce n'est pas grave ! »
Sa journée fut une visite des malades les plus grave de l'hôpital. Parfois, elle asseyait quand même un de ses jutsu .. pour faire plaisir aux médecins. A la fin de cette terrible journée, lorsqu'elle fut enfin congédiée, elle se dirigea vers le petit jardin intérieur de l'hôpital. C'est là que les familles des malades se rendaient, pour prendre un peu l'air. Quelques bancs étaient disposés le long d'une allée, sous l'ombres de grands arbres. Kazami repéra immédiatement son banc favoris, celui sur lequel elle avait déjà passé des heures.
« Tu n'as pas changé toi au moins ... »
Elle décida de s'assoir sur ce banc, et d'adossa à l'arbre contre lequel il était. Elle soupira. C'était bien calmes, il n'y avait personne. Où alors tout le monde avait fuit lorsqu'elle était arrivée ? Elle commençait à ne plus sentir les regards sur elle. C'était une bonne chose non ?