Rencontre d'un shinobi, d'un élève

Mes ambitions passé prenaient de plus en plus d'ampleur. Depuis mes formations données au petit Kotaro dans le passé, je m'étais rendu compte que j'appréciais ce genre de relation. Et aujourd'hui, j'allais devoir rencontrer un nouveau shinobi prometteur d’après les dires du Hokage. Il semblait déjà être Chunin pour son jeune âge.

Très tôt ce matin, je partais en direction du terrain d'entrainement afin de lui faire passer une petite épreuve. Je n'acceptais pas mes élèves aussi facilement. Je devais les jauger afin de voir s'il me ressemblait mentalement dans un premier temps. Je consacrais beaucoup d'importance au comportement et à l'attitude de la personne avant même sa puissance.

Casse-croûte en main prit fraichement chez le marchand, je grignotais sur le chemin afin de prendre mon petit déjeuner. Croquant une énorme bouchée, je regardais le ciel bleu. Il faisait un magnifique temps aujourd'hui. Après plusieurs minutes, j'arrivais sur les lieux du rendez-vous, mais je pris un arbre plus éloigné afin de me cacher. J'allais l'observer de loin tout d'abord.

J'étais peut-être venu un peu trop tôt, et après une bonne demi-heure et mon sandwich englouti, je commençais à me positionner comme si j'allais faire une sieste.



Je ne pouvais résister à un tel appel d'une sieste après mangé entouré de feuillage pour me rafraichir du soleil qui tapait déjà pas mal du matin. C'est comme cela que je m'endormis tout en essayant de rester attentif aux bruits extérieurs afin de guetter l'arrivée du jeune shinobi.

Le jour se lève sur Konoha, et toujours aucune nouvelle de la prêtresse. Cette absence hantée le jeune shinobi qui, malgré les faits, s’entêtait à espérer son retour. Il en ressentait le besoin, sans réellement comprendre pourquoi. Était-ce pour en finir avec ses croyances ou gardait-il au fond de lui une éternelle confiance ? Mais l’heure n’était pas à ce sujet aujourd’hui. Un homme du clan Chikara avait laissé entendre son intérêt pour ses compétences… quelle ironie. Bien qu’au rang de Chûnin, Seika se considérait comme un ninja de bas rang. Il avait une faible maîtrise du ninjutsu et ses douleurs dans le bras droit n’arrangeaient rien. Une douleur parfois si intense, qu’elle l’empêchait d’effectuer correctement ses mudras.



S’exclama le jeune homme en grimaçant. Il suffisait d’y penser pour que la douleur se présente. Comme un choc électrique, elle parcourait tout son membre, de l’épaule jusqu’au bout des doigts. A l’aide d’une grande inspiration, il se laissa emporter vers des pensées positives, lui permettant ainsi de faire abstraction de cette douleur...

La matinée n’a pas été très productive, Seika était affalé dans son lit avec un livre sur les affinités en ninjutsu. Malheureusement, cette lecture était encore une perte de temps. Il n’y avait aucune notion sur l’apprentissage des mudras à une main, technique qu’il lui permettrait de palier à ses douleurs.

Son repas du midi : un plat de nouilles déshydratées que l’on fait bouillir dans l’eau. Il l’avait avalé d’un trait, prenant à peine le temps de mâcher. Son plat terminé, il se jeta sur un grand bol de lait.



A quelques minutes de son rendez-vous, Seika enfila son long manteau rouge et quitta son domicile par la fenêtre ouverte. Passant par le quartier clanique des Kitto et le centre-ville de Konoha, il s’arrêta sur le terrain d’entraînement. A première vue, personne ne se trouvait sur place.



Comme à son habitude, le jeune shinobi s’asseye au sol, les jambes croisés. La paume de ses mains sont posés sur ses genoux et dans une longue inspiration, ses yeux se ferment. En expirant, il se laisse emporter dans une profonde méditation.

Index positionné en dessous de mon bob afin de le relever légèrement, je pu voir une silhouette au loin. Une chevelure blonde, un manteau rouge se tenait assis. Son esprit semblait apaisé. J'avais hâte de tester son mental. Me relevant sur ma branche, je réfléchissait alors à une technique d'approche. Devais-je me présenter ? Devais-je l'attaquer ? J'allais opter pour la première solution, mais une présentation très différente touchant fortement le mental de la personne.

Mon corps disparu de la branche pour apparaitre sur le terrain non loin du shinobi en méditation. Marchant tranquillement pour ne pas faire trop de bruit je me stoppai derrière lui :



Des paroles très dures pour le rabaisser et le piquer au plus haut point. Mon stratagème était déjà en route. Comment le shinobi allait-il réagir. Je connaissais déjà son nom et prénom par le Hokage. C'est pour cela que je savais qu'il venait du clan Kitto. De plus, mon meilleur ami est le chef de ce clan, j'avais pu avoir pas mal d'information. En réalité, il semblait être prometteur, mais j'aimais les mettre dans des situations où ils perdaient un peu pied.

Faisant un signe avec mon bob avant de le reposer sur ma tête, je tournai le dos au jeune Chuunin prêt à partir du terrain d'entrainement en disant fortement :



Je remettais une couche avant de lui montrer aucun intérêt. Faisant quelques pas tranquillement en avant pour repartir de là où j'étais venu. J'attendais que ce jeune shinobi me fasse tilter. Qu'il me montre sa force mentale et non physique. J'étais un homme plutôt fixé sur le mental et lors de missions, avoir un mental d'acier pour réagir aux situations était encore plus important que la force elle même. Je ne savais comment allait réagir le shinobi ici-même. Je voulais qu'il me montre les meilleurs choses de lui-même. Allait-il s'énerver verbalement ? Physiquement ? Le prendre différemment ? J'étais à toute éventualité qui me montrerait son comportement dans les situations qu'il ne maitrisait pas.

Si le jeune Kitto affectionne autant la méditation, c’est qu’elle lui permet de faire abstraction sur ce qu’il a vécu hors des contrées de Konoha. Cette période lui a été si fatale, qu’elle a ralenti sa progression en tant que shinobi. Passant d’un Genin prometteur à un Chûnin tout à fait médiocre. De plus, le contrôle de son chakra s’améliorait de mois en mois grâce à la méditation, réussissant ainsi à calmer les douleurs de son bras droit. En partie…

Soudain, la présence d’un homme le perturba dans son exercice mental. Le jeune shinobi n’était pas vraiment inquiet, après tout, cette homme venait à sa rencontre pour potentiellement devenir son sensei. Sûrement avait-il été naïf au point de croire que les choses seraient aussi facile. Lorsque ce dernier s’adressa à lui, il le ridiculisa en quelques secondes. Abandonner la voie du shinobi ? Et s’il disait vrai ?



S’il devait subir des âneries sur ses compétences, pourquoi n’en ferait-il pas de même ? Par peur de perdre un mentor ? Qu’importe, jusqu’à mainte il s’est débrouillé seul. Mais il était hors de question d’abandonner, Seika ne suivra pas le même chemin que ses parents. Peut importe les horreurs vécues.

Seika Kitto se leva et fit face à l’homme au bob qui, continuant à jouer la carte de l’ignorance, se détourna de lui dans un semblant de politesse.



Ironisa Seika.

Malgré tout, les paroles du Jônin l’atteignait. Il se sentait inférieur, pourtant porter par une volonté de fer pour que les choses changent. Allait-il y arriver ?



Le regard du jeune shinobi se noircit, les mains sur le col de son long manteau rouge, il prit une stature pleine de confiance, prêt à découdre. Et si le changement tant recherché résidait dans cette rencontre ?

Le jeune Kitto ferma ses yeux dorés et sa main se plongea dans la sacoche positionné dans son dos. Avec son pouce et son index, il pinça l’un des shurikens en sa possession. Son regard surgit à nouveau, les yeux remplient d’une couleur violâtre.



Dans un geste brusque, mais pleins d’assurance, il jeta son shuriken en direction du Chikara. L’objet se mit à tournoyer dans les airs, sa trajectoire se courba, passant largement à côté du Jônin. S’il on pensait que son tir était raté, il n’en était rien, le shuriken fit demi-tour pendant que le jeune Kitto se mit en garde pour paré d’éventuelles attaques aux corps à corps.

Mais cette fausse erreur de lancé cachait bien autre chose, le shuriken en cachait un autre dans son ombre, prêt à se planter dans le corps du Chikara...

Dos à l'homme au manteau rouge, je l'entendais déblatérer des mots sur les clans. Il comparait la force des Kitto à celui des Chikara. le jeune Chuunin pensait faussement sur ce point. Aucun des deux clans n'était plus fort que l'autre en réalité, chacun avait une force différentes. Pour avoir combattu proche d'un Kitto, mes jutsus clanique se combinaient parfaitement à celui de son clan. Profitant que mon visage soit caché, un sourire se logea sur mon visage quand j'entendis son petit pique concernant mes capacités à enseigner. Marchant avec mes mains tenu sur mon ventre, mon prochain pas se stoppa pour écouter ce qu'il avait dire. Allait-il réagir à mes mots précédemment ?

Un ninja vif, prêt à tout pour parvenir à ces fins ? Allait-il m'attaquer alors que j'étais de dos ? Je n'avais pas fait cela pour rien au départ. Me retourner allait me permettre de voir jusqu'où l'homme derrière moi pourrait aller. Allait-il me considérer comme un membre du village et me ménager ? Ou allait-il me prendre pour un ennemi ? Dans ce cas, si son ennemi lui tournait le dos, il devrait en profiter pour attaquer. Il semblait m'avoir tout de même prévenu dans ces mots qu'il agirait. Mais je ne bougeais pas. Puissance, courage et honneur sont les mots qui sortaient de la bouche de ce shinobi. Il me plaisait déjà.

Sans attendre je pu entendre un léger sifflement dans l'air. Deux shurikens passa largement à mes côtés. Il n'était pas aussi faible ! Et je ne sous-estimais jamais un adversaire quel-qu’il soit. Mes mains toujours posé sur mon ventre fit un mudra caché du regards du jeune shinobi. Rien ne semblait s'être activé juste après. Du moins le jeune Chuunin ne pouvait le voir d'où il était. Les shurikens arriva droit sur moi. Je vis le premier arriver droit sur moi mais un second semblait caché dans son ombre. Les shurikens se plantèrent et mon cri de douleurs se fit entendre au milieu du terrain d'entrainement.

A ce moment là, le jeune shinobi avait certainement pensé avoir fait mouche. Je continuais mes petits cri de douleurs. Je fis de nouveau des moudras caché de la vue de l'adversaire puisque que jétais toujours dos tourné à son regard...



Puis mon corps se baissa comme pour faire un pont pour regarder l'homme à l'envers et je dis :



Une pluie d'aiguille accompagna mon bras droit fonçant droit sur le jeune Chuunin, qui avait peut être baissé sa garde en pensant m'avoir touché. C'est en baissant mon corps que le shinobi avait pu voir le subterfuge mais la rapidité de mon second geste l'avait peut être pris par surprise. En réalité, il avait certainement pu voir un clone de boue devant moi. Je l'avais créé avec mon premier mudras, reprenant la même posture que moi, juste devant moi afin qu'il ne soit pas vu par Seika. Les clones de terre avait la capacité de se régénérer, et la terre me permit de subir les shurikens. J'avais alors joué la comédie afin de tromper mon adversaire. Une technique qui n'était dans aucun manuel de jutsus, mais qui permettait bien des choses et le jeune Kitto allait certainement en faire les frais.

Ma pluie d'aiguilles lui faisaient désormais face. Comment allait-il se sortir de là ? Mon action pouvait paraitre dangereuse, mais j'étais un médecin, ne l'oublions pas. Il était sérieux et j'avais bluffé pour me jouer de lui. Mon clone de boue à mes cotés, et les shurikens au sol, je me mis à crier quelques chose en sa direction après m’être enfin retourné.

Les shurikens tournoyaient dans les airs à une vitesse fulgurante, c’était une attaque de front. Si, dans une vrai bataille, il s’agissait d’une attaque stupide, dans cette situation il s’agissait de reconnaître que ce Chikara n’était pas réellement son ennemie. C’était un choix risqué vu les propos du Jônin, mais qu’importe.

Les shurikens continuaient sur leur lancé, l’un cachant l’autre dans ombre. Lorsque soudain, le shinobi qui lui tournait le dos poussa un cri de douleur. Stupéfait, mais sur ses gardes, il n’en revenait pas que son attaque est fait mouche. L’avait-il sous-estimé à ce point ? La nouvelle posture du Jônin et le ton qu’il entreprend pour lui parlait démontré encore une fois qu’il s’agissait d’une moquerie. Le jeune Seika grimaça, lasse de son comportement narquois. « Prends ça ! »



Une pluie d’aiguille se dirigeait vers le jeune Kitto, à une vitesse beaucoup plus impressionnante que ses shurikens. Toujours en garde, prêt à réagir, le jeune shinobi savait qu’il fallait intervenir. Ses paumes se joignirent dans un claquement puis se pose rapidement dans le sol.



Un mur se projeta devant le shinobi, le protégeant partiellement des aiguilles, deux d’entre elles lui ayant frôlé la joue gauche. Une goutte de sang coula le long de son visage, la légère coupure lui provoqua de léger picotement. C’était moins une, s’il avait hésité quelques secondes de plus, il serait déjà dans de beaux draps.

C’est dans le calme qu’il comprit pourquoi le Chikara venait d’encaisser les shurikens. Lors de son attaque, il avait laissé apparaître une deuxième silhouette, qui semblait être un clone de terre à en voir les shurikens tombés au sol et salit par de la terre molle. Lui aussi serait donc un utilisateur du Dôton ? Intéressant, lui qui n’a jamais réellement su maîtriser cette affinité.



Le jeune shinobi se mit à rire. Il n’avait pas combattu depuis des mois et ses entraînements se limitait à du Taijutsu sans adversaire ou à tenter de pratiquer le Ninjutsu à une seule main, sans succès. Seika admettait que son ninjutsu n’était pas parfait, mais il se sentait en capacité de lutter e matière de Taijutsu.



S’il connaissait son prénom, c’est parce qu’à lui aussi on lui avait donné quelques détails sur sa rencontre. Le strict minimum. Il te trouvera, lui avait-on dit.

Dans toute sa vélocité, le shinobi s’écarta de son mur défensif pour surprendre son adversaire. Aussitôt il lança un kunai en direction du clone de boue et s’empressa de se diriger vers son véritable adversaire afin de lui asséner plusieurs coups de poings. Pour finir son action, il frappa d'un coup de pied en direction du visage d'Oni, prenant garde à ne pas recevoir de coup, ni du clone ni du shinobi.

Le Chuunin maitrisait tout de même bien son ninjutsu et je pu constater la même affinité que moi. J'allais certainement pouvoir lui apprendre des choses. Les aiguilles se plantèrent pour la majeur parti dans son mur de boue érigé à la dernière minute. Je pu constater que certaine aiguille avait tout même dépassé ce mur juste un peu avant frôlant le visage du Kitto.

Il répondait un peu à mes propos et je voulais déjà en finir, il avait réussi parfaitement le test, mais il voulait encore en découdre. Sortant de son mur de boue, je lui faisais toujours fasse avec mon clone de boue. Apparemment, je lui plaisais, j'espérais que ce soit le cas. Puis il voulait passer à ce qu'il préférait, son corps se mit à courir en ma direction. Pourquoi attaque aussi frontalement. Il lança un kunai en direction de mon clone de boue qui le prit de plein fouet, mais ce n'était pas assez pour le détruire. Il était de la même affinité pourtant ? Il savait qu'un simple kunai ne permettait pas de détruire un tel clone. Créant quelques mudras, des fils de chakra se posa sur les 2 premiers shuriken ainsi que son kunai. D'une technique clanique, je fis un geste vif vers l'arrière et je fis virevolter les 3 armes en directions de mon adversaire à différents endroits afin que les esquiver soit impossible pour lui. Il ne pourrait pas esquiver chaque arme.

Les armes propulsé à l'aide de mes fils filaient vers l'ennemi devant moi. En réalité ces attaques n'était qu'un leurre pour la prochaine. Il pouvait peut être esquiver les 3 armes venant sur lui rapidement, mais ma prochaine technique était deja présente juste devant son corps sans même qu'il puisse s'en rendre compte. Une lance faite de chakra pointait juste devant son corps prêt à l'empaler. Mon clone de boue avait également bouger et se trouvait derrière lui prêt à étreindre sa cible. Mon échiquier était désormais créé et l'adversaire était désormais échec et mat...

J'avais utilisé ces propres armes afin de le mettre en difficulté et mentalement en panique en réfléchissant à esquiver chaque armes lui venant dessus de différentes direction. Ce laps de temps mentale ou on se sent submergé par les quelques petits évènements me permettait alors de créer ma dernière technique qui se créer rapidement pour le toucher. Face à cette lame je dis alors :



Ma lance de chakra disparu ainsi que mon clone. Ce petit combat m'avait prouvé beaucoup de chose de ce shinobi. Il réfléchissait bien en combat. Il allait devoir encore se perfectionner à ce niveau cependant. Mon premier élève Kitto semblait être prometteur.

Seika avait bien conscience qu’il effectuait une attaque suicide, au risque de donner une mauvaise impression. L’écart de puissance, de technique et d’expérience se ressentait depuis le début du combat. Son acharnement le poussait à réussir l’une de ses attaques, mais sans succès. Le Jônin paraît ses coups avec une facilité déconcertante. C’est alors que les propres armes du jeune shinobi lui firent face.

Le regard plein de confiance et de volonté se transforma en un regard effrayé. Le kunai et les deux shurikens lui foncèrent dessus. Dans le même temps, le clone du Chikara le prenait à revers. Il esquiva de justesse le kunai, mais l’un des shurikens se planta dans son épaule droite, réveillant ses douleurs chroniques. Cette douleur le paralysa, l’obligeant à faire rempart avec son bras droit. Le second shuriken se logea dans la chair de son avant-bras.

Bien qu’il reprit ses esprits rapidement, le jeune Kitto ne se trouvait plus en mesure de combattre prit en tenaille par le clone de boue et cette lance mystérieuse déployé par Oni.



Lorsque la prise du Jônin s’estompa, Seika tomba un genou à terre, épuisé par ce court combat. Affronter un tel ninja n’était pas si aisé. Un gros travail semblait nécessaire pour retrouver toutes ses capacités.



Avant même qu’il ne commence à le soigner, il lui faisait remarquer que son chef de clan était un grand ami.



Seika recommença à grimacer, le shuriken lui réveillait encore ses douleurs dans le bras. Il rit plutôt gêné par la situation.



Les deux shurikens furent ôtés par le sensei sans presque aucune douleur. Puis en quelques secondes, le chakra de ce dernier venait refermer ses plais. Une sensation étrange lui parcourait le corps, il se sentait revivre, bien qu’épuisé. Seika se releva doucement et dépoussiéra du mieux qu’il pouvait ses vêtements. Il le remercia d’un signe de tête puis prit une longue inspiration. Si ce Chikara devenait son maître, il devait se confier.



Il retroussa la manche de son bras droit puis le leva en sa direction, la paume de sa main vers le ciel.



Il hésita, mais il en avait déjà trop dit.



Qu’allait-il penser ? Cette confession ne venait-elle pas trop tôt ? Comment pourrait-il s’intéresser à un homme dont la faiblesse semble insurmontable ?

Certaines de mes attaques avaient fait mouche et le shinobi reconnaissait ces erreurs de jugement. Il n'était pas du tout en colère, au contraire il semblait apprendre de ces erreurs tout en restant très poli envers moi qui venait de le blesser. Le jeune Kitto connaissait évidemment son chef de clan. Cela lui prouvait également mon statut au saint du village. J'avais combattu des années avec son chef de clan. Je connaissais très bien le clan Kitto. Pour ma part, je visais le statut de chef du clan Chikara afin d'atteindre le même rang que mon ami Kitto.

Me rapprochant rapidement de Seika je commençais alors les soins sur ces plaies superficielles à l'aide d'une de mes techniques en Iroujutsu. Maintenant que je commençais à avoir des élèves sous ma protection, j'allais devoir me perfectionner dans ce domaine afin de pouvoir agir n'importe quand et n'importe où. Cela en devenait primordial. J'avais beaucoup à faire dans ce registre là. Shurikens retirés, les plaies se refermaient rapidement. Puis l'homme assis à mes côtés en venait à quelques confessions.

Écoutant attentivement ces paroles, il me faisait part d'un de ces mal-être. Il me donnait aujourd'hui sa pleine confiance en me stipulant ce genre d'information. Je n'avais rien senti d'autre lors de mon soins, je n'était pas encore assez perfectionné pour contrôler plus en profondeur les douleurs. Mon iroujutsu devait évoluer encore plus avec cette information.

Les soins terminés, je croisais mes bras assis en tailleur en face de Seika afin de réfléchir. La prêtresse ? Avait-il subit une attaque lui faisait totalement perdre la mémoire pendant cette guerre ? Où y avait-il eu autre chose ? Je ne savais pas, mais j'étais fier de mon élève aujourd'hui. Il ne semblait pas avoir terminé, et sa dernière phrase me stupéfiait. Il acceptait totalement son handicape, et pensait déjà à une solution pour palier à celui-ci. Je pris alors la parole :



Mais je n'en avais pas encore terminé, raclant légèrement ma gorge je repris mon discours pour lui dire :



Je ne l'abandonnais pas dans ces douleurs et son mal-être, mais j'allais l'accompagner à comprendre tout cela. La route sera longue, nous n'avions aucun indices à l'heure actuelle et je n'allais pas le ménager pour autant, c'était la voix du shinobi qu'il avait entrepris. Puis pur lui rendre la pareil à sa confession, je lui expliqua quelque chose.



Il pouvait peut-être me trouver fou, mais parler sur la paix, expliquer ce que l'on voulait devenait compliquer de nos jours, alors quoi de mieux que de montrer en image ce que pouvaient faire chaque clan uni. Et je lui demandais s'il acceptait réellement mon enseignement, cela mettrait alors notre relation dans une marche véritable vers l'avenir. Je me relevais alors en tendant la main à Seika... J'attendis qu'il la prenne avant de l'enlever juste avant et lui dire en rigolant :



Un ricanement raisonna en plein milieu du terrain d'entrainement en cœur avec mon nouvel élève. Nous étions enfin prêt pour la suite. J'avais mes objectifs, il avait certainement les siens, et je savais maintenant faire quoi m'orienter. Le début de la team commençait...

Maintenant remit sur pied, le jeune élève se sentait capable de gravir des montagnes. Heureusement, il ne s’agissait que de blessures superficielles. Oni l’avait épargné, sa technique et sa réflexion faisait de lui un ninja redoutable. Il est certain que Seika évoluera en sa compagnie.

Le Chikara le soutenait dans sa démarche. Pour la première fois, il lui montrait sa confiance. Le jeune Kitto se gratta derrière la tête avec un sourire gêné.



Mais son ton dur revint rapidement. Il n’était pas question de le chouchouter, ni même de faire des différences à cause de son handicap. Cette situation lui convenait parfaitement, elle lui permettra d’évoluer efficacement. Sa confession n’avait pas pour but d’obtenir de la compassion. Malgré ça, le Jônin lui certifiait qu’il fera le nécessaire pour l’aider dans son ascension et sa guérison. Il était rare de rencontrer des ninjas médecins, la spécialité étant réputée difficile à apprendre.

Chikara Oni, lui confia ses ambitions. Il ne voulait pas devenir sensei par hasard. S’il pointait du doigts les frontières claniques, c’est qu’il envisageait certainement un mélange des genres dans son équipe. Et si c’était l’avenir ? Un seul et même union pour redorer l’image de Konoha et ainsi trouver la paix ? Comment ne pas vouloir le suivre, il était rempli de promesses et d’ambitions.



Sur ces belles paroles, Oni lui tendit la main pour se relever. Alors que le jeune Chûnin s’apprêtait à la prendre, son maître l’enleva démontrant une nouvelle fois son côté espiègle. Seika ricana, emporté par les rires d’Oni.



Ainsi débuta les premiers pas d’une équipe prometteuse...