Expédition un soir de pleine lune

Cet endroit était vraiment très sombre, si sombre qu'il était difficile de lire correctement toutes les lettres écrites sur les murs du temple. Il parcourait chaque mot en les effleurant du bout de ses doigts. Que pouvaient-ils signifier ? Sous ses pieds se présentaient des dessins plus ou moins identiques que ceux dessinés devant lui. Mokusei lui présentait l'ensemble de la pièce d'un geste nonchalant. Comme si finalement, il se moquait de tout ce qui se trouvait ici. Le jeune Chûnin remarquait l'étrange comportement de son acolyte du jour. Plus ils se côtoyaient, plus le jeune roux s'assombrissait. Il répondait de moins en moins, laissant Seika dans l'ignorance. Même s'il promettait une amitié avec cet Uzumaki, il devait rester méfiant. Oni le lui avait demandé. Ne t'approches pas de cet Uzumaki, lui avait-il dit. Il était trop tard et ce jeune garçon ne méritait pas de se retrouver à l'écart. N'était-il pas possible de le sauver de ses ténèbres ? Son maître lui avait appris que tout était possible et sa nature en tant que Kitto, ne le permettait pas de s'écarter du jeune garçon.



Le jeune Kitto commençait à s'inquiéter lorsque son comparse lui avait indiqué rejoindre la pièce d'à côté. Il préférait l'avoir à ses côtés. Pourquoi s'éloignait-il de la sorte ? Petit à petit, le corps de Mokusei s'effaçait dans l'obscurité de la pièce. Elle était si sombre que nous ne pouvions rien y voir. Cette fois-ci... cet endroit mystérieux se transformait en un lieu angoissant. La tension était palpable, mais sur-réagissait-il cette ambiance sinistre ?

Aussitôt, de façon décontractée, le violet iridescent venait de se déplacer vers une zone d'ombre. Une zone qui masquait également sa présence. Il était normalement impossible de savoir s'il se trouvait dans la même pièce ou une autre. Il avait choisi un endroit non loin de la sortie de temple. Sur ses gardes et se préparant à toutes éventualités, il activait son dojutsu. Peut-être devait-il craindre cet enfant... Oni l'avait prévenu. Pourtant, confiant il se décidait à en dire plus à son jeune équipier.



Il s'arrêta quelques secondes puis reprit sans se faire interrompre.



Le Violet iridescent se décala de quelques mètres, toujours dans la pénombre. Il était préférable de ne pas rester à l'endroit où il s'était adressé à lui.



Par chance, Seika avait rencontré son maître au temple des prières quelques jours plus tôt. Un moment inoubliable qui avait forgé leur relation. Une relation qui s'était transformée en un lien de père à fils. Il y avait eu des confidences, de l'émotion... le Chikara l'avait remercié, il l'avait sauvé et il le comparait à son ancien ami, son frère. Il voyait en lui ce Kitto assassiné des mains du Kittodono. Oni était l'exemple parfait du pardon. Le jugement n'a rien de bon et ils s'accordaient à le penser.



Il se déplaça de nouveau, essayant de berner sa position.



Le jeune blondinet continua ses déplacements, se rapprochant un peu plus de la sortie.





Un nouveau pas de décalage pour s'écarter, Seika resta dans l'ombre, plusieurs dessins à la main. Konoha n'était pas si loin et la lune éclairait suffisamment pour se repérer. Peut-être avait-il rencontrer cette force invisible qu'il recherchait temps ? Peut-être était-ce cet Uzumaki...

Dans l'obscurité, Seika agissait de manière à se tenir prêt à se défendre voir prendre la fuite.

De la lumière donne vie aux ténèbres et vice versa. J’ai emmené ce pauvre Seika dans la pénombre et je pouvais ressentir sa peur. Une petite qui satisfait mon sadisme le plus profond. En disparaissant de la sorte, il avait tout ces sens en alerte, j’étais dans mon élément mais pas lui. Triste pour un chuunin... konoha était devenu faible même par ces défenseurs. Depuis que Kimino était absent. Plus rien n’allait correctement. Qu’elle était alors la meilleure des solutions pour redresser tout ca ? Je me le demandais dans un premier temps, tu allais t’occuper de seika et lui donner une petit leçon de vie. Il avait hâte d’aller étudier à la bibliothèque, le pourra t il vraiment un jour? C’était à min bon vouloir. Il était à moi à ce moment et je pouvais décider totalement de son avenir. Il parlait de minet de mes excès de violence envers les Chikara. Une voix se faisait entendre en écho dans la pénombre de ce lieu.



Plus je l’entendais parler et plus je sentais une angoisse grandissante monter en lui. Je laissais alors échapper un rire sadique qui raisonnait a travers le souterrain et je me mettais à chanter en honorant ces questions.



Un autre rire se laissait entendre. Je l’écoutais déblatérais tout un tas d’inepties. J’avais une totale emprise sur lui. Pauvre seika, si fier mais si faible. J’aurai honte à sa place. Il parlait comme si il était le bon sauveur impartial entre Uzumaki et Chikara, il était plus âgées que moi mais il n’avait aucune connaissance de nos histoires. Un kitto était faible, je ne les prenais pas au sérieux pour cela. Je laissais entendre un croisement de griffe se faire dans la pénombre avant de me montrer à lui de nouveau.



Il était pas loin de la sortie. Si j’avais voulu m’en débarrasser réellement, il n’aurait pas eu le temps de faire quoi que ce soit et encore moins de s’échapper. Je m’approchais tout près de lui avec Shinji sans agressivité avant de le regarder droit dans les yeux.



Je rigolais intérieurement de la situation.



Tu lui souriais d’un air innocent.

Cet enfant était un véritable démon incontrôlable et dénué de tout sentiment. Il se persuadait du contraire, mais il n'avait rien de bon. C'est ce qu'il démontrait à mesure que leur expédition tardée. Seika lui parlait avec conviction et avec toute la bonté qu'il possède. Des paroles vaines qui n'avaient fait que dévoiler le vrai visage de cet Uzumaki. Finalement, Oni n'avait-il pas raison de considérer ce clan comme une gangrène ? Une maladie qui infecte le village depuis des décennies. Un membre à amputer pour espérer connaître la paix. Non... il ne devait pas penser ainsi, cette pensée était contraire à l'idée de l'unification. Pourrions-nous en vouloir à Seika ? Certainement pas. Le jeune blondinet reconnaissait sa faiblesse, il vivait au dépend du village, incapable de se défendre seul de tout ce qui l'entoure. Il s'était beaucoup trop éloigné de sa vie de shinobi pour évoluer en ce sens. Le rire sadique du jeune garçon ne faisait qu'accroître son sentiment d'insécurité, l'angoisse et les tensions qui pensaient dans l'air. Il s'amusait de la situation, il chantait, il riait. Il fallait être inconscient pour ne pas ressentir cette puissance qui émanait de lui. À ce moment-là, nous étions loin du frère d'arme considérait par le jeune Kitto. Tentant de lui ouvrir les yeux, Seika lui prouvait tant bien que mal son intérêt pour lui, mais il s'agissait d'une discussion stérile qui n'allait que dans un sens.

Soudain, Mokusei était apparu devant lui en prononçant un « bouh » des plus effrayants. Un mot avec un ton à la fois sadique et barbare. Un regard remplit de haine, de colère et de bonheur à l'idée de l'effrayer. Pourquoi agissait-il ainsi ? Cet enfant déplorait qu'aucun shinobi ne souhaitait le côtoyer et lorsqu'il lui proposa, il n'avait fait que se braquer. Il semblait même prêt à le tuer. Seika était paralysé et la peur se lisait sur son visage. Il avait des frissons et des sueurs froides. Était-ce la fin ? Allait-il mourir sans avoir accompli ce qu'il désirait ? Peut-être pas, car il s'approchait de lui avec moins d'agressivité. Néanmoins, ses mots s'apparentaient à un ultimatum. Mokusei était donc fermé à ce point...

Le blondinet désactiva son dojutsu en fermant ses yeux et soupira pour reprendre ses esprits. Ses mains se glissèrent dans les poches de son kimono rouge et il avança de quelques mètre pour faire dos à cet enfant maudis. Le Violet iridescent n'avait pas l'intention de relever. Il était nécessaire de quitter les lieux, mais un jour ils se reverront. Il espérait qu'à ce moment-là, il serait capable de lui faire changer son esprit sombre et tragique. À ce moment-là, il espérait être en mesure de rivaliser.



Dans un pas lent et peu assuré, le Chûnin monta les escaliers un par un. L'air de l'extérieur lui donnait une sensation de liberté. Cette rencontre aura été marquante et fructueuse. Cet enfant... il était l'invisible qu'il recherchait tant.