Sous les larmes du ciel

Les Doigts d'Or

HRP : Suite de ce RP : https://shinobi-rpg.ovh/1893/p1/conflit-de-famille.html


Comment une si belle journée avait-elle aussi pu mal se terminer ? Lui qui avait été comblé de joie quelques heures plus tôt, alors que Seitô était définitivement guéri, voilà qu'il avait retrouvé son père le soir-même, afin qu'il puisse déverser toute sa haine, tout le mépris qu'il avait envers son fils. Tout ça au final pour le foutre dehors, à la porte, en le bannissant définitivement de son domicile. Le tout en lui souhaitant sa mort. Mourir à la place de sa mère ? Dans un sens, Kano trouvait révoltant et blessant que son père ose lui dire ça... mais dans un autre, c'aurait peut-être été pas plus mal. S'il était mort ce jour-là, à sa place, elle serait encore en vie. Ils auraient souffert, certes... Mais Kano n'aurait pas eu le temps de devenir la honte de son clan et de sa famille.

Le moral plus bas que terre, il n'arrivait plus à penser normalement, de raisonner naturellement... ses paroles n'avaient de cesse de le tourmenter, de plus en plus à chaque pas qu'il faisait. La pluie battait sur lui avec force, alors qu'il marchait. Il marchait sans réfléchir, seulement obnubilé par le venin de son père qui s'était immiscé dans son esprit. Il se tenait son bras blessé, sans prendre la peine de vérifier son état. Il n'avait rien de cassé, mais sans doute un sale hématome. Le froid et la fatigue le gagnait de plus en plus, la douleur au coeur également. Il se sentait comme brisé, en proie aux doutes. Et s'il s'était égaré ? Aurait-il du prendre ce chemin ? Peut-être qu'il avait raison après tout, et que sa mère n'était qu'un songe, et qu'elle serait réellement déçue de lui.

Dialogue de personnage
« ... »


À cet instant précis, le garçon aimerait ne pas exister. Il se sentait seul, brisé... Inconsolable. À tel point qu'il ne faisait pas attention à se couvrir un minimum par ce temps, à nettoyer la boue sur son visage et vêtements. Et à cette heure, il ne croisait personne. Tard dans la nuit, bien deux ou trois heures après cet accrochage avec son père. Ces quelques heures n'avaient fait que renforcer ce mal-être qui le rongeait. Il se sentait terriblement mal, et repenser à cela ne lui faisait que ressentir de la tristesse et de la peur. Cet homme était prêt à tout pour lui faire payer, ce n'était peut-être que le commencement de cette guerre qu'il venait de lui déclarer. Qui sait, peut-être qu'un jour il viendrait terminer le travail. Après tout, il n'était plus son fils. Juste un traître. Un déchet. Une déception. Une honte. Quelle retenue pourrait-il avoir ? Aucune.

Le garçon avait besoin d'aide, de soutien, mais à cette heure rien ne lui venait. Il ne savait pas vers où se diriger. Il ne pouvait même pas aller voir Seitô... il avait besoin de repos après son opération, et puis connaissant son ami, c'était une mauvaise idée de lui en parler. Cela ne ferait que le mettre hors de lui, à vouloir régler ses comptes avec le père du jeune homme. C'était une mauvaise idée, qui pouvait bien savoir ce qu'un tel monstre pourrait lui faire. Et Kano avait peur des représailles derrière. Il ne pouvait pas lui en parler, pas en l'état actuel des choses...

Pourtant, lorsqu'il relevait la tête, il réalisait que ses pas l'avaient mené instinctivement à une maison qu'il ne connaissait que trop bien : celle de son meilleur ami. Il n'y était pas cette nuit, bien évidemment. Seulement, il pourrait peut-être retrouver refuge chez eux, chez sa famille. Ils étaient au final comme une seconde famille. À cette pensée, les paroles de son père lui revenait : « Tu n'es rien d'autre qu'une suceuse de Uzumaki ! »... il passait sa main sur son visage, dépité. Au final, il était bien allé ici, comme ce que lui avait dit cet homme abject.

Indécis, il restait un moment devant cette porte. Tremblotant de froid et de fatigue, trempé jusqu'aux os, il se sentait mal de se présenter ainsi, et à une heure aussi tardive de la nuit. Bien quatre heures s'étaient écoulées depuis la fin de l'opération, si ce n'était plus ! Au final, il n'avait plus vraiment de notion de temps dans l'état actuel des choses.

Prenant le peu de courage qui lui restait entre ses mains, son bras droit se souleva afin de toquer à la porte de cette demeure. Cherchant à être entendu, il frappait de manière ferme trois coups. Néanmoins, sa voix ne portait pas. Il n'avait plus la force de parler trop fort.

Dialogue de personnage
« À l'aide... Pitié... »

Publié il y a moins d'un mois

La Dame de Fer

La journée avait été longue. Très longue. La Dame de Fer était fatiguée, et pourtant, si soulagée. Aujourd’hui, son fils était guéri de ses blessures. Sa croisade envers Kimino avait pu enfin prendre fin. Certes, les rapports avaient été bien meilleurs depuis de nombreux mois, mais avec la guérison de la petite tornade qu’était son fils, elle pouvait enfin lui faire confiance sans une once de culpabilité. Un souffle de renouveau qui se levait sur le village de la feuille.

Le chakra de la Dame de Fer se reconstituait, en même temps que son sceau de jeunesse éternelle. Un sceaux qu’elle avait fait pour s’assurer que ses fils ne se préoccupe pas du passé, mais soit directement tournée vers l’avenir. La guerre, la haine, la rivalité avaient fait bien des carnages et des victimes. Elle avait toujours bien pris soin d’éduquer ses enfants avec l’idée d’un village unis, d’une amitié sincère et durable. C’était un élément inconditionnel pour assurer un avenir prospère. Et pourtant, elle savait que ce problème réglé n’était que le début du chemin.

La Dame de Fer avait fini par retourner chez elle, et n’avait même pas eu la force de se préparer quelque chose. Elle s’asseyait simplement sur le canapé, avant de s’assoupir à cause de la fatigue. Mais trois coups vinrent la réveiller au beau milieu de la nuit. Encore du travail ? A cette heure ? Elle espérait que la visite était en rapport avec quelque chose de très urgent. Et effectivement, ça l’était.

Dialogue de personnage
« Kano ? Qu’est-ce que tu fais dehors à cette heure ? »


Lorsqu’elle ouvrit la porte, elle découvrit Kano, le meilleur ami de son fils, totalement trempé et pleins de boue. Le visage désespéré du garçon n’échappa pas à la Dame de Fer, qui s’écarta et l’invita avec une main dans le dos à entrer dans le hall. Puis, elle ferma la porte, et se tourna vers lui. Il c’était passé quelque chose de grave. Mais elle ne demanda pas plus d’explication. Pas pour le moment. Tout ce qu’elle fit, c’était un câlin rassurant au garçon, en caressant doucement son dos, tel une mère aimante.

Dialogue de personnage
« Allons, allons, ça va aller Kano. Ça va aller mon grand. Tu verras, je suis là pour toi. »


Une fois l’étreinte finis, c’est-à-dire, lorsqu’il fut prêt, elle le regarda d’un air tendre.

Dialogue de personnage
« Monte prendre une douche. Je vais t’apporter des habits secs, et tu pourras m’expliquer tout ça une fois ton ventre bien rempli et un bon chocolat chaud dans les mains. »


Peu après quoi, la Dame de Fer guida le garçon jusque dans la salle de bain, avant de fermer la porte et de se diriger vers la chambre de son garçon. De là, elle récupéra des habits appartenant à son fils, qu’elle déposa dans la salle de bain avec des serviettes bien chaudes et des chaussons. Une fois cela fait, elle descendit en bas, et prépara quelque chose de simple : un bon bol de ramen. Lorsque l’adolescent revint, elle lui fit un sourire.

Dialogue de personnage
« Tu es très beau comme ça… Allons manger. »


Et elle l’installa dans un siège, lui présentant son bol… Avant d’entamer la question fâcheuse.

Dialogue de personnage
« Alors, tu veux bien me raconter ce qu’il s’est passé ? »

Publié il y a moins d'un mois

Les Doigts d'Or

Le froid le gagnait petit à petit. Bien qu'il n'y avait eu que très peu de temps entre le moment où il a frappé, et le moment où la porte s'est ouverte, ce laps de temps lui avait semblé être une éternité. Les secondes s'écoulaient si lentement, que Kano pensait qu'on ne lui ouvrirait pas. Après tout, en plein milieu de la nuit, pourquoi viendrait-on lui ouvrir ? Pourquoi on lui accorderait de l'importance, alors que son propre père aimerait le voir mort ? Cette pensée lui avait complètement empoisonné l'esprit, lui qui d'ordinaire rejetait complètement les paroles de son père. Il avait essayé de lui ouvrir son coeur, pour le ramener sur le droit chemin, mais il en avait profité pour le heurter au plus profond de son âme.

Après ce quelque laps de temps, la porte s'ouvrit laissant apparaître Mako. Le garçon n'osait pas croiser son regard, préférant cacher du mieux qu'il le pouvait sa détresse et ses larmes, mais c'était peine perdue au vu de l'état lamentable dans lequel il était.

Dialogue de personnage
« Mako-san... je... »


Sa gorge se nouait, il était incapable de terminer sa phrase. À la place, il sentait une main chaude, réconfortante dans son dos. Le garçon se laissait étreindre, le genre d'étreinte qu'il ne pensait plus recevoir un jour, entre sa mère partie, et son père qui... voilà. Il n'avait rien à redire de plus à ce sujet. La présence de Mako était réconfortante, et la chaleur du foyer également. Il osait enfin croiser son regard, bien qu'il était encore misérable.

Dialogue de personnage
« Je suis désolé... Je suis trempé, plein de boue, et je vous ai réveillé... »


Elle n'avait pas l'air d'être gênée pour autant. C'est dans ces moments là qu'il réalisait à quel point sa propre mère lui manquait terriblement. Malgré sa présence auprès de lui, elle était dans l'incapacité de lui fournir un quelconque contact physique, en dehors de ses rêves. Pour autant, Mako le faisait pour elle, cette nuit-là. Kano ne saurait dire combien de temps il est resté dans ses bras, le temps ne s'écoulait plus vraiment normalement pour lui depuis qu'il a été jeté dans la boue par son propre père... Tout était différent, si bien qu'il avait pensé un moment que ce n'était qu'un cauchemar. Mais c'était bel et bien la réalité.

Son souffle recommençait petit à petit par reprendre un rythme plus régulier, et calme. Le froid avait cessé de l'assaillir, il était simplement encore trempé.

Dialogue de personnage
« Merci... »


Suite à quoi, elle lui demandait d'aller prendre une douche, avant de lui expliquer. Elle allait en attendant lui trouver des vêtements secs, et lui préparer un repas et un chocolat chaud. Sans un mot de plus, il hochait la tête et se rendit donc dans la salle de bain, veillant à faire le moins de bruit que possible. Si Seitô n'était pas là, peut-être que son frère dormait quant à lui, alors il essayait de ne pas le réveiller. Une fois dans la salle de bain, il levait ses vêtements trempés et sales, afin de prendre sa douche. Il y restait un moment, ressentant un besoin de rester au calme, et au chaud sous l'eau chaude, après les quelques heures à être resté sous la pluie battante et glaciale. Ses pensées se bousculaient dans sa tête, cherchant à comprendre comment il en était arrivé là. Tout s'était passé si vite. De la joie, il était passé à un état aussi lamentable... il y a quelques heures il sauvait Seitô, et avait finalement pris confiance en lui, et après il s'était retrouvé à la rue, à se demander s'il n'aurait pas du mourir cinq ans plus tôt. La désillusion était totale...

Après ce moment de réflexion, il éteignit l'eau, et sortit de la douche. Comme promis, elle lui avait apporté des vêtements secs, ainsi que des serviettes et des chaussons. Ses vêtements, il les reconnaissait... cela appartenait à Seitô. C'était étrange dans un sens d'enfiler ses propres vêtements, mais maintenant qu'il y pensait, il lui devait bien une tenue, vu qu'il lui avait déjà confié des anciens vêtements à lui il y a quelques temps maintenant.

Lorsqu'il se séchait, il regardait un peu plus en détail son bras qui lui faisait souffrir. En effet, il n'avait pas l'air d'être cassé, simplement un sale hématome du à la première chute principalement, la deuxième ayant été amortie par la boue. Le médecin aurait pu s'occuper de cette blessure, mais se sentait trop épuisé pour actuellement le faire. Et puis, ça pourrait lui servir de leçon. Il finissait donc de se sécher, et se vêtit des vêtements de son ami. Une agréable odeur réconfortante l'envahissait. S'il avait été là, il l'aurait soutenu également... D'un côté il avait besoin de lui, d'un autre il ne pouvait pas l'impliquer dans ce conflit familial, le connaissant. Mais pouvait-il en parler à Mako pour autant ? Difficile à dire.

Redescendant, il rejoignait Mako qui l'attendait avec un bol de nouilles. Il ne savait pas trop comment réagir avec le compliment qu'elle lui laissait. Très beau comme ça ? C'est-à-dire... avec les vêtements de Seitô ? C'était touchant, mais en même temps un peu déstabilisant. Surtout dans son état émotionnel actuel. Néanmoins, la question fatidique tombait. Lui expliquer ce qu'il s'était passé ? Kano baissa légèrement les yeux, tripotant ses doigts entre eux. Est-ce qu'il devait lui parler ? Est-ce qu'il le voulait ? Est-ce qu'il se sentait capable ? Difficile à dire...

Dialogue de personnage
« J'ai... peur... »


Peur de lui en parler. Peur de ce que pouvait lui faire son père, s'il apprenait qu'il en avait parler. Il l'avait mis à la porte, et souhaité sa mort, mais il pouvait aller encore plus loin. C'était sans doute mieux que ça s'arrête là, non ?

Dialogue de personnage
« Si je parle... J'ai peur... des représailles... »


Il restait un moment silencieux, paralysé par cette peur. À chaque fois qu'il essayait d'ouvrir la bouche, il voyait le visage de son père, mécontent. Jamais il ne l'avait autant atteint. Il n'aurait pas du s'ouvrir à lui, et aurait du l'ignorer, comme d'habitude. Il trouva néanmoins la force de ne sortir qu'une simple question, sans aucune accusation... cette question à laquelle il devait trouver une réponse.

Dialogue de personnage
« Mako-san... Vous pensez que... que ma mère serait fière de moi, aujourd'hui ? »


Cette simple question lui avait coûté beaucoup de courage, alors qu'il n'avait même pas encore parler de son père. Ce serait difficile de complètement lui délier la langue, actuellement... Cette question devait cependant trouver une réponse. Etait-il fou en s'imaginant sa mère à ses côtés, ou l'était-elle véritablement, et fière de lui ? Peut-être qu'il avait raison, et de là où elle était, et elle méprisait les actions et décisions de son fils.

Publié il y a moins d'un mois

La Dame de Fer

La Dame de Fer n’avait rien dit aux excuses de Kano, et l’avait laissé rejoindre sans difficulté la salle de bain. En temps normal, elle lui aurait tiré les oreilles en lui expliquant qu’il n’avait pas à s’excuser, qu’elle était et serait toujours là pour lui en cas de problème. Car elle savait. Elle savait que Kano avait perdu sa mère, et que les relations avec son père étaient… Tendue. Seitô avait eu la chance de l’avoir elle, à temps pleins pour le soutenir. Le jeune Chikara n’avait pas eu cette chance. Alors, en tant que meilleur ami de son fils, elle pouvait bien être sa mère remplaçante le temps d’une nuit. Et même plus, s’il le désirait.

Finalement, le Chikara finit par dire quelque chose. La peur ? Il avait peur ? Peur de quoi ? De représailles. Représailles ? La Dame de Fer fronça les sourcils. Il était hors de question que cette situation dure plus que de raison. Quel genre de monstre pouvait s’en prendre et menacer un ange de dévotion et de bienveillance comme Kano ? Et le jeune homme posa une question fatidique. La Dame de Fer s’installa alors en face de lui, et se servit un verre de thé. Finalement, elle allait devoir avoir cette conversation.

Dialogue de personnage
« Kano… »


La Dame de Fer était une femme avec un passé riche, et elle avait également de nombreux secrets.

Dialogue de personnage
« Je suis sûre et certaine que ta mère serait fière de toi, du jeune homme que tu es devenu. Tu es un médecin de grand talent, tu apaises et réconfortes les autres par ta simple présence. Je vois bien tout le « bien » que tu apportes à Seitô et à ceux qui croise ta route. Tu es bienveillant avec ton prochain, et tu essayes de passer outre ta douleur et tes propres ténèbres. Kano, tu fais partis des rares personnes à être beau de l’extérieur comme de l’intérieur. »


Elle lui fit un sourire.

Dialogue de personnage
« Tu n’as pas eu la chance d’avoir un foyer aimant pour t’aider à surmonter cette épreuve, mais sache que notre porte sera toujours ouverte pour toi. Tu trouveras toujours dans notre famille un éternel refuge. »


Le sourire de la Dame de fer était celui d’une mère aimante, elle caressa alors doucement les cheveux du jeune garçon.

Dialogue de personnage
« Et je ne dis pas ça simplement parce que si je t’avais comme fils, je serais tellement fière de toi. »


Elle arrêta alors sa marque d’affection pour revenir sur son siège.

Dialogue de personnage
« Je dis ça, car je connaissais Chikara Rukia… Personnellement. C’était même une amie. La vie à juste fait que nous nous sommes perdus de vue… Mais c’est ainsi. »


La Dame de Fer s’arrêta un moment. La « vie » portait un nom : celui de Chikara Tensaï. Mais Kano devait faire sa demande par lui-même s’il souhaitait connaître la vérité. Elle n’avait pas le droit de lui imposer par elle-même.

Publié il y a moins d'un mois

Les Doigts d'Or

La première question était posée, posant la base même du problème qui pesait dans le coeur du garçon. Sa mère lui manquait, son absence physique était douloureuse. Et son père venait de balayer ses certitudes ; tant elle n'a jamais été auprès de lui. S'était-il imaginé cela ? Mais dans ce cas-là, était-elle vraiment fière de lui ? Tout ce temps qu'il a passé à ses côtés, lors de ses rêves, existaient-ils réellement ? Se serait-il menti pendant cinq ans, en s'attachant à une image de ce qu'elle était autrefois ? C'était difficile d'y trouver une réponse, et là plus que jamais il avait besoin d'elle. Besoin d'un signe. Et pour autant, il ne voulait pas qu'elle le voit dans cet état déplorable.

Avec attention, Kano écoutait les paroles de la mère de son ami. Ses paroles étaient réconfortantes, et faisaient du bien à entendre. Il avait des qualités, c'était indéniable. Mais malgré tout ça, il n'avait pour autant pas réussi de faire le bien auprès de son père. Avec lui, il avait tout fait de travers. Et au final, il n'était que la honte de son clan, et de sa famille. Un échec. Une personne qui aurait du mourir. Il ressentait une pression dans ses cheveux, une caresse aimante. Seitô avait bien de la chance d'avoir une mère comme elle, ou d'avoir encore une mère tout court. Sa famille pouvait être un refuge, et sans doute qu'il n'avait jamais pris cela autant au sérieux que cette nuit-là. C'était un refuge, mais surtout son dernier. S'ils n'étaient pas là, il n'aurait plus nul part où aller.

Le garçon ouvrait légèrement la bouche, mais se crispait sur lui-même. Il n'arrivait pas à dire cette chose qui le brisait de l'intérieur.

Mon père pense pourtant que j'aurais du mourir, et que je ne suis qu'une honte.

Voilà ce qu'il aimerait dire, mais qu'il n'y parvenait pas. Malgré toutes les qualités que Mako lui trouvait, cela n'endiguait pas ce fait. Certes, cet homme était un déchet. Mais son venin avait fait son chemin jusqu'à son coeur, cette fois-ci.

S'il n'arrivait pas à prendre la parole à ce sujet, la mère de cette famille reprit son allocution, lui déclarant quelque chose. Pour la première fois, depuis bien longtemps, il entendait le nom de sa mère, prononcé par quelqu'un d'autre que lui-même, ou son père. Le Chikara releva ses yeux en sa direction, la regardant d'un air surpris.

Dialogue de personnage
« Vous... Vous avez connu ma mère, Mako-san ? Vraiment ? »


Non seulement elle la connaissait, mais en plus elle était une amie ? C'était étrange de se dire qu'il en avait jamais eu vent, lui qui était si proche d'elle. Pourquoi ne l'a-t-il jamais vu alors ? À moins que cela ne date d'il y a bien plus longtemps, lorsqu'il était encore trop jeune pour se souvenir de quoique ce soit, ou bien même qu'il n'était pas encore né.

Dialogue de personnage
« Vous... Vous l'avez connu comment ? Je n'ai pas souvenir de vous avoir rencontré, avant de devenir ami avec Seitô... »


Cela faisait une drôle de sensation d'apprendre que leurs parents étaient amis entre eux, avant même qu'ils ne se connaissent. Néanmoins, une pointe de curiosité naissait en lui, lui offrant une piste pour finalement se confier. Il devait juste prendre son courage entre ses deux mains.

Dialogue de personnage
« Et... mon... ... Mon père ? ... Vous le connaissez... aussi ? »


Il avait détourné son regard d'elle, légèrement le temps de poser sa question, comme s'il espérait de manière indirecte que cela lui avait échappé, plus qu'il avait parlé à Mako. Son père lui faisait peur, c'était un fait.

Publié il y a moins d'un mois

La Dame de Fer

En voilà une discussion que la Dame de Fer aurait bien voulu éviter, ou écourté. Pour autant, elle avait l’intuition qu’il était tant que Kano en sache un peu plus sur l’ancien monde. Le monde d’avant. Le monde de la discorde. Le début des troubles. Une histoire presque aussi vieille que le monde, mais qui prends son importance il y a de cela 10 ans.

Une chose interpella la dame de Fer, lorsque Kano évoquait son père avait bien plus de difficulté. Mais elle n’en fit rien. Les choses viendraient à temps, et sa langue se délierait avec l’histoire. Et elle commença alors son récit.

Dialogue de personnage
« Oui, j’ai connu ta mère Kano… Et ton père également. »


Elle but alors une gorgée de thé.

Dialogue de personnage
« À l’époque, les Uzumaki étaient revenues au village. En l’an -11, comme tu le sais. J’étais alors âgée de 21 ans. Comme il fallait s’en douter, ce retour n’était pas accueilli par tous de la même façon. C’était le cas de ton père, qui se montrait méfiant. Ta mère était plus douce, et toqua à ma porte pour m’apporter des Daifuku en signe de bienvenue. »


Elle fit un petit rire.

Dialogue de personnage
« Des Daifuku en forme animale. Des chats, des loutres, des chiens… Ta mère avait un sacré don pour la pâtisserie ! D’ailleurs, elle avait même fini par me donner sa fichue recette ! Après de âpres négociations ! »


La Dame de Fer affichait un sourire doux, comme mélancolique.

Dialogue de personnage
« Rukia et moi nous nous sommes directement entendus. Mais ton père ne voyait pas vraiment du bon œil les Uzumaki. Il avait peur de nous. Nous étions des nomades. Pour la plupart, des Guerriers bien entraîné à survivre dans des situations extrêmes… »


Dialogue de personnage
« J’ai passé énormément de temps avec Rukia. Nous sommes même parties en mission ensemble dans les îles de Tori à la recherche d’une idole perdue pour le compte d’un marchand qui avait perdue l’esprit ! Un véritable fiasco ! Haha ! »


Elle affichait toujours ce sourire doux.

Dialogue de personnage
« Elle m’a également beaucoup soutenue lorsque mon couple battait de l’aile, peu avant ta naissance. « Nous devons nous serrer les coudes ! Et montrer à ces gros mecs ingrats de quel bois les Kunoichi se chauffe ! Non mais oh ! ». Au fond, en y pensant, elle ressemblait un peu à Seitô… Toujours lumineuse, avec un bon caractère, et pourtant si douce… »


Dialogue de personnage
« Ton père ne voyait toujours pas notre relation du bon œil, et refusa catégoriquement que tu fréquentes des Uzumaki. Ta mère tenta en vain de le convaincre. On se voyait malgré tout régulièrement, pensant qu’un jour, vous vous trouverez toi et Seitô pour devenir amis, et donc, que l’on pourrait se revoir plus souvent, au détriment de Tensaï… À ta naissance, et pour s’occuper de vous, nos rencontres devinrent plus rares. Quelques lettres, quelques mots discrets lors de temps libres… »


La Dame de Fer soupira.

Dialogue de personnage
« Rukia aimait profondément ton père, même si elle pouvait voir sa noirceur, elle croyait fermement qu’il pouvait changer… Qui lui fallait simplement du temps. Je n’ai jamais compris d’où elle tenait cette force. Mais c’est vrai qu’il s’était assoupli avec le temps. Je suis venue une fois, avec Seitô chez toi, vous étiez alors âgé de 4 ans. »


Dialogue de personnage
« Qu’est-ce que tu as pu lui toucher les cheveux en proclamant que tu voulais les mêmes ! Tensaï était devenu rouge de honte et de colère, c’était hilarant ! Et quand Seitô c’était levé avec son épée en bois pour te protéger du chien du voisin qui te fichait une de ses trouilles ! Mon dieu que vous étiez mignons tous les deux ! »


Dialogue de personnage
« Elle s’est accrochée malgré tout… Nous avions vraiment espoir que tu puisses fréquenter Seitô plus assidûment à l’académie… Et que cela nous rapprocherait. Les tensions des clans montaient au fils du temps, et nous avons donc dû nous voir en cachette… De moins en moins souvent. Avec l’espoir de se retrouver un jour, lorsque le temps serait plus clément. »


Puis, son visage s’assombrit.

Dialogue de personnage
« Et vint cette nuit… Je suis arrivée trop tard… Lorsque je l’ai vue… Elle était déjà morte… Et je n’ai pas réussi à la venger… »


Mako avait vu ce visage cette nuit-là. Elle ne pouvait jamais l’oublier. Jamais. Elle allait mourir avec ce secret.

Dialogue de personnage
« À la suite de quoi, je n’ai pas essayé de te recontacter. Ton père a… Beaucoup changé. La mort de Rukia l’avait transformé. Je n’ai pas voulu le bousculer, et j’ai respecté son souhait d’isolement. Je ne t’ai revu que lorsque Seitô t’a ramené à la maison… »


Elle fixa le jeune Kano.

Dialogue de personnage
« Voilà, tu sais toute l’histoire, Kano… Alors oui, je pense pouvoir affirmer que ta mère serait fière de toi. En un sens, tu as réalisé son rêve. Que l’on puisse se retrouver. Au travers de toi, et de ton lien puissant que tu entretiens avec Seitô. »


La Dame de Fer avait omis d'utiliser le terme amitié. Omission volontaire ou non. Au fond, cela crevait les yeux. Les deux jeunes garçons étaient encore trop jeunes pour le comprendre, mais elle… Elle se doutait qu’il y eût quelque chose. Que c’était bien trop fort pour n’être que simplement de l’amitié.

Publié il y a moins d'un mois

Les Doigts d'Or

Le garçon écoutait le récit de cette mère de famille, et la découvrait sous un tout autre jour. Kano se sentait légèrement apaisé, comme si on lui racontait une histoire concernant sa mère. Il en apprenait plus sur elle, sur une partie d'elle qu'il n'avait pas connu. Cet apaisement qu'il ressentait, était-ce lié au ressenti de sa mère qui entendait de nouveau toute cette histoire ? Et au vu de ce qu'elle disait, elle la connaissait effectivement bien. Les Daifuku de sa mère étaient uniques, et c'était bien elle d'en faire en formes animales. Le garçon se souvenait du plaisir qu'il avait à chaque fois que sa mère lui en faisait. Ce réconfort qu'il ressentait lui faisait un bien fou.

Dialogue de personnage
« Ceux en forme de chat étaient mes préférés. Elle m'en cuisinait souvent. »


Un petit sourire apparaissait sur son visage, alors qu'il y repensait.

Il écoutait la suite de son histoire, elle lui parlait de la relation amicale qu'elle avait entretenu avec sa mère. Les deux se sont vite rapprochées, et même parties en mission ensemble sur une mission au sujet d'une idole perdue. Une idole perdue ? Maintenant qu'il y repensait, cela lui rappelait quelque chose.

Dialogue de personnage
« Une idole perdue vous dites ? Ma mère m'a déjà raconté une histoire de deux vaillantes aventurières, parties à la quête d'une idole perdue. Ca fait longtemps... mais je me souviens qu'elle m'avait parlé d'une tribu d'indigènes qui vouait un culte à une divinité étrangère, et que l'idole à récupérer était l'un des symboles de cette divinité. Elle m'avait aussi raconté que ce peuple avait pour tradition de sacrifier les enfants pas sages, en les dévorant tout cru. »


Dialogue de personnage
« Enfin, j'imagine du coup que ce n'était pas qu'une histoire, peut-être qu'elle a modifié le récit pour en faire une histoire à raconter, mais... Elle ne tarissait pas d'éloges la seconde aventurière, à la chevelure rouge éclatante. Je comprends mieux à présent... »


Le récit continuait, et la comparaison avec Seitô était flagrante, bien qu'il n'avait pas fait le rapprochement jusqu'à lors. C'est vrai qu'il lui ressemblait, dans son caractère. C'est peut-être une raison qui a fait que le garçon s'est senti en confiance auprès de lui aussi vite, inconsciemment.

D'après elle, son père était contre cette amitié entre elles, et ne voulait pas que son fils fréquente d'autres Uzumaki. C'était en effet tout lui ça, bien qu'il ignorait que cela était autant ainsi, si tôt. Au final, Kano connaissait mal son père après tout, mais le peu qu'il connaissait suffisait à le détester au plus haut point. Mais la suite de son récit fut bien plus surprenant et gênant.

Dialogue de personnage
« Q-Quoi ? »


Le garçon ignorait qu'il avait déjà rencontré son meilleur ami, alors qu'ils étaient aussi jeunes. Et apparemment, les deux s'étaient vite entendus aussi. Il avait voulu avoir les mêmes cheveux que lui, et son père avait vu rouge ? Puis Seitô l'avait protéger du chien du voisin car il lui faisait peur ? Maintenant qu'il entendait cela, il se souvenait très brièvement d'un petit garçon aux cheveux rouges qui était venu chez lui ce jour-là, et ces deux petits événements lui rappelait effectivement quelque chose.

Dialogue de personnage
« O-Oui... ! Même qu'on s'était caché dans l'arrière-cour en fin d'après-midi pour ne pas qu'il parte, au moment du départ ! On ne voulait plus se séparer... »


C'était curieux comment la mémoire pouvait se délier avec le rappel de quelques petits événements. Il ne se souvenait pas exactement de la scène, mais plutôt de la situation. Et même s'il ne se souvenait pas de son visage à l'époque, son esprit avait associé le sien avec la chevelure rouge dont il se souvenait. C'était bien ça donc. Ils s'étaient cachés dans la petite cabane que sa mère avait faite construire pour lui, en s'imaginant que c'était devenu leur base secrète, et que personne ne les trouverait ici. En repensant à ça, le garçon avait un petit sourire, tout en restant gêné. Est-ce que Seitô s'en souvenait, de tout ça ? Si Kano était le seul à ne pas s'en souvenir, il se sentirait bien con. Dans un sens, les deux mères avaient misé sur leur relation pour se retrouver un jour ou l'autre, ce qui touchait le jeune garçon.

Mais c'était sans compter sur cette nuit-là. La nuit où tout avait basculé, où sa mère avait perdu la vie. Mako était arrivée, et sa mère était déjà morte. Le Chikara sentit son coeur se bouleverser une fois encore, il posait sa main sur le pendentif de sa mère qui était à son cou, le maintenant fort. Il ne savait pas quoi dire.

Dialogue de personnage
« Maman... »


Une larme coulait le long de sa joue, mais il l'essuya aussi vite. Il lui avait promis de ne plus pleurer pour elle, depuis qu'elle est avec lui. Mako confirmait donc qu'elle était fière de lui, et qu'en plus il avait réussi à réaliser son rêve, d'une certaine manière. Au final, elles s'étaient retrouvées au travers de leurs fils respectifs.

Dialogue de personnage
« Merci de... m'avoir raconté ça. Ca me rassure... »


Bien que toujours mal, le garçon se sentait un peu plus en sécurité, et rassuré concernant sa mère. Devait-il tout dire à Mako ? Dans un sens, sa mère lui avait fait confiance, et elle s'était ouverte à lui ce soir. Il devait lui faire confiance, et lui expliquer le problème.

Dialogue de personnage
« C'est... mon père. Il... Il est revenu, et... »


Le garçon ravalait sa salive.

Dialogue de personnage
« Il a été horrible avec moi. Il m'a dit que j'étais une honte pour lui, mais aussi pour ma mère. Il m'a violenté, menacé de me tuer, m'a dit que je n'étais plus son fils et m'a mis à la rue en me jetant dans la boue... »


Mais ce n'était même pas le pire.

Dialogue de personnage
« Et il... Il m'a dit que j'aurais du mourir à la place de ma mère, cette nuit-là... »


Il se risquait à regarder la mère de Seitô, d'un simple coup d'oeil.

Dialogue de personnage
« J'ai... J'ai peur des représailles s'il apprend que je vous en ai parlé. Il ne faut surtout pas qu'il l'apprenne... Cet homme me fait peur... Il aurait pu me tuer dans l'état dans lequel il était... »


Un nouveau silence s'installait, puis il reprit.

Dialogue de personnage
« Seitô non plus ne doit rien savoir. Sinon, il s'en prendrait à lui, et je ne veux pas qu'il lui arrive quoique ce soit... Et... Vous étiez la seule vers qui je pouvais me tourner... »

Publié le 28 Novembre 2020 vers 15h

La Dame de Fer

Kano ne semblait pas si étranger avec les anecdotes que lui confiait la quadragénaire. Sacré Rukia. Elle aussi, de son côté, avait légué leur histoire commune à son fils… Avec quelques éléments en plus. « Sacrifier les enfants pas sages, en les dévorants tout crus », vraiment ? La rouquine riait de bon coeur. Ce n’était pas vraiment le cas. Mais non loin des îles de Tori, il y avait effectivement l’île Kaguya, avec de nombreuses tribus barbare (ou une, cela était du pareil au même) et sauvage, à la culture bien différente de celles considérés comme civilisés… Et effectivement, là-bas, on pouvait bien manger les enfants…

C’était maintenant au tour de Kano de se livrer à la Dame de Fer. Et au fur et à mesure de son récit, le visage doux qu’elle arborait devenait de plus en plus renfermé. Ses sourcils se fronçaient, laisser sa « ride du lion » se dévoiler, sa main se serrai frénétiquement, et elle avait même fini par tapoter la table, alors qu’elle faisait bouger sa jambe, comme si elle avait la bougeotte.

Il y avait de rare fois où la Dame de Fer était vraiment en colère. La plupart du temps, elle se contenter de faire les gros yeux, où la grosse voix. Elle était simplement contrariée. Mais là, elle était énervée. Tensaï… Quel gros con ! Elle l’avait dit à Rukia « Tout cela finira mal » ; « Pourquoi es-tu avec un homme comme lui ? » ; « Tout le monde ne peut pas être aussi optimiste que toi… ». Avoir un rapport difficile avec son enfant était une chose, mais le mettre à la porte en était une autre. C’était un acte cruel, incompréhensible, contre-nature. Cela retournait les entrailles de la Dame de Fer, éveillait ses pulsions les plus cruelles et meurtrières.

Toutefois, la Zélée se contrôla. Elle n’émit alors aucun mot, aucun sourire, aucune parole. Juste un regard profond et pensif, perçant le meilleur ami de son fils et le sondant jusqu’au plus profond de son âme.

Dialogue de personnage
« Cet homme est stupide, il ne sait pas ce qu’il dit, ni ce qu’il fait. C’est un homme pitoyable, l’exemple à ne pas suivre. »


La Dame de Fer se leva, pour se diriger vers le jeune Chikara, puis, elle tourna sa chaise, et se mis en face de lui.

Dialogue de personnage
« Tu as eu raison de venir me voir. Effectivement, Seitô ne doit rien savoir. Il doit se concentrer sur sa guérison pour mettre toutes les chances de son côté pour s’en sortir. »


Elle poursuivit, en plaçant une main sur son épaule.

Dialogue de personnage
« Tensaï est un homme faible, rongé par la haine et pris dans des enjeux qu’il n’arrive même pas à comprendre, que ce soit au niveau des tenant ou des aboutissants… Il n’y aura aucune représaille pour toi ou pour ceux que tu aimes, je te l’assure. Je suis la Régente du Feu, fais-moi confiance, il ne te fera rien. Et je suis plus intelligente que lui non ? Alors crois-moi, il n’y verra que du feu. »


Elle lui fit alors un petit clin d’œil, et continua de plus belle.

Dialogue de personnage
« En attendant, tu vas pouvoir rester ici. Je te préparerai un lit demain. En attendant, tu peux dormir dans celui de Seitô… »


Dialogue de personnage
« Nous pouvons aussi t’aménager une chambre ici à terme, où je peux user de mes contacts au ministère pour te trouver un appartement à toi. Pour tes affaires, ne t’inquiète pas. Je convoquerai Tensaï pour de la paperasserie au ministère, tu auras une après-midi pour récupérer tes affaires. Je t’enverrais des Shinobi de confiance si besoin. Où alors tu diras à Seitô que tu viens à la maison pour effectuer, je ne sais pas moi, de la « surveillance médicale rapprochée ». »


Elle fit un petit rire.

Dialogue de personnage
« De toute manière, le connaissant, il ne posera pas vraiment de question et n’ira pas chercher plus loin. »


Elle lui fit alors une étreinte.

Dialogue de personnage
« Tu mérites d’être vivant Kano. C’est dans la nature des choses que les parents partent avant leurs enfants, qu’ils souhaitent partir avant leurs enfants. Seul un fou penserait le contraire.

Tu fais le bien autour de toi. Grâce à toi, mon enfant va mieux. Grâce à toi, une multitude de gens vont mieux. Tu apaises et éclaires les autres d’une douce lumière. Souviens-toi comment tu as pu aider Seitô à se sortir de ses tourments ! Tu es quelqu’un de bien, et tu auras toujours une place sous mon toit et à ma table, sache-le. »


Elle tentait de le réconforter. Mais dans l’ombre, il était sûr d’une chose… Tensaï serait sous surveillance extrêmement rapproché de l’Anbu. Et le moindre faux pas sonnerait le début de sa déchéance.

Publié le 05 Décembre 2020 vers 11h

Les Doigts d'Or

Le jugement de Mako fut sans appel, sans doute le mépris qu'elle avait déjà envers cet homme y jouait également. Stupide, pitoyable, un homme à ne pas suivre... Kano pouvait difficilement dire le contraire. À vrai dire, il n'a jamais été très proche de lui. Son père n'avait jamais montré réellement de signe de bienveillance envers lui, si ce n'est à vouloir l'entraîner dans le but d'en faire un soldat à son image, chose que réfutait le Chikara. Il n'avait déjà pas voulu suivre son exemple. Et depuis la mort de sa mère, leur relation était d'autant plus complexe. Ils avaient perdu le pilier qui les liait tous les deux. Qu'était-il pour autant ? Simplement un homme, mauvais ? Où pouvait-il encore le considérer comme son père ? Une question épineuse, et non sans conséquence.

Rassuré du fait qu'elle n'en parlerait pas à Seitô, elle continuait, voulant le rassurer. Et étrangement, il ressentit comme une certaine pression lorsqu'elle lui disait être plus intelligente que lui, qu'il était faible, et qu'il n'y verrait que du feu. Une certaine pression signifiant qu'il avait peur d'avoir enclenché un engrenage qu'il aurait peut-être du laisser inactif. Que méritait réellement cet homme ?

L'Uzumaki continuait de le réconforter, et pour la première fois depuis longtemps, Kano se sentait réellement intégré, au sein d'une famille. Pour la première fois depuis longtemps, il ressentait l'amour d'une mère, bien que ce ne soit pas la sienne. Elle lui proposait d'ailleurs d'aménager une chambre ici, ou bien de s'arranger pour lui trouver un appartement à lui. Kano ignorait s'il se sentait de rester actuellement seul, mais se sentait un peu gêné de sentir le besoin de choisir cette première option. Elle s'arrangeait même à mettre en place un plan pour qu'il puisse récupérer ses affaires, et ça il en aurait bien besoin en effet.

Dans une dernière étreinte, elle le confortait à nouveau, lui rappelant le bien qu'il faisait, et qu'il méritait de vivre. Ses quelques paroles le touchèrent profondément, si bien qu'il lui rendit son étreinte, versant les dernières larmes qu'il lui restait à libérer.

Dialogue de personnage
« Merci beaucoup, Mako-san. Je suis heureux de vous avoir. »


Au départ, il ne savait pas trop quoi dire, mais il se reprit un peu, séchant ses larmes.

Dialogue de personnage
« Je... Je vous avoue que je ne me sens plus vraiment de vivre seul. Pour l'instant en tout cas. Alors, si... si ça vous dérange pas, j'aimerais bien rester... Je trouverai un prétexte pour Seitô, celui que vous avez proposé me semble d'ailleurs déjà bien. »


Pour ses affaires, c'était une autre paire de manche. S'infiltrer chez lui-même, hein ? Tu me diras, pouvait-on parler d'infiltration lorsqu'on possédait toujours le double des clefs ?

Dialogue de personnage
« J'espère simplement qu'il n'ira pas brûler mes affaires. Au pire, ce n'est que du matériel... Mais il y a bien des choses que je compte récupérer. »


Des habits, des livres, ça se retrouve facilement. Cependant, la photo de lui et Seitô dans sa chambre, du premier jour de leur amitié, ça ça n'avait pas de prix. Seitô avait son exemplaire, mais lui voulait la sienne.

Mais venait maintenant la question épineuse, sur ce que représentait son père. Et il finissait par réaliser sa réponse.

Dialogue de personnage
« Mako-san, je... Vous savez, mon père est une ordure, vous avez raison. Je ne l'aime pas, encore moins après ce soir. Mais... Il reste mon père, et l'homme que ma mère a aimé. Je ne souhaite pas son malheur, ça me chagrinerait. Je veux simplement ne plus avoir à faire à lui, qu'il fasse sa vie de son côté, et moi la mienne. Si je ne peux lui faire entendre raison, je préfère encore laisser couler le temps que je me renforce. Et un jour, je chasserai sa part d'ombre, à lui aussi. Lui aussi, je l'éclairerai de ma lumière, comme vous me l'avez dit. »


En prononçant ses mots, il se sentait inspiré, légèrement revigoré. Tout espoir n'était peut-être pas perdu. Il recroisait le regard de Mako, et lui fit un petit sourire.

Dialogue de personnage
« J'ai envie de croire en ce quoi croyait ma mère. »


Suite à quoi, il se frottait les yeux, visiblement fatigué après toute cette journée, et les événements de ce soir.

Dialogue de personnage
« Il se fait tard, je suis désolé d'avoir interrompu votre sommeil. On devrait se reposer maintenant, qu'en dites-vous ? »

Publié le 05 Décembre 2020 vers 12h

La Dame de Fer

La mère qu’était Mako Uzumaki avait réussi à atteindre et réassurer le jeune blondinet qu’elle affectionnait particulièrement. Kano devait s’en doutait, mais il c’était fait définitivement une place à la table de la famille. Il avait permis à son fils de surpasser son mal-être intérieur, de lui faire passer cette mauvaise passe sans commettre l’irréparable. Elle avait confiance en lui, et avait hâte de savoir ce que la suite de leur histoire réservait.

En vérité, ne pouvait s’empêcher de se demander ce que Rukia penserait de tout ça. Au fond, elle le savait un peu. Si elle avait été présente et vivante, elle lui aurait sortie une vanne du genre « Mon garçon en fond littéralement pour le tiens, et c’est pareil de son côté sauf qu’il est aveugle ! ». Ça où un truc du genre, non sans ponctuer leurs petites conversations d’anecdotes gênantes et de potins d’actualités. Alala… La mère du garçon lui manquait. Comme nombreuses de ses amis qui n’avait malheureusement pas eu la chance de survivre, comme elle.

Dialogue de personnage
« Tu as bien hérité de la bienveillance presque naïve et désespérante de ta mère… »


La Dame de Fer roulait presque des yeux. Kano était indulgeant. Peut-être trop. Fort heureusement pour lui, elle ne comptait pas le dire à Seitô. Mais au fond, cette histoire, lorsqu’il serait guéri, ne tiendrait plus vraiment la route. Et lorsqu’il le découvrirait… Il risquait sincèrement de faire une bêtise. Lorsque le sujet touchait de près ou de loin son « meilleur ami », sa petite tornade voyait rouge, et risquait de faire des étincelles, au sens propre comme au figuré.

Bien qu’elle respectât la volonté de Kano… Si Tensaï devenait trop incontrôlable, elle n’aurait pas d’autre choix que de le faire condamner. La femme n’était pas dupe…

Dialogue de personnage
« Je ferais mon possible, mais s’il s’engage politiquement, je n’aurais pas le choix. »


C’était tout ce qu’elle pouvait promettre au garçon. La Dame de Fer ne pouvait s’engager sur les actes d’un homme aussi méprisable et idiot que son père. A moins de lui placer un sceau interdit et de lui ordonner de ne plus dire un mot jusqu’à son dernier souffle.

Dialogue de personnage
« Oui… Je te propose de dormir dans le lit de Seitô. Je ne pense pas que ça le dérangera. Je te préparerais un futon pour toi si nécessaire. »


Sous-entendu si son Fils ne lui proposait pas tout simplement de dormir dans son gigantesque lit qui avait coûté un bras. Enfin, plus exactement une main. Littéralement, une main d’un chef d’un groupe de bandit.

Dialogue de personnage
« Allons dormir… Bonne nuit Kano. »


Et elle se leva, dirigeant Kano dans la chambre de son fils, parfaitement rangé pour une fois. Seitô vivait dans un bordel organisé… Comme il disait. Lui faisant un bisous sur le front et le bordant comme une vraie maman aimante, elle parti chercher le sommeil. Même si elle aussi, avait de nombreuses pensées qui rendait son sommeil difficile.

HRP : Fin du RP pour moi. Merci :)

Publié le 07 Décembre 2020 vers 23h

Les Doigts d'Or

Au commentaire de la mère Uzumaki, Kano avait un léger sourire, teinté de mélancolie. Même si elle ne disait pas ça forcément comme pour un compliment, le fait qu'elle le compare à sa mère réchauffait son coeur. Il en avait bien besoin, de la savoir auprès de lui après cette rude soirée. Dans tous les cas, elle accepta sa requête, sous condition qu'il ne s'engage pas trop non plus. Certes, ni lui ni elle ne pouvait anticiper et contrôler ses actions, alors Kano espérait qu'il allait continuer à grogner dans son coin sans ne mordre personne. Après tout, il savait si bien le faire depuis le temps.

Alors qu'il suivait sa nouvelle hôte, elle lui expliquait qu'il pouvait utiliser le lit de Seitô, que ça ne le dérangeait probablement pas. C'était tout de même étrange comme sensation, d'aller dormir dans sa chambre et son lit sans qu'il ne soit lui-même présent. Il avait souvent dormi ici, mais jamais sans lui. Une curieuse nuit allait se passer, bien qu'au vu de sa fatigue il finirait bien vite par s'écrouler de sommeil, dans le grand lit de son meilleur ami. À ce niveau-là, les deux garçons s'étaient bien trouvé : s'il y avait bien quelque chose de valeur et d'imposant, c'était leur lit. Et si il y avait bien quelque chose que le blondinet allait regretter de son ancienne demeure, c'était encore une fois son lit.

Dialogue de personnage
« Bonne nuit Mako-san, encore merci pour votre bienveillance. »


Elle l'embrassait sur le front, le bordait même. Si une certaine gêne s'installait, un sentiment de confort lointain s'éveillait un peu en lui. Cela faisait longtemps, très longtemps, qu'il n'avait pas connu ça, ce qui lui décrocha un timide sourire à son égard. Suite à quoi elle s'en allait, le laissant seul dans cette chambre et dans ce lit. Il se retournait, se calant tranquillement dans une position agréable. Une douce et familière odeur lui chatouillait les narines, une odeur qu'il reconnaîtrait entre mille, celle de son ami. D'une certaine manière, il était aussi présent dans ce moment difficile. Il se sentait tout de suite bien et plus à l'aise alors qu'il commençait à fermer les yeux, un petit sourire aux lèvres en le sentant auprès de lui.

HRP : Merci pour le RP !

Publié le 31 Décembre 2020 vers 02h