Le groupe était en route depuis un bon moment déjà et il avançait à un bon rythme, ce qui ne déplaisait pas à Kaemon, au contraire. Lors de leur formation, les Shinayaka étaient soumit à des épreuves et entrainements physiques très rigoureux, ce qui leur permettait d'être fin prêt lors des missions comme celle-ci. Lors des déplacements, Kaemon continuait de jeter des regards qu'il croyait discret en direction de Nori afin de scruter ces habitudes, jusqu'à ce que ce dernier fini par croiser le regard du Shinayaka, qui le trahit.
L'escadron arriva finalement aux monts Kaminari, près de la scène de crime. Sur place, Kagero prit encore l'initiative de lancer un plan, au risque de se faire sermonner de nouveau par les Hattori. Kaemon admirait la force et le courage qu'elle dégageait, ne laissant pas le sang dans ses veines dicter ses pas. Comme auparavant, il ne fallut ni une, ni deux pour que le plus vieux des deux Hattori se fasse entendre, encore de manière misogyne. Cet attitude venait agacer le guerrier élastique dans son fond intérieur mais s'assurait de ne rien laisser paraître, du moins, dans ses actions. Vint ensuite son propre tour de se faire réprimander au sujet des regards insistants. Comme il le croyait, il avait été grillé.
Léger grognement accompagné d'un regard glacial, stoïque comme à son habitude, le Shinayaka laissait couler l'eau sous les ponts. Quelques instants plus tard, le plus jeune des deux Hattori, et par le fait même celui qui semblait être le plus sage des deux, vint rompre le silence instaurer, proposant '' d'utiliser '' les services du Shinayaka. Ce terme vint friser les oreilles du guerrier, il l'avait trop souvent entendu. Les Shinayaka étaient reconnu pour être des combattants hors pair, créer et entraîné pour servir de chair à canon aux Hattori. Le Shinayaka '' révolutionnaire '' trouvait que son clan aspirait à mieux, bien mieux et il continuerait de tout faire pour que les siens, ainsi que sois-même reçoit le crédit qu'ils méritent.
« Tu te trompe, je vais avec Miwaku. »
Rétorqua t-il avec assurance. Que la médecin ait au chevet de la femme blessé était la chose la plus logique à faire. Par le fait même, Kaemon trouvait logique que le plus puissant des combattants soit à ses côtés pour la protéger d'une attaque ou agression quelconque, on était jamais trop prudent. De plus, de par son attitude, Nori avait déjà scindé le groupe en deux, inutile de le diviser davantage, les Hattori sauraient s'accorder à merveille. S'ils avaient besoin de plus d'information, Kaemon n'hésiterait pas à être plus prompt et clair, mais pour l'instant il jugeait cela inutile et se doutait bien que les deux autres aux yeux jaunes devineraient bien vite la raison de sa décision.