Ce n'est qu'un au revoir

Ca faisait plusieurs mois que les deux Uzumaki avaient entreprit leur entrainement de la voie du Génie. Tous les soirs, la jeune Kazami se couchait épuisée. C'était non seulement une épreuve physique certaine, mais également une épreuve mentale. Son père ne cessait de demander plus, tout en dénigrant Shimazu. Kazami se retrouvait dans une position de faiblesse qu'elle n'aimait pas. Elle craignait plus que tout que son frère la déteste.

Ce jour là n'était qu'un énième jour à s'entrainer. Le fuinjutsu demandait une finesse de la maitrise du chakra qui requérait l'entière concentration de la kunoichi. Cette fois-ci, encore une fois, elle fut capable de créer plus vite que son frère un sceaux que leur père venait de leur apprendre. Leur père soupira et son souffle eu l'effet d'un ouragan pour elle.



La petite Uzumaki pris cette insulte personnellement.



Sa petite voix n'arriva même pas aux oreilles du père. Ce dernier ne se rendait probablement pas du mal qu'il créait. La connexion qu'il y avait entre frère et soeur était si belle, et pourtant il faisait tout pour la fragiliser. Kazami ne comprenait pas pourquoi il faisait cela. Elle leva les yeux vers son frère, espérant de tout coeur qu'il passerait outre, comme d'habitude.

Plus les mois défilaient plus le Uzumaki s'en doutait, son père tentait de mettre à mal le lien entre la jeune sœur et son frère. Shimazu en avait aussi l'impression, il ralentissait Kazami dans son développement... Il n'était nullement intéressé par le Fuinjutsu et pire encore, il avait l'impression d'être trop faible face à l'intelligence de la belle rousse. Le jeune inspira et puis expira, il jeta un coup d'œil sur sa jeune sœur et se leva tout en parlant :


Une fois debout, il baissa la tête, une perle salée coula le long de sa joue pour finalement noircir le sol.


Des sanglots se faisaient entendre dans cette colère noire naissante.


Il serrait le poing... Il avait l'envie folle d'user de son Doton pour tenter de l'impressionner et pour exister à ses yeux... Il voulait enfin devenir quelqu'un et prouver à sa sœur qu'il n'était pas qu'un imbécile... Mais, ne pensait-elle pas comme lui finalement ? N'était-elle pas arrangée par cette situation !? Ne souhaitait-elle pas le départ de son frère sans l'assumer ? Shimazu pensait qu'elle ne l'assumait juste pas...

Alors qu'elle regardait son frère pleurer, démunie, elle sentait ses larmes à elle couler. Elle sentait la peine de son frère comme si elle était la sienne. La petite Uzumaki serrait ses poings de toute ses forces. Elle voulait crier, se débattre, sauver son frère de cette pression permanente qu'elle ressentait autant que lui ... mais son caractère docile et timide l'emportait. Chaque fois.



L'homme soupira. Il semblait exaspéré par son fils. Ce dernier le provoqua, et Kazami ne doutait pas une seconde que leur père saisirait l'occasion de soumettre son fils. Il leva les bras pour effectuer des mudras. La petite Uzumaji reconnu ces derniers et d'un bon elle vint se place entre son père et son frère.



C'était la première fois que la petite kunoichi haussait le ton et s'immisçait dans les disputes familiales. Surpris, le père s'était arrêté dans ses mudras et la regardait avec de grands yeux. Il eu un moment de blanc, puis elle reprit :



En criant, des larmes de colère s'étaient mises à couler sur ses joues. Elle se tenait debout, les bras écartés pour faire rempart entre les deux hommes. Déterminée à ce que tout s'arrête aujourd'hui.

Sans réfléchir, le jeune Uzumaki se mit à composer des mudras pour tenter, tant bien que mal, de prouver qu'il n'était pas si nul que celui-ci semblait le prétendre. Soudainement, des piques de roche sortirent du plancher. Kazami était trop loin pour être blessée, rassurant ainsi énormément le grand frère. Il le savait, son père allait parfaitement éviter ce Ninjutsu de piètre niveau, mais il voulait prouver sa valeur. Tout au contraire, celui-ci l'observa de nouveau avec dédain.


Le jeune garçon franchit la porte et s'en alla à toute vitesse en direction de sa chambre où il ressortit quasi instantanément avec un sac au dos. Il partit alors vers la forêt à seulement quelques mètres d'ici... Sur place, il grimpa sur un arbre gigantesque et observa l'horizon. Au loin, il pouvait y voir Konoha, mais ceci lui semblait si lointain...


Le gosse en était certain, pour vivre heureux, il devait vivre loin. Les Chikara étaient-ils comme les Uzumaki ? Konoha, était-ce vraiment la solution tant souhaitée ? Si tel est le cas, comment se faisait-il que de nombreux Shinobi souhaitaient encore se faire la guerre ? N'était-ce pas une énième magouille pour vaincre l'autre ? De nombreuses contrées existaient et Shimazu en avait marre d'attendre. Il voulait évoluer et devenir un Shinobi important pour le monde. Mieux, il voulait vivre sa propre vie, sans son père et sans son clan...

Ses paroles eu l'effet opposé de celui escompté. Shimazu quitta l'entrainement, énervé. Au début, Kazami pensait qu'il allait juste bouder. La petite le suivit, et avant même qu'elle eu le temps de le rejoindre dans sa chambre, elle le vit sortir avec un sac à dos.



Elle le regarda ébahie, rejoindre la forêt. Sans même réfléchir, elle continua à le suivre. Il marchait avec une telle détermination que la petite kunoichi avait du mal à le suivre et du se mettre à courir. Finalement, elle lui attrapa le bras pou l'arrêter.



Kazami se sentait totalement dépassé par les événements. Elle se sentait impuissante, et plus que tout elle était terriblement triste de voir la situation évoluer ainsi.



Les larmes ne cessaient de couler sur son visage. Elle ne savait pas quoi dire pour le faire rester, après tout, leur père était un monstre ...

Encore une fois, elle était meilleure.. Plus endurante et bien meilleure combattante. Shimazu était bien trop intéressé par le relationnel et par l'expérience de vie que par son entraînement de ninja. Bien évidemment, il n'était pas le plus mauvais en Doton, mais cette affinité semblait être bien ridicule pour de nombreux Uzumaki qui ne juraient que par le Katon. Le ninja essuya son visage.


Son bras droit était serré par la jeune fille, son frère se décida enfin à l'enlacer en retenant ses larmes. Il recula sa tête pour regarder sa petite sœur et tenter de la rassurer :



Shimazu était trop jeune pour tout cela et il le savait, la vie dehors ne serait pas simple. Mais il ne pouvait plus supporter tout ça... Il devait trouver sa propre voie...

Lorsque son frère l'enlaça, la petite Kazami ne retenu plus ses larmes. Elle ne voulait pas qu'il parte. Ses explications semblaient floue pour elle, rien de tout cela n'avait de sens ... S'il l'aimait, pourquoi l'abandonnait-il ?
La promesse de toujours se retrouver ... Comment pouvait-il faire une telle promesse alors qu'il s'en allait ?



Elle serra un peu plus son étreinte comme si cela lui permettait de l'empêcher de se décoller d'elle et de partir.



Sa voix était devenue suraiguë, trahissant ses sentiments. Elle lâcha enfin prise de son frère, le visage ruisselant de larmes.



La petite rouquine y croyait dur comme fer : son bonheur était dépendant de la proximité de son frère. Même si aujourd'hui il partait, elle n'aurait de cesse que de le retrouver. Un monde sans lui paraissait inimaginable.

Le jeune se mit alors à sourire. Il ne comptait pas voyager éternellement et il espérait bien évidemment revoir sa soeur, mais il ressentait le besoin fuguasse de s'en éloigner. Le frère reprit :


Le ninja composa des mudras et une copine conforme de sa personne prit la peine de sortir du sol. Suite à cela, il attrapa la main de la jeune rousse tandis que le clone positionna ses mains au-dessus de celles des concernés.


Vague, cette description n'était pas vraiment une condition assez claire pour Yakusoku no Jutsu, mais cette technique avait pour don de toujours un peu interpréter les propos. Après avoir terminé, le Uzumaki embrasse le front de sa sœur, se leva et reprit :


Le clone reprit une forme boueuse et retomba au sol.

Il allait se passer au moins 12h avant que Père ne découvre le départ de Shimazu. Cela lui laissait un peu de temps pour s'éclipser hors du village. Kazami était partagée : elle savait que son frère serait plus heureux loin de leur père mais d'un autre côté elle ne voulait pas le quitter. Elle devait être forte, comme Shima ! La petite rouquine serra donc les poings très très forts, pour se concentrer sur autre chose que ses larmes, quitte à ce que ses ongles s'enfoncent dans ses paumes.

Son frère fit apparaître un clone, lui demandant de faire un serment. La petite savait vaguement de quoi il s'agissait, mais après tout sa confiance en son frère était tellement aveugle qu'elle n'hésita pas une seconde et joignit sa main à la sienne. Son serment était beau, et était tout ce qu'elle demandait. Elle pleura alors qu'un grand sourire s'affichait sur son visage rond.



Elle accepta le bisous sur le front comme un cadeau et hocha la tête.



Le clone s'affaissa et Kazami remonta son menton malgré les cascades de larmes pour être forte alors que son frère partait.

C'est après cela que Shimazu décida de partir en espérant revenir plus sage et plus fort. Bien évidemment, le Shinobi n'était nullement au courant de son avenir et il n'imagina pas que son véritable périple n'allait durer qu'une journée concrètement... Le Yuukan n'était pas un continent facile et chaque seconde d'inattention pouvait s'avérer fatal. Le roux ne tarda pas à comprendre cela en se faisant kidnapper par deux revendeurs Kirijins de la région.

Quelques semaines plus tard, le misérable fut racheté par Kiri et il fut entraîné de nouveau au Fuinjutsu pour espérer sceller, un jour, un démon dans son corps ou dans celui d'un autre. En voulant fuir ses responsabilités, il finissait tout de même par finir face à face avec son propre destin...