Encore essoufflé de la libération de sa colère sur cet épouvantail, Norio regardait le Jonin s'approcher de lui, avec un air suspicieux. Soudain, l'homme vint se permettre de déposer sa main encore pleine de résidus de brioche sur la tête du Genin sauvage. Pour qui le prenait-il, un chat à caresser ? Dans un geste rapide et sec, Norio fit inversa le sens de sa lance afin de cogner l'avant-bras du Jonin avec le manche. S'il c'était agit d'un Uzumaki qui avait posé ce geste, l'envie lui aurait surement prise d'effectuer le même mouvement avec le tranchant de sa lame afin de le départir de sa précieuse main ..
Ainsi soit-il, le coup offert de la part du jeune homme n'était étrangement pas aussi fort qu'il l'aurait crus. Aussi stupide soit-il, le Genin ne pouvait s'expliquer pourquoi. Était-ce le fait qu'il s'agissait du premier semblant de marque d'affection qu'il reçu depuis la mort de ses parents qui avait ébranlé le jeune Norio et ainsi influencé la faiblesse du coup ? Il n'en savait rien, mais ce doutait bien qu'un tel geste, aussi faible soit-il, posé sur un Jonin, n'était non pas sans conséquence. Des ennuis était probablement encore à prévoir, il s'agissait bien là de l'une des seules choses que le Chikara savait faire dernièrement. Suite à l'énoncé de l'homme blond provenant de son clan, Norio rétorqua froidement.
« La lance est l'extension du corps du guerrier qui la manie. Prolongeant le moindre de ses émotions. Les histoires de finesse et de contrôle c'est pour les gonzesses .. »
Oni .. Ce prénom ne lui disait rien. Après tout, Norio n'était pas du tout impliqué dans les affaires de son clan, ni de son village d'ailleurs .. La solitude, la haine, la colère .. Voilà ces seuls compagnons depuis plusieurs années, sombrant dans l'oublie de tous, vers son propre désespoirs. Une lumière ?
Dit-il sur un ton plus bas et calme que sa phrase précédente qu'il avait dite avec affirmation. Il posa la main sur sa tête, comme s'il y sentait à nouveau celle de son père autrefois. Le prénom Norio n'évoquerait surement rien non plus aux oreilles du Jonin, peut-être que le prénom de ses parents pourrait l'aiguiller davantage, mais le Genin n'avait pas la force pour une si grande tâche. De toute façon, ses parents étaient des ninjas de ce qu'il y avait de plus normal, hormis du fait que son paternel était doté d'une diplomatie reconnu, qui lui valait une place de choix autrefois lors des réunions du clan. Son père croyait à l'union du village, à l'entraide inter-clanique. Il s'agissait peut-être là, de la cause de l'une des plus profondes blessures de Norio, qui voyait son père trahit.
« Vous dérangez souvent les gens quand ils s'entrainent ? »
Si l'on pouvait appeler ça de l'entrainement ..