Kirishitandono ?

Je venais de quitter Chikara Oni, la conversation avait été facile, il fallait dire que j'avais clairement vue que cet homme me trouvait à son goût. Son peignoir n'avait malheureusement pour moi, pas caché grand chose à son bonheur de me voir. J'espérais que Kirishitan Moji soit aussi facile à convaincre que lui, mais les Kirishitan était different, il était plus dur des les manipuler avec simplement du charme féminin. Passant dans le village, allant du quartier Chikara au quartier Kirishitan, je pouvais voir la différence de culture entre le village et ce clan. Clan qui avait bien trop de règle différente de celle du village, comme l'élection de leur chef, cela devait changer pour éviter qu'il n'ait plus leur mot à dire. Les Kirishitan devait avoir un temps de parole comme tous les autres clan.

Ce quartier était à l'image du clan de l'autre monde, fait de Mokuton et de verdure. Ce n'était pas du tout à mon goût, je préférais le luxe et la décadence de mon manoir au sein du quartier Chikara. Je ne comprenais pas que l'on puisse vivre de nature et d'eau fraîche. Mais je n'étais pas là pour ça, j'arrivais devant la maison de l'ancien bras droit de Risako, le premier Kirishitan que les Konohajin ont vu.

Avec délicatesse, je frappais trois fois sur la porte. Aucune réponse... Je recommençais, et après plusieurs tentatives, l'homme fini par ouvrir la porte. J'étais vêtu d'un kimono de soie, avec un décolleté plutôt plongeant, un collier d'or et de diamant autour du cou, retombant entre ma poitrine pour mettre en valeur tout ça. Des bagues en diamants, des boucles d'oreilles du même genre, juste en me regardant, on pouvait voir l'opulence de ma famille.



Je n'allais pas faire comme avec Oni, et tout de suite parler du pseudo coup d'état de Mako. Je ne savais pas que quel coté était Moji à ce sujet. Je devais déjà être sur d'avoir un allié avant de le lancer dans cette intrigue politique.

La nuit peinait à tomber en cet fin d'après-midi, résultat des longues journées d'été. Moji se trouvait à son domicile, seul, comme à son habitude. Étendu sur son canapé, le Kirishitan mangeait un délicieux Onigiris alors qu'il observait un objet dans son autre main, alors qu'il tenait le masque des forces ANBU, fraîchement reçu des mains d'Uzumaki Mako, quelques jours plus tôt. Le mulâtre observait ce masque sous forme animalière de cochon, repensant à son choix. Perdu dans ses pensées, il fut ramené à la réalité lorsqu'il entendit cogner à la porte en bois massive de son modeste domicile. Il rangea le masque et se dirigea vers la porte principale pour ouvrir à l'inconnu. Il fut surpris de voir une femme qui ne ressemblait en rien à une Kirishitan. Blonde, richesse assumée, vêtement vulgaire, Moji reconnaissait bien-là les Chikara.



Dit-il en balayant son bras vers l'intérieur de la maisonnée afin d'inviter la Shirona en question à pénétrer son enceinte. L'homme musclé se dirigeait ensuite vers la cuisine, suivit de la femme. Une belle table faite de racine tressée s'y retrouvait, il y invitait la femme à s'asseoir.



Dit-il sobrement, tout en s'attelant à la tâche.



Dit-il en mettant l'eau à bouillir, alors qu'il faisait dos à la Chikara. Elle avait un point, les Kirishitan avaient perdus beaucoup de gros morceaux ces derniers temps, Salomon, Risako .. et plus personnellement pour Moji, sa fiancée. Il se doutait bien de ce que cette femme voulait lui parler mais il préférait la laisser déballer son sac plutôt que de se faire des idées.

Je ne recevais pas l'accueil que j'avais précédemment reçu chez Chikara Oni. Mais je préférais voir un homme habillé m'ouvrir, sans avoir une érection en me regardant. Il était même légèrement froid. Au besoin je devrais sans doute utiliser mon arme secrète pour le forcer à m'apprécier. Avec politesse, il me proposait du thé.



Réponse sobre, professionnel. J'étais là pour affaire, j'avais sorti la panoplie de la séductrice, mais le ton de ma visite allait rapidement devenir plus grave. Une fois assise, je regardais autour de moi. C'est fou comme les Kirishitan pouvait être un peuple austère, avec aucune richesse. Je ne comprenait pas ce mode de vie.



Les Kirishitan faisait cela en interne normalement. Mais il était temps qu'ils s'adaptent à la politique de Konoha. Et que comme les autres clan, ils aient un chef siégeant au conseil décisionnel du village.



Je ne passais pas par quatre chemin, mais je sentait que cet homme n'allait pas être facile à amadouer. Alors je passais sensuellement le bout de mes doigts entre ma poitrine pour caresser mon collier. J'activais ma pupille, et lançait mon illusion. Il ne pouvait pas sen rendre compte. Cela fonctionnerait ou pas sans qu'il le réalise. Un homme aillant du désir était tellement plus facile à convertir.

Toujours dos à la femme, Moji se concentrait sur la préparation du thé. Il sorti un mélange de ses meilleurs épices, ce qui donnerait un tout autre saveur à cette conversation. Une fois les deux tasses prêtes, il se retournait vers la Chikara qui immédiatement, amenait son attention vers sa poitrine proéminente en glissant ses doigts entre ses seins. Moji restait un homme avec des pulsions et il était vrai que cette femme était drôlement bonne à regarder, mais ce geste ou du moins ce qui se cachait derrière, dégoutait le Kirishitan au plus haut point. Elle venait discuter de politique et comptait visiblement utiliser ses atouts afin d'obtenir ce qu'elle voulait. C'est donc un air froid au visage que Moji plongeait son regard dans les yeux illuminés de Shirona.



Il prit une gorgé de son thé, savourant chacune des arômes qui semblaient le calmer un peu.





Il marqua une pose et prit à nouveau une gorgé de son thé, humectant sa région buccale. Un questionnement lui vint en tête.



Au mieux, il aurait fallut un nombre impair de clan afin qu'un tel procédé puisse fonctionner sans faille, quoi que des frustrations auraient pu être généré au sein du clan en minorité. L'unanimité ? Impossible ..

Cet homme était remarquable, pu alors n'avait il pas les capacités cérébrales nécessaires pour être pris dans une illusion. Quoi qu'il en soit, il ne semblait rien éprouver pour moi, mon illusion était un échec. Cela ne voulait dire qu'une seule chose, il n'avait pas une très bonne opinion de moi. Je connaissais parfaitement ce jutsu, il était mon jutsu fétiche, d'où mon surnom de sirène de Konoha. Moji n'était donc pour le moment pas un allié.



Je buvais ce thé qui était délicieux, et je n'essayais plus d'user de mes charmes, je savais que c'était peine perdu. J'allais aller droit au but.



Un peu de flatterie. Cet homme comme tous les hommes ne devait pas y être insensible. Maintenant passons à la raison caché de ma visite.



Il s'agissait bien sûr de Mako, mais je ne devais pas le dire comme ça. Moji semblait fidèle au pouvoir. Il fallait d'abord voir ce qu'il en dirait.

Le Kirishitan vint rejoindre la Chikara à sa table sobre, faite de bois tressés, sa tasse de thé en main. Alors qu'il l'écoutait discuté, un jugement se portait encore à nouveau dans son esprit. Sa façon extravagante de s'habiller, d'afficher son corps et ses richesses, tout chez cette femme lui déplaisait. Elle était loin de la sobriété des Kirishitan et ce n'était pas de sa faute, simplement une divergence culturelle qui ne manquait pas de frapper Moji à chacun de ses regards. L'Ombre de Konoha se redressa légèrement sur sa chaise lorsqu'il entendit les mots prononcés par Shirona. Cette dernière souhaitait donc outre-passer les manières de faire et procédé des Kirishitan. L'homme en face d'elle se trouvait à être un homme droit, qui avait déjà commit quelques erreurs, comme tout le monde, mais il possédait des principes et s'élire au rang de Kirishitandono sans avoir consulté les siens et être élu, ce n'était pas possible dans son esprit.



Il prit une pause afin de prendre une gorgée de son thé aromatisé, laissant un peu de temps à Shirona d'essuyer cette légère confrontation. Elle devait bien comprendre que chez certains groupes, comme les Kirishitan, la hiérarchie est importante et devait être respecté et surtout, décidé.



Il marqua une nouvelle pause. Moji possédait une bonne puissance martial, mais son atout premier restait de loin qu'il était un stratège, qui aime calculer un voir deux coups à l'avance avant de bouger, afin de rendre au minimum les risques d'échec.



Au vu de la situation, les Kirishitan avaient besoin d'être représenté et c'est ce qu'il ferait. Dans peu de temps, il organisera une rencontre parmi les membres de son clan afin de laisser la chance à tout le monde le désirant, de ce présenter à ce poste important. Moji termina sa tasse de thé qui avec tout le bla bla, était devenu tiède. Il déposa sa tasse vide, indiquant à Shirona que cette discussion arrivait à sa fin.



Moji se leva de la table, regardant l'intendante dans les yeux, entre ses mèches de cheveux noires.

Cette homme était intriguant, premièrement, il semblait immunisé contre le genjutsu. Meme contre un puissant comme je venais de faire. Ensuite, il était droit dans ses bottes. On m'avait dit qu'il était tête brûlée, qu'il avait tué Masaru malgré les ordres. Mais voilà que j'avais en face de moi quelqu'un de réfléchi. C'était vraiment étonnant.



En faisant tomber quelques Kirishitan sous mon charme au moment du vote par exemple. Même si mon genjutsu n'avait pas fonctionné aujourd'hui, il n'était pas mon seule atout.



Je me levais après avoir fini ma tasse. J'avançais jusqu'à Moji, posant tendrement mes mains sur son torse. Je venais de le dire, le genjutsu n'était pas ma seul arme de séduction. Je disais maintenant d'une voix enjoleuse.



Me plaisait il ? Absolument pas, je n'avais aucune attirance pour les homme aussi arrêté sur leur croyance. Mais si je pouvais chambouler son esprit, le faire se sentir mal de me désirer malgré la mort de sa fiancée. Oui je le savais, j'avais accès à tout les dossiers, et Kimino m'avait raconté le reste.



Encore cette petite voix sexy, et je me retournais pour quitter la maison de celui qui allait sans doute être le prochain Kirishitandono.