Enquête sous haute tension

La situation à Konoha se dégradait de jour en jour. Pour la plupart des shinobis, il ne faisait plus bon vivre dans cette petite contrée du pays du Feu. Comme si le coup d'état de Mako n'était pas suffisant, il fallait que des meurtres soient perpétrés au sein du village.

L'annonce lui était parvenu il y a peine cinq minutes. Alors qu'il se préparait pour une journée banale et sans encombre, Seika avait reçu la visite d'un ninja très spécial. Un membre de l'unité Anbu. C'était la première fois que l'un d'entre eux se présentait à lui de cette manière. Sans un bruit et sans un mot, il était apparu sur le rebord de sa fenêtre en lui tendant ne lettre. Une lettre dont le sceau de la régente, Mako y était apposé. Que lui valait-il une lettre officielle et délivrée par un Anbu de surcroît. Le shinobi avait disparu aussi vite que sa venue. C'est en dépliant le courrier qu'il comprit l'importance du contenu. À mesure qu'il lisait les lignes écrites, ses yeux s'écarquillaient stupéfait par la révélation qu'il lui était faite.

Hiroki... le blondinet ne le connaissait pas personnellement, mais ses interventions lors du débat des Kitto l'avait marqué. C'était un homme d'honneur que l'on suivrait sans douter de sa loyauté. Sa mort était un choque pour le violet Iridescent. Serrant fermement la lettre qui se froissée sous sa force, le Chûnin se laissait emporté par la colère. Ce monstre méritait de mourir. Mais qui était-il et d'où venait-il ? Toutes les hypothèses pouvaient être émises, car comme les instructions l'indiquaient, aucune information n'était connue. Dans son esprit, ce n'était pas seulement l'affaire d'un village, mais c'était également celui du clan Kitto.

Aujourd'hui, la journée du blondinet n'allait pas se résumer à l'entraînement ou à s'entretenir avec son maître. Aujourd'hui, il allait devoir servir son village. Aujourd'hui, il allait reprendre du service. Chargé de l'enquête sur la mort d'Hiroki, avec deux de ses camarades Konohajin, il lui était ordonné de se rendre à l'hôpital. Ce lieu qu'il déteste comme jamais. Le Chûnin n'avait pas traîné, déjà prêt pour commencer sa journée, il s'était rendu devant l'entrée de l'hôpital sans se faire attendre.

En avance devant ses coéquipiers, le Chûnin s'installa dans un coin de l'hôpital en posture de méditation. Assis en tailleur, les mains sur ses genoux, il fermait les yeux. Cette fois-ci, son passé était mis de côté et sa réflexion se portait vers la façon dont cette mission allait être dirigé...
Il n'y avait plus qu'à attendre ce Chikara et ce Kirishitan... un beau mélange. Espérons que l'entente soit tout aussi belle.

Un accident de petite envergue causée par un restaurateur maladroit. Par chance, aucune victime à déplorer, mais le centre-ville était partiellement paralysé suite à cet accident et il était bien évidemment très important d'estimer la véracité de cet incident. Azukiyo qui n'était que rarement sollicité pour des missions avait été contacté par un ANBU pour accompagner le jeune Seika. Pour sûr, Konoha était en pleine crise et l'ancien Kage était sûrement déjà officieusement plus chef de cet état. Il se fichait bien de cela, comme il l'avait dit, il tuerait Uzumaki Kazami si Mako ne prenait cette responsabilité. Malgré tout, il n'aimait pas voir cette ville dans une telle agitation et le fait de participer à la vie quotidienne lui semblait logique. Finalement, n'était-ce pas le véritable rôle d'un Hokage ?

Il s'approcha de son interlocuteur et lui tendit sa main :


Après un rapide échange de présentation, le ninja reprit :



Les deux Konohajins pénètrent ainsi dans l'hôpital.

Cette fois-ci, sa méditation n'avait pas duré longtemps. Aussitôt s'était-il échappé qu'un homme l'interpella au sujet de sa mission. Le Kitto laissait apparaître ses yeux dorés pour apercevoir l'Hokage Chikara. C'était un homme d'une grande prestance et son attitude en disait long sur son passé. Le jeune blondinet ne l'avais jamais vu. Néanmoins, son statut l'avait rendu célèbre.



À son grand regret, il n'est pas celui qui dirigera cette mission. Le Chûnin avait reprit confiance en lui et cette mission était pour lui un grand retour dans ses responsabilités. Le destin en avait décidé autrement. L'homme s'approchait de lui, la main tendue pour le saluer. Dans le même instant, le blondinet s'était levé pour empoigner la main de son supérieur. C'était un honneur de travailler avec un tel shinobi.



Armé d'un grand sourire, le jeune garçon prouvait son grand enthousiasme à travailler sur ce dossier. Même si l'enquête concernait une affaire sombre, il se sentait important en y participant.

L'échange terminé, Azukiyo renseignait plus en détail la situation. Quel fût sa surprise que d'entendre le nom d'Hiroki être prononcé. Les gros yeux en signe de stupéfaction, le Kitto n'en revenait pas. Il se souvenait de lui lors du débat du clan... un homme bon et de principe.





Au cours de leur discussion, les deux équipiers avaient pénétré à l'intérieur de l'hôpital. Les instructions de l'Hokage azur étaient claires, Seika allait devoir prendre les reines des interrogatoires. Cette mission ne concernait pas seulement le village, mais elle concernait également son clan.

Son premier réflexe avait été de se diriger vers la secrétaire de l'accueil. Au cours de son interrogatoire, il en ressortait que le ninja médecin était arrivé seul pour prendre son service. La secrétaire présenta spontanément le planning de la journée. Parcourant la liste avec son index, il s'arrêta net sur le nom d'Hiroki. Le jour de sa mort, il était chargé d'effectuer plusieurs bilans de santé sur des enfants du village. Seika plaça la feuille face à Azukiyo pour qu'il puisse y jeter un œil.







La secrétaire s'empressa de téléphoner à son supérieur qui accorda l'accès au listing des visites. Douze personnes y étaient inscrits. Tout à coup, la secrétaire tendit le combiné du téléphone vers le blondinet. À son grand étonnement, le médecin au bout de fil souhaitait lui faire part d'éléments sur la journée du médecin Kitto.



Le médecin coupa la ligne dans un grand soupire de désespoir.

Le blondinet posa son regard sur Azukiyo comme pour connaître son avis sur la suite des événements. Sans parler, les deux hommes semblaient s'accordaient à commencer par interroger ces personnes âgées. Le vieil homme n'avait pas permis d'obtenir plus d'information, Hiroki ne s'était pas présenté ce jour-là.

Heureusement, la chambre numéro 550 révéla de nombreux indices qui pétrifieront le Violet iridescent.









Surpris, Seika poussa la grand-mère à en dire plus.







Le Kitto s'inclina légèrement par respect lors de sa demande.



Le sang du Chûnin se glaça instantanément. Il n'en avait aucun doute. Cet enfant qui accompagnait Hiroki ne pouvait être personne d'autre que Mokusei. Se pourrait-il que... non... impossible ! Le blondinet se résignait à y croire.



A l'extérieur du couloir, le Chûnin s'arrêtait un instant, le souffle coupé. Il s'efforçait de reprendre ses esprits, mais les événements passés en compagnie de Mokusei le rattrapait. Même s'il avait le désir de l'aider, ce gamin était fou et il fallait s'en méfier. Dans un dernier élan de courage, Seika reprenait ses esprits, essayant tant bien que mal de cacher son mal-être.

Tout à coup, il s'empressa de relire la liste des enfants. « Uzumaki Mokusei ». Non ! Pas lui ! Seika ne pouvait plus se cacher auprès d'Azukiyo. Effaré, il se décida enfin à se confier.



Une péripétie en amenant une autre, un infirmier se présenta à eux.





Dit-elle en pointant du doigt le laboratoire qui se trouvait à proximité de la chambre 558.

Un triste constat que le Chikara ne pouvait point démentir, les utilisateurs du Fuinjutsu étaient souvent fous, était-ce une cause de ce démon enfermé de génération en génération ? Ce jeune Mokusei semblait faire frémir un adolescent Kitto, chose peu anodine. Le Hokage le savait, il devait être vigilent et il ne pouvait accuser un gosse d'un clan adverse sans la moindre preuve.

Il se dirigea alors vers le laboratoire où il décida de fouiller les lieux. Rien de bien particulier... Un membre du clan Uzumaki pouvait aisément faire disparaître un cadavre et il n'avait pas besoin d'acide ou d'un produit quelconque. L'infirmier était présent, surveillant bien évidemment le travail des Konohajins.

Azukiyo avait certainement connu de nombreuses expériences négatives avec le clan Uzumaki pour tenir un tel propos. Le Kitto ne surenchérissait pas, préférant oublier ce qu'il venait d'entendre. Pourtant, il lui était arrivé de se poser la question et il se souvenait de sa discussion avec son maître dans le temple des prières. Les Uzumaki étaient-ils, à eux seuls, les maux de ce village ?

D'un assuré, le Chûnin suivait l'Hokage Chikara dans le laboratoire. Mimant ses gestes, il fouillait les lieux à la recherche du moindre indice, en vain. Immobile un instant, le jeune blondinet essayait d'imaginer les possibilités. S'il s'agissait de Mokusei, comment aurait-il pu s'y prendre ? Le clan Uzumaki dispose-t-il d'un arsenal de technique permettant de tuer et de faire disparaître un homme ? Ironiquement... il n'en savait rien et cela démontrait son inexpérience. À croire qu'il avait volé son rang de Chûnin !

Le Chikara l'extirpa de ses pensées lorsqu'il commença son interrogatoire. Rien ne semblait orienter l'enquête quand soudain, Azukiyo afficha un sourire satisfait. Il ne lui avait pas fallu plus de quelques secondes pour enfin comprendre. C'était donc ça, le pouvoir d'un Uzumaki ? Sceller tout ce que bon leur semble. L'expérience de l'Hokage parlait et il avait raison, le pouvoir de son clan avait forcément dû avoir un impact sur celui d'un Uzumaki. Se pourrait-il alors que la piste de Mokusei soit la bonne ? Il se le refusait.





Il soupira puis admis une chose.





Les mains dans les poches de son kimono rouge, Seika ne se laissa pas abattre. Il avait une mission à accomplir et il ne voulait pas faillir. Certainement pas face à un tel homme qu’Azukiyo.

Le Violet iridescent emboîta le pas prenant l’initiative de se diriger vers les quartiers des Uzumaki. Peut-être que le Chikara avait une autre idée derrière la tête ?