Tu prends un plaisir malsain à écouter Azamuku t’insulter et rigole fortement en ton fort intérieur. Il part se changer et tu continues à te pavaner comme un paon devant l’homme. Il ne semble pas trouver ta compagnie désagréable, ce qui est plutôt bon signe pour ta mission. Tu lui fais des petits sourires, il te touche le bras et tu t’efforces de ne pas lui mettre un coup de tête. Il s’excuse un instant, car il doit parler à un ami à lui et te dit qu’il revient d'ici peu de temps. C’est à ce moment que ton collègue arrive et te pose une bouteille et un verre de saké hors de prix. Tu veux boire le verre, mais la réplique qu’il vient de sortir te fais t’arrêter sec et le regarder adopter une attitude proche du retard mental.
« Tu m’imites là ? Je suis superficiel, pas attardé… Il va falloir travailler ta façon de parler, tu sais ! On à l'impression que tu viens... d'un autre univers! »
Tu ne peux t’empêcher de le regarder de haut en vas et de faire une petite moue satisfaite de la tenue que tu lui avais choisi. D’un côté, si tu avais pris plus voyant, tu pensais que ton corps n’aurait pas pu être retrouvé.
« Ca te va comme un gant ! Tu vois que tu peux être présentable quand tu le veux. Tu ne veux toujours pas être mon jumeau ? »
Tu remets son col correctement et lui tapotes le bout du nez en lui faisant un grand sourire.
« Ca pourrait peut-être l’exciter hahaha!
»
Tu n’attends pas sa réponse et te retournes pour boire ton verre. Et attendre votre futur client. Tu joues avec ton verre en tentant d’expliquer la situation à Azamuku.
« C’est un ponte chez les Hattori, il pose des questions bien précises sur les potentiels esclaves. Et il semblerait qu’il n’ait pas de branche masculine pour l’instant. Agrandir la clientèle ne sera pas de trop pour eux, si on joue bien le jeu, il ne sera pas trop compliqué de grimper avec lui. Il faudra que tu oublies ta fierté en revanche. Ils n’aiment pas les personnes trop instruites… »
Tu repenses à cette scène déplorable qu’il venait de te faire subir avec une pale imitation de toi-même.
« Ils n’aiment pas non plus les consanguins… Fais un effort ! L’apparence ne fait pas tout dans l’infiltration ! Un peu de sérieux, veux-tu ? »
Ton sourire ne cachait en rien ta sérosité. Sous tes airs tu restais tout de même investi dans ta tâche et tu ne voulais pas faire capoter le plan uniquement par le manque de savoir faire de ton collègue. Il te surpasse dans bien des domaines, mais il lui restait des choses à voir dans le domaine du contact. L’homme revient et semble surpris de te voir accompagné. Tu attrapes un verre et lui fais les yeux doux tout en le servant du saké apporté par l’espion. Tu te places à sa gauche pour laisser Azamuku de l’autre côté de l’homme.
« C’est un ami qui est venu me rejoindre ! Ne vous en faites pas ! Vous me parliez de votre savoir-faire dans le commerce !
»
Tu rigoles à chacune de ses blagues en essayant de paraître être le plus naturel possible.
Il mentionne le fait de vouloir apporter un peu de bonheur aux Kumojin par le biais des plaisirs simple de la vie.
« Oh, un peu comme cet homme-là… Maiko ? Saiko?... Le rejeton de l’Ôkasan! Tu connais son nom toi Aza? »
Tu te penches un instant vers lui pour le laisser intervenir et tenter de lui détourner l’attention et parfaire son entraînement. Tu lui montres un verre du doigt et lui fais signe de remplir celui du Hattori.
« Un Miwaku qui ne sait pas vraiment où est sa place ! Non, non ! Il n'a pas la bonne manière de faire, il ne sait pas où il met les pieds non plus. »
Il était clair désormais que Raiko n’avait pas son nez dans l’histoire et que cela se passait dans son dos. Ca fait une personne à éliminer de la liste. Tu fais signe de resservir un verre quand il vide le premier en s’agaçant contre Raiko. Tu prévois de le saouler pour qu’il baisse sa garde d’avantage, mais il semble bien tenir le bougre. Tu poses ta main sur la sienne et il ne bouge pas. Il ne semble pas vouloir t'éjecter de suite et tu en profites.
« Vous savez, il est compliqué pour un Miwaku de s’en sortir dans cette ville. Vendre de la poterie ne rapporte pas grand-chose… »
Il se contente de parler de fioritures en buvant, que la vie d’escroc est compliquée. Tu recommandes une bouteille de saké que tu lui serres sans répit et il commence enfin à tanguer. Il boit son verre cul-sec et te fait un sourire en t’attrapant le visage. Tu n’apprécies pas la manœuvre, mais te laisses faire. Fort heureusement il s’arrête à quelques centimètres.
« Il y a toujours un moyen de t’en sortir dans la vie, il suffit de faire des sacrifices et de se laisser guider… »
Il ne te restait pas grand chose à faire, tu profites de la proximité aussi bien physique qu'humaine pour le bloquer dans une illusion qui le rend complètement fou de toi. Peut importe ce qui se dira de toute façon, il ne pourra pas dire quoi que ce soit. Tu soupires en laissant te baiser les mains pendant que tu le regardes avec un air hautain. Tu retournes ton attention vers Azamuku.
« Il faut qu’on aille à l’étage maintenant ! Il ne posera plus de problèmes et parlera sans filtre pendant au moins 5 heures. Possiblement plus s’il est faible d’esprit… Je te laisse ouvrir la marche ! Tu pourras faire plus garde du corps que moi ! »