Les jours se suivent et se ressemblent ici, la neige et le froid persistent, tout comme ma solitude. Dans un peu plus d'un mois, douze années déjà ce sont écoulées depuis que mon irresponsable paternel m'avait envoyé ici, parmi cette tribu Nomade. J'étais âgé de seulement six ans, le jours où il m'avait emmener en ces terres afin que je sois formé, afin d'être digne de lui .. Je crois que jamais il ne c'était arrêté pour se poser la question de quel impact un tel geste pouvait avoir sur l'état d'esprit et la confiance en soit d'un si jeune individus. En fait, ce n'est pas que je ne le crois pas, je le sais plutôt. Cet homme ne pense qu'à la puissance, son statut, ce qu'il dégage et ce que les autres pensent de lui. J'ai grandis en ces terres enneigées, mais la réputation d'Uzumaki Gokoro, le Sanin de Konoha, n'était pas à une montagne de glace près d'être étouffée, si vous saviez. Malgré tout ce que vous pourriez vous imaginez, je n'arrive pas à détester cet homme. Je ne peux pas dire que j'accepte ou bien que je comprends ce qu'il m'a fait subir, s'il avait agit pour mon bien ou plutôt pour me faire disparaître pour de bon, mais je ne pouvais m'arrêter à un sentiment aussi absurde que la rancœur. Je suis plutôt du genre à vivre dans le présent, sans trop me préoccuper du passé, sans toutefois l'oublier.
« CHŪJIRŌ! Viens ici l'merdeux. »
Lui qui viens de me sortir des mes pensées, c'est Dakai, le chef de la tribu à laquelle j'appartiens depuis mon enfance. Il semble dur quand on le regarde comme ça ou même en écoutant les jolies mots doux qu'il me susurre à l'oreille, mais en vrai, c'est un mec génial et je sais qu'il m'aime bien. Ici, chez les Nomades, tout est plus froid, sans vouloir faire de mauvais jeux de mots avec la température. Les hommes ainsi que les entrainements sont rudes, mais on sait récompenser tes efforts. Il faut pas se tromper, si tu merdes, tu vas en chier, ces gars ne sont pas du genre à faire dans la dentelle, mais ils sont justes et c'est ce que j'aimes chez eux.
Malgré mon jeune âge, pas encore tout à fait dix-huit chandelles, on me voit clope au bec. Ici, de par ce temps glaciale, il n'est pas rare pour les Nomades d'avoir une cigarette à la bouche, toute source de chaleur est apprécié ici, c'est pourquoi je porte aussi une peau de loup noir en guise de manteau. Ce foutu loup était énorme, ils sont nombreux ici, comme les ours blancs, qui sont encore plus colosse. Je souffle un coup la fumée en regardant mon chef dans les yeux, une main dans une poche chaude de mon manteau afin de la réchauffée.
« Viens ici tête de noeud! »
Dit-il en m'agrippant derrière la nuque, apposant son front au mien, lorsque je vous disais qu'il ne fallait pas se fier aux apparences .. Je savais qu'au fond c'était une chialeuse.
« C'est le grand jours petit .. Un peu plus d'un mois et tu auras tes dix-huit ans, et j'aurai tenu la promesse que j'ai faite à ton Père il y a déjà si longtemps .. Je te revois encore, tremblant comme une feuille. Regarde-toi, regarde ce que tu es devenu, un homme et bientôt un ninja affranchis. N'oublie jamais que .. »
« .. Que quoi qu'il arrive, je resterai toujours un Nomade, oui je sais Dakai-san! »
Dis-je, sourire moqueur au visage. Près de douze années passé ici avec ces gens, je les connaissais par cœur, surtout cet abruti de Dakai. Ses paroles sont vrais et ses émotions sincères, il est si facile à lire et deviner. Ce dernier me regardait aussi avec un énorme sourire, malgré tout je voyais un peu de tristesse dans son regard.
« Je .. Nous t'avons appris tout ce que nous savions. Ça n'a pas toujours été facile, mais aujourd'hui je peux dire que tu as réussis, je suis sûr que ton Père sera fier de toi .. comme je le suis. Maintenant part, p'tit merdeux, et deviens le plus grand des ninjas. »
« Et n'oublie pas de revenir nous voir de temps à autre! »
« .. Merci pour tout! Je ne vous oublierai jamais. »
Après qu'il eut relâché son empreinte de sur moi, je me retournais pour faire dos au village et la tribu qui m'avait accueillit et élevé depuis presque toujours. J'eus une petite pensée aussi pour ma mère, que j'aimerais bien revoir bientôt, mais pour l'instant, ma route se dessinait jusqu'à Konoha. Que j'aille l'approbation ou non de cet homme, cela ne m'empêchera pas d'offrir mes services à la République. Il était temps pour moi de découvrir le monde dans lequel j'aurais pu grandir et toute ses différences. Une main dans une poche et l'autre en l'air, je saluais une dernière fois ma famille adoptive, marchant lentement, enfonçant un pas à la fois dans la neige froide d'Aisu, en direction de mon destin, le cœur léger.