La premières patrouilles

Le jeune homme qui semblait être totalement à bout de force se montrait à nouveau plein de vie au moment de sa conversation avec la belle Sayaka. Il avait mille question et la jeune femme ne pu s'empêcher de sourire face à une telle fougue. Il avait la curiosité et la soif d'apprendre, c'était une bonne chose, un très bon point pour devenir plus fort.



Le jeune homme semblait être l'un de ces rares Kirishitan à être né sans que mère nature ne donne ses pouvoirs. Dans les temps ancien, bien avant la naissance de Sayaka, les Kirishitan tuaient systématiquement ces enfants, les voyants comme contre nature. Fort heureusement les mœurs avaient changé, et surtout es Kirishitan etait civilisé.



La jeune femme regarda son élève et en lui ébouriffant les cheveux elle se leva pénétrant dans la maison de bois et lui dit.

Là, au coin du feu, le jeune garçon retrouva sa légendaire candeur et sa tranquillité d'esprit. Encore jeune et innocent, il expliquait cette quiétude retrouvée par le doux spectacle que lui offrait la Sylve. Étrangement, les ombres dansantes, nées du brasier incandescent, ne l'effrayaient pas. Malgré l'obscurité environnante, ces formes fluettes et mystérieuses le charmaient. Il trouvait ce ballet silencieux ravissant et une partie de lui désirait l'observer pendant des heures. Et parfois, quand son regard déviait de ses silhouettes, le métis pouvait observer la beauté des étoiles. Il avait toujours apprécié ce sentiment si particulier : celui de n'être rien face à l'immensité du monde. Finalement, il aimait se sentir comme faisant partie d'un tout, fragile mais nécessaire. Cela le rassurait grandement. Enfin, aux côtés de Sayaka, le petit Kirishitan avait le sentiment d’être en sécurité. Rien ne pouvait lui arriver. Malgré les bruits lointains de la faune ambiante, il se pensait intouchable.

Au fil de la conversation tardive, le Genin retrouva foi en son peuple. Après tout, depuis l’arrivée à Konoha, ses liens avec ses frères de sang avaient terriblement diminué. En effet, ses parents vivaient désormais en marge de la communauté des voyageurs. Sa mère s’entêtait à intégrer le cercle fermé des Konohajin afin d’augmenter ses ventes, et son père, lui, s’était reclus dans un ermitage austère. L’ironie voulait qu’à présent, Muu connaissait plus de Kitto et de Chikara, que de Kirishitan. Ce fier shinobi en était meurtri. Pour lui, le clan était tout et pourtant, il le méconnaissait grandement. D’ailleurs, à dire vrai, il ne connaissait pas le nouveau guide de son peuple…

Quand l’heure du sommeil sonna enfin, le gamin ne put s’empêcher de rougir face au geste tendre de sa camarade. C’était comme s’il venait d’être touchée par la grâce divine, il remercia alors en silence Mère nature d’un tel présent. Suite à cela, il espéra partager des moments encore plus intimes avec la bleutée. Toutefois, par timidité et par peur, il se résigna à ne pas trouver un prétexte pour rejoindre la couche de sa sensei. Après tout, s’il agissait de la sorte, il n’aurait eu aucune chance d’impressionner la belle. Un pleutre ne pouvait pas séduire une femme aussi belle et forte. S’accrochant aux souvenirs chaleureux de cette journée, le petit tenta donc d’oublier les inquiétudes nocturnes. Faisant fit de ses craintes, il tenta de se rassurer à chaque nouveau bruit. C’est alors qu’un grondement sans pareil résonna dans les alentours. Surpris, le jeune enfant ne put retenir un léger cri. Comme paralysé, il resta figé dans son lit. Il était persuadé que la mort approchait à grand pas. Pour palier à toute éventualité, il griffonna rapidement dans l’obscurité un garde particulier et l’invoqua à ses côtés. Peut-être qu’ainsi, il sera à l’abri du Courroux de la Créature sylvestre.

La nuit semblait se dérouler sans le moindre problème, et la belle Kirishitan trouvait rapidement le sommeil, heureuse d'être tombé sur un jeune talent aussi prometteur que Muu. Il avait parfaitement géré son stress et la mission tout au long de la journée, c'était un vrai plaisir de travailler avec un jeu scout aussi prometteur. Cependant, la belle Sayaka n'avait pas prévu une chose. Le jeune garçon n'allait pas encaisser la nuit comme il avait encaissé la journée. La nuit tout les bruits était démultiplié, et les animaux nocturnes avaient des cris anxiogènes surtout pour les néophyte.

Un énorme bruit, pareil au grondement d'un monstre raisonnait dans la forêt, ce qui sorti légèrement Sayaka de son sommeil, mais le cri du jeune garçon fini de la réveiller, et elle se précipitait rapidement dans sa chambre pour voir s'il n'avait pas de souci. Elle y trouvait le jeune garçon apeuré avec son ours d'encre. Le grondement était inquiétant, mais il n'était pas rare d'entendre cela en forêt. S'approchant la belle dit de sa voix douce.



Sayaka vint alors s'assoir sur le rebord du lit du jeune garçon. Le petit garçon était encore bien présent en lui, il n'avait pas encore tout a fait l'âge d'être un adulte, la jeune femme passa sa main dans les cheveux ébouriffés du jeune homme et lui dit.



Sayaka était une mère, elle savait comment gérer ce genre de crise, elle allait rester vers lui le temps qu'il s'endorme de nouveau.

Sur le pied de guerre, l'enfant guettait avec nervosité son environnement. Accompagné de sa créature d'encre, il tentait de percevoir le danger à travers la pénombre ambiante. Le moindre mouvement était étudié et analysé. Rien ne devait échapper au jeune garçon. Toutefois, malgré son regard perçant et ses sens en alerte, ce dernier ne vit aucun monstre. Au contraire, comme en réponse à son cri, Sayaka survint telle une super-héroïne. Soulagé de voir son mentor arriver, le métis tenta d'expliquer son attitude belliqueuse. Néanmoins, rien d'intelligible ne sortit de sa bouche. Très ému, il ne pouvait s'empêcher de bégayer et de bafouiller. Et une fois encore, la guerrière aguerrie lut en lui comme dans un livre ouvert. Elle trouva alors rapidement les mots pour calmer son cœur battant et apaiser son âme juvénile. Finalement, au côté de cette femme maternelle, le Scout trouva peu à peu la quiétude nécessaire au sommeil. Reconnaissant d'une telle attention, Muu adressa quelques mots à sa camarade avant de céder à Morphée.



Lentement, d'étranges visions et sons parvinrent au gamin. Comme pour le distraire des bruits ambiants, ses songes s'intensifièrent et l'amenèrent dans des territoires inconnus et sauvages. Les formes et les bruits n'avaient aucun sens et pourtant, ils charmaient l'enfant. Ce spectacle haut en couleur continua jusqu'au clair matin. Grâce à la présence de la femme aux cheveux bleus, le petit Kirishitan avait réussi à braver les mystères nocturnes de la Sylve. Peut-être que cette expérience lui avait permis de faire le deuil de sa vie paisible de citadin. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il était de nouveau seul. Très vite, il se prépara et se mit à la recherche de sa partenaire. Avec innocence, il fit même un étrange serment : trouver un cadeau pour la jeune femme, afin de la remercier de sa présence.

Après avoir aidé le jeune garçon à se rendormir la belle Kirishitan retourna dans sa chambre, elle ne mit que quelques minutes à retrouver le sommeil, heureusement tout de même qu'elle avait fait cette cabane, et qu'ils n'avaient pas eu à dormir dehors en alternant les tours de garde, le jeune homme n'aurait sans doute pas supporté cela. Ce fût les premières lueurs du jours venant caresser sa peau nue qui réveillèrent Sayaka. La belle jeune femme se dit qu'elle allait profiter de ce moment de calme pour se décrasser un petit peu dans le ruisseau d'eau pure qu'elle avait repérée à quelques mètres de la cabane. Elle sorti alors rapidement avec quelques affaire pour se laver, s'essuyer et s'habiller ensuite. Une fois au ruisseau, la jeune femme se mis à nue pour faire sa toilette, elle faisait rapidement ne voulant surtout pas se faire surprendre par Muu, ou par n'importent qui ou n'importent quoi d'autre.

Elle aimait être dans ce genre de communion avec la nature, méditer dans la forêt, ce baigner nue dans un lac, le genre de chose permettant de totalement se connecter à mère nature. Une fois sa toilette terminée elle retournait à la cabane pour trouver le jeune Muu déjà éveillée, il s'en était fallut de peu, elle espérait qu'il ne l'ait pas vue en regardant a l'extérieur.



Sayaka faisait comme si de rien était, elle ne se voyait pas lui demander s'il l'avait vu. La journée allait être moins rude, mais il y allait avoir beaucoup de marche pour terminer cette patrouille.

Malgré la nuit quelque peu agitée, le jeune garçon ne tarda pas à se lever. Ainsi, pas de grâce matinée pour lui. Sourire aux lèvres, il profita de son entrain pour revêtir au plus vite ses habits de guerrier. D'ailleurs, il constata rapidement avec tristesse sa solitude. Il aurait aimé remercier sa partenaire de mission. Tant pis, cela attendra son retour, se rassura-t-il. Puis, poussé par son appétit, il sortit de l'habitat précaire pour observer les environs. Contrairement à la veille, la forêt semblait plus apaisée et plus accueillante. Peut-être que cette sensation était due aux doux rayons de l'aurore perçant la Sylve, ou alors c'était le chant matinal des oiseaux qui calmait les craintes du citadin. Dans tous les cas, Muu se sentit suffisamment en confiance pour s'aventurer dans les broussailles. À l'aveugle et avec prudence, ses pas s'enchaînaient sans aucune difficulté. Ce n'est qu'en entendant le léger clapotis de l'eau, que l'enfant trouva un objectif à son exploration : apporter du poisson frais à Sayaka. Content d'avoir pu trouver un moyen pour la remercier, il se mit en marche le cœur plein de joie. Toutefois, ce sentiment fut immédiatement troublé quand le gamin aperçut son mentor dans le plus simple appareil. Le choc fut tel, qu'il resta, quelques secondes, figé dans son buisson.



Puis, tel un sursaut de pudeur, il se précipita vers la cabane. Il en avait trop vu, c'était affreux. La honte et la culpabilité l'assaillaient avec force. Jamais il ne pourrait de nouveau regarder la bleutée dans les yeux. Et puis, il pensa au pire : et si elle l'apprenait ? À cette idée, un frisson dantesque le traversa. Même en insistant sur sa beauté et son corps lisse, il était certain que la belle ne lui pardonnerait jamais son regard déplacé. Quand il rejoignit son logis temporaire, il se contenta de rester proscris dans un coin. Il fallait chasser cette image de sa tête. L'arrivé de la kunoichi raviva encore plus la peur et les tourments internes de l'apprenti Scout. Ne pouvant feindre l'innocence, ce dernier se contenta que de quelques mots. Peut-être qu'elle n'essayera pas d'en savoir davantage, pensa le métis.

Pourquoi était il en train de bafouiller ? Sayaka préférais ne pas lui demander de peur que la réponse ne convienne pas. Elle se contenta d'ouvrir la porte pour laisser passer le jeune homme devant elle et prendre la route jusqu'à un petit bosquet contenant divers fruits rouges, il n'était pas rare de les trouver en bordure de forêt à cause de l'acidité laissé dans le sol par les conifères, mais bref Muu n'était pas là pour un cours de science naturel, mais bien pour petit-déjeuner. La jeune femme cueillie les baies et les mangeaient en compagnie de son jeune compagnon, elle était totalement végétalienne, elle ne se nourrissait que de plante, c'était sa manière à elle d'honorer et respecter mère nature. Voyant son jeune compagnons toujours en train de rêver, Sayaka termina son léger repas, donnant un maximum de fruit à Muu et dit.



Il devait donc sortir toute pensé impure de son esprit, toute gêne, tout stress était à rapidement éliminer. Les deux disparurent rapidement dans la forêt, l'endroit était devenu plus sombre, mais quelques rayons de soleil à travers les arbre rendez l'endroit presque féerique, et ce fût le cas sur quelques kilomètres. Des écureuils, des cerfs, des biches, des oisillons, tout une faune sympathique et magnifique. Mais cela ne dura pas, rapidement les deux arrivèrent dans un endroit plus sombre où les rayons du soleil ne passaient pas.

Ici, il y avait des scolopantes, des serpents, des rats qui passaient entre les jambes ou fuyait avec le bruit. Entre les arbres d'immenses et épaisses toile de soie, sans doute du a des chenilles à la tailles conséquentes, ou à des araignées géantes. Dans tous les cas, l'ambiance était très anxiogène.



La jeune femme aussi était sur ces gardes, il passait par-là pour être sûr qu'aucun danger ne se cachait dans les coins "maléfiques" de cette forêt.

Timide et encore ému par la vision de Sayaka dans son plus simple appareil, le jeune garçon s'enferma dans un mutisme coupable. Ne voulant pas se trahir, il préféra agir avec prudence et obéissance. Ainsi, après avoir suivi la belle jusqu'au petit îlot de verdure fécond, l'enfant se hâta de déguster quelques mets afin de faire taire son appétit naissant. Heureusement que sa mentor avait eu connaissance de ce lieu, car Muu commençait vraiment à avoir faim. Après toutes les épreuves qu'il avait vécues la veille, il était normal que son estomac crie famine. Puis, un énième avertissement retentit. Leur mission n'était pas terminée, et une fois encore, le préadolescent allait devoir faire preuve de courage. Affichant une détermination sans faille, le petit reprit le geste de l'un de ses amis : il tendit son pouce droit en l'air.



Cette assurance soudaine était en réalité conditionnée à une chose : la présence rassurante de la bleuté. En effet, seul, le gamin n'aurait jamais eu la force nécessaire de s'enfoncer dans la Sylve. Accompagné par la kunoichi, il était persuadé qu'aucun mal ne pouvait lui arriver. Il se sentait à l'abri et optimiste. Et le premier décor qu'ils rencontrèrent renforça ce sentiment. Finalement, ces bois n'étaient pas si effrayants. La faune et la flore étaient même assez charmantes. Devant ce spectacle naturel, le jeune scout resta bouche bée. Décidément, il ne s'y fera jamais, cette beauté le surprendra toujours.

Néanmoins, au fil de leur avancée, la nature abandonna ce visage rassurant. Peu à peu, les ténèbres et leurs associées entourèrent le duo de Konohajin. Face à ce décor d'épouvante, le garçon sortit son pinceau et un rouleau vierge. Il devint se préparer à tout et surtout, à l'impensable. Résolu à ne pas être un fardeau pour sa camarade, le Kirishitan arborait un regard dur et sévère. Étrangement, en agissant avec autant de gravité, il semblait à présent bien plus âgé. Le changement était très troublant. Où était passé l'enfant fougueux et impulsif ?

Des dizaines, non des centaines d'araignées de tailles diverses, allant de la minuscule à la mygale passèrent entre les jambes des deux Shinobi, comme si quelque chose devant eux les avaient agitent fuir. Ce n'était pas reelement rassurant de marcher en direction de quelque chose capa le de faire peur à autant d'arachides à la fois. La densité des toiles augmenta et il était compliqué de ce frayer un chemin maintenant, le jeune homme gardait son sang-froid, mais cela allait sans doute devenir de plus en plus compliqué pour lui, surtout avec ce qui allait fuir.

Un énorme rugissement, le même que durant la nuit précédente, mais bien plus proche, la chose qui avait fait ce bruit était toute proche, la chose qui avait terrifié l'enfant était très proches d'eux.



Sayaka murmura ces quelques mots, elle faisait en sorte de faire très peu de bruit, elle ne savait pas non plus ce qui poussait ces gémissements, et peut-être qu'elle ne serait pas à la hauteur non plus. Konoha était étrange, autant de danger inconnus aussi proche du village lui-même, il fallait être légèrement suicidaire pour vivre au milieu d'une forêt maléfiques comme celle ci. La belle jeune femme a la peau d'ébène décida de quitter la zone pour éviter la bête. Elle chuchota.



Ce n'était pas rassurant mais c'était réaliste, et les rugissements s'intensifiait, semblant se rapprocher, il allait falloir faire vite pour quitter la zone.