Lentement, oui très lentement, je pouvais voir une faible lueur pénétrer mes yeux alors que j'ouvrais ceux-ci tranquillement suite à mon réveil. Je me sentais légèrement courbaturé, dû à la longue expédition que j'avais entrepris. Toutefois, cette première vraie bonne nuit de sommeil dans cette auberge m'avait revigoré au plus haut point. Il ne s'agissait que d'un amas de plume dans un drap, mais cela faisait des lunes que je n'avais pas dormis sur quelque chose d'aussi confortable et dans un endroit où il faisait si bon être. Une fois sorti du lit, je fais quelques petits étirement, histoire de bien me dégourdir. La tête au dessus du lavabo, je me jette un peu d'eau au visage pour un léger bain de toilette et histoire de bien me réveiller comme il faut. Je jette un regard dans la glace, toujours aussi beau gosse, je souris et quitta la chambre numéro trois. Une fois à l'étage principale, je m'assois à une sorte de grand comptoir tout en faisant signe à l'aubergiste de venir me voir.
« Bon matin, l'ami. Qu'est-ce que j'ai à manger ici pour ça. »
Dis-je en tendant à nouveau une poignée de billet. L'homme assez baraqué se dirige vers la cuisine et reviens quelques instants plus tard, un plateau en main. Mon ventre criait famine et je ne me suis pas fais prier pour dégommer ce succulant repas. J'étais maintenant prêt à quitter cet endroit et ce fichu désert bien trop chaud. Toujours ma veste de peau de loup noir attaché à la taille, je repris mon chemin en regardant ma carte. Je me trouvais en ce moment à Koya et je devais me rendre à Konoha. Ce qui m'attendait n'était autre que la grande forêt du Feu. Cette dernière pouvait sembler bien inoffensive, mais il ne fallait pas se leurrer, il y avait plusieurs insectes gigantesques et meurtrier à l'intérieur si on en croyait les rumeurs.
Une fois hors de l'auberge, je retourne à ma mauvaise habitude, celle de me griller une cigarette. Clop en bouche et sac-à-dos sur l'épaule, je me suis enfin mis en route vers la forêt du Pays du Feu. Tout d'abord, j'ai commencé par longer les parois de la ville sous-terraine de Koya, jusqu'à sa sortie. Une fois dans le désert, je fus frappé de plein fouet par la nature environnante. Le vent était fort dans le désert de Kaze et ce dernier soulevait le sable qui frappait mon visage. Agacé par cette situation, je n'eus d'autre choix que de détacher ma veste de ma taille, non pas à cause du froid, mais pour me couvrir le visage de ce satané sable. J'ai marché ainsi, bravant la tempête, pendant plusieurs jours. Je n'avais pas compté, mais ça devait faire environs un mois que j'avais quitté mon peuple de Nomade pour débuter mon périple de Aisu jusqu'à Konoha, pour y commencer ma nouvelle vie, celle à laquelle je m'étais préparé toute ma vie. Dans le désert, j'ai du dormir couché sur le sable chaud, sous ma veste, afin de me protéger des rafales. Je crois que mon temps passé dans ce désert avait définitivement été le pire de mon voyage jusqu'à présent. Pourquoi ? Car je devais constamment me protéger des rafales de sables, des scorpions géants et par dessus tout, la météo était la pire. Le jours il faisait extrêmement chaud, je suais comme un porc tt la nuit, le mercure chutait drastiquement. Jumelé à mes vêtements humides, je passais vraiment des nuits d'enfer.
Heureusement pour moi, au bout de quelques jours, je pouvais enfin apercevoir l'énorme forêt du Pays du Feu qui se dressait devant moi, dans toute sa splendeur. Un sourire s'affichait sur mon visage, je savais qu'il me restait encore beaucoup de chemin à parcourir, mais la vue de ces arbres se voulait comme une petite victoire à mes yeux. Bien que le danger soit toujours aussi, sinon plus présent, la température, elle, serait plus clémente. D'autant plus, je savais que mon objectif approchait, je devais être à présent à environs 200 kilomètres du village caché de la Feuille.
« À nous deux, forêt du Feu. »