Camping Sauvage [libre]

Voilà que la jeune Kirishitan s’aventure sur les plaines de Kusa. En direction de l’inconnue, elle n’avait pas pensé à demander sa route au fermier un peu plus tôt. Elle ne cherche pas à quitter les sentiers, car elle a déjà eu vent de tous les possibles brigands qui se trouve sur ces terres. Elle n’avait pas vraiment de quoi se défendre, mais elle n’avait plus le choix désormais que de faire sa route. Le chemin allé probablement être long jusqu’à la prochaine cité, mais elle doutait réellement pouvoir y prendre asile. Elle s’était faite à l’idée d’écumer les terres jusqu’à trouver un endroit qui soit enfin un chez elle. Elle savait que la paix ne serait pas une option sur le Yuukan, mais la promesse d’un nouveau monde dans ce village n’était pas possible en ce lieu pour elle.
Elle marche sans encombre pendant plusieurs heures et fini par avoir la faim la ramenant à la réalité. Elle se met sur le côté du chemin et réitère son jutsu, la plante pousse et lui propose un bol de ramen des plus satisfaisant. Elle prend son temps pour manger et en profite pour réfléchir. Elle se demandait où était Kalia. Elle était partie un jour plus tôt qu’elle et ne devait pas être bien loin si elle avait pris le même chemin. Connaissant la Kirishitan, elle devait faire étalage de son amour à un pauvre homme qui ne comprend pas que cette femme ne s’attardera pas plus de deux jours sur sa personne avant de filer comme le vent. C’était une femme particulière, mais Tsubame appréciait grandement son attitude indépendante. Moins son habitude d’enchaîner les amourettes, mais on ne pouvait pas changer la Kirishitan.

Elle finit son repas et reprend la route pendant encore plusieurs kilomètres avant d’avoir le soleil qui se couche dans son champ de vision. Il n’allait pas être simple de trouver refuge pour la nuit. Mais il était hors de question pour elle de marcher de nuit dans ces plaines. Elle ne savait pas ce qui était le plus compliquer à gérer entre les animaux ou la possible agression. Elle ne cherche pas à trop réfléchir et décide de sortir du sentier et d’aller plus sur la verdure et dans des herbes un peu hautes. Elle fait quelques mudras et une petite tente de bois apparaît. Elle était à peine plus haute que les herbes pour ne pas être perçue de loin. Il allait falloir ramper avant de rentrer à l’intérieur, mais cela allait être sont quotidien pendant un moment. Elle ne faufile dans l’abri de fortune et use de son Mokuton pour refermer la structure. Elle ne tenait pas à avoir de la visite pendant la nuit.
Elle profitait des derniers rayons du soleil avant de s’allonger complètement et de s’endormir dans le silence de la prairie. Elle ne trouve pas le sommeil de suite et fait abstraction de tous les sons qu'elle entend à l'extérieur de son abri. Elle n'avait pas véritablement l'habitude de dormir dans ces conditions. Cela lui rappelle cependant le voyage en bateau pour atteindre le continent à la suite de la fuite de l'ile Kirishitan. Elle avait en souvenirs du bateau qui tanguait au fil des vagues et cela lui donna presque la nausée de nouveau. Elle n'avait pas le mal de mer, mais pas le pied marin pour autant. Grandir sur une ile ne garantie pas l'amour de la mer. Elle se remémore un tas de chose avant de sentir son corps s'alourdir par la fatigue. Elle n'avait pas arrêtée de marcher depuis maintenant 2 jours et son corps le lui rappel par le biais de courbatures plus ou moins douloureuses. Mais elle n'y prête plus attention et se laisse porter par la fatigue, elle soupir un instant et doute de ses choix mais il n'est plus question pour elle de faire demi-tour. Elle ferme les yeux et se recroqueville sur elle-même prise de doutes. Elle commence à sentir dans son ventre une boule se former. Elle à de nouveau la nausée et sent sa tête tourner. Elle prend de grande inspirations pour essayer de se calmer et y parvient après de grands efforts. La panique ressurgissait toujours aux moments où elle le voulait le moins. Depuis le temps, elle avait appris à gérer ce flux d'émotions qui surgissaient toujours d'un coup et sans possible moyen de l'arrêter. Elle repensait toujours au pire. La mort de sa famille, les moments de convalescences sur le bateau, les tempêtes et les folies que son clan avait causé. Rien de plaisant ne découlait de sa mémoire et les premières crises n'étaient pas des moindres. Elle avait mûrit et apprit à vivre avec. Elle faisait de gros effort pour cacher cette part d'elle mais seule, elle avait tendance à relâcher sa garde et son esprit torturé prenait le dessus sur son apparente bonne humeur. Elle finit de faire ses exercices de respiration et garde sa position fœtale dans laquelle elle se berce elle-même et s'endort.

Comme à toutes les semaines, il y avait une petite soirée que j'acceptais de remplacer le patrouilleur du village non loin de chez moi. Depuis des années, certains bandits aimaient venir déranger les villageois du pays de Kusa, pensant qu'il n'y aurait aucune conséquence. Certes, cette dernier n'était point un village composé de Shinobi, mais un homme bienveillant avait créé un réseau pour sécuriser la zone. Ils n'étaient guère beaucoup, on pouvait compter les membres sur une seule main, tellement que Kusa était démuni de personnes compétentes. C'était souvent des personnes qu'on pouvait considérer comme faible dans le monde shinobi, car ils ne maîtrisaient aucunement le chakra et, à part le fondateur, avait eu aucun vrai entraînement en tant que soldat. Ils avaient seulement une grande force et une bonne perception, faisant fuir les petits bandits. Pour ma part, j'avais accepté de coopérer avec les membres au vu de mon expérience aux combats. Le village m'avait accueillit à grand bras ouvert et m'ont beaucoup aidé pour que j'aille le niveau de confort que j'avais aujourd'hui. C'était la moindre des choses de leur rendre service et si mes talents pouvaient se mettre en oeuvre, je ne verrais point pourquoi que je devais refuser. Néanmoins, je faisais seulement une soirée où que je surveillais les lieux proches de mon village et de ma maison.

Pour faire une meilleure surveillance des environs possibles, j'utilisais mon Kamicho no Jutsu, laissant les papillons voler comme bon ils leur semblaient. Certains allaient dans les herbes, d'autres dans des arbres.. ils ''examinaient'' tous les endroits où que je ne pouvais voir à la première vue. Je faisais plusieurs heures de patrouilles, avant de faire un rapport au fondateur et de reprendre ma maison. Certaines nuits étaient plus mouvementées que d'autres. D'ailleurs, celle-ci s'annonçait plutôt tranquille au début, cependant, après plusieurs heures, alors que j'allais faire mon rapport aux fondateurs du réseau de protection, un de mes papillons revinrent vers moi, suivit des autres. Je fronçais les sourcils, intrigués que tous les papillons que j'avais créé était revenu intacte. Comme ce sont des papillons en origami, plusieurs bandits détruisaient celui qui à repérer, croyant que les autres ne le sauraient. Néanmoins, aucun papillon n'avait connu ce triste sort et la pluie commençait légèrement à frapper sur les plaines. Je m'armais d'un parapluie de papier, avant de demander au papillon de me conduire à la trouvaille.

Cela prit quelques minutes, passant à travers des herbes pour rejoindre cette petite tente en bois. J'étais un peu perturbée et curieuse de voir cette tente en bois. Ma pensée me laissant croire que c'était peut-être la maison d'un Kirishitan. M'enfin, une maison.. c'était un grand mot, vu que l'entrée était tellement étroite que je pouvais mettre ma main au feu que la personne devait entrée difficilement là-dedans. Je soupirais en voyant la maison. C'était sûrement une personne seule, loin de son clan. Elle n'était peut-être pas dangereuse pour la sécurité des habitants de Kusa. Je tournais légèrement le talon, mais un bruit attira mon attention. J'avais l'impression que la personne dormait, mais.. elle n'était guère du tout sereine. La demoiselle, enfin ce qui semble être une demoiselle par sa voix, était en train de grogner dans son sommeil et de bouger. Son rêve semblait être agité. De mon coeur de mère, cela me faisait un peu de peine d'entendre un sommeil tourmenté. Il arrive a mon fils de faire des cauchemars et le réveiller pour le prendre dans mes bras étaient le plus beaux cadeaux que je pouvais faire. De le faire sentir que tout va bien et que, les mauvais rêves, n'étaient qu'un mensonge parmi la réalité,

Donc, d'une once d'altruisme, j'entrais tranquillement mon bras pour déposer ma main à ce qui pouvait sembler une jambe et la secoua légèrement, essayant de réveiller la personne qui dormait. S'il n'avait aucune réponse, je secouais un peu plus fort, jusqu'à ce qu'elle se réveille. Quand je sentis enfin que cette dernière était réveillée par la tension de ses muscles, j'envoyais un message à cette dernière, l'attendant dehors alors que la pluie battait sur mon parapluie.

Elle ne sait plus si elle a perdu connaissance ou fini par s’endormir tant la fatigue était puissante. Elle revoyait tellement de choses dans ses rêves qu’elle pensait être revenue dans le temps et ne pouvait plus partir à moins de revivre le pire des ses souvenirs. Elle sentait l’odeur de la chair brûlée, elle sentait sur sa peau le feu la recouvrir. Elle sursaute et se réveille une première fois, en sueur. Elle regarde ses bras, mais n’y voit rien, pourtant la sensation persiste et elle ne peut s’empêcher de garder en tête les dernières images de son rêve. Elle n’avait pas envie de revivre la mort de ses proches une seconde fois… Enfin seconde fois ce soir, ce sont des images qui ne la quittent jamais depuis des années maintenant. Elle ouvre son abri de fortune et regarde autour d’elle, rien à l’horizon et la nuit est toujours présente. Elle prend l’air pendant quelques minutes et profite de l’instant pour regarder le ciel et les étoiles. Une chose si simple, mais qu’elle n’avait pas l’habitude de faire pour autant. Regarder l’immensité qui la surplombe semble calmer son cœur qui calme ses battements pour reprendre un rythme plus calme désormais.
Elle retourne dans sa hutte et s’écroule de fatigue sans complètement refermer son abri. Son corps ne pouvait plus suivre et avait décidé de la forcer au sommeil. Si elle arrive à dormir les premières heures, ce ne sera pas vraiment un sommeil des plus reposant sur la fin de sa nuit. Elle ne cesse de fuir les flammes et la chaleur du magma et se couvrant les oreilles, mais quelque chose de nouveau vient la perturber dans son rêve. Elle sent une pression sur sa jambe et ne comprend pas d’où cela peut venir. Elle finit par ouvrir les yeux, car elle comprend que cela n’a rien à voir avec son rêve. Un animal ? Non, elle voit une main ! Elle ne sait pas si elle doit paniquer ou non, mais s’il s’agissait d’une agression la personne n’aurait pas pris le temps de la réveiller.

Elle ouvre son abri avec prudence et aperçois une jeune femme brune en face d’elle, elle semble concernée par la Kirishitan et son camp improvisé. Elle prenait refuge sous un parapluie en papier, c’est bien la première fois que la jeune femme voit une technique pareille et reste bloquée un instant avant d’entendre une voix lui demandant ce qu’elle fait là. Elle n’était pas encore complètement sortie de son rêve et semblait perdue plus qu’autre chose.



Elle regarde avec un air perdu le ciel, il faisait encore nuit. La notion du temps avait disparu depuis son départ et avait l’impression d’être en cavale depuis plusieurs jours alors qu’elle n’avait pas quitté Konoha depuis plus de 2 jours. Elle n’avait pas envie de trop en dire, mais la femme en face d’elle ne lui inspirait pas de sentiments négatifs et elle se sentait à l’aise. Si elle avait tort, elle le saurait bien assez tôt.



Elle ne savait pas vraiment comment réagir, mais elle ne savait pas quoi faire d’autre, fuir ne serait pas une solution, elle était déjà au sol et enfermée dans un bloc de bois. Le détruire serait plus simple. Mais le simple fait de croiser un autre être humain lui faisait aussi du bien.

Une douce nuit chantante du son de la pluie qui battait les feuilles des arbres, vrombissement incessant de l'eau qui ne laissait passer que le bruit de tes pas incertain. C'est ainsi que tu aurais certainement décrit la scène qui t'entourais si tu l'avais constaté à voix haute. Tu avais quitté les plaines glacé de Cha depuis un moment déjà et tu marchais au hasard, toujours par-delà l'horizon, constatant avec un amusement à peine déguisé que le Yuukan était une terre prévisible, qui malgré que les décors fluctué, semblait évoluer dans une seule et même direction, celle du Chaos. Les petits moments de paix, de vie sans encombres et sans intérêt se faisaient de plus en plus rare en ce bas monde et tu te disais friand de ces choses-là. Les expériences. Celle qui rendait ta poésie plus appropriée, plus vivante, plus.... parlante. Tu avais eu de quoi ressentir ce petit frisson il y a de cela un bon mois, mais une fois encore ce compte s'était inscrit dans un sombre destin, celle d'une cohabitation fictive entre Humain et Buveur de sang. Ton utopique pensée, encore bercer d'illusion semblait tout de même se faire plus sage à mesure que les hivers marqués ton être et voilà que les comptes que tu portais n'était pour beaucoup plus que de vide moral, porteuse de menace.

Heureusement, tout n'était pas bon à jeter sur ce que tu devenais et ce que tu vivais. Il existait encore du beau chez l'être humain, tu le savais, tu le cherchais. Un geste, un regard. Nul besoin de plus pour commencer une histoire qui serait elle peut être porteuse d'un message enjoué et bon vivant. La pluie était mélancolique, pour toi nostalgique d'un clan, le tien, qui semblait si distant et proche à la fois. Tu marchais, encore et encore, ne trouvant repos nul, sous ton parapluie fait d'une feuille géante d'une plante vivace répandu dans les plaines. C'est alors que tu entendu parler, très bas, vraiment très bas, presque couvert par le bruit de l'eau et que par nature ta curiosité te pousse à te diriger vers le lieu. Petite maisonnette en bois, une femme devant semblant vérifier son continu. De toute évidence, la bâtisse n'était pas native de l'endroit et la construction semblait d'un seul et même bloc. Probablement un de ces étrangers au Yuukan, arrivé sur les terres de tes ancêtres il y a de cela 3/4 ans peut être moins. Le massacre qu'ils avaient fait sur les plages n'avait pas était un petit fais, nombreux étaient ceux qui en avaient parlé à l'époque. Une kirishitan donc ? Tu t'approchais des deux femmes, remarquant qu'une d'elle était sous la pluie.





Tu ne te présentais pas encore. Tu voulais tout d'abord savoir si tu avais à faire a des personnes mal intentionné ou non. Il n'était pas rare que les shinobi réagisse agressivement à ta présence, peut être était-ce cette aura étrange que tu porter avec toi ? Celle du sage un peu imbécile heureux ? Tu ne leur voulais rien de mal, bien au contraire, peut être qu'une des deux aurait besoin d'un peu d'aide, à tout hasard, celle sous la pluie. Les Kirishitan n'étaient pas connus pour leurs idéaux pacifistes. Tu t'approchais encore d'elles, tendant ton Feuillapluie au-dessus de la demoiselle.

Alors que j'attendais une réaction de la personne qui était réfugiée dans ce pauvre petit abri, je pris un certain recule en voyant le toit s'ouvrir peu à peu, laissant paraître un jeune demoiselle avec plusieurs bandages enroulés autour de son corps. Je laissais un regard doux, mais intriguée par sa situation. Que faisais une femme blessée ici? D'ailleurs, voyant la couleur chocolat qui n'était guère couverte à certains endroits sur son corps, je n'avais nulle doute que cette dernière faisait partie du clan qui maîtrisait les arbres. Elle était un des leur.. mais où était donc sa famille? Son clan? l'avait-il laissé ici? En tant que Kirijin, mon premier réflexe que j'aurais eu serait de la neutraliser pour le bien de ma partie. L'étudier pour en savoir plus, cependant, je ne faisais guère partie de ce pays barbare maintenant. J'étais rendue une paysanne du pays de Kusa et, malgré mon ambition et ma force, les années m'avaient rendu plus douce envers les inconnus. Ayant connu la guerre, la perte, le sang.. je ne pouvais continuer librement sans être tourmentée par les fantômes du passé. J'avais même enlevé mon bandeau, certes, pour me cacher, mais aussi pour mettre fin à mes jours en tant que kunoichi. J'avais, à présent, un fils que je devais m'occuper et le chérir.

La demoiselle, comme je l'avais pus deviner, dormais sous cet abri fait sur mesure. Elle avait dû faire un long trajet pour ne point continuer, vu que le village était à environs quelques minutes d'ici. Certes, avec ces grands champs à en perdre la vue, c'était beaucoup compliqué de calculer le temps jusqu'au village le plus proche et se cacher la nuit était grandement une solution quand nous étions dans une terre inconnue. Heureusement pour elle, je n'étais plus quelqu'un hostile et dangereux pour sa sécurité et je connaissais très bien la région, depuis ma fuite forcée vers ce pays. Je pouvais lui être une très grande aide. Donc, d'un sourire, je fis mine de fouillé dans la poche de ma petite veste de nuit, créant ainsi une petite carte des alentours de Kusa. Ensuite, à deux endroits dans la carte, je donnais cette carte improvisée à la jeune femme pour qu'elle le consulte. La marche durerais environs 40mins, selon son rythme. J'avais bien marqué la différence entre notre position et la position du village du plus proche. Cependant, ayant baissée ma garde, je sursautais en entendant la voix de l'homme qui se rapprochais de nous. Cela me prit un petit moment de calme avant de voir que ce dernier ne semblait aucunement armé et ni hostile. En entendant ses rimes, je fronçai un peu les sourcils? Cela me faisait penser à un clan qui avait fuit Kiri et que leur histoire était marqué dans nos livres. Un peuple assez calme en soit, qui aimait citer des poèmes sur leur quotidiens, raconter des histoires, tel un barde dans une taverne. Peut-être faisait-il parti de ce clan qui avait quitté ma patrie, il a de ça, plusieurs années?

Mes doutes furent éclaircis en peu de temps, car l'homme se présenta sous le nom de Sekken Shinzui. Je laissais un regard surpris en entendant ce nom. Je ne savais même pas qu'il en restait encore en vie. Je croyais que, la plupart, avait succombé dû à notre manière d'échanger avec Kumo. Pour moi, en croiser un, était quasiment un mythe qu'il ne pouvait être réalisable. Maintenant, voilà qu'un de ses membres était là, devant moi. Même si cela pouvait sembler horrible, y'avait quelques petites surprises positives après le massacre de mes confrères..

Un peu embarrassée à l'idée de ne pas pouvoir parler, j'essayais tant bien que mal de communiquer avec mes mains, un peu lentement pour qu'ils puissent décortiquer le mot.



Sous mes signes, je tournais légèrement les talons pour avancer un peu vers le chemin, puis, rendue à une certaine distance, je tournais vers les deux inconnus et fit un signe de la tête, voulant que ses derniers me suivent jusqu'au village.

Voilà qu’un individu des plus étranges s’approche en récitant un haïku des plus difficile à se sortir de la tête. De qui pouvait-il bien s’agir ? Elle ne semblait pas ressentir de menace malgré le fait d'être entourée par deux inconnus. Il est bien renseigné sur le clan auquel appartient la Kirishitan et se présente comme un Sekken ! Elle n’avait fait qu’entendre des histoires sur ce clan quasiment éteint, elle ne pensait pas en rencontrer un dans cet endroit. Décidément, ce choix de partir de Konoha n’était pas si mauvais, cela lui permet de découvrir des personnes intéressantes. Elle se rend vite compte qu’elle ne s’est pas présenté à la jeune femme. Elle sort lentement de son abri et laisse le Sekken l’abriter avec son parapluie.



Elle tente une approche par l’humour, connaissant la réputation des Kirishitan pour leur agressivité religieuse notoire. La jeune femme en face d’elle ne semble pas pouvoir parler et fait des signes pour se présenter à son tour. Elle ne donne pas son clan, mais la Kirishitan ne cherche pas à en savoir plus et la laisse. Elle fait un signe de tête pour la saluer convenablement. Elle la voit tourner les talons et faire un signe de tête pour que le Sekken et Tsubame la suivent. Elle ne sentait pas de pression, mais était-il véritablement une bonne idée de la suivre aussi aveuglément ? Elle hausse les épaules et fait quelques mudras pour créer un parapluie en bois et faire en sorte que le jeune hippie cesse d'être mouillé par la pluie. Si elle lui voulait quelque chose, elle ne l’aurait pas réveillé avant. La Kirishitan se retourne vers le poète.

Les demoiselles te regardaient étrangement, mais pourquoi donc ? ah oui, il était tard dans la nuit, il pleuvait et tu te baladais comme si c'était la chose la plus banale. Et en effet, pour toi ça l'était. Elles s'étaient toutes deux présenté et ne te montrer aucun signe d'hostilité en tout cas, ce qui prouvait bien que la réputation de ton clan te suivait malgré tout. Les sekken étaient, en effet, connu pour avoir disparu de la main des Kaguya, mais aussi pour être des pacifiste convaincu, mais pas très convainquant. Les créateurs de bulle de savon, un art magnifiquement éphèmere, mais terriblement inutile en combat, et c'était peut être pour cela que vous étiez pacifiste. Les faibles n'ont pas le choix que d'etre gentil certainement. Kazumi, sans nom de clan, soit elle le cacher pour de bonne raison, soit elle n'était qu'une roturière possédant du chakra. Kirishitan Tsubame, ce nom la t'intriguer cependant. Les Kirishitan n'étaient pas sensées se promener seul et encore moins dans ces contrés, mais bref, tu voyais Kazumi partir et vous signez de la suivre, ce que tu fis sans trop te poser de question, un petit sourire niais sur le visage alors que tu entamer ta marche, calmement.





Tu continuais de marcher gaiement en direction de Kazumi, suivant ses pas, marchant même dans ceux-ci pour ne pas laisser de trace. Cela pouvait sembler étrange, mais pour un baroudeur comme toi, c'était un réflexe pour échapper aux assassins et divers brigands. Tu n'aimais pas te battre et bien que si tu le voulais, tu le pouvais sans soucis, ce n'était jamais l'option que tu choisissais, préférant sans aucun doute te rendre ou fuir si ta vie en dépendait. Dieu merci, Kazumi portait des sandales ninja, ce qui rendait tes empreintes de pied nu presque invisible.



Tu lui posais la question par curiosité tout au plus, mais lorsque ton regard croisa le sien, tu te mis à signer quelques mots pour être sur de ce que tu pensais avoir compris. Elle n'était pas sourde, mais elle semblait ne pas pouvoir parler, non pas par coquetterie, mais belle et bien par handicap. Elle sembla être embarrassée de cela, cependant, toi l'homme au mile et un compte, tu parlais cette langue si pratique, mais si peu courante. Si savoir qu'elle serait comprise l'aiderais a se sentir mieux, alors tu lui ferais cadeau de cette information.



Tu étais avec deux jolie jeune femme, la nuit était donc encore plus belle que d'habitude. Rien de sexuelle dans ton esprit, mais tu savais apprécier les petites choses simples et agréable de la vie à présent. Cela te ferait un jolie récit peut etre même ?

La jeune fille qui avait dormi sous cette abri de bois se présenta sous le nom de Kirishitan Tsubame. Une Kirishitan donc.. ce n'était guère surprenant que cette dernière venait de ce clan, c'était même clair dû à sa couleur de peau et à sa maîtrise quasiment naturelle du Mokuton. Cependant, la suite me surpris. Selon ses dires, elle avait fuit le conflit qui commençait à lui peser sur les épaules. De quel conflit qu'elle parlait. Conflit de clan? De village? Je ne pouvais deviner, mais je pouvais partager de la compatie envers ses dires. Nous aussi, nous avions fuis notre partie pour ne plus être dans le conflit et vivre en harmonie et dans la tranquillité. Malheureusement pour nous, le Mizukage avait déjà lancé la pierre sur les portes de Kumo au moment que nous avions pris la fuite. Je fus séparée de mon groupe par ordre de Grand-Père Mishi et de mon mari, malgré mon envie que ce dernier vienne avec moi. Depuis ce temps, je n'avais plus aucune nouvelle de ma famille, de mon clan. J'étais laissé dans le néant le plus total. Avaient-ils survécu? Les Kaguya de l'île avaient-ils respecté leur entente avec le Grand Sage? Je n'en savais guère. Cela me tuait d'attendre, mais je n'avais guère le choix de rester. Je ne pouvais aller sur l'île sans me faire égorger par le premier sauvage.

M'enfin, c'était une kunoichi en fugue donc? Je connaissais la personne idéale pour aider des ninja comme nous et heureusement pour eux, je n'avais aucune mauvaise intention pour leur survie ou fuite. J'étais même celle qui allait diriger vers l'autre monde où que les villageois s'entraident et vivent le jour pour le jour. Ils décidèrent même de me suive dans mes pas, alors que la jeune Tsubame créa un parapluie fait de bois. En voyant cela je ne pus retenir mon sourire amusé. Trois inconnus qui étaient cordiaux entre eux et qui portaient chacun un parapluie de matières différentes.. c'était du jamais vu pour une kirijin comme moi. Shinzui répondit à la question de la Kirishitan en disant que, pour lui, c'était commun qu'il sorte la nuit, en citant des poèmes, car il aimait bien les belles choses, cependant, il ne savait point que ce comportement était coutume ou non pour des personnes de son clan. Peut-être était-il, lui aussi, un fuyard et voyageait à travers du Yuukan? Très possible.

Pendant la marche, le baroudeur me demande si je possédais un nom de famille, essayant de me rassurer qu'il savait lire à travers la parole des signes. J'hésitais un petit moment, car, je ne savais point si je devais mentir ou pas. C'était quand même mon clan qui avait décimé le sien et, malgré ma différence envers les barbares, un kaguya à un lot de cliché important et négatif sur lui. Je ne pouvais savoir si ce dernier exprimait une rancune envers les erreurs du passé ou pas. Néanmoins, malgré ma gentillesse, je ne pouvais dire la vérité non plus, vu que le territoire était très proche de l'empire Hattori. Je me devais faire discrète et je décidai, comme je faisais à chaque fois, de donner un nom de famille pris par un membre de ce village.



Un bien gros mensonge que je pus créé avec mon amie que j'avais ici. Plusieurs personnes ne se doutaient de ce mensonge, car cette femme semblait être la sage du village et, étant elle-même, une ancienne combattante, elle ne souhaitait que la paix et vivait en aidant des fuyards comme nous. Elle espérait créer une terre neutre pour des rescapés de shinobi et leur offrir une vie qui n'ont jamais eu, à cause de l'idée stupide de conquête des grandes nations. C'était ces dires.



Suite à ses mots signées, je me tournai vers le barde, perdue dans ses pensées sûrement, puis, d'un sourire, je repris la parole avec mes mains.

Voilà un bien étrange trio qui parcourt la plaine de nuit. Tu ne te préoccupes pas vraiment des détails que te donne Shinzui. Le barde semble parler de choses qui te dépassent. La vision poétique qu’il avait était cependant très intéressante. Il ne peut s’empêcher de faire des Haïku, des haïku qui ont une facilité déconcertante à se mettre en tête et tu ne sais pas pourquoi, mais cela te donne envie de chantonner. Il se montre curieux envers Kazumi qui n’a pas donné son nom de famille, elle semble hésitante un instant et se présente sous le nom de Nakajima. Tu ne penses pas que cela soit véritablement son nom, mais si elle le cache, c’est probablement pour la même raison que toi. Peut-être fuit-elle son passé et préfère le laisser derrière lui. Cela se confirme quand Shinzui traduit son discours. Un village où il est possible de tout recommencer sans avoir à subir les problèmes de la guerre ? Tu portes un doute pendant un instant. Mais tu te dis simplement qu’il serait bon de ne pas douter de tout ni personne sans arrêt. Les habitudes ont la vie dure.



Tu fais un sourire sous tes bandages qui commencent à être dans un sale état. Tu n’en a pas véritablement besoin, mais tu n’aimes pas montrer tes cicatrices. Tu commences à resserrer le tout et vérifies qu’il n’y en a pas d’autre sur le point de faire leur vie. Le barde semble dans un autre monde et reprend un haïku. Tu le regardes marcher dans les pas de Kazumi. Il est bien étrange et tu te demandes bien ce qui lui passe par la tête pour être aussi serein. Toi qui ne cesses de ruminer les mêmes choses encore et encore. Lui, parais si loin de tout. La jeune femme lui signe quelque chose, tu ne comprends pas et restes dans tes pensées. Tu continues de marcher et il te vient l’idée de faire un haïku à ton tour et d'être jugé par le plus expérimenter. Il fallait bien occuper la route après tout.

Une orpheline adoptée par un village donc. C'était étrange, tu n'avais pas cette impression en la regardant et encore moins en écoutant ce qu'elle pouvait dire au sujet de son village. Pourquoi dire a des inconnus que ce village était bon pour prendre un nouveau départ si elle-même n'en avait pas pris ? Les raisons d'un tel mensonge pouvaient être diverses et varier, mais ta curiosité elle te poussait à en savoir plus. En effet, un village bon pour un nouveau départ était une chose des plus providentiel pour les assassins en pleine rédemption et cela n'aurais pas était la première fois que tu en voyais. Cela te rappelait ta dernière aventure même. Des vampires en quêtes de rédemption de renouveau et de cohabitation. Un mensonge encore certainement, mais motivé par les mêmes désirs certainement. Celui d'échapper à une réalité qui n'était pas a leurs goûts, échapper à des ennemies ou même un véritable désire de reprendre sa vie a zéro ou alors... Les remords. Dans tous les cas, tu étais un barde et les histoires, c'était ton rayon. Tu savais qu'actuellement ce qu'elle te disais était une histoire. Nakajima ? Jamais entendu parler. Mais tu ne dirais rien à ce propos, elle avait certainement de bonne raison de ne rien vous dire. Elle détourna donc la conversation de son identité, te demandant ce que tu faisais la en quelques sortes, si ce chemin était une simple route ou un hasard et pour dire vrai, c'était une route hasardeuse que tu empruntais en quêtes des tiens.



Tu songeais déjà a ce que tu pourrais raconter, de quelle façon romancer tout cela, seulement si tu devais le romancer d'ailleurs. Mais le faire pourrais rendre ce compte presque étrangement malsain, l'histoire d'un homme marchant pied nue sous la pluie rencontrant deux femmes dans la nature... Un début de scénario de libre coquin, le genre de chose qui ne t'intéressait pas le moins du monde et que tu ne voulais pas que ce genre de chose soit associer à ton clan à vrai dire. Mais la jeune Kirishitan sembla détourner tes pensées en s'essayant au haïku. Un bien bel essai pour un premier et en souriant tu lui emboîté le pas





Tu continuais de suivre la femme sans rien demander de plus la destination était inconnu et cela te plaisait. Qu'alliez vous rencontrer, qu'allier vous affronter ? Peut-être une somptueuse histoire que tu compteras parmi les terres que tu visiterais par la suite, mais as l'instant...

Malgré qu'ils ne semblaient guère convaincus par le nom de famille que j'avais donné, ils ne me posèrent pas plus de questions. Comme promis, ils ne semblaient pas des personnes à problèmes, se mettant le nez partout où il ne faut pas. J'étais chanceuse de les savoir ainsi, même si la vieille femme que nous allions voir pouvait confirmer mon alibi, tandis qu'eux étaient chanceux de m'avoir croisé car, malgré le calme de cet endroit, on pouvait faire de mauvaises rencontres la nuit. À l'époque de Kiri, j'étais une vrai soldate, combattant pour ma patrie, mais maintenant, je n'étais qu'une paysanne parmi tant d'autres et c'était futile d'être hostile envers des réfugiées. Par ailleurs, en apprenant que ce village était un très bon foyer pour repartir de zéro, Tsubame fut enthousiasme à cette vision que j'apportais au village. Pour répondre à ses dires, je ne fis que simplement hocher la tête, lui souriant doucement, alors que je continuais ma marche. C'était moi qui ouvrait cette marche, vu que j'étais leur guide vers la destination. Le barde lui, suivait mes pas, me partageant qu'il n'avait aucune destination précise et qu'il ne marchait qu'au gré de ses envies.

Je restais silencieuse pendant que mes deux nouveaux compagnons nocturnes partageaient un Haïku entre eux. La jeune femme avait testé un qui semblait en thème de ce soir, tandis que Shinzui vint compléter ses mots, créant un Haïku digne d'un Sekken, impressionnant ce dernier même du talent de la Kirishitan. Il nous invita même à visiter ses fameux confrères, vu que ce sont des êtres, reconnus, comme pacifiques et pacifistes.



C'était les seules mots que je signais, lui jetant un regard sympathique, avant de me tourner vers l'horizon. J'observais devant moi, beaucoup plus calme envers mes invités.



La marche fut des plus agréables, mais toute bonne chose arrive à une bonne fin. Après, environs, une demi-heure de marches, nous étions devant l'auberge du fameux village où que je venais faire des échanges et travailler en soit. Ce n'était point un gros village en soit, on pouvait compter, en somme, environs 200 habitants, mais tous ses êtres ne semblaient aucunement hostiles. Nous avions quelques petites protections pour les brigands qui voulaient prendre d'assaut, les désuadent assez vites dans leurs avancés, mais rien d'extraordinaire. Comme promis, tout semblait tranquille ici. D'une révérence, je me tournais vers les deux invités et fit un signe respectueux avant de donner l'argent à la Kiirishitan. Je lui souriais doucement.



Je me tournais vers Shinzui et fit de même, m'excusant de ne point rester.



Sous mes dires, j'allais faire le rapport à l'homme qui s'occupait de la sécurité dans le village, annonçant l'arrivée d'une fugitive et d'un voyageur, puis, je repris la route pour ma maison.

Kazumi te semblait être une femme pleine de mystère et surtout très secrète. Elle était plutôt discrète et ne parler pas beaucoup, enfin, ne signait pas beaucoup. Mais elle avait accepté de t'écouter raconter ton histoire pour passer le temps le long du chemin jusqu'à l'auberge ou Tsubame et toi passerait une nuit. Séparé bien évidemment, n'allons pas nous imaginer des choses aussi vite entre vous deux, tu n'étais pas un homme facile et Tsubame n'était sûrement pas une femme facile non plus. Tu réfléchissais une petite minute sur un conte pour pourrais être intéressant à raconter. Tu avais vécu beaucoup de choses, mais tu ne savais pas si les horreurs du monde réel étaient une bonne chose à raconter ou si tu devais t'en tenir a des contes plus abstrait et imagé. La culture du Yuukan regorgeait de contes tous très différent, mais peut être que la Kirishitan ne les connaissait pas, elle était arrivée, il n'y avait pas si longtemps que cela non plus. Pour Kazumi, cela serait peut-être déjà entendu sans doute.



Tu souriais doucement, te rappelant de quand tu avais écouté cette légende la première fois avec un des grands pères Sekken. C'était un temps heureux, nostalgique et doux-amer. Tu te souvenais de l'odeur des cascade, des dessins dans les bulles de savon, de l'ambiance cotonneuse des après-midi à écouter les anciens. Tu te raclais la gorge, commençant ton récit.



Tu marquas une pause de quelques secondes, l'histoire ne se finissait évidemment pas ainsi, mais là était tout le drame de cette histoire. Un être si altruiste qu'il ne partageait pas les ressources superflues, mais partager les siennes aux propres risques de sa vie. Ce compte n'était pas anodin pour Shinzui, mais c'étaient là des souvenirs bien difficiles pour lui, ce qui en faisait un conte qu'il aimait particulièrement.



Tu marquais une seconde pause. laissant tes auditrices réfléchir a ce petit conte qui avait plus d'une fable qu'autre chose. Tu souriais doucement, te rappellent que ce conte fut un de ceux qui tu mis le plus de temps à comprendre au plus profond de toi, bien que la moral était explicite, tu la comprenait mais ne l'avait jamais vécu, le sacrifice exempt d'intérêt personnelle, sans attente de retour. Vous arriviez cependant déjà à l'auberge, et voilà que Kazumi allait vous quitter. Elle vous donnait la marche à suivre pour vous intégrer dans le village, ce qui était certainement plus l'objectif de Tsubame que le mien. J'étais un barde itinérant, rien de plus rien de moins, un simple homme portant le fardeau d'une quête et roulant mon humble bosse sur les chemins du Yuukan. Kazumi vous souhaita une bonne nuit et s'en alla ce à quoi tu lui répondis de prendre soin d'elle avant de te tourner vers le comptoir et de sortir suffisamment d'argent pour deux chambres, payant pour celle de Tsubame. Elle avait fui, elle devait économiser ce qu'elle avait, la vie ne serait pas si simple à reprendre.