Frère et soeur

Cela avait été une longue journée à l'hôpital, encore une. Jetant un coup d'oeil à la grande horloge de hall d'entrée, Kazami pouvait encore passer voir sa fille, Hanabi. Son unique objectif de la journée. Au pas de course, elle rejoignit la demeure de son frère. Plus elle s'approchait, plus son coeur battait vite. Chaque jour, elle avait l'impression que c'était le dernier à la voire. Elle était si fragile, si douce ... Et le monde si dangereux, violent ...
Arrivée face à la porte de la maison, elle toqua poliment trois fois. Tsubasa avait été bien plus que gentille à autoriser ses visites itératives. Kazami la soupçonnait d'agir par lassitude, sachant que rien au monde ferait reculer l'Eisenin pour voir sa fille. Comme d'habitude, elle lui ouvrit, et sans rien dire lui fit un signe de tête disant qu'elle pouvait entrer. La rouquine ne se fit pas prier et fonça dans la chambre de la petite Uzumaki.

Belle comme jamais, Hanabi était assise par terre à jouer avec une poupée. Lorsqu'elle vit sa tata dans l'encadrement de sa porte, un grand sourire illumina son visage. Celui qui avait le don pour faire fondre la maman. Son corps bougea sans qu'elle ne s'en rende compte, et un instant plus tard elle faisait voltiger l'enfant en la serrant dans ses bras.



Elle gloussa en même temps que sa fille. Cette petite raffolait des sucreries, et Kazami était bien trop gâteuse pour lui refuser quoi que ce soit. Tirant de sa poche un petit sac, elle lui remis en positionnant son index devant sa bouche.



Hanabi joua parfaitement le jeu, et alla le cacher dans sa table basse tout en longeant les murs comme une espionne. Cela fit beaucoup rire Kazami. Mais alors que Hanabi ferma le tiroir de sa table basse, elle vit son regard se diriger vers la porte ouverte. Kazami se retourna et fit face... A Shimazu.

Il était donc enfin rentré. Heureuse de voir que son frère semblait en bonne santé, mais aussi un peu inquiète. Comment allait-il prendre sa libération ?

La femme n'avait absolument pas eu le temps d'embrasser le roux qu'elle se retrouvait déjà à s'excuser. Elle le savait depuis le premier jour, accueillir Kazami n'était pas une bonne idée. Elle ne venait que quelques heures dans la semaine, mais Hanabi s'attachait à elle si rapidement... Au fond, Tsubasa le savait, cette femme était plus joyeuse qu'elle ne l'était et la Uzumaki semblait l'aimer de tout son cœur. Depuis la dernière visite de Kanashisa, Tsubasa allait bien mieux et elle n'était dorénavant plus constamment habillée de sa robe de chambre. Elle redevenait une femme sociable et agréable grâce à quelques tisanes journalières prescrites par la drôle élève de Shimazu.


Embrassant très rapidement le roux, Tsubasa fit ensuite signe à la jeune femme de la suivre.


A l'étage, la femme pénétra dans une salle, l'une des 4 chambres du bâtiment.

Kotaro avait refusé que cette dernière vient avec lui pour le porter devant sa maison, vu que, selon les mots, il y aurait une certaine confrontation avec sa mère. Kanashisa comprenait son refus, malgré qu'elle soit inquiète pour la suite quant à son état. Elle se promis alors de le voir le lendemain, quand Tsubasa-chan serait, à nouveau, contente de son nouvel jardin fait par ses envies. Elle voulait suivre minutieusement la guérison de son coéquipier, se sentant coupable de ne pas avoir été plus efficace pour soigner totalement la blessure. La rouquine fit alors un grand salue de la main à Kotaro, puis, accompagnée de son sensei, elle se dirigea vers la maison de ce dernier.

Pendant la marche, Kanashisa avait une sensation étrange. Tout était.. calme, voir beaucoup trop calme. Certes, quand il y avait beaucoup trop de population, cela angoissait la demoiselle qui semblait éviter les foules, cependant, même la grand allée semblait silencieuse. Normalement, ils fêtent la nuit non? L'ambiance était beaucoup trop étrange dans le village, ce qui donnait des frissons dans le dos de la genin qui prit doucement la manche de son sensei, cherchant un réconfort certain.

Rendue devant la maison du couple, Kanashisa laissa un léger sourire à la vu de Tsubasa. Elle était soulagée de la voir, maintenant, habillée. Avant, elle avait semblée d'avoir tombé dans une dépression causée par le stresse, se laissant aller par perte de motivation. Avec les fameuses plantes qui redonnaient un certains remontant et qui soulageait le plus grand stress, Tsubasa semblait suivre les prescriptions de l'eiseinin et semblait allée beaucoup mieux. Elle avait prit soin d'elle-même, ce qui était un grand signe vers la guérison.



Pour des rares fois, Kanashisa semblait, elle aussi, abordée un sourire à la femme de son sensei, se sentant plus en sécurité dans cette maison. Kana hocha la tête sous le questionnement de la Chikara, la suivant de ce pas, alors que son sensei était plutôt convoqué par la salle de jeux. De ce que la rouquine avait entendu, Kazami, la criminelle, été présente dans cette maison. C'était plutôt étrange que celle-ci ne soit plus en prison pour les crimes qu'elle avait commis, mais ce n'était guère le problème de l'eiseinin. Si le hokage en avait décidé ainsi, c'était sûrement pour une raison discutée avec les plus hauts placés. Qui était-elle, de toute façon, pour juger le choix des plus hauts placé?

Le regard de Kana se dirigea vers Tsubasa, surprise sur le coup pour la question, puis, les joues rouges, elle agita ses main devant elle, penchant plusieurs fois la tête.



Après ses dires, lsa kunoichi baissa tout de même la tête, légèrement pensive et honteuse vers cette déclaration.



Le regard de Kana était honteux et triste envers ce qu'elle disait. Malgré que Kotaro lui semblait redevable, la Uzumaki sentait une grande défaite pour ses soins. Ce n'était guère facile pour un médecin aussi jeune qu'elle de se dire qu'il n'avait rien à faire, que la patience. Elle aurait préféré de le soigner tout de suite pour qu'il soit mieux, que ses blessures disparaissent miraculeusement, cependant, c'était une médecin et non une magicienne.

Une question brûla au bout de ses lèvres, une question qui fit hésiter la jeune rouquine pendant plusieurs minutes, alors qu'elle aida la femme de son sensei à replacer la chambre pour qu'elle puisse y dormir. C'est au bout d'un certain moment, silencieuse comme jamais, que l'adolescente à long cheveux de feu prit la parole.

Kitto Tsubasa ne disait pas tout, mais la femme vivait pour les autres depuis dorénavant si longtemps... Pour Shimazu... Pour Kazami... Pour Hanabi... Pour Konoha... Cette infusion lui permettait de se détendre et de dormir sans penser à son passé et aux mauvaises décisions de ses aînés. Mais surtout, ce breuvage permettait à la jeune femme de contrôler son alcoolémie de plus en plus forte depuis plusieurs mois...

La femme ouvrit alors une étagère dans la chambre et saisit un futon pour ensuite le poser au sol.


Elle déplia le Futon et tapa sur celui-ci à plusieurs reprises pour dégager la potentielle poussière.


Tsubasa sourit à la femme et lui fit un clin d'œil. Kanashisa était jeune et mignonne, elle semblait s'inquiéter pour le Chikara, était-ce le début du célèbre premier béguin ? L'ancienne Kage du clan Chikara se dirigea alors en direction de la fenêtre pour l'ouvrir et faire circuler l'air dans la chambre tandis que la jeune Uzumaki installa son coussin et sa couette. Elle se retourna pour observer son interlocutrice de face :


Tsubasa ne s'en souvenait que vaguement, mais elle se souvenait encore de cette jeune fille au regard si souriant.

Les infusions que Kanashisa avait prescris pour la femme de son sensei étaient une grande aide pour cette dernière. Elle semblait plus joyeuse, plus vivante qu'avant, mais la demoiselle savait que le bon vouloir et la volonté de l'ancienne Hokage faisaient parti aussi de sa voie vers la guérison. Sans vouloir être aidé, la Eiseinin n'aurait guère pus la convaincre les bienfaits de ses solutions médicales. La femme en était reconnaissante de son aide, ce qui fit sourire, sincèrement la jeune kunoichi.



Rendue dans la chambre des invités, la jeune mère vint préparer un petit futon pour que la rouquine puisse installer les couvertures et les oreillers, comme qu'elle avait demandé. Suite à cela, la Chikara partagea que peu de personne de son clan était craintif pendant les combats, laissant alors l'opportunité à la faucheuse de les hantés, attendant le bon moment pour frapper. Kanashisa ne pouvait pas donner tort, car, même si les genins n'avaient guère le niveau, Kotaro n'avait pas hésité une seconde à défier cet homme du désert et à le frapper de toutes ses forces. Néanmoins, sa persévérance et son impulsivité avaient couté un gras prix; une brûlure intense au bras, laissant une grande marque douloureuse. Kana espérait que le temps et ses attentions aux quotidiens puissent soigner son coéquipier de cette vilaine blessure. Pour la proposition de la femme, elle hocha simplement la tête, d'un sourire léger. Malgré qu'elle ne montrait que très peu d'émotions en ce moment, Kanashisa était reconnaissante que Tsubasa lui donne un coup de main pour aider son ami.

Tsubasa connaissait les parents de la jeune rouquine, mais que brièvement. La jeune demoiselle laissa un léger ''je vois'' passer entre ses lèvres, quasiment inaudibles, tandis qu'elle fixait ses doigts d'un air mélancolique. Elle aurait préféré que cette dernière connaisse ses parents plus personnellement, vu qu'un lourd secret pesait sous ses épaules maintenant. La demoiselle ne savait pas comment gérer toute vérité qu'elle avait appris et semblait vouloir partager à quelqu'un, pour ne pas se sentir seule dans ce fardeau. Hélas, avec la discussion qu'Elle avait eu avec sa défunte mère, Kana était inquiète à l'idée de partager une information aussi cruciale. Elle ne souhaite guère devenir l'ennemi de son village où qu'elle avait grandit. Elle ne voulait pas que ses amis la voit comme une traître, que son sensei la rejette.. la jeune adolescente avait tant travaillé sur soit pour avoir ce qu'elle avait maintenant.. elle avait peur de perdre tout, seulement car elle était différente. Le supposé clan qu'elle venait n'était guère natif d'ici, mais de Kiri et.. si elle voulait retrouver son identité, elle devait visiter ces lieux. Néanmoins, comment pouvait-elle le faire sans passer pour une traître? Sans passer pour un déserteur? Elle ne savait pas et garder un tel secret lui faisait plus de mal qu'autre chose.



Alors qu'elle jouait avec ses doigts, mentant à demi-mots sur ce qui c'était passé pendant la nuit, dans le désert de Suna, la jeune demoiselle ramenait ses mains proche de son coeur serrant tristement ses propres vêtements.