L’hokage ne répondit pas tout de suite aux explications de l’eisenin. Son silence replongea la jeune femme dans une tension presque palpable. Il fit alors un pas en avant, et elle s’enfonça encore un peu plus dans son canapé. Elle avait l’impression que d’un moment à l’autre, il allait l’égorger. Il l’a scrutait qu’aux moindre détail, probablement conscient du net avantage qu’il possédait sur elle.
Il l’a questionna alors que le Katon, et elle eu encore plus de mal à soutenir son regard. L’insensibilité a une affinité était rare, et était là preuve d’une maîtrise parfaite.
« Enoshima ne maîtrise pas le katon. Elle donne une force et une rapidité incommensurable surtout. Et ses blessures démoniaques sont difficile à soigner …. Je … je ne sais pas comment la vaincre, avoua-t-elle finalement. »
Kazami voulu esquiver la seconde partie de la question d'Azukiyo, mais elle savait qu'il ne se laisserait pas distraire. Elle planta son regard dans celui du Chikara, et lâcha simplement :
« Uzumaki Gekido était mon chef de clan, mon Hokage, mon amant .. mais également mon mentor. Je maîtrise les même capacités que lui, en plus de mes connaissances médicales. »
A quoi bon le lui cacher finalement ? Ils étaient du même côté à présent, et Kazami ne pouvait pas instaurer un lien de confiance en mentant par omission.
Il mentionna alors Shimazu, ce qui esquissa une légère grimace à la jeune femme. Il lui en demandait beaucoup. Vraiment beaucoup. Mais comme sous l’emprise d’un sérum de la vérité, elle répondit :
« Certains Uzumaki avaient réussis, selon la légende, à soumettre le démon du clan. Gekido est… juste une erreur. A chaque rituel, on espère avoir un Uzumaki qui saura maîtriser le démon et de ce fait, affirmer la force du clan.
Et du village. »
Elle ajouta cette fin en espérant ne pas avoir enragé le Hokage. Après tout, ils étaient à présents soudés, le démon servirait konoha et non le clan Uzumaki seul… elle hésita un peu puis fit :
« Je ne sais pas ce qui est prévu si le clan récupère ce démon. Mais je m’opposerait toujours à ce qu’il soit sceller à nouveau. C’est bien trop dangereux. »
Kazami se tut sur le sujet du nouvel hôte. Azukiyo ne le savait probablement pas, mais les meilleurs hôtes étaient ceux d’une même famille. Ainsi, l'élu aujourd’hui était nulle autre que sa fille, Hanabi. Mais jamais Kazami laisserait quiconque sceller un démon en elle. Mako avait parlé d'un autre potentiel, qui était-il ? L'Eisenin n'en avait aucune idée.
Il ne cessait de la fixer, comme s’il ne l’a croyait pas. N’avait-elle pas déjà répondu à toutes ces questions ? L’intensité du regard du Hokage lui pesait tellement qu’elle décida de se lever. Sans vraiment savoir grâce à quelle force elle avait pu réussir à bouger, elle était à présent debout face à son interlocuteur. Un peu trop proche a son goût, elle pivota sur ses talons pour rejoindre une chaise haute un peu plus loin qui lui donnerait un peu moins l’impression de se faire écraser.
Après une courte hésitation, elle ne pu se retenir plus longtemps et lâcha avec une voix basse :
« Je sais que vous ne croirez pas ce que je vais vous dire et … peut-être même que ça vous mettra dans une colère noire. C’est égoïste de ma part de vous imposer cela mais… »
Elle avala avec difficulté. Elle pris son courage à deux mains et releva son regard, plongeant ses yeux dans ceux de Azukiyo :
« Je suis désolée. Pour … tout ce que j’ai fais.
Gekido n’était pas le seul à s’être fait berner par Enoshima. Je l’ai également été. »
Kotaro lui avait ouvert les yeux. Elle avait fait une croix sur le pardon, elle présentait ses excuses sans attendre de retour. Si son propre ami lui avait tourné le dos, comment pouvait-elle se faire pardonner de ses anciens ennemis ? Aucune chance.
« Je n'ai pas peur de mourir, et j'ai eu une chance arrogante de pouvoir voir ma fille une dernière fois. Je sais très bien que j'ai volé cette occasion. Elle ne me mérite pas à ses côtés. J'ai été ... - elle repensa aux paroles de Kotaro - égoïste.
Si je peux vous demander une chose, Hokage-sama... Faites ce que vous voulez de ma vie, je ne demande qu'une chose en retour : protéger mon village d'Enoshima. Comme j'aurais dût le faire à l'époque. »