Contes, rumeurs et retour..

C'était une routine habituelle quand je taillais le bois en fine planche en extérieur. L'atelier était souvent de sorti sur le bord du chemin lors des jours de grand soleil, même si ce frais vent nordique venant des montagnes de Tetsu laissait à prévoir un possible orage. Ce n'était pas une des activités dans lequel j'étais le plus doué, mais c'était la plus profitable. Les planches pourrait servir pour le nouveau pont, réparer une grange ou finir en commerce avec les villages alentours. Dans tout les cas, c'était bénéfique au village et à ses citoyens.

J'eus gagné mon respect auprès des villageois au fil des saisons. Bien que, au début, avoir chassé les bandits et autres malandrins dût à ma mission m'attira des remercîments, ils ne furent qu'éphémères comme la vie d'un lapin dont une de mes flèches avait transpercé une artère. Néanmoins, tout comme ce dit lapin, les bénéfices se firent derrière. Le fait d'avoir une sécurité, une faim absente ainsi qu'une force organisée qui savait garder son calme les convainquirent d'adonner leur confiance à l'étranger que j'étais. Mais cela remonte à six ans maintenant.

Evidemment, les efforts d'intégration se firent aussi de mon coté. A mon arrivé, j'évitais d'utiliser mon jutsu dans des situations qui ne s'y prêtaient pas, mon bandeau de Konoha était soigneusement rangé à l'abri dans ma chambre ou caché sous des couches de vêtements, le jargon ninja peu usité. Surtout avec les commerçants alentours, du moins durant les premières années. Les villageois acceptaient maintenant pleinement ma présence. La collaboration avec les samouraïs se passaient même à merveille, m'enseignant l'art du sabre.

Perdu dans ces souvenirs, j'en sortis lorsque j'aperçu une silhouette venant des grands chemins. Silhouette qui attira mon attention car sa démarche laissait clairement sous entendre, pour une personne averti, qu'il ne s'agissait pas d'une simple personne. Pas un villageois cambré par le labeur, ni un marchant itinérant qui chancèle dût au poids de ses babioles.



Etant malgré tout de nature méfiante, j'adossa mon arc contre l'atelier, continuant de tailler le bois.

L'été était une magnifique saison pour toi, le barde, qui parcourait la terre entière, cherchant avec espoir, les shinobi et leur mystère, le secret de leurs connaissances. Tu te nourrissais de leurs histoires, de leurs fables et contes, que tu apprenais et narré par la suite aux quatre coins du Yuukan. Tu n'étais ni un Shinobi ni un civil, une simple âme demeurant sur les routes, écoutant et avisant, les rumeurs que les vents te portaient. C'était une belle journée d'été, les cigales chantaient leur horripilante mélodie dont tes oreilles ne semblaient pas se lasser. Tu laissais leur chant te guider vers de nouvelles aventures, te demandant ce que tu ferais bientôt, l'argent et la ripaille venant à descendre et bientôt à manquer. Tu avais parcouru nombreux kilomètres dans le secteur, t'attardant ici et là, tantôt travaillant pour payer ton pain, tantôt contant tes histoires pour gagner ta croute. Tu étais un homme de voix, un homme de paroles, mais aussi et surtout un homme de plume. Mais maintenant, tu étais un homme en quêtes d'un peu de travail pour te nourrir, la faim te tenant au corps alors que les cigales te mener vers un tout petit village ayant plus l'air d'un hameau que quoi que se soit d'autre.

Tu marchais vers ce lieu donc, tes pieds toujours aussi nue alors que tes sandales étaient accrochées à ton sac. Tes vêtements n'étaient ni riches, ni pauvres, ni propres, ni sales, ni civils ni shinobi. Un simple voyageur, trop discret pour être un marchand, qui tentait de passer un petit peu de bon temps à sentir la terre et l'herbe sous ses pieds pour communier avec celle-ci plus aisément. Tu étais songeur, te demandant ce que tu pourrais bien faire comme travail, les petits villages n'ayant que rarement besoin de conteur, mais comptant plus sur le dur labeur des hommes et femmes aux champs. Tu étais prêt à te salir les mains, bien évidemment, pour aider ses braves gens en échange d'un petit peu d'hospitalité. Tu marchais, arrivant enfin à la hauteur du premier être humain que tu voyais après des jours de voyage passé seul. Tu t'approchais de lui à une distance raisonnable, le saluant avec toute la politesse donc tu étais capable.



Tu restais le regarder, avec ton grand sourire.

J'arrêtais mon mouvement sur le bois alors qu'il acheva sa phrase. Je pris un moment pour l'observer : Nous avons parfois des gens de passage qui traversent notre village, mais rarement des gens qui s'y arrêtent. Aussi je décidais de l'observer un peu plus avant de lui répondre. Notre hameau n'avait qu'une bâtisse qui servait d'auberge de fortune, en plus qu'on ne laissait pas forcément les arrivants sans surveillance. Certains s'étaient prouvés être de simple voleur ou des éclaireurs à la solde de bandit. Je posai mon rabot sur ma planche de travail, avant de scruter mon interlocuteur. Pieds nus alors que ses sandales sont accrochées à son sac, un sourire niais... Il n'émane aucune once d'agression ou de malice. Ce genre d'énergumène ne posera pas de soucis dans le village.

Je commençait alors à charger une partie des planches sur mon sac à dos treuil avant de ramasser mon arc.



Je lui pointait alors la charrette à bras que je tirais d'habitude en plus de mon sac à dos. Pouvoir déléguer cette pénible tâche à quelqu'un d'autre me décrochait un léger sourire en coin, Le dos chargé, les mains prises, j'entamais alors le chemin retour en direction de la petite place du village qui se situait à quelques minutes de notre endroit. La chaleur, la travail ainsi que le poids du bois ne me laissait pas enclin à discuter, même si genre de personnage arrive à faire la conversation tout seul. Il suffit de rajouter de rajouter une brève réponse vague de temps à autre pour qu'il continue. Les enfants étaient quand à eux excités de voir une nouvelle bête de foire, ne cessaient de nous tourner autour, manquant à plusieurs reprises de faire chuter les planches.

Ce n'est qu'une fois arrivé devant la bâtisse que je posai lourdement mon treuil, saluant les hommes de chantiers qui s'attelaient à la tache exténuante de la charpenterie. J'essuyai mon front coulant de sueur avant d'entrer dans l'ouvrage, à la recherche d'un breuvage pour me désaltérer ; sans oublier d'inviter notre pèlerin à faire de même. De l'intérieur, on pouvait voir ici et là des bardeaux, lattes ou planches qui manquaient., bien qu'étant parfois comblés avant d'être suivit de coup de marteau.

Le comptoir semblait attirant, aussi j'eus décidé de m'y installer.

L'homme t'avait répondu au moins. Il avait l'air bien occupé à couper son bois déjà de base et bien que la politesse soit une chose à laquelle tu étais attaché, ce n'était pas forcément le cas de tout le monde. Chaque peuple avait ses petites notions, mœurs et usages différents qui pouvaient parfois rendre la politesse désuète. Mais la, l'homme ne fit que te regarder de bas en haut avant de te répondre, ce qui au moins était une chose positive. Parfois, les gens faisaient simplement mine de ne pas t’entendre.. Ton allure était véritablement celle d'un aventurier ou du moins, c'est ce que tu aimais te dire, mais par ici, seuls les ninjas osait s'aventurer seul et sans armes, tu n’avais donc pas forcément l’air inoffensif.. Sans armes, c'était ce que l'on pouvait penser, car si l'on te connaissait, on savait que ta langue et ta voix était tes armes, toi le barde, bien que tu avais quelques kunai pour te défendre et chasser bien évidemment. L'homme en face de toi reconnaissait en tout cas ton allure d’homme de voyage et t’indiqua avec précision l’endroit où tu te trouvais. C’était plus ou moins où tu pensais être, très proche du Pays du feu, cela pouvait devenir dangereux de s’aventurer plus loin. Il attrapa son bois et te somma presque de l'aider en échange d'informations et de réduction à l’auberge. De l'argent tu en avais assez pour se payer une simple auberge, mais le fait d'aider ton prochain était une chose que tu ne pouvais refuser, tu étais un homme profondément positif et bon après tout.



Tu lui souriais en attrapant la charrette à bras et en commençant à la tirer. Elle était plus légère que tu le pensais, ou peux être était tu plus fort qu’il n’y paraissait après tes nombreuses années d’errance, car tu la tirais sans grands efforts. Il faisait cependant beau et chaud, la sueur commençant à perler sur ton front te laissait rêveur d’une bonne cervoise, à défaut d’un verre d’eau bien fraîche que tu aurais presque pu te procurer toi-même à l’aide de ton ninjutsu, mais ta philosophie était simple. Ne pas utiliser l’art ninja sauf si tu y étais contraint. Être ninja, c’était se résoudre à accepter de blesser ou tuer, chose que tu ne voulais dans aucun cas, sauf bien entendu si l’on attentait à ta vie. Tu faisais alors la discussion par politesse sur le chemin, te renseignant brièvement sur la situation du village de par sa proximité avec plusieurs villes civiles, mais voilà que vous arriviez à l’auberge. Tu déposas la charrette, ravis d’avoir aidé ton prochain. Il t’invita dans la bâtisse que vous veniez tout juste de livrer, laissant ton guide commander deux bières. Quelle chance, tu aurais le plaisir de t’abreuver d’une cervoise bien fraîche dont tu rêvais depuis quelques jours maintenant.



Tu attrapais la bière que la demoiselle te servait, la remerciant au passage avec un grand sourire avant de vider d’une traite ta chope. Tu laissais un long soupire de bonheur s’échapper de ta gorge sèches puis tu demandas une seconde tournée directement, sans oublier la politesse évidemment. Tu sortais amplement de quoi payer la seconde tournée qui était d’usage là d’où tu venais avant de reprendre ta quête d’information. Après tout, tu ne marchais pas par simple et pur plaisir, tu étais en quêtes des tiens, ceux qui avaient les mêmes racines que toi, les membres de ton clan les plus reculé, caché ou renié.

Je fronçais les sourcils d'un air dubitatif alors qu'il termina sa phrase. J'avais entendu de vague rumeur sur des troubles concernant Konoha, mais rien de bien fiable. Les gens alentours ne réagissaient pas à la mention du "massacre de Konoha", cela ne sonnait rien en eux, ils n'avaient sans doute jamais dû en entendre parlé. Il en parlait d'un massacre comme si c'était une chose légère.



Je rigolais alors tout en lui tapant l'épaule de façon répété avant de continuer, secouant un trop ma bière qui déborda légèrement.



Yuna observait notre discussion du coin de l'œil. Tekunoroji est une puissance avec laquelle les villages ne possédant pas de ninja doivent jouer. S'ils nous avaient rendu visite pour de mauvaises intentions, cela aurait achever la renaissance de la bourgade.

J'enfilais cul sec ma première bière avant de faire de même avec la seconde. Si il avait les moyens de payer une tournée, je n'aurais peut-être pas dut lui faire une ristourne pour la chambre. Dommage. Néanmoins, il avait gagné la sympathie des ouvriers qui s'étaient mis en pause et trinquaient leurs gnoles gagnées à la sueur de son front. Il n'allait pas être un problème pour le village, même si je n'étais convaincu que par un ressenti et non par une bière..



Alors que j'attendais sa réponse, aussi incongru soit t'elle vu le personnage, un homme du village surgissait dans l'auberge.



Ce sale gosse était revenu ! Moi qui pensais lui avoir appris la leçon en lui faisant reboucher à la cuillère les trous qu'il avait fait sur le chemin de fortune nous reliant au reste. Ou bien lorsqu'il dut travailler aux champs pour rembourser les objets volés à des commerçants de passage. Il n'apportait que des problèmes au village depuis sa quasi-destruction il y a deux ans après une violente inondation. Ses parents avaient été portés disparus et certains pensaient qu'ils avaient simplement quittés les lieux en laissant leurs fils derrière eux. Il était pris en charge par son grand-père, dans un hameau voisin.

Tu te rendais compte en écoutant l’homme parler qu’il n’avait pas la moindre idée des actions de ces dernières années. Le génocide, ou plutôt la tentative de génocide des Uzumaki envers les Chikara n’était pas passer inaperçu dans le monde ninja et bon nombre de shinobi avait eu vent de ces actes odieux au sein même du même village. C’était pourtant une nouvelle qui avait secoué le monde, ninja, qui avait même faillit provoquer des guerres et l’indétermination pure et simple du village de Konoha. Celui-ci vivait dans une entente particulièrement hypocrite d’ailleurs depuis ces événements et nul n’ignorait cela… sauf dans les villages civils, endroit où tu te trouvais actuellement. Mais tout de même…. Les nouvelles d’Uzumaki Gekido et Uzumaki Kazami, les amants maudits, les traîtres qui avait fomenté avec d’autres de leurs clans un coup d’état visant a tuer le plus de chikara possible avant de prendre la fuite…. Cela n’était pas passé inaperçu dans les villages civil tout de même non ? La lâcheté du clan kitto qui avait quitter le village malgré leurs statuts de médiateur au moment ou le village en avait le plus besoin non plus n’était pas passer inaperçu…. Ce village vivait il hors du temps ? Il n’y avait rien à embellir, les guerres, les génocides, les morts, la misère, la tristesse, le désespoir, tout cela. Bien que tu étais barde et compteur, tu te refusais de les romancer, tu les raconter comme il était, dur et sans détour. Mais alors que tu allais lui expliquer, il te coupa pour te dire d’attendre. Il était sûr qu’il n’avait pas envie de s’embêter avec de telles choses directement cependant…

Des ennuis. Voilà ce qu’il allait y avoir. Des ennuis. Un adolescent turbulent, certainement en quêtes d’identité et de racines, comme bon nombre d’entre nous, mais toi avais choisi les mots comme armes. Tu entendais parler de grange prête à exploser et ce n’était clairement pas une option qui te semblait viable sur l’instant ni même à long terme à vrai dire. Kazumori semblait s’énerver, ou plutôt… S’impatienter comme un père avec un adolescent dans la fleur de l’âge. L’âge bête comme on dit et pour le coup, c’était presque un fait, surtout dans les villages civils. Chez les shinobi, il y avait une certaine diplomatie que les villages ninja aimait utiliser qui s’appeler…. “ À la dure “ ou simplement le fait de frapper des enfants pour leur faire comprendre leurs places “ dans ce monde. Une façon bien trop violente pour toi qui prônait l’expression de chacun ainsi que la paix.




Tu réfléchissais à tes mots un instant te demandant si tu pouvais réellement parler ainsi d’un événement qui avait tuer des dizaines voir peut être des centaines de personnes. Mais ton rôle était aussi d’éviter que les erreurs ne se reproduise en comptant les fait parfois de manière abrupte.

Je fût vexé par son sous-entendu. Ce que j'avais dit avant n'étais qu'une simple phrase sorti par un homme exaspéré de voir une jeunesse égaré par les méandres d'une vie chaotique et ardu. J'appréciais ce gamin, et j'avais pensé que rester avec son grand-père, avec qui je m'entendais fort bien, l'aiderais à s'apaiser après les événements passés. J'avais tort. Il n'apprenait pas de ses erreurs, restant concentrés sur le seul objectif de rendre la vie de ce village plus pénible, même si ce n'était pas forcément méchant. La plupart du temps, cela se résumait à des coups fourrés ou bien des aboiements plus qu'autre chose. Cela restait quand même pesant pour les habitants, comme une plaie qui ne referme jamais vraiment. Son comportement attristait le village qui voulait le voir tourner la page.

Ce que l'étranger avait dit sur Konoha m'avait interpellé, mais j'avais plus important à gérer sur l'instant. Je sentais que cette histoire d'explosion était probablement fausse, mais il fallait vérifier dans le doute. Je vois mal un adolescent, civil qui plus est, créer une bombe assez puissante pour détruire un bâtiment ou la trouver chez un marchant itinérant assez fou pour en transporter.

Je m'assurais de finir ma boisson en une traite avant de me diriger vers la sortie.



Les chuchotements et autres murmures se mirent à emplir la taverne, y laissant une ambiance lourde. Dehors, les hommes continuaient leurs tâches, l'air renfrogné, ignorant la potentiel menace qui pesait sur la grange. Cela était devenu une routine que Tibo fasse des siennes, cela les laissait maintenant renfrognés tout au plus. Les femmes avaient l'air soucieuses du jeune garçon, mais n'osaient plus intervenir après de nombreuses tentatives infructueuses. Il y a quelques mois, cela aurait rassemblé la foule pour aller voir ses malignités, aujourd'hui, quelque uns seulement y prêtait une quelconque attention. Je m'efforçais cependant a veiller sur ces épisodes pour m'assurer que le village ne courait rien, et surtout qu'il ne se blesse pas de façon inopinée.

La dite grange était encore à quelques minutes de marche alors que je résumais expressément la situation à mon nouveau comparse.



La grange était là, droite, la fatigue du bois se voyant par endroits. Elle n'était pas bien haute, son point fort étant sa grande longueur qui permettait de la découper en portion facilement partageable entre les locaux. On y stockait bois, foin et divers outillages nécessaires à l'agriculture. Sur le flanc droit se trouvait un jeune homme brun aux cheveux courts, de taille moyenne, une acné éparse s'était installée sur son visage qui commençait à montré des traits plus virils. Ses vêtements, banals, montrait quelques effets de retouche pour se démarquer. A coté de lui, coller au mur, se trouvait une floppée d'étiquettes. Probablement les bombes.

Alors que je me rapprochais de lui en le saluant de la main, je me crias dessus à moins d'une dizaine de mètres.



J'observais rapidement du mieux que je pouvais les écritures des étiquettes avant d'en conclure rapidement qu'elles étaient factices. C'était du boulot d'amateur, clairement acheté un marchant malhonnête. Les signes ne correspondaient pas à une explosion, ou alors c'était de nouveaux modèles dont je n'étais pas au courant, mais c'était peu probable. Je n'arrivais pas à savoir si elles avaient un effet cependant.



Je me fis promptement interrompre.

Dédaigneux et un peu hautain. C’étaient les premiers mots qui te venaient à l’esprit vu la façon dont l’homme te répondait malgré que tu souhaitais l’aider et l’informer vis a vis du monde qui l’entourais. C’était la moindre des choses que tu pouvais faire étant donné ton rang de barde. Tu parcourais la terre entière, le yuukan avec espoir, donnant aux mondes les nouvelles des terres inconnues et lointaine, mais ici rien de ce que tu pouvais dire ne semblait les intéresser. Pas même les massacres de Konoha, pas même les possibles guerres avec Kumo. C’était définitivement un petit village de civil rien de plus rien de moins. Pas de samouraï, et peu d’intérêt marchand. Tu n’aurais certainement rien à faire par ici de très intéressant, aucun ragot, aucune histoire, aucun compte, juste des villageois vivant leur plus belle vie de villageois déconnecté du monde réelle et insouciant. C’était agréable d’une certaine façon, mais c’était aussi ce que ton métier avait de plus contre intuitif. Mais l’intervention d’un tiers parlant d’un enfant rebelle et d’une possible explosion de grange rendrait peut-être ton détour par ici plus exaltant. En bon barde, tu ne pouvais quitter un lieu sans une histoire, une fable à compter aux plus malheureux. Esquivant les remarques presque désobligeantes de ton hôte, tu acquiesças et reconnu qui tu ne t’étais pas présenté encore.



Suivant alors ton hôte, tu te trouvais face à une grange avec un enfant qui semblait bien avoir des soucis en effet, défiant la discipline et l’expertise de ses ainés. Il avait l’air énervé, voir même haineux envers tout et tout le monde, c’était bien un adolescent, une époque difficile et tourmenté. Tout le monde avait à un moment de sa vie vécu ça, mais pour certain cela se manifester par de la violence. De la rage, de la haine, mais un mal-être certain, peut être celui de ne pas être reconnu à sa juste valeur. De l’agressivité dont tu avais pris l’habitude, venant d’un clan pacifiste et pacifique, vous n’étiez pas toujours bien accueillit. Tu restais sans émotions, néanmoins attendris par les choix de cette jeunesse qui ne souhaitait pas rester dans l’ombre d’un monde difficile, mais qui au contraire souhaiter en changer les codes, bien que la démarche n’en fut que plus… qu’approximative. Les notes n’avaient rien d’explosive et n’était que de simple leurre que l’on pouvait donner aux clients trop idiots, tu espérais qu’il n’ai pas gâché une trop grande fortune la dedans cependant. Mais alors que Kazumori lui expliqué cela, une chose vint te ramener sur terre. Kitto ? N’était-ce pas un clan de konoha ? Que faisait-il ici et pourquoi donc semblait-il aussi défiant vis a vis des événements qui s’était passait si longtemps auparavant ?



Tu souriait tout en attendant que Kazmori fasse ce qu’il avait à faire, mais tu gardais en tête qu’il semblait avoir étai complétement déconnecté de ses racines. Comme cet enfant capricieux à vrai dire, qui semblait être à sa place et pourtant si loin.

Les paroles de Shinzui paraissent l'avoir un peu calmé. Mais cet imbécile avait vendu la mèche sur mes origines... Je n'aimais pas que les étrangers soient au courant à propos de mon appartenance au clan, on ne sait jamais vraiment qui est la personne en face. Pour que je sache, il pourrait tout aussi bien être de Kumo. Et il faudrait mieux que ce ne soit pas le cas. Enfin, pour le moment, la situation semblait se désamorcer… Sans mauvais jeu de mot.
Aussi, je décidais de m’asseoir en tailleur à quelques mètres de Tibo, en signe de paix.



Je montrais Shinzui de la main, l’incitant à faire comme il l’entendait d’un léger haussement d’épaule.



Cette nouvelle avait visiblement déstabilisé le rebel qui avait enlevé sa main des “notes”, se rapprochant de quelques pas.



Il semblait visiblement concerné par mon potentiel départ, bien qu’il fallait encore que je prenne ma décision après avoir écouté l’histoire de Shinzui. Et puis, peut-être que le fait d’entendre aussi ce conte pourrait faire relativiser Tibo sur les épreuves qu’il a traversé jusque là.



Sincèrement, je ne partais pas croyant de son histoire. C’était beaucoup trop extravagant et improbable pour que quelque chose d’aussi grave puisse se passer dans le village où j’ai grandi. Je regardais Shinzui avec une pressante envie de l’écouter conter. Ce n’est pas tous les jours que nous avions des personnes talentueuses dans ce domaine qui passait par là, aussi je souhaitais en profiter dans cet environnement parfait pour l’occasion.

L’enfant semblait prendre conscience des paroles que tu prononçais. Certes, la vie n’était pas toujours simple et aisée, mais il ne fallait pas en venir à la violence. La violence n’était qu’une réaction instinctive a un événement qui nous dépassait, mais pour s’en détacher, il suffisait de prendre du recul et de regarder les choses dans son ensemble. Une chose qu’évidemment, les adolescents avait du mal à faire de part leur jeune âge et faible expérience de la vie. Toi aussi, fut un temps, tu étais impétueux et prônes à la violence rapidement lorsque tu ne parvenais pas à saisir l’essence de l’instant et des paroles. Mais heureusement, ce jeune semblait véritable vouloir faire le bien malgré les mauvais moyens employés, au moins, celui-ci serait sauvable. Mais la nouvelle du Kitto semblait l’avoir perturbé, tu le voyais dans ses yeux, mais surtout dans ses paroles tremblantes presque. Il ne voulait pas véritablement le voir partir. Kazumori prit alors la parole lui demandant d compter les événements tristes du massacre de konoha, certes le cadre était beau, mais les paroles serait triste.



Tu raclé alors ta gorge, t’apprêtant à annoncer la bien triste nouvelle, à l’homme qui semblait avoir trouvé la paix en un village de civil. Tu ne voulais pas troubler son apparente quiétude, mais peut être que les nouvelles vieillissantes d’un village qu’il avait autrefois connu comme un havre de paix lui ferait l’effet d’un déchirement. Un jour ou l’autre, il finirait par l’apprendre, mais s’il pouvait s’y rendre pour pleurer ses morts et honorer leurs mémoires avant qu’il ne soit véritablement trop tard… Tu le ferais.



Tu t'arretais alors, observant les reactions du Kitto avant d'éclaircir les choses. Compter une histoire n'était pas la même chose que relayer une information et de toutes évidences, tu voulais simplement ménager l'homme en ayant d'abord reccours a de jolie phrase pour ne pas lui annoncer la brutale nouvelle à venir.

Son récit était bien ficelé. Vraiment bien… Il y avait des détails sur les hauts dignitaires du village, Gekido, Kazami, la prêtresse de Konoha… Mon clan se serait-il battu contre le clan Kenketsu ? C’était vraiment improbable, surtout vu le peu de soldat qu’avait le clan Kitto. Puis les Uzumaki auraient attaqué le clan Chikara ? J’ai toujours su que ces deux forces ne pouvaient pas s’entendre, mais de là à se battre ouvertement dans le village. Ce qu’il avait dit me semblait surréaliste, mais en même temps plausible dans le pire des cas. Les Kitto n'hésiteraient pas à suivre la prêtresse partout où elle ira, surtout si le village est en conflit. Mais pourquoi Gekido aurait fait ça ? Ça n'avait pas de sens…

Ça aurait expliqué pourquoi je n’ai jamais reçu d’ordre de retour, si le village était dans un tel chaos, rappeler un Kitto dont le clan avait fuit était inutile. Pour peu que le village ait les capacités administratives pour. Il y avait quand même des choses qui me chiffonnaient. Un lourd secret concernant la prêtresse ? Qui a suivi Gekido dans cette folie ? Était-ce un coup de Kumo ? Un fratricide ?



Je connaissais bon nombre de ninjas talentueux et fiers de servir Konoha. J’espère qu’ils n'ont pas participé à ça, ou bien qu’ils sont morts.



J’étais pressé de partir, mais il fallait ça bien, autant avoir plus d’informations pour m’assurer de la véracité de ses propos. Puis un tel voyage s’anticipe.

Kazumori semblait avoir pris sa décision. il rentrerait à Konoha pour tirer tout cela au clair de lui-même sans avoir l’avis d’un tiers. En effet, tout cela devait être difficile à entendre, mais aussi à comprendre pour un homme ayant était déraciné de sa terre durant si longtemps. Il avait perdu la réalité du lieu de naissance et ne vivait simplement plus sur la même existence qu’eux. Il m’était pénible d’observer ce phénomène chez un homme, car c’était un sentiment que je ne connaissais que trop bien. Retiré de mes terres, chasser de mon lieu de naissance je n’avais connus que le voyage depuis mon enfance, toujours en quêtes de nouveaux horizons pour oublier d’où je venais. En effet, tout cela devait être difficile à entendre, mais aussi à comprendre pour un homme ayant était déraciné de sa terre durant si longtemps.



Je regardais alors l’homme réfléchir. Il devait rentrer, mais plus rien d’urgent n’était engagé. Les faits s’étaient déroulés il y avait maintenant six années et les biens que certaines plaies tendaient à cicatriser difficilement, la majeur partie du village s’en était remis.



Je regardais pensif vers le ciel alors.