Chien blessé !

L'automne avait débuté et Seika n'avait toujours pas retrouvé le propriétaire de ce chien à la crinière blanche. Malgré plusieurs affiches disséminées un peu partout dans le village, personne ne s'était manifesté. Peut-être s'agissait-il d'un abandon ? Pensa-t-il en croisant le regard de ce brave toutou. Il se souvient de leur rencontre, c'était dans le quartier des Kitto. C'était une heureuse rencontre et le blondinet n'était pas si mécontent de l'avoir encore avec lui. C'était un animal de compagnie très affectif. Il le suivait partout et lui apportait tout l'amour qui lui manquait à la maison.



Le chien s'approchait doucement, il savait déjà qu'il allait recevoir plusieurs caresses. Le Kitto approchait son visage de la gueule du chien tout en le caressant. C'était une manière de lui faire un câlin et de lui offrir pleins de tendresse.



A cette annonce, Shiro, qui tenait son nom par la couleur de son poil, aboyait en signe d'approbation. Comment refuser une telle proposition, lui qui ne pensait qu'à manger. D'ailleurs, il était temps pour lui de se dépenser. Il était hors de question de devenir un énorme chien qui tiendrait à peine cinq minutes sur ses pattes.



Sans attendre, le chien au poil blanc se précipitait vers la porte d'entrée et quittait le domicile la porte à peine entrouverte. Errant dans les quartiers claniques des Kitto, Shiro et Seika marchaient calmement profitant d'une belle journée. Ce n'était pas très humide et le soleil avait fait une nouvelle apparition. Grâce à cela, la température extérieure était presque identique à celle d'une journée d'été. Un temps très propice à la promenade.

Tout à coup, le chien se mit à beugler. Assis, il commença à se lécher une patte. Un énorme morceau de bois venait de lui transpercer le coussinet. Néanmoins, ni lui ni Seika ne se laissa emporter par la panique. Il y avait forcément une solution, mais il fallait la trouver rapidement. Devait-il retirer l'épine pour le soulager ou fallait-il le transporter ainsi jusqu'au vétérinaire le plus proche ? Shiro continuait de pleurer et mordillait le bout de bois. C'était décidé, le Kitto s'apprêtait à retirer le morceau de bois...

Daiki se pavanait là où il le pouvait, comme à son habitude, mais il fallait du temps pour connaître les rues de son village, il avait fait un tour voir si il y avait des missions à faire, traîner près des portes, alla faire ses courses et s'entraîna un peu. Il s'apprêtait à rentrer, il traversait les parcs de son quartiers, c'était très joli, des arbres aux feuilles tantôt jaunes, tantôt rouge, c'était peut-être sa saison préféré, quoique... Il ne savait pas trop mais il avait du temps pour y penser. En soit il aimait cette saison, il faisait encore beau, le paysage était magnifique, c'était silencieux.

Pas autant qu'escompté, un chien beuglait pas si loin de lui, enfin cela ne le dérangeait pas tant que ça, mais en soit, cela lui faisait une distraction, il resta debout, sur le bord du chemin près de l'étendue d'herbe où se trouvait le chien et un jeune maître qui accourait vers lui, il avait l'air vraiment triste, il devait avoir entre 20 et 25 ans.

Le chien c'était apparemment fait mal, le regard du maître était plein d'hésitation, de toute évidence, il n'avait aucune connaissance en médecine, il s'engagea lentement vers cette pelouse où le chien c'était blessé.



Il avait dit ça sur un ton très calme, le blondinet, après s'être retourner le regarda d'un air surpris, tandis que le plus jeune des deux continuait d'avancer d'un pas décidé, il arriva juste dans son dos.



Le maître du blessé lui passa ce dernier, il avait un bout de bois dans la patte, il essaya de juger la profondeur en même temps que le chien se débattait mais son maître le rassura, heureusement car il ne voulait pas tenter quelque chose de trop dangereux, une plaie profonde il ne ferait que l'infecter.
Mais ça devrait aller, le bout de bois était à à peine 2 centimètres, il commença son interaction, chargea sa main de chakra, et commença le délai de 45 secondes qu'il devait avoir avec la victime. Juste avant le passage de ce délai, environ deux ou trois secondes avant, il retira le bois, puis tout se soigna tranquillement.

Ce jeune Genin venait très certainement d'éviter d'atroce souffrance à ce pauvre petit chien. Retirer l'épine de cette manière ne présageait rien de bon. Seika l'ignorait. Il faisait de son mieux pour l'aider, mais être confronté à l'inconnue fait parfois faire des choses stupides. Alors que ses doigts étaient posés sur le morceau de bois, un autre blondinet, plus jeune que le Kitto, lui sommait de s'arrêter immédiatement. Par réflexe, il stoppa son action avant de se retourner vers son interlocuteur. C'était un jeune homme d'environ une quinzaine d'année et il ne disposait pas de signes particuliers permettant de deviner son appartenance à un clan. Quoi qu'il en soit, ce jeune garçon venait certainement de sauver la vie à ce pauvre Shiro. Pendant qu'il caressait son chien pour le rassurer, le jeune Genin se présenta comme un médecin. Était-ce vrai ? N'était-il pas trop jeune pour avoir autant d'assurance dans ce domaine ? Le Kitto hésitait, mais il se disait qu'il existait de prodigieux shinobi dans ce village. De plus, il fallait croire en ses frères d'armes.



Dit-il nerveusement et toujours hésitant à lui laisser la main. Son affection pour ce petit husky blanc le rendait de plus en plus nerveux dans ce type de situation. Le Kitto laissa libre action au jeune homme. Le jeune médecin examina d'abord la blessure puis d'un coup, sa main s'entourait d'un halo de chakra d'une couleur très différente. Certainement une spécificité de l'Iroujutsu. Plusieurs secondes passèrent, presque une minute et le garçon retira l'épine puis continua ses soins.

Comme par magie et c'était bien le cas... l'animal de compagnie reprenait du poil de la bête.



Seika embrassa son chien, le caressa et lui parlait amicalement en s'excusant. Il reprit ensuite sa conversation avec le jeune blondinet.





Ce garçon venait de capter l'attention du Chûnin. Une telle capacité était très recherchée chez les shinobis et souvent très rare. La difficulté à maîtriser cet art y est pour quelque chose.



Il lui sourit puis amusé il poursuit :



Il rit de bon cœur. Le Kitto était heureux, lui et son chien venait d'éviter le pire.

A peine avait-il fini la manipulation que le Kitto le complimenta, en soit ce n'était pas si exceptionnel étant donné que la quasi-totalité de sa vie il avait tenté de manipuler son chakra pour l'irou jutsu, mais il prenait ce compliment de bon cœur.



C'était une belle entre Kitto blond alors.



Finalement son après midi n'allait pas être aussi inintéressante que prévu. Il était curieux, le deuxième Kitto était jovial et sympathique, c'était un ninja aussi et il était blond, et bien dites-donc... Une chose était sûre, il se souviendrait de lui.



Après avoir répondu il sortit une petite boutade qui le fit rire de bon cœur, le courant passé bien.

Ce gamin va attirer les regards et il n’aura que l’embarra du choix.



Le blondinet s’était présenté et il s’agissait d’un Kitto. Seika s’en doutait un peu comme si le fait d’appartenir au même clan offrait la possibilité de percevoir ses frères d’armes.



Brièvement, le Chûnin lui expliquait comment se rendre à son domicile avec des gestes. Seika n’était pas un professionnel pour reconnaître de futur bon élément, mais quelque chose lui disait que Daiki allait aire partie d’une toute nouvelle génération bien plus puissante que la sienne. Le voir le rendait presque nostalgique, le temps de l’académie et de son statut de Genin est bien loin.



Le Kitto lui faisait signe, il voulait continuer la conversation tout en marchant.



Seika prenait un air sérieux pour le conseiller.



En tout cas, ce jeune garçon ne négligeait pas le côté offensif et il souhaitait développer cet aspect de la médecine. Cela faisait froid dans le dos. Dieu sait ce qu'ils sont capables de faire lorsqu'ils développent cette branche.



Le Violet iridescent réfléchissait à diriger ce jeune garçon du clan pour trouver le senseï qui lui conviendrait. Il ne pouvait pas s'empêcher de penser à Kazami, mais cette femme avait un avenir incertain et un passé beaucoup trop abjecte. Il n'y avait aucun intérêt à emmener cet enfant dans cette voie. Pourquoi pas Oni ? Son déblocage de l'Irou était encore récent, mais c'est un grand Jônin aux conseils aguerris. Il a une expérience du monde shinobi qui n'est pas négligeable.

Il avait sûrement raison, le problème n'était pas forcément dans ses capacités après tout, mais plus dans son caractère, quand il commence à apprécier les gens, il ne passe pas par 36 chemins et il peut dire des choses blessantes... Mais soit, il était comme ça.



Il l'invitait à passer de temps en temps chez lui tout en lui expliquant comment s'y rendre, ils étaient à deux rues d'écart...



Il pointa le chien d'un signe de tête, mais en parlant de lui, une autre question lui traversa l'esprit, il aimait bien les animaux, et il n'aller pas les quitter sans retenir leurs noms, il savait que le blond se nommé Seika, mais il voulait savoir pour le chien.



Ils se mirent à marcher vers le domicile du plus grand des deux tandis que la conversation continuait.



Il s'était appris qu'il ne fallait jamais baisser sa garde, il fallait toujours se méfier des gens, des ennemis comme de ses amis, mais il n'y arrivait pas, il ne voulait pas avoir à être en constante vigilance, c'était horrible en quelque sorte, il ne pouvait pas le supporter. Pour sa phrase suivante, il prit un air sérieux au milieu de celle-ci, ce qui laissait penser à Daiki qu'il avait eu une mauvaise expérience, et dans les médecins de Konoha il n'y en avait pas quinze mille qui laissait présager que ça c'était mal passé.
Il gardait toutes ces hypothèse au chaud dans sa tête, et il était peut-être également parti un peu loi, mais cela formatait son cerveau à réfléchir vite, même si cela s'avérait inutile.



Ce Chikara Oni revenait beaucoup quand même, pas impossible qu'il lui passe une visite un de ces 4...

Le Kitto ne disait pas cela par hasard. En effet, l'énorme chien blanc semblait s'être pris d'affection pour le jeune garçon. Il lui arrivait de se frotter à lui pour réclamer des caresses ou encore de lui donner une petite léchouille sur la main. Il était devenu son sauveur et Shiro lui en devait une.



Seika s'arrêta quelques secondes puis il raconta leur rencontre.



Le Chûnin souriait de bon cœur. Cette rencontre l'avait rendu heureux et il se sentait moins seul depuis que Shiro se trouvait chez lui. C'était un nouveau membre de la famille, une aide précieuse pour oublier tous ses problèmes. Continuant à marcher, le Kitto écoutait attentivement le jeune médecin. Il avait de la suite dans les idées. Même si le kenjutsu lui servait à combler ses lacunes en médecine, ces compétences lui seront toujours utiles par la suite.



Intrigué, il continuait sur ce sujet.



Alors qu'il approchait à grands pas du domicile de Seika. Le jeune Daiki se confiait sur ses mauvais choix. Avait-il déjà rencontré la mauvaise personne ? Sagissait-il de celle dont tout le monde parle ? Le blondinet était curieux, mais il laissait l'ignorance perdurait.



Ces conseils avertis, le Kitto les avait dit d'un ton très sérieux et presque académique. Il espérait avoir capté l'intention du Genin et qu'un jour il se souviendrait de ses paroles.

Devant la porte de son domicile. Seika s'arrêta. Le prénom d'Hikaru venait de l'interpeller.

Shiro donc, effectivement c'était bien donné étant donné que son poil peut se faire décrire parfaitement par ce caractère... C'était donc un chien errant, comme beaucoup malheureusement, souvent ce sont des maîtres qui les abandonnent, donc ce n'est pas si étonnant, en revanche c'est un beau geste de les sortir de cette affaire. Il le tenait en haute-estime après avoir entendu ça, même si c'était déjà le cas...



Il l'écoutait attentivement, il ne put pas s'empêcher de remarquer quelque chose, les deux avaient la même philosophie de vie, c'était assez troublant non ? Enfin Daiki l'avait remarquer presque instantanément, quand tu regardais bien, effectivement les deux discours étaient semblables et avaient la même finalité, c'était assez incroyable...



Quand il avait rencontré Hikaru ça c'était plutôt mal passer vers la fin, mais il avait néanmoins apprécié sa mission avec lui même si elle n'était pas aussi excitant qu'il l'avait souhaité il avait passé un minimum de bon temps.

Kitto Daiki semblait être un brillant Genin comme l'était en général cette nouvelle génération. C'est un enfant remplit de bonté qui n'a cessé de surprendre le Chûnin part son intelligence, mais également sa grande maturité. Il savait où donner ses priorités et cela l'avantagera très certainement dans le futur. Il deviendra un grand shinobi s'il reste assidu et si son cœur ne s'assombrit pas. Une chose est sûr, Seika gardera un œil sur lui, autant que pourrait le faire son maître.



A côté de son domicile, le blondinet croisa les bras. Hikaru était donc parti en mission depuis leur dernière rencontre. Seika ne pouvait s'empêcher de l'accueil qu'il avait dû recevoir ou du comportement de son équipier lors de cette mission.



Le Kitto souriait bêtement comme s'il se retrouvait gêné à la place de son ami aux cheveux bleus.



Le blondinet lança un nouveau sourire, mais cette fois-ci plus amical. Comme à son habitude, le Chûnin allait proposer son aide. Son statut de guide et à la fois de mentor non officiel lui plaisait assez bien. Il adorait donner des conseils et élever ces jeunes ninjas du mieux qu'il le peut. Néanmoins, il n'avait jamais officialisé un seul élève. Il n'en avait pas envie et ne le fera certainement jamais...



Un pouce en l'air et le sourire aux lèvres, le Kitto lui offrait toute l'aide dont il aurait besoin. Il était temps pour lui de s'en aller. À moins que le jeune garçon ne le sollicite pour autre chose.

Il parlait beaucoup de jeunesse, mais il n'avait pas l'air si vieux que ça... Quel âge avait-il pour parler de générations et de jeunesse ? Il devait avoir 25 ans tout au plus. Enfin c'était le ressenti de Daiki en tout ça, même si ses paroles étaient remplies de sagesse et de choses vraies, mais en réalité si il était mécontent de son entrainement en Kenjutsu, c'est car il devait maintenant décaler son projet, il n'était pas encore assez fort en irou jutsu, mais il ne tarderait pas à y remédier.



N'empêche il aimait bien ce blond, c'était un peu la réincarnation de son grand frère, celui qu'il n'avait jamais connu, il avait vraiment un ton, pas d'amour mais d'affection, c'était vraiment son frère, il pourrait presque le jurer, celui qu'il n'avait pas connu, il ne savait même pas si il en avait un, si il en avait un ce serait lui !



Il était presque gêné pour son camarade, c'était assez mignon à voir, même si il était plus jeune que lui il le voyait comme son égal, en âge particulièrement, le courant passait bien, il l'aimait bien.



Il lui adressait une parole qui le touchait, il n'avait jamais eu de porte grande ouverte pour lui, en façade il ne laissait rien paraitre, il savait qu'il avait encore besoin de canaliser ses émotions, Seika pourrait éventuellement l'aider, mais pas tout de suite, il ne savait pas si il aurait envie de vraiment calmer sa colère, il verrait en fonction du résultat de l'aboutissement de son projet, il verrait en fonction de ça... C'est ce qui actuellement représenté quasiment toute sa vie, toutes ses ambitions.

Cette rencontre avait été fructueuse pour le Kitto. Il se sentait honoré d'entre de beaux compliments à son égard. Il est vrai que le blondinet n'est encore qu'un jeune adulte, mais la guerre et les batailles qu'il a vécue l'on rendues ainsi. Son combat permanent contre lui-même, ses frayeurs, ses douleurs ont souvent eu raisons de lui. Aujourd'hui, la diversité et la nouvelle génération de Konoha lui ont permis de sortir de ses travers. Les choses changent et sont dans une perpétuelle évolution. Ce n'est certainement pas cette loi martiale qui aura raison de la flamme qui anime tous les Konohajin. Derrière un sourire radieux, le Kitto lui répond gaiement.



Dit-il amusé. Néanmoins, son passé et son assiduité à méditer l'avait rendu sage et continuera à leur rendre bien plus.

La discussion s'était rapidement attardé sur Hikaru. Un shinobi d'une grande valeur pourtant très peu sociable. Tout le contraire de Seika. Pourtant, ces différences n'ont jamais été un frein à leur amitié. Seul le court des événements auront eu raisons de leur relation. Un jour tout reviendra à la normal. En tout cas, il l'espérait profondément.



Le Kitto paraissait gêné. Au fond de lui il avait peur. Peur de se tromper sur toute la ligne.



Il essayait tant bien que mal d'excuser le comporte de son ami. C'était plutôt compréhensible, mais le jeune Genin saura faire la part des choses.





Le Kitto se mit à rire. Il se moquait de lui-même et il pensait réellement ce qu'il disait. Il va devoir devenir beaucoup plus sérieux qu'il ne l'est déjà s'il souhaite réellement gravir les échelons. La place de Jônin lui faisait de l'œil, mais il désirait bien plus que ça. Rien de politique, mais plus.



Un regard protecteur et rassurant se lisait sur le visage du blondinet. Il lui tend alors la main et l'empoigne fermement.



Puis d'un geste rapidement, il tourna les talons, mains dans les poches pour se diriger vers la porte de chez lui finir ses différents dossiers qu'il lui avait été attribués.

Il avait donc 24 ans, c'était un bel âge, un âge parfait, enfin pour la condition physique, à partir de 25 ans, en général, les gens perdaient de leur vitesse par exemple. Mais par contre, 24 ans, la personne avait encore toutes ces capacités physiques et était en forme. On ne pouvait pas garder cet âge éternellement mais c'est le meilleur âge physiquement parlant, enfin pour Daiki et avec les connaissances médicinales qu'il avait.



Hikaru était colérique, mais aussi intelligent, il ne fallait pas le réduire simplement à sa colère même si c'était son caractère dominant. Daiki savait qu'il saurait gérer sa colère au besoin. Enfin il avait les capacités de le faire et si il prenait en compte son amour pour le village, alors il saurait d'autant plus gérer son défaut.



Il devait partir, Daiki n'avait pas d'objections, il irait bien prendre des ramens puis irait ce coucher tôt, ça faisait longtemps qu'il n'avait pas eu aucune courbatures, il caressa le chien, dit au revoir à son compagnon puis se dirigea vers Daichi ramen.