Les craintes d'une mère

Kotaro venait tout juste de quitter son équipe. Kanashisa passant la nuit chez Shimazu avec sa femme et sa fille, presque comme une véritable famille. Lui, il se dirigeait vers les quartiers du clan Chikara, courant dans le village qu'il avait l'impression d'avoir quitté depuis des semaines. Le temps en missions était ni vraiment long ni vraiment court, mais il n'était pas de tout repos et le sommeil se faisait rare. En mission, un Shinobi fonctionnait à l'adrénaline et pour certain aux drogues ninja. Mais ce soir, Kotaro dormirait dans son lit, bien au chaud et loin de tout danger. Il saurait de palissade en toi, enjambant les rues et courant aux travers des civils les évitant sans encombre. Comment allait-il en parler à sa mère ? Comment pouvait-il ne serait ce qu'aborder le sujet. Il était blessé et devrait tôt ou tard répondre. Et puis il n'aurait sûrement pas le cœur à retenir un mensonge si important durant longtemps. Il avait rencontré par pur hasard un homme qu'il pensait être son père. Difficile en effet de nier la ressemblance des deux homme, brun, peau mate, yeux jaunes, et même leur coupe de cheveux était identique. Et puis ce collier. Il avait reconnu le collier de sa mère et connaissait même le nom de cette dernière, il ne pouvait pas avoir menti. Il ne connaissait pas son nom, ni son prénom, tout juste son visage et qu'il appartenait au ninja de Suna, qui était des ennemie de Kokoha et participait à des operations de contrebande. Bien maigre information.






Mei sentait bien à la façon de répondre que quelques choses n'allait pas mais elle n'était certainement pas prête à entendre ce que son fils aurait à dire. Il était encore dans l'entrée, à regarder le sol sans retirer ses chaussures comme si l'envie de fuir l'endroit le taquinait pour ne pas avoir à vivre cet instant, cette confrontation qu'il savait maintenant inévitable. Il retira ses sandales, les yeux toujours rive sur le sol ne sachant pas quoi faire de plus si ce n'est retirer sa veste, prenant bien soin de ne pas trop frotter ses bandages au passage, la douleur étant toujours aigue dans son membre brûlé. Voyant son fils blessé Mei ne compris pas de suite. Mais alors que Kotaro commença à retirer les bandages, montrant les traces de brûlure encore fraîche ainsi que les larmes montant aux yeux de son propre fils elle ne put rien faire d'autre que le prendre dans ses bras. Elle enlaçant son fils, caressant ses cheveux doucement alors qu'elle pouvait sentir son corps trembler, sanglotant sans bouger. Ses craintes s'étaient elle avéré vrai ? Le genin ne semblait, en tout cas, pas capable de lui en faire par pour l'instant. Elle sera alors son fils contre elle, doucement alors que les larmes lui monté aussi aux yeux.



À ce moment-là, Kotaro ignorait encore ce qu'il s'était passé à Konoha, ce que sa mère avait traversé avec sa petite sœur. Il ignorait encore tout de la situation du village et des conséquences que cela aurait sur sa famille, mais ce n'était pas le moment. Mei ne pouvait pas laisser son fils ainsi...

J'étais dans le salon, seule, attendant nerveusement le retour de mon fils de sa mission. Une mission compliquée, surtout pour une équipe qui faisait intervenir des genin, apprentis ninja. Kotaro n'était certes plus un enfant, il était un jeune homme responsable et apte à accomplir de tels actes, mais il était toujours difficile pour une mère de l'accepter. Je voyais toujours en lui l'enfant que j'avais mis au monde et rien n'était plus déchirant pour moi que d'accepter de le laisser partir. Sa majorité approchant, mais aussi sa montée en grade, je ne pourrais bientôt plus le couver comme je l'avais fait durant ces 16 premières années. Je savais que les choses avaient été difficiles pour lui, je savais qu'il avait grandis trop vite et que son cœur était emplie de haine et de colère, de frustration, mais aussi d'amour, d'incompréhension, de doute et de peur. Je regardais les photos de famille que nous avions prise, le cœur l'ours en revoyant le visage de mon défunt époux posé à côté d'une photo de Kotaro qui portait fièrement son bandeau de Konoha ainsi qu'une photo de son père adoptif. Il ne se ressemblait pas, mais je savais qu'il était pourtant si semblable l'un a l'autre. Deux soldats, fier de leurs villages même si celui-ci, c'était montre dure avec eux. Deux hommes qui avaient leurs places dans mon cœur. C'est alors que j'entendis du bruit devant la maison. Le portail s'ouvrir et se fermer, les graviers du chemin menant à la porte d'entrer. Qui cela pouvait bien être a une heure pareil ? Je me levais pour me diriger vers l'entrée et me trouvais finalement face à mon fils.

Je ne voulais pas le gronder, je ne voulais pas le cacher, je voulais simplement l'accueillir chez lui comme il se devait, mais je ne pouvais pas lui montrer que je m'étais inquiété autant que cela. Il s'en serait voulu des jours durant et torturer mon fils n'était pas une option pour moi. Je n'étais pas une mère facile tous les jours, j'en avais conscience. J'avais des attentes évidemment, comme toutes mère shinobi. Mais l'état dans lequel je retrouvais mon fils aujourd'hui, aucune mère n'aurait accepter cela. Que c'était, il passe pour que mon cher fils me revienne aussi dévasté ? Je ne voulais pas agir comme une ménagère et faire un scandale auprès de ses coéquipiés ni de l'Hokage Kimono qui avait accepté cette mission. Je voulais simplement lui laisser le temps d'être et d'agir comme il le voulait. C'est alors que je le vis retirer sa veste. Son bras était bande et semblait être douloureux. Pourtant, Kotaro n'avait jamais était douillet, il avait au contraire toujours était couvert de pansements et de bandage tellement il se montrait acharné à son entraînement et ceux depuis toujours. Alors pourquoi cette fois-ci cela avait l'air si important pour lui ? Je sentais qu'il y avait autre chose. Une mère sentait toujours ce genre de problème. Et voilà que les larmes se mettent à couler le long des joues de mon fils sans qu'il ne puisse dire un mot. Immédiatement, je le pris dans mes bras, cherchant à réconforter mon enfant. Il n'avait plus besoin d'être un shinobi ici, il était mon fils avant tous.

Nous restâmes ainsi dans le silence quelques minutes avant que je ne le dirige vers le salon où nous sommes assis tout les deux. Les photos toujours posées sur la table basse, je le voyais les fixer sans bouger jusqu'à ce que je ne daigne reprendre la parole.



Je ne voulais surtout pas mentionner la mort possible de ses coéquipiers, mais c'était une possibilité et un événement auquel il serait confronté un jour ou l'autre. Je ne pouvais pas savoir que ce qui m'attendait était pire encore.