Le rendez-vous redouté

Des jours, des semaines de marche jusqu'à Tekunoroji, puis deux nouvelles semaines jusqu'à Tsuyo, la première mission du binôme Gokoro Seiji leur avait déjà fait visiter les plaines de Kusa tout entière. En arrivant à proximité des énormes murs de pierre de la citadelle le géant fit arrêté par un samouraï et celui ci une fois leur identité connu les laissa entrer.







Un mécanisme craqua, et les portes s'ouvrirent en faisant le bruit d'une montagne russe qui monte, Gokoro entrait alors en suivant les ordres du samouraï, il espérait que Seiji ne soit pas trop impressionné par tout cela, et qu'il reste concentré, le vrai danger était à partir de maintenant.



Une fois à l'intérieur, la vision de Tsuyo devait être aussi impressionnante, c'était une ville beaucoup plus froide, bien moins touristique que Tekunoroji, et bien plus avancé technologiquement, mais pas le temps de trop voir qu'ils entraient dans le bâtiment indiqué par le garde. Un sol en carrelage, des vitres épaisses, des mur en pierre parfaitement taillé, un mobilier en bois, et... de l'électricité pour la lumière, tout cela devait être très différente pour Seiji.



Les choses sérieuses allait commencer...

La Okasan n'était encore présente, mais elle ne tarderait pas à faire son apparition, elle était bien évidemment conviée à cette discussion et l'homme ne cachait nullement son enthousiasme à réunir de telles personnalités. Intérieurement, le chef de la citadelle jubilait et il ne craignait ni Gokoro ni son neveux. Il le savait, sa manière d'agir était indispensable pour le renouvellement du monde Shinobi.


L'homme prit place sur un énorme siège de cuir et fit signe à ses interlocuteurs de faire de même.

Quelque chose se tramait, le géant Uzumaki pouvait mettre sa main à coupé que l'atmosphère était tendu dans la citadelle, enfin encore plus que d'habitude, rapidement lui et Seiji furent escorté jusqu'au bureau du chef de Tsuyo, et sois disant ami de Gokoro.



L'air faussement amical, Gokoro n'avait pas envie de se montrer agressif avec cet homme, l'ancien Uzumadono savait à quel point Borodari pouvait être un adversaire dangereux sur le plan diplomatique et militaire, et ce le mettre à dos intentionnellement était sans doute la pire idée possible. Alors l'oncle de l'ancien Hokage fit signe à Seiji de s'assoir et s'assit à son tour.



Toute ces fausses politesses entre les deux anciens ? Toujours ? Amis avaient assez duré, Gokoro n'avait pas fait tout ce chemin pour parler mobilier.



Toujours demander à la permission à Tsuyo, ne jamais exiger quoi que ce soit dans cette ville, c'était la leçon de diplomatie numéro une enseignait à Seiji aujourd'hui...

La citadelle était vraiment impressionnante. Dans un genre différent de la grande ville, mais fascinante. Il hocha la tête. Ouais, rester concentré sur la mission et pas sur le décor, il devait garder ça en tête. On les avait autorisé à entrer, les laissant devant encore plus de nouveautés...Enfin, nouveautés pour lui. Il comprenait mieux maintenant pourquoi son sensei avait tant répété de ne pas se laisser impressionné.

Ils se retrouvèrent après un temps d'attente devant un homme qui semblait connaître l'ex Uzumadono. Son sensei lui avait dit de ne faire confiance à personne. "Borodari" ne faisait pas exception. Peut-être le Sanin avait-il donné ce conseil en pensant justement à cet homme, afin d'éviter de le voir baisser sa garde inutilement. Il s'assit en voyant le signe du géant, attendant la suite des évènements. Une fois encore, le Uzumaki changeait radicalement son langage pour obtenir l'autorisation de voir son neveu.

Lui aussi essayait de ne pas montrer son agitation, ce qui était plus facile quand on n'avait pas à parler. Rester vigilant tout en se donnant une attitude faussement décontractée...quelque chose qu'il avait du faire à Tekunoroji, et qu'il devait continuer à faire ici.

Le regard froid et ne laissant transparaître aucune émotion incontrôlée, le terrible gouverneur reprit avec son habituel sourire :


Soudainement, plusieurs femmes se mirent à rentrer dans la salle, chacune armée de deux plateaux.


Une femme vint apporter une tasse au terrible gouverneur et il fit mine de la rapprocher des Konohajins.


Sans attendre ses interlocuteurs, l'homme se mit à boire dans sa tasse, les Uzumaki seront servis après le simple choix d'une préférence.

Kimino est ici ! Voilà des mots qui raisonnaient dans l'esprit de Gokoro comme une douce mélodie, il avait retrouvé son neveu et il l'avait retrouvé en vie. Et Imawara ? L'ami de Kimino disparu depuis plus d'une année maintenant ? Il était là aussi ? On pouvait dire que la mission était un succès à condition bien sûr que la suite ce passe comme prévu.



Est-ce que Gokoro était en train de tester l'éventualité d'un poison dans les boissons sur son élève ? Non il n'était pas comme ça ! Si il était comme ça ? Borodari... Toujours avec les mêmes idées en-tête et voilà qu'il essayait de les inculquer à Kimino, Gokoro lui souri et dit.



Gokoro se laissait souvent trop emporter lorsqu'il faisait des louange à son neveu, il se reprit et enchaîna.



Et maintenant la question qui fâche et qui allait sans doute causer des problèmes.

Il retint un soupir de soulagement. Le Hokage était ici ainsi que Uzumaki Iwamara. Si le gouverneur ne mentait pas, c'était donc plus que ce qu'ils espéraient. Il restait encore un peu vigilant devant la proposition de boisson. Celle-ci disparut à la seconde où son sensei lui conseilla le chocolat. Bon, si lui ne voyait aucune raison de s'inquiéter, pas besoin de s'en faire... L'idée que le Sanin soit assez amoral, vicieux et ingrat pour l'utiliser comme cobaye ne lui effleura même pas l'esprit.

Alors qu'il était était servi, le gouverneur reprit la discussion là où il l'avait laissé. Et il fallait dire qu'il ne comprenait plus tout là. D'accord, l'homme essayait de faire comprendre quelque chose au Hokage...mais quoi ? Son sensei avait l'air de comprendre lui, commençant à chanter les louanges de son neveu alors que Seiji avalait une première gorgée de chocolat. Et de trouver sa nouvelle boisson préférée.

Sa tension remonta lorsque Gokoro demanda à voir et rentrer avec son neveu. Si le Hokage était bel et bien vivant, il imaginait que le voir ne serait pas trop difficile. Rentrer avec lui par contre, ça pouvait plus poser problème.

Bien que souriant, le gouverneur était très cordial et il s'apprêtait bien à tester de la suractivité des rouquins.



Un homme fait pour diriger, certes... Mais pour qui et contre qui ?

Les choses était pire que Gokoro ne les avaient imaginé, il avait dû mal à penser que Kimino ait pu être aussi stupide, il n'avait sans doute pas manqué de respects aux dirigeant surtout si il venait chercher une alliance, outre le combat Gokoro lui avait appris les relation diplomatique et il espérait que son rôle de Hokage ne lui ait pas donné la grosse tête au point de ne pas être capable de se contrôler avec des dirigeant.



Cette remarque était déplacé de la part de Gokoro, et pourtant tellement vrai, il connaissait le gouverneur, il connaissait Kimino et avait peur de ce que la rencontre entre ces deux là puisse créer.



Gokoro lâcha un rire franc et dit.



Il repris alors son sérieux et dit.

Suite à un coup d'œil vif vers la bibliothèque, le gouverneur reprit :


Le ton de l'homme était sec.


Bien que Borodari semblait sérieux, il possédait cette capacité folle à pouvoir sourire malgré une circonstance relativement alarmante.

Gokoro connaissait bien trop son ami pour savoir qu'il ne verrait pas Kimino, mais il ke connaissait ou en tout cas pensait le connaître suffisamment pour savoir qu'il ne lui avait fait aucun mal, une chose était sur Borodari était puissant car le géant Uzumaki allait lui obéir, il n'allait pas prévenir Konoha et Seiji et lui allaient essayer de trouver des aventures jusqu'au printemps.



Gokoro se leva alors et se dirigea jusqu'au gouverneur lui tendant une poignée de main franche et lui dit avec un large sourire qui paraissait quelque peu forcé.



Gokoro savait qu'il fallait faire preuve d'une grande politesse ici, il attendit alors d'être sur que son ami avait terminé la conversation et il se dirigea vers la porte.



Alors qu'il allait ouvrir la porte, Gokoro se retourna à moitié et regardant une dernière fois le gouverneur dans l'œil pour lui dire.



Une manière de faire comprendre à Borodori qu'il avait un allié en Gokoro, si la preuve qu'il lui faisait confiance pour son neveu n'était pas suffisante...

Seiji écoutait l'échange, silencieux. Son sensei était, par rapport à son caractère habituel, plus que respectueux, même lorsque Borodari exprimait son refus de le laisser voir son neveu. Quant à lui, en plus d'apprendre que l'Hokage n'allait donc pas rentrer de si tôt, il découvrait que lui non plus allait tarder à retourner à Konoha. Il se leva, regardant le Sanin aller serrer la main du chef de la citadelle, puis lui l'appeler.

Il le suivit jusqu'à la porte, s'arrêtant alors que le Uzumaki prononçait quelque derniers mots. Il n'y avait pas eu, à part l'impossibilité d'organiser une rencontre avant le printemps, de problèmes et, peut-être était-ce égoïste, mais même si le sort du Hokage restait encore incertain, il était soulagé de voir que celui de son sensei n'allait sans doute pas être scellé aujourd'hui.
Restait à savoir si le chef de la citadelle avait encore quelque chose à dire, faute de quoi il allait pouvoir dire au revoir...