« Ne vous inquiétez guère, je ne compte nullement relâcher cet homme. Malgré tout, en tant qu'ancien Hokage, vous êtes sûrement au courant qu'on ne peut avancer sans nous entourer d'hommes peu fiables. Il suffit de disposer d'un moyen de pression suffisant.. »
Le gouverneur ne parlait pas de Kimino, tout au contraire. Il savait parfaitement que cet homme était différent, le roux de Konoha souhaitait quelque chose de plus complexe qu'un simple viol de cadavre. Soudainement, l'homme à la moustache se mit à soupirer tout en souriant :
« Je me dois de vous l'annoncer, Kimino-san. Votre oncle souhaite vous voir sous peu. Je le connais bien et il sait ce que je souhaite faire du Yuukan. Bien que la manière de procéder peut paraître déplacée, je ne peux malheureusement pas vous informer que j'avais vraiment le choix... Votre oncle semble venir vous chercher pour un combat d'une grande importance face à Uzumaki Gekido. »
« Ne craignez rien, je ne compte nullement vous handicaper éternellement. Vous participerez à la destruction de ce monstre. »
Pour autant, Borodari ne pouvait pas vraiment en vouloir à cet être si problématique, Gekido était aussi une raison potable de créer une entente entre le monde civil et le monde militaire. Le gouverneur le savait, ce moment était fatidique. Il prit alors une clé dans sa poche et ouvrit la prison de Kimino. Celui-ci était bien évidemment encore attaché.
« Priez-moi de m'excuser, mais mes conseillers refusaient que vous puissiez circuler en ville avant aujourd'hui. La politique, c'est vraiment ennuyeux... »
Le roux ne pouvait pas encore sortir, ses chaînes étaient fixées au mur. Cerné par les regards de deux ninjas, le gouverneur reprit :
« Béni soit le jour où une Kumojin rencontre un Konohajin sans vouloir l'assassiner. Je suis ici pour vous conter une histoire personnelle et vous faire prendre conscience de la situation actuelle... »
« Connaissez-vous les régions de Ame ? Un lieu peut fréquenté où les criminels pullulent depuis toujours. Enfant, j'y vivais avec ma sœur et mes parents jusqu'au jour où nous nous sommes fait attaque par des brigands quelconques. Je ne peux rejeter la faute sur les villages militarisés, mais j'ai ensuite été ... violenté par les brigands au Chakra. »
Le terme ne suffisait malheureusement pas à véritablement définir la situation vécue par le jeune enfant, Borodari avait été subit bien pire que cela... Il reprit d'une voix grave :
« Je me suis rapidement rendu compte que le Chakra était une arme disponible trop aisément. Un sabre est forgé, mais nous inculquons une certaine noblesse aux porteurs de ce précieux métal. J'ai tué mes assaillants malgré ma faiblesse et mon âge, mais je n'ai pu oublier le mal vécu à ce moment. J'ai décidé de transformer cet événement en force. »
Enfermer Kimino n'était nullement anodin, il avait ainsi pu vivre une situation similaire à celle du gouverneur, mais sans la torture, les viols et les amusements sur sa sœur en face d'un garçon à moitié mort.
« Ce que je souhaite est simple, je souhaite réformer ce monde et le reconstruire. Je ne suis pas fou, je ne peux le faire seul. Bien évidemment, si je commence aujourd'hui, ce n'est pas pour rien... Je dois vous prévenir que notre monde semble subir de vieilles querelles... Je n'exige pas un changement soudain, je vous demande de comprendre que notre manière de procéder actuelle n'est pas pérenne. Si vous venez à comprendre cela, nous pourrons potentiellement commencer à œuvrer pour demain. »