Un Homme s'éveille

L'hiver s'annonçait : la neige, le gel, le froid glacial. Les conditions étaient réunies pour avoir affaire à un hiver rigoureux.
Cela faisait déjà plus d'un mois que j'étais réveillé et depuis j'avais passé la majeure partie de mon temps à travailler dans ce foutu cimetière. Le temps qu'il me restait je le passais à me reposer, je n'étais toujours que partiellement remis de ces années passées dans le coma. Au moins je n'avais pas eu à me déplacer en béquille longtemps, même si parfois la fatigue musculaire était-elle que j'étais forcé de m'arrêter.
J'étais dans mes pensées, sur le rebord de ma fenêtre, la tête posée sur mon bras j'observais les cieux. En cette période de l'année il était des plus somptueux, et ça ne manquait pas de m'inspirer.
Je passais quelques minutes à observer jusqu'à ce que l'on entende le son de mon horloge. Il était minuit et cette nuit j'avais prévu quelque chose de spécial. Je me relevais, j'en profitais pour refermer mon cahier dans lequel j'avais écris précédemment. Celui-ci récitait mon histoire, il relatait l'évolution de ma vision des choses, plus je grandissais plus le doute m'accompagnait, ma foi se trouvait diminuée, je me sentais perdu au milieu d'un clan, d'un monde que je ne comprenais plus.
Je rangea celui-ci dans un tiroir fermé à clé avant d'entreposer cette clé sous un pot de fleur adjacent. Pas la meilleure cachette en effet, mais ces écrits ne m'incriminaient en rien, c'était juste le récit d'un homme parmi tant d'autre.

Il était temps de sortir, je m'habillais de bas chauds et d'un haut à capuche, suivit un masque qui m'arrivait juste au dessus du nez. J'étais paré pour mon exercice nocturne.
Je me rendais aux terrains d'entraînement, près de l'un d'entre eux se trouvait une cascade, je comptais sur le fait que ce point d'eau ne serait donc pas gelé pour aller me baigner. Oui, me baigner dans une eau presque inférieure à 0° était mon exercice. Il s'agissait là d'une méthode de relaxation, seulement il fallait faire preuve de prudence, exposer son corps à une telle température n'était pas forcément une bonne idée. Mais ça je n'en avais pas vraiment conscience.
Je me dénuda presque entièrement, je gardais juste de quoi couvrir mes parties intimes, bien qu'à cette heure là il était peu probable de croiser quelqu'un...
Je m'enfonçais doucement dans l'eau, mon premier pas dans celle-ci me fit frissonner tout mon corps. Un pas après l'autre, je me retrouvais petit à petit avec l'eau m'arrivant jusqu'au milieu du torse. Je fermais alors les yeux, je me laissais aller dans l'eau, de la vapeur sortait de ma bouche suivant le fil de ma respiration que je calmais au fur et à mesure. Je commençais à être comme à l'aise au milieu de cette eau glacée. Tellement à l'aise que j'y restais finalement trop longtemps et après une dizaine de minutes je perdis tout bonnement connaissance.

Mon esprit était vide, le néant. Je pensais revivre cette même sensation que lorsque j'étais dans le coma, au milieu de rien, flottant dans le vide. Mais non, cette fois c'était différent. Sous mes pieds je sentais un sol dur, j'ouvrais les yeux. Etrange, j'étais au milieu de nul part "marchant" au milieu du néant. Je me sentais perdu. C'est alors que je sentis comme une présence derrière moi. Je me retourna alors, et ce que je vis me fis écarquiller les yeux, c'était Elle, Elle était là devant moi.
Je restais figé, tant de questions fusaient dans ma tête. Dès lors je ne faisais plus la différence entre la réalité et ce qui se passais dans mon esprit, tandis que mon corps était dans le lac, en train de geler.
Je tomba à genoux, les mains au sol et la tête baissée, je m'exprima d'une voix à peine audible.



A mes yeux, je devais être de ceux qui auraient dû la suivre, cet accident des années plus tôt était la conséquence de mon impulsivité, moi à qui on avait toujours appris à être patient et prudent. Ce jour là mes sentiments avaient pris le dessus sur mon côté rationnel, j'ai risqué ma vie inutilement et de fait j'avais perdu celle que j'avais juré de suivre.

Une vive douleur se fit alors ressentir dans les yeux du Shinobi de Konoha...

L'hiver était la saison que Kanashisa préférait de loin. Peut-être que le froid éloignait les konohajin et les rendaient beaucoup plus bougons que la normale, mais pas pour la jeune demoiselle. Elle, elle rêvait de revoir le manteau blanc qui rendait le village magnifique et les nuits, quoique froides, étaient tellement paisibles, silencieuses et magistrales. La lumière de la lune rendait le spectacle nocturne d'une ambiance spéciale qui ne pouvait se voir en été. Pour cette occasion, Kanashisa s'était habillée pour les températures froides de l'hiver et avait décidé de faire une marche dans cette soirée silencieuse du village, observant la lune et le paysage.

Dans sa marche, la jeune fille à chevelure flamboyante prit le chemin pour aller dans le terrain d'entraînement. Elle voulait revoir le lieu où que cette dernière avait rencontré Kano, alors qu'elle n'était qu'une simple kunoichi sans histoire, sans amie, rien. Maintenant, elle avait beaucoup changé. Elle avait retrouvé des sentiments que cette dernière avait perdu, tandis que beaucoup de personnes avaient réussit à entrée dans son cercle d'amis proches. La jeune était pensive, laissant un léger sourire sur son visage.

Cependant, alors que la kunoichi avait rejoint le lieu d'entraînement, décoré d'une fontaine, elle s'arrêta nette, observant la scène. Ses yeux fronçaient légèrement, voyant quelques bulles sortir de l'eau. Il y avait quelqu'un dans cette eau glacée? Mais pourquoi? Était-elle en sécurité? Sans trop se demander plus de question, la eiseinin s'approcha rapidement de cette fontaine pour remarquer qu'un corps, quasiment nu, d'un homme flottait dans l'eau, les yeux fermés. Il semblait inconscient, alors que ses lèvres prirent un teint bleuté. Paniquée, Kanashisa agit rapidement. Elle espérait que ce dernier soit encore en vie. De sa force quasiment absente, elle retira tranquillement l'homme du bassin glacé pour le plaça sur un arbre, avant d'enlever son manteau pour le mettre sur l'homme inconscient. La kunoichi essaya de garder son calme pour écouter le coeur de ce dernier. Heureusement pour elle, son coeur ne s'était pas arrêté, mais les battements semblaient de plus en plus faibles. C'était clair ce qui se passait; le jeune homme était en train de faire une hypothermie grave et il devait absolument avoir les soins de l'hôpital pour s'en sortir. La jeune fille fixa le corps du monsieur avant de regarder le fantôme d'une inconnue proche de lui.



La défunte fit un légèrement un hochement de tête, avant de baisser son regard pour observer le corps immobile de l'inconnu. Il fallait que la jeune Uzumaki fasse vite, donc, dans une course, elle prit la direction de l'hôpital. Le vent se levait un peu, créant une vague de frisson sur les bras de Kanashisa, mais la température n'arrêtait guère la ninja dans sa course qui arriva à l'hôpital en quelques minutes à peine. Essoufflée, Kana fixa la jeune infirmière au bureau.



La jeune infirmière demanda à la jeune à chevelure rouge de se calmer et d'expliquer clairement la situation, alors qu'elle appelait déjà des renforts, cependant, au moment que Kanashisa allait expliquer que le patient était en hypothermie grave, celle qui surveillait le corps de l'inconscient apparu à côté de Kana qui sursautait sur le coup. Ensuite, tranquillement, cette dernière rapprocha ses mains proche de son propre coup, faisant signe de manque d'air. L'état du blessé devait s'être aggravée et Kana devait revenir sur les lieux.



Sous ses dires, Kanashisa reprit sa course pour arriver au terrain d'entraînement aussi rapidement que tout à l'heure. Elle ne pouvait pas traîner de la patte, il y avait une vie en jeu. Kana se remit à la même place pour écouter le coeur de ce dernier qui était très faible. Elle prit une légère inspiration, avant de placer ses mains au niveau du coeur du blessé et de concentrer son chakra. Elle tentait du mieux qu'elle le pouvait pour maintenir son coeur en vie, attendant les secours arriver.

Il se faisait un peu tard, mais il était perdu dans les papiers et ne savait plus où donner de la tête. Les tasses de café s'enchaînent, peut-être un peu trop d’ailleurs. Il n’allait pas vraiment pouvoir fermer l'œil de la nuit avec tout ce qu’il avait descendu depuis les 3 dernières heures. Il voulait faire une pause et commencer à poser la tête sur son bureau et commencer à somnoler. L’hiver lui menait la vie dure et les malades augmentent avec le froid et il n’avait pas vraiment le temps de respirer parfois. Le calme de l'hôpital en fin de journée et la soirée était son moment favoris. Le silence était maître des lieux et il n’avait pas à se prendre la tête ou se demander ce qui allait arriver par la suite. Enfin, il pensait pouvoir profiter du calme pour faire une sieste, il était loin de se douter de ce qui allait se passer par la suite et que son petit moment de calme allait se transformer en une course contre la montre. Ca devait bien faire une dizaine de minutes qu’il s’était assoupie et c’est le bruit de la porte s’ouvrant brusquement qui le sort de ses songes. Il voit bien la panique sur le visage de l’infirmière qui lui explique la situation et il ne perd pas vraiment de temps en explication et prend ses affaires avant de se mettre à courir vers les terrains d'entraînement.

Il courrait à pleine vitesse et ne voulait pas perdre de temps en passant par les ruelles. Il prend une ligne droite en passant par les toits du village, il faisait suffisamment confiance en sa délicatesse et discrétion pour ne pas faire un vacarme en passant. Il ne lui reste plus grand chose à parcourir et il accélère la cadence pour finalement arriver sur le lieu de l’incident. Il y voit Kana en train de maintenir le bougre en vie s’approche d’elle pour prendre le relais.



Il est était complètement gelé, clairement en hypothermie, il n’avait pas vraiment besoin de faire un examen pour le savoir, mais scan rapidement le jeune homme avant de sortir une couverture de son sac qu’il pose sur le sol et fait un signe à la jeune fille et de lui demander sur un ton un peu stricte, mais calme.



Il l’attrape par les aisselles et le pose dessus, pour qu’il ne soit pas à même le sol. Il enlève sa veste et la pose pour y mettre une seconde couche et le réchauffer. Son chakra ayant tout fait pour garder son corps conscient, il était arrivé à un stade critique dans ses réserves et perdu connaissance. Le froid n’a en rien aidé à cette situation. Il se place à genoux au niveau de sa tête puis appose ses mains au niveau de sa nuque et se concentre pendant plusieurs secondes. Il commence ensuite à lui transférer son propre chakra pour que son corps reprenne sa chaleur. Il ne bouge pas d’un pouce et ne le quitte pas des yeux. En plus de Kanashisa qui gardait son cœur actif, le combo allait faire ses preuves. Il suffisait de garder son calme et faire preuve de patience jusqu’à ce qu’il reprenne connaissance en récupérant suffisamment d'énergie. Il se concentre mais trouve le moyen de s'adresser à la jeune fille.

J'étais certain de sa présence devant moi, j'étais certain d'entendre ses mots. Elle est là, au beau milieu de mon esprit. Ça ne dura que l'espace d'une minute. Elle disparue à nouveau, me laissant seul, chutant à nouveau dans un vide interminable. Pourtant, autour de moi, je sens une présence. Mais je ne parviens pas à savoir où je me trouve, et pourquoi suis-je ici ? Que faisais-je avant de me retrouver ici ? Suis-je encore en vie ? Je ne comprends plus ce que je ressens. Pourtant il y a cette lumière, au centre de celle-ci j'aperçois comme une silhouette. Qui est-ce cette fois-ci ?

J'entends du bruit autour de moi, il y a une... non deux personnes ? Je ressens à nouveau les vents glacés de l'hiver, l'odeur du froid qui atteint mes narines. Difficilement, je tente d'ouvrir les yeux, je parvins à peine à distinguer ces deux personnes. Suis-je allongé au sol ? Qui sont-ils ? Que m'arrive-t-il ? Presque aussitôt, mes yeux se referment, je lutte pour les maintenir ouvert, mais j'ai sommeil, j'ai froid.
Pourtant, peu à peu, je sens mon corps se réchauffer, je sens mon énergie me revenir, je me sens vivant. Mes yeux s'ouvrent à nouveau lentement, mon regard se croise avec celui d'une femme aux cheveux de feu, je ne la connais pas, je ne sais pas ce qu'elle fait là. Mon esprit embrouillé confond tout, ce que j'avais vu quelques secondes plus tôt, et l'instant présent. Si bien, que ma première réaction est de m'adresser à elle.



Mon esprit confondait la Prêtresse que j'étais certain d'avoir vu, et cette jeune femme inconnue. Pourtant elle n'avaient rien en commun, ses cheveux flamboyant venaient me le rappeler.
Je crois reprendre peu à peu mes esprits, pourtant il y a autre chose, mes yeux me brûlent, je me sens différent, sans pour autant savoir pourquoi. J'étais loin d'imaginer que je venais de recevoir un don hors du commun, pour l'heure je tentais de réaliser ce qui se passait.
Je remets ma tête droite, et devant moi se trouve un homme, son visage m'est familier, je crois l'avoir déjà aperçu. Mais je peinais à me rendre compte ce qui s'était passé, j'avais du mal à réaliser que les deux venaient de me sauver la vie.



Qu'est-ce qui se passe idiot ? A ton avis ? Je venais de perdre connaissance dans un lac, on m'avait conseillé de ne jamais faire cet exercice seul, mais j'étais quelqu'un de têtu.
Je réalise que, sous ces épaisses couches qui me recouvrent, je suis presque nu. On m'avait trouvé comme ça ? J'étais quelque peu embarassé par la situation, ça n'était pas mon quart d'heure de gloire pour sûr.
Je tentais de m'adosser à l'arbre derrière moi, en prenant soin de tirer la couverture et le manteau qu'on m'avait apparemment procuré afin d'éviter de me retrouver à poil sous ce froid, et surtout devant eux, à nouveau.
J'attendais de comprendre ce qui venais de m'arriver, et d'où sortais ces deux personnes. Encore gêné, je baisse la tête, au vu de la situation je n'avais qu'une chose à leur dire :



Je ne peux m'empêcher de me frotter les yeux, ceux-ci me brûlent toujours, puis sans une once d'explication je tente de me renseigner sur celle que j'étais certain d'avoir vu.

Cela pris quelques minutes avant qu'un médecin de l'hôpital vint aider la jeune Kanashisa pour soigner l'étranger. L'eiseinin qui venait assister était quelqu'un que la demoiselle connaissait. Il était le nouveau médecin qui avait prit les patients du fameux Dr.Shinokawa et était le Chikaradôno aussi. Le remarquant, la jeune kunoichi fut un peu embarrassée, les joues rosées, puis, reprit son sérieux en se concentrant toujours sur sa technique. Il demandant alors les raisons de cet état, cependant, Kana n'avait pas plus d'info pour lui. Elle ne connaissait pas cet homme et ne savait guère pourquoi qu'il était à moitié à poil dans un lac glacé par la température de l'hiver. Peut-être était-ce une tentative de meurtre? Ou encore de suicide? Elle ne pouvait le dire et ne pouvait pas partager ses suppositions avec le Chikaradôno.



Cette information était cruciale à savoir, car, maintenant, il devait réagir vite et devant tenir longtemps pour réchauffer un corps glacé de l'intérieur. Takumi avait même compris l'enjeu de cette information et commença déjà à s'activer pour apporter les soins nécessaires. Il sortit rapidement une couverture de son sac qu'il déposa sur le sol, tandis que la kunoichi à chevelure flamboyante tenait toujours sa technique. Néanmoins, elle aussi, à force de rester dehors un peu découvert, malgré ses vêtements chauds, commençait à ressentir les effets du froid sur son corps. Elle grelotait un peu, mais continua tout de même d'apporter son soutien, laissant en dépit son propre confort. Sous la demande du médecin, Kanashisa hocha la tête et l'aida ce dernier à déposer le blessé sur la couverture. Les deux eiseinin devaient être minutieux dans leurs travails, vu qu'un frottement de trop pouvait empirer le cas de la victime.

Quand ce dernier fut déposer délicatement sur la couverture et qu'il était, maintenant, couvert part deux manteaux, Kanashisa reprit sa technique pour tenir le coeur du jeune homme actif, tandis que Takumi vint réchauffer le corps de la victime avec son chakra. Avec un duo pareil, le blessé ne pouvait que s'en remettre. Néanmoins, la réserve de chakra de Kanashisa était beaucoup trop faible et commençait à avoir les effets négatifs de sa réserve de chakra. Elle savait très bien, la kunoichi avait quasiment vider sa réserve en deux techniques, mais, déterminée à sauver le patient, elle continua à appliquer sa technique qui commençait à vaciller.

Des perles de sueurs apparurent sur le front de la ninja, mais , heureusement pour cette dernière, le patient se réveilla et était enfin, sain et sauve. Elle arrêta alors sa technique pour maintenir son coeur et laissa Takumi faire le reste du travail. Malgré la fatigue, elle hocha sur les dires du Chikaradôno.



La demoiselle aux yeux orchidée se tourna vers l'inconnu qui prit la parole. Elle le fixa dans ses yeux aussi violet qu'elle, laissant un visage neutre, mais très doux.



La demoiselle soupira, laissant un nuage froid passer à travers ses lèvres, tandis qu'elle frottait légèrement ses mains ensembles pour tenter de se réchauffer. Les soins durèrent quelques minutes de plus avant que le patient ne se redresse, laissant voir que ce dernier n'était plus en danger et était même, en plus grande forme. Il se cacha sous les couches de tissus, un peu désorienter.



Malgré la gêne de la situation et l'embarras que l'inconnu vivait, il remercia les deux médecins qui avaient sauvé la vie de ce dernier. Pour sa part, Kanashisa ne fit qu'hocher la tête, acceptant humblement les remerciements du monsieur, puis, fronça légèrement les sourcils quand la kunoichi vit les agissements étranges du patient. En effet, malgré que les eiseinin avaient sauvé ce dernier de la mort, elle remarqua qu'il se frottait régulièrement les yeux, comme si une douleur s'en dégageait d'eux. La couleur de ses pupilles étaient étranges, mais, comme sa mémoire faisait défaut, Kanashisa ne reconnaissait aucunement cet oeil spécial. La jeune fille fit un signe non de la tête à la question du patient, alors qu'elle se tourna vers le Chikaradôno.



Elle fit une petite révérence au ninja médecin, avant de se tourner vers l'inconnu.



Après ses dires et malgré la fatigue, elle aida le jeune homme, sans trop forcer ce dernier à le suivre. Évidemment, s'il refusait de la suivre, Kanashisa le forcera pas.

Il n’avait pas plus d’information sur les raisons de l'hypothermie du jeune homme devant lui. Il n'arrête pas le transfert et tente de saisir un peu mieux le problème. Il reste silencieux et continue sa manœuvre ne voulant pas déconcentrer plus la jeune fille qui semble elle aussi atteindre ses limites. Il ne pouvait pas en soigner un pour finir avec elle qui perd connaissance aussi. Fort heureusement, le comateux donne signe de vie et se réveille lentement. Hormis l’hallucination en ouvrant les yeux, la chose la plus frappante pour le Dono était de voir la lueur particulière dans apparaître dans le regard du jeune homme qui ne comprenait pas ce qui se passait. L’eisenin cesse son transfert de chakra et remet son bandeau sur ses yeux par réflexe. Il avait oublié de l’enfiler dans la précipitation et voir le regard du Kitto le lui fait remarquer. Il se recule légèrement et le regarde. Il laisse Kanashisa lui expliquer brièvement ce qui s’est passé avant son arrivée, il n’en savait pas plus après tout. Il restait à fixer plus ou moins discrètement son œil violacé qui ne ressemblait en rien à celui des Kitto. Jusqu’à ce que la jeune fille s’adresse à lui.



Il la regarde en train de trembler de froid et le comateux avant de lâcher un soupire des plus bruyants, laissant sortir la condensation.



Il se relève et attrape Uzume qui venait d’être relevé par la Uzumaki. Il attrape sa veste et récupère celle de la jeune fille et la lui met sur les épaules. Il remet son propre manteau sur le dos du patient frigorifié.



Il tourne la tête vers le jeune homme quasiment nu dans le froid de l’hiver. Si ses yeux étaient visibles, le jugement serait transperçant. Il ne voulait pas laisser la jeune fleuriste seule avec un type ne trouvant pas meilleure idée que prendre un bain de minuit en plein hiver. Il s'accroupit légèrement en attrapant le bras du jeune homme et le passant derrière sa tête pour qu’il attrape son épaule. Il passe son bras gauche vers ses genoux et se relève d’un coup en portant le Kitto comme une princesse. Cela ne lui ferait probablement pas plaisir, mais il n’était pas là pour l’arranger.



Il tourne la tête vers Kana.



Il avait beau être calme la majorité du temps, il prenait tout de même son travail au sérieux et il était pour lui impossible de laisser ce garçon sans surveillance pour le reste de la nuit. Les complications sont vite arrivées. Si la jeune Uzumaki était capable de veiller sur lui, elle ne le forcerait pas à la suivre s’il se montre réticent à cette idée.

Les deux ignorent ma question, ils semblent occupé à parler de mon état, je n'arrive pas à comprendre si je suis plus à moitié mort ou vivant, mes sens sont comme brouillés, j'étais certain d'entendre encore sa voix à Elle, pourtant il n'y avait que ces deux là autour de moi. Je restais silencieux, j'étais toujours dans mes pensées, tentant de me rappeler ce que j'avais vu, mais tout est trouble, comme le reste.
Alors que je sens à peine mes forces me revenir, la jeune femme tente de me relever pour m'aider à marcher. Je tente de faire des efforts mais je suis trop faible, ce que l'autre homme ne manqua pas de remarquer. Ni une ni deux voilà qu'il me porte dans ses bras. Je suis embarrassé, abasourdi, qu'est-ce qui se passe là ? Fort heureusement à cette heure là personne ne se trouve dans les environs. Je comprends bien que je dois prendre sur moi, ça n'était qu'un mauvais quart d'heure à passer, alors pour tenir prise, je passe délicatement mon bras autour du coup de l'homme médecin. Jamais de ma vie je m'étais senti aussi mal, entre le fait d'être retrouvé presque nu par une jeune femme, pour ensuite me retrouver dans les bras d'un... charmant jeune homme. Ça n'était visiblement pas ma soirée. Je laissais de côté mon humeur enjouée habituelle pour me terrer dans le silence complet.

Voilà quelques minutes que nous marchions, et en fait je n'avais pas vraiment prêté attention à leur conversation, si bien que je me demandais où nous allions. Je reprenais peu à peu mes esprits et il était hors de question de foutre un nouveau un pied à l'hôpital, j'y avais déjà passé des années, ça n'était pas pour y retourner maintenant. Pourtant, j'ai toujours cette sensation de brûlure, je peine à ouvrir les yeux complètement. Alors je tourne la tête vers l'homme qui me porte, d'ailleurs ma tête est un peu trop proche de la sienne à ce moment là, gêné une nouvelle fois, je la retourne rapidement dans l'autre sens avant de leur demander de ma voix embarrassée :



Forçant un sourire, tu observes la jeune femme qui vous accompagne, portant la malette du ninja médecin.



Tu mentais, tu savais que tu serais incapable de te déplacer tout seul pour commencer, tu avais besoin de repos, mais à tes yeux ces deux là en avait déjà fait trop pour toi. Mais bien entendu, tu doutais que le shinobi aux cheveux blonds -dont tu ne soupçonnais pas du tout le statut- ne serais pas de cet avis, mais bon... qui ne tente rien...