Des retrouvailles dans de Drôles Circonstance

Cela faisait plusieurs mois que Kimino n'était guère revenu de sa mission et il semblait ne pas revenir aussitôt. Cependant, ayant fait un accord avec le Hokage de l'époque, Kanashisa respectait ses demandes en allant, chaque semaine, dans l'hôpital de Konoha pour regarder son sceau et faire des évaluations sur sa santé. Elle était pas mal reconnue par quelques médecins, surtout avec le Dr. Shinokawa. Il s'était dédié pour s'occuper de la demande du Kage, accompagné par son sensei. Malgré sa timidité, la rouquine avait eu l'habitude de rencontrer les personnels de l'hôpital. Du moins, ceux et celles que la demoiselle à chevelure flamboyant croisaient à chaque visite.

D'un léger sourire soulagé, la demoiselle attendait dans la salle d'attente pour que l'infirmière du Dr. Shinokawa vienne la chercher. Néanmoins, pour des raisons que la kunoichi ignorait, l'infirmière n'était guère la même que celle que la rouquine avait l'habitude de voir. Son sourire disparu soudainement, baissant la tête pour ne pas croiser le regard de la femme. Ses mains tremblèrent alors, tandis que son pied droit tapait rapidement sur le sol. Elle essayait de ne pas croiser le regard de l'infirmière, alors que ses joues prirent un teint rouge. La Uzumaki entendit un léger rire de la part de l'adulte qui s'approcha de l'adolescente.



Sous les dires de la femme, cette dernière se retourna, tandis que, la rouquine, elle, observa la jeune infirmière, un peu angoissée à l'idée de la suivre pour voir ce fameux nouveau docteur, puis, prenant une grande respiration, cette dernière se leva pour la suivre. Elle garda la tête baissée, fixant ses pieds trainés sur le sol. Elle était stressée à l'idée de voir un nouveau docteur. Néanmoins, en plein milieu du trajet, malgré le stress qui ne semblait qu'augmenter à chaque pas qu'elle faisait, l'adolescente aux yeux orchidée s'arrêta pour fixer le dos de l'infirmière, puis, d'une voix tremblante et hésitante, elle s'exclama.



Sous les dires de Kanashisa, l'infirmière arrêta sa marche pour se retourner, observant la jeune enfant, puis, lui sourit doucement.





L'Uzumaki baissa alors la tête, toujours aussi embarrassée, tandis que l'infirmière, voyant que la patiente n'était pas alaise, essayant de la rassurée. La trouvant mignonne, elle ne put s'empêcher de rire doucement, alors qu'elle laissa un clin d'oeil à la rouquine



La ninja ne fit que hocher la tête et suivre sa guide. Elle laissa cette dernière cogner à la porte du médecin et, quand celui-ci permit qu'on ouvre la porte, l'infirmière fit entrer la demoiselle aux yeux orchidées dans le cabinet. Gênée, angoissée par cette nouvelle rencontre, Kanashisa observait toujours le sol, se dirigeant vers la chaise la plus proche pour s'assoir, puis, ne croisant toujours aucunement le regard de son médecin, elle pencha son corps pour le saluer, les joues rouges et jouant avec ses doigts par le stress.



La jeune demoiselle leva la tête pour croiser le regard de son médecin, cependant, elle reconnue le visage du Chikara qui était dans le cimetière. Elle ne l'avait guère croisé depuis plusieurs semaines et, l'ironie de la vie, avait fait croiser son chemin. Ses yeux orchidées s'écarquillèrent, alors que la kunoichi baissa, à nouveau la tête, la respiration légèrement forte par le stress.

Il était dans son cabinet à attendre patiemment que le prochain rendez-vous se présente. Il avait encore pas mal de temps devant lui, il le passa à lire un tas de documents qui concernaient les projets du village. Rien de passionnant en soi, mais il était quasiment à jour et n’avait plus qu’un petit tas de documents à traiter et voulait que tout soit réglé avant la prochaine réunion des Dono. Il avance autant que possible et soupire avant de lever son regard vers l’heure et de voir que le rendez-vous n’allait pas tarder à se faire. Il décide de prendre le dossier médical de la patiente que le Dr Shinokawa lui avait transféré un peu plus tôt. Il s’agissait de la jeune Kanashisa, elle était d’un naturel discret, mais avait récemment fait parler d’elle pour des raisons qui lui ont échappé. Il commence à lire et constate qu’il va avoir du travail.

Rapport rédigé par le Dr. Shinokawa Uzumaki, à l'Hôpital de Konoha

Nom : Uzumaki, Kanashisa
Age: 14 ans

Résumé des tests :

le groupe sanguin de la patiente concorde avec le groupe sanguin de Kanashisa Uzumaki
Matche d'ADN avec ceux de Kanashisa Uzumaki
Séquelle physique due à sa malnutrition (carence en vitamine)
Nombreuses lésions importantes au niveau du dos
Identification du Fuinjutsu

Évaluation médicale antécédente :

- Pathologie psychologique des suites d'un traumatisme
- Dépression
- Anorexie
- Tentative d'empoisonnement par biais d'une prescription médicale
- Automutilation sur ses avant-bras
- Surcroissant

Il souffle un grand coup en lisant le document. Il n’avait pas l’entièreté des détails, il y avait bien trop de soucis chez cette jeune fille et pourtant, une seule page de rapport à son effectif. Il lit plusieurs fois le document et se demande bien ce qui est arrivé à cette jeune fille qui semblait si paisible. Il se rappelle de la dernière fois qu’il l’a rencontré au cimetière et soupire légèrement en repensant honteusement à son craquage nerveux.



L’infirmière frappe à la porte et il les invite à rentrer. La jeune fille rentre, mais ne semble pas du tout à l’aise, il s’approche lentement en souriant et la salut.



Elle lève la tête et la baisse tout aussi rapidement. Il semblerait qu’elle l’ait reconnue malgré le fait de ne l’avoir qu’une seule fois. Il rigole légèrement et tente de parler avec elle.



Il ne savait pas vraiment comment la mettre plus à l’aise. Mais il fait un grand sourire.

Son angoisse prenait le dessus d'elle, laissant la jeune adolescente incapable de regarder son nouveau médecin, par peur que celui-ci le juge et qu'il soit effrayé par cette dernière. Depuis son plus jeune âge, les personnes disaient que c'était une sorcière ou qu'elle était maudite. Selon eux, c'était de sa faute si son entourage avait perdu la vie, laissant une jeune enfant se renfermer sur elle-même, par peur de se rattacher aux autres. Cependant, aujourd'hui, elle n'était guère la même personne. Certes, elle était toujours anxieuse avec les gens que Kana ne connait pas et n'était point alaise dans les lieux publiques, mais elle essayait du mieux qu'elle le pouvait de s'ouvrir au monde extérieur. La demoiselle essayait de devenir une enfant comme les autres, malgré qu'elle n'avait aucunement la même capacité des autres Uzumaki dans le village. Peut-être que...

Perdue dans ses pensées, son nouveau docteur lui demanda son état depuis leur dernière rencontre. Elle laissa un regard surpris sur son visage, comme si ce dernier l'avait extirpé de ses pensées, puis, toujours aussi timide qu'à l'arriver, la kunoichi à chevelure flamboyante baissa à nouveau la tête pour fixer ses pieds, puis, les joues rouges, elle jouait avec ses doigts tout en hochant doucement la tête. Kanashisa ravala sa salive, regardant de gauche à droite assez nerveuse. Elle aurait pus lui parler des cauchemars qui venaient plus fréquemment bousiller son sommeil, la laissant sous une crise d'angoisse à chaque réveil quasiment, mais, pour elle, il était bien trop tôt pour partager ce genre de secret à son médecin. Qu'arriverait-il si ce dernier la prenait pour une cingler? Kana perdrait-elle son droit de marcher librement en ville? Peut-être.

D'un grand sourire, le Chikaradôno essaya, à nouveau, de communiquer avec la jeune genin, lui remerciant de cette fleur que la Uzumaki avait donné celui-ci. Surprise, la jeune demoiselle aux yeux orchidée levant subitement le regard pour observer son nouveau docteur, puis, d'un sourire légèrement gênée, elle vint dire ses tous premiers mots depuis quelques minutes



Sous ses dires, elle regarda dernière le Chikara pour remarquer cette belle brunette qui était sur le bord de la fenêtre, regardant le paysage de son village. Voyant cela, elle sourit sur le coup, mais remarqua aussitôt qu'elle attirait l'attention de son docteur, surement intrigué par son état de santé ou par ce qu'elle disait. Clignant maintes fois des yeux, ses joues reprirent un teint rouge alors que son regard était fuyard.

Elle semblait en plein débat interne et le médecin se demandait s’il avait dit quoi que ce soit de travers. Il la laisse prendre son temps pour répondre et se contente simplement de réfléchir lui aussi. Il savait qu’elle n’était pas à l’aise avec les gens de part son dossier, il avait lu rapidement sans entrer dans les détails. Il ne voulait pas juger directement la jeune fille avant même d’avoir pu discuter avec elle. Même si le Dr Shinokawa faisait du bon travail, il ne voulait pas bêtement reprendre un dossier sans chercher plus loin. Le but premier du Chikara était d’aider les gens après tout, s’il pouvait voir un détail en plus sur la jeune fille que son confrère avait loupé cela pourrait être un début dans un sens. Il sentait qu’elle n’allait pas ouvrir son cœur à la première consultation, mais rien ne l’empêchait de faire en sorte qu’elle apprenne à le connaître un peu mieux. Après un moment de silence, elle commence à parler, timidement, mais c’était un début en tout cas. Un détail qui fait sourire le médecin malgré le sujet qui lui provoque un léger pincement au cœur. Elle n’avait pas tort sur ce que représentait la femme en question, la relation n’était pas si compliquée à comprendre non plus et il ne pensait pas que les raisons pouvaient être autres. Il y avait pourtant des détails qu’elle connaissait alors que même ses amis les plus proches ne connaissaient pas. Là était pour lui tout le mystère. Il ne savait pas quoi répondre et se contenta de sourire gentiment malgré toutes les questions qui lui tournaient dans la tête à ce sujet.

Elle jette un regard derrière lui en direction de la fenêtre comme si elle observait quelque chose ou quelqu’un avant de sourire. Elle se met à rougir et de nouveau être embarrassée. Il ne prend pas de note, mais garde simplement cette information en tête, prendre des notes la rendrait encore moins à l’aise qu’elle ne l’était. Elle décide de relancer la conversation en demandant un thé et c’est dans un petit rire qu’il se lève et se dirige vers un petit espace derrière des rideaux.



Il fait les préparations et on peut l’entendre fouiller dans des placards. Le bruits des tasses se posant sur la surface de travail et l’eau se met à bouillir. Il avait laissé le rideau ouvert le temps que l’eau ne chauffe, il se pose contre le comptoir mastiquant plus ou moins discrètement et croise les bras en lui faisant face. Il voulait simplement détendre l’atmosphère et pense simplement à un sujet qui pourrait la lancer.



L’eau est prête et il verse le tout dans la tasse et met la camomille à infuser avant de revenir avec la boisson de la jeune fille et la sienne. Il prend du sucre au passage, ne sachant pas si elle en voulait ou non. Elle avait déjà l’air stressé à l’idée de répondre à des questions et il lui vient une idée.

Sous la demande de la jeune Uzumaki, son nouveau docteur se leva pour se diriger vers un espace derrière le rideaux. Les joues de Kanashisa étaient toujours aussi rouges par la gêne occasionnée et, en entendant le rire aucunement moqueur du Chikaradôno, elle se disait qu'il la voyait peut-être autrement que d'autres personnes dans le village. En effet, beaucoup n'était pas alaise quand l'Uzumaki était présente, certains qui avaient été dans la même classe que cette dernière la surnommait ''la sorcière de Konoha''. Elle le savait qu'elle avait toujours été différente des autres enfants, même si elle essayait de vivre comme les autres, mais le destin lui rappelait souvent à la raison. Depuis que sa mère avait confirmé sa différence, Kana avait bien peur que les moqueries de sa jeunesse reviennent faire surfaces ou pire encore.. elle serait peut-être jetée officiellement dehors du village, au vu de ses antécédents.

Prise dans sa tête, Kanashisa sursauta légèrement quand le docteur prit la parole après un léger silence entre les deux. Ses yeux orchidées se levèrent pour fixer le Chikara qui semblait assez détendu à comparer de la jeune adolescente, puis, décida de lancer un sujet de conversation, justement pour briser le silence entre les deux. Il parlait sur les fleurs. Si lui était que très peu renseigné sur le sujet, Kanashisa, elle, avait passé un bon nombre d'années à étudier chaque espèces de fleurs, voir les effets, tester et à recherche le symbolisme derrière. C'était une de ses plus grandes passions et, comme pour faire un compromis envers l'honneur de ses parents, elle avait choisi de continuer la voie du shinobi, mais dans la médecine. Aider les gens l'a rendait heureuse et apporter son soutien moral autant psychologique que physique avec la flore faisait sentir la kunoichi beaucoup plus utile. Néanmoins, elle découvrit un truc sur elle; selon les dires du Chikara, elle avait une légère odeur florale quand l'Uzumaki était présente. C'était assez logique, mais, étant quand même jeune, Kana n'avait jamais remarqué cela. Donc, par pure réflexe, elle pris quelques mèches de sa chevelure de feu entre ses doigts et l'approcha de son visage pour sentir. Évidemment, elle ne remarqua rien et trouvait qu'elle n'avait pas d'odeur particulière. Après ce teste, elle hocha la tête, un peu plus détendu que tout à leur, mais toujours aussi gênée et réservée.



Malgré cette petite voix et ses joues rosées, la jeune demoiselle laissa un léger sourire sur son coin de son visage, alors qu'elle laissa son regard orchidée fixer le mur droit, timide. Elle jouait toujours entre ses doigts, comme si elle essayait de canaliser son angoisse, puis, soudain, son corps s'arrêta un peu net, alors que son regard se dirigea vers le Chikara, surprise. Il voulait que cette dernière parle de ce qu'elle avait envie et cela lui surprit sur le coup. Aucun docteur lui avait donné de tel possibilité, même Dr.Shinokawa qui était certes, très doux avec la demoiselle, mais était l'homme qui posait les questions. ans une impasse, la Konohajin prit tranquillement sa tasse, remerciant le docteur, avant de prendre quelques petites gorgés, un peu pensive. Parler de ce qu'elle avait envie.. mais de quoi? Kana ne savait pas discuter sur le coup, mais c'est en se rappelant des derniers mots de la dernière visite avec son ancien docteur qui lui fit allumée. Dr. Shinokawa avait demandé à Kanashisa de parler de son expérience de vie avec ses nouveaux amis etc la prochaine fois, peut-être qu'elle peut en discuter avec le Chikaradôno, qui sait? M'enfin, sous deux petites gorgées, elle lui sourit timidement avant de lui dire, le regard légèrement fuyard.



La demoiselle tapotait légèrement sa tasse avec ses doigts. Malgré sa gêne, sa joie et l'Espoir se lisait parfaitement dans son regard lumineux. Puis, prenant une autre gorgée, elle reprit.



Pour ravaler sa salive et de se calmer, Kanashisa reprit une autre gorgée et plusieurs petite, vidant la tasse de cette dernière.

La jeune fille ne semblait toujours pas plus à l’aise mais il faisait en au mieux pour la mettre plus l’aise. Il n’avait pas vraiment eu vent des faits et gestes de la fille aux yeux violet, mais les rumeurs ne manquaient pas à son sujet. Il avait pris le temps de se renseigner avant sa venue et autant dire que ce qu’il entendait ne lui faisait pas toujours plaisir, le dossier était une chose, mais l’aspect social et humain ne pouvait pas vraiment être pris à la légère non plus. Son retour à Konoha avait tout de même fait pas mal de bruit, et même si elle se faisait discrète, elle n’était pas si inconnue dans le village. Son comportement pouvait parfois faire froid dans le dos, ce qui expliquait le fait qu’une majorité de personne l’esquive. Elle n’avait pourtant pas l’air d’être du genre à faire des crasses, bien au contraire. Il ne voyait en elle que de la gentillesse et une grande envie d’aider les gens. Le simple effet de la croiser au cimetière pour déposer des fleurs alors que les principaux concernés ne le font plus parfois le prouve en un sens. Elle cachait probablement autre chose d’un peu plus pousser, mais ne semblait pas prête à le dire. Le jugement était probablement déjà suffisant pour elle, il est naturel de ne pas vouloir prendre plus de risques.

Elle commence à parler de son attrait pour la médecine florale. Il remarque qu’elle hésite déjà beaucoup moins qu’avant dans ses paroles. Elle bégaie bien moins, mais reste tout de même un peu sur la réserve, comme si elle avait l’impression de déranger en parlant de ce qui lui faisait plaisir. Le Chikara sourit simplement en l’écoutant, il était rare d’avoir des gens ressentant une véritable passion. Il prend aussi en compte le fait qu’elle cherche à apprendre la médecine, une chose qui semble bien coller avec son envie d’aider les autres comme il le pensait déjà auparavant.



Elle engage de nouveau un sujet qui semble la mettre mal à l’aise et cela se perçoit dans sa voix et sa manière de parler. La mention de ses envies de mourir qui se sont estompées le rassure et un sourire s’affiche quand elle le lui précise. Une avancée certaine pour la jeune fille qui devait vraiment avoir la tête remplie de pensées obscures pour en arriver à ce stade. La culpabilité de ce genre d’action peut persister pendant bien des années et provoquer des rechutes par le simple fait que les gens se focalise sur le négatif avant tout. Mais son entourage était clairement bienveillant, elle ne sera pas dans son cabinet à le lui dire si ce n’était pas le cas.


Sa réflexion sur le fait de vouloir écrire un livre le fait réagir, il ne pensait pas vraiment avoir un grand impact sur le monde médical comme elle le sous-entendait. Pour lui, il n’était pas vraiment un grand nom de la médecine, il n’avait pas vraiment mis au point de techniques permettant une grande avancer la recherche. Il rigole légèrement en entendant sa question.



Il pensait sérieusement à se mettre plus activement sur ce plan, mais ce n’était pas sa priorité. Il avait la chance de pouvoir travailler main dans la main avec Ren, son amie d’enfance, qui était une véritable scientifique. Il aimerait que les gens puissent se soigner sans dépendre d’un médecin lors de combat, et les petits kits de soin que l’on propose ne sont pas vraiment utiles en plein combat. Une idée parmi tant d’autres qui germais parfois dans sa tête. Il n’avait pas de livre, mais des notes qui traînaient chez lui et n’attendaient qu’une chose, être continuées. Il prend une grande inspiration et remet son attention sur la jeune fille et souris.

Le Chikaradôno avait la même vision que la jeune Kanashisa sur la médecine floral; c'était une pratique, certes ancienne, mais très pratique en médecine. Elle était beaucoup sous-estimer par les eiseinin actuels qui préféraient nettement utiliser leur chakra pour soigner. De plus, offrir une fleur à un coeur lourd, meurtrie ou même une personne qui ne passait peut-être passa meilleure journée pouvait se réconforter envers ce cadeau. Beaucoup ne connaissait guère que les fleurs avaient toutes leur langages, leurs symboles et que cette représentation se transmettrait. La jeune fille pouvait être soulagée que son docteur était du même avis qu'elle pour ce sujet, ce qui la fit rougir et sourire timidement, malgré l'angoisse qu'elle vivait.

Suite à son explication sur son évolution psychologique et social, Kanashisa remarquait que le médecin semblait satisfait d'entendre que la jeune demoiselle, même si y'a encore quelques petits bas dans sa vie, allait généralement bien maintenant. Son envie de mourir s'était estompé depuis un moment et l'eiseinin partagea sa joie d'entendre ces nouvelles. Il était vrai que des personnes qui jugeaient il va toujours en avoir, mais il suffisait que la kunoichi s'entoure de bonnes personnes tel que son sensei, son amie Kano ou son coéquipier Kotaro. D'ailleurs, en pensant à eux, un sourire plus que joyeux, alors qu'elle était pensive sur les dires de son médecin, s'afficha, se rappelant tous les petits moments précieux avec eux. Son petit coeur qui était, autrefois, meurtri était beaucoup plus joyeux et battait pleinement sa joie quand la demoiselle se perdait dans les bons souvenirs.

Le docteur Chikara partagea ensuite son enthousiasme envers l'envie de sortir un livre de la jeune demoiselle, ce qui fit rougir les joues de la jeune ninja. Selon lui, il trouvait cela intéressant, mais Kanashisa ne pensait pas la même. Certes, certains seraient intrigués par ce nouveau livre, mais se lasserait bien vite de son travail. Ce n'est pas un livre de développement sur un jutsu ou autre, non, c'était sur le thème de la médecine florale. Comme une herbographie de ses recherches et de ses bienfaits. Néanmoins, les expériences et les recherches du Chikardôno auraient intriguées la demoiselle à chevelure rouge, mais malheureusement, ce n'était pas dans les projets du eiseinin pour le moment. Par simple réflexe, elle hocha la tête sous la réponse, avant d'avaler sa salive sur ce qui allait suivre.

En effet, cela faisait quelques minutes que les deux discutaient ensembles sans vraiment aller droit aux buts; soit faire ses tests médicaux quotidiens. Selon lui, il avait la plupart des résultats, seulement en discutant avec sa patiente qui haussa un léger sourcil, surprise. Néanmoins, elle ne pouvait passer par dessus le test sanguin qui était l'élément qui la pétrifiait. Certes, il était normal que le Dr. Chikara fasse son travail, mais la vision de ses bras lui serraient toujours le coeur autant et avait une appréhension sur la réaction de son nouveau docteur. Il lui ait arrivé même qu'une femme a pleuré pendant sa prise de sang et avait même décidé de donner son dossier à un autre docteur, surement traumatisé par la vision. Elle avait peur de le déranger, mais, Kanashisa n'avait pas le choix d'écouter. C'était pour son bien de base. Donc, timidement, la jeune adolescente hocha la tête doucement, prenant une grande inspiration. Ensuite, très hésitante, alors que le médecin cherchait le matériel nécessaire, l'Uzumaki plaça son bras sur la table et doucement, elle retira ses manches. Sous la vision de ses coupures qu'elle cachait depuis longtemps, elle laissa une expression de honte sur son visage, malaisé. Quand le médecin vint pour lui appliquer sa prise de sang, elle garda un peu son regard baissé, quasiment effrayé de croiser le siens, puis, d'une voix douce, faible, mais triste, s'exprima pour briser ce silence.

La jeune fille reste silencieuse pendant tout le long des explications du médecin. Elle fait comprendre qu’elle est prête pour l’examen et il ne perd pas une seconde pour préparer ses affaires. Il enlève son bandeau pour mettre ses lunettes de soleil malgré le fait d’être en intérieur, il va ensuite sortir les documents dont il avait besoin pour mener a bien le suivit de la jeune fille. Il lui tourne le dos un instant pour relire ce qu’il avait réellement besoin de savoir, même si l’analyse allait prendre plus que cinq minutes au final, il fallait doser le sang en conséquence. De nouveau, la jeune fille parle à voix basse et s’excuse, il se retourne pour comprendre la raison de cette demande de pardon qui n’avait pas lieu d’être à son sens et en baissant les yeux, il constate les marques de coupures sur son bras. Il ne réagit pas spécialement, il sentait simplement une certaine tristesse en ce disant qu’une enfant en était déjà à ce stade si jeune dans sa vie. Il s’avance vers elle avec son matériel mais reste silencieux, il applique le garrot sur son bras et le désinfectant.



Il se contente de faire la prise de sang et pendant que les fioles se remplissent lentement, il s’assoit en commençant à écrire sur les étiquettes informatives. Il voyait bien qu’elle n’avait pas envie de croiser son regard et fait en sorte de faire autre chose pour ne pas la rendre plus mal à l’aise. Il inspire un peu plus fort pour faire comprendre à la jeune fille qu’il va prendre la parole.



Il enlève la première fiole et enchaîne mécaniquement en reproduisant le même schéma que tout à l’heure.


Il termine en nettoyant l’endroit de la piqûre et active brièvement son chakra pour fermer la petite plaie. Il en profite pour relever la tête et faire un grand sourire à la jeune fille en espérant croiser son regard ce coup-ci.



Il se relève et pousse du pied le tabouret sur lequel il était avant de poser sa main sur l’épaule de la jeune Kanashisa et tapoter brièvement d’un geste qui se voulait rassurant.



Il se retourne et range ses affaires avec application en prenant soin de mettre les fioles dans un sachet étiqueté. Il va ensuite ouvrir la fenêtre et se pose dos à l’extérieur en souriant vers la jeune fille.

Le nouveau médecin de la jeune Kanashisa, qui préparait tout son matériel pour faire une prise de sang, ne dit aucun mot en entendant les excuses de la rouquine. Il resta un moment silencieux, à préparer le matériel. Bien des personnes auraient pus se douter que c'était quelque chose de cruel, mais, étrangement, la Kunoichi ne fut pas blessée de ce silence sous ses paroles. Non, ayant remarquer le caractère assez doux de son nouveau docteur, elle se disait que peut-être ce dernier était tout aussi blessé qu'elle sous cette vision honteuse sur sa peau. Appliquant le garrot sur son bras et le désinfectant pour la piqure, Takumi demanda à la jeune fille de serrer son poignet. Sans faire d'histoire, la Uzumaki hochait doucement la tête, tout en gardant sa tête baisser, avant d'exécuter l'ordre du médecin. Elle prit une légère respiration, pour contenir son angoisse de cette petite aguillons. Certes, peut-être que Kanashisa pratiquait la médecine, elle aussi, mais elle n'aimait aucunement les piqures. Elle avait souvent mal au bras après et certaines infirmières lui créait un grand bleu, vu elles devaient trouver la veine. Heureusement pour la ninja, son corps semblait être coopératif pour ne point la faire souffrir d'avantage.

Finalement, après quelques secondes de silence entre le docteur et la patiente, le Chikaradôno prit une grand respiration, faisant signe qu'il allait prendre parole, ce qui attira l'attention de la demoiselle. Elle leva légèrement la tête, fixant du coin de son oeil le Docteur qui expliqua qu'il comprenait pourquoi elle vivait une telle gêne en montrant ses bras, cependant, elle ne devait pas l'être pour autant. Selon lui, la vie n'était guère toujours rose et il arrivait qu'on faisait des mauvais choix, par faiblesse du moment, et qu'on le regrettait, néanmoins, grâce à ses erreurs, il était persuadé que son plus grand regret avait aidé la demoiselle à être la personne qu'elle était maintenant. La jeune rouquine leva son regard orchidée vers son nouveau docteur, affichant de la confusion sur son visage, mais elle semblait aussi intriguée par ses mots utilisés. Doucement, elle déplaça son autre bras libre, fixant sa main légèrement tremblante.



Sa voix était plutôt faible, comme si elle se parlait à elle-même sur ce mot, alors que ses doigts se fermèrent doucement contre sa main, avant de la placer tranquillement entre sa poitrine. Comme avait dit, peut-être que les marques sur ses bras partiront avec le temps, tout comme les blessures qui avaient rongé sont coeurs. Certes, Kanashisa n'était plus la jeune fille d'avant. Elle avait beaucoup changé, elle était plus ouverte, plus amicale.. mais il y avait de long progrès à faire. Certaines cicatrices étaient beaucoup trop profondes et avaient besoin plus de temps pour les réparer. Certes, une plaie comme celle que le Docteur avait créé sur son bras pour prendre sa prise de sang, n'était pas agréable à ressentir non plus, mais, d'une main aussi magique que le Chikaradôno, cette blessure disparaissait en un coup d'oeil, tandis que son coeur, son âme.. avait besoin de plus pour être complètement soigner de son passé perturbant. Peut-être plus d'amour? De compassion? La Kunoichi ne pouvait dire ce qu'elle avait besoin pour panser son coeur de toutes ces blessures, mais, malgré tout. Un jour, elle se sentira aussi léger que la plupart des gens de son village. Elle pourra enfin savoir ce que c'est.. de revivre une vie lumineuse.

Croisant le visage de Takumi, cette dernière répondit avec un doux sourire sincère sur ses dires. Certes, des larmes miroitaient dans son regard violet, mais son sourire affichait un certain réconfort sur les dires de ce dernier.



Enfin, elle voulait plutôt donner la chance d'y croire. Étant jeune, Kanashisa ne savait donner une deuxième chance pour réparer son âme meurtrie, mais maintenant qu'elle avait le goût de vivre, Kana voulait se donner une chance et une chance de ce monde.

Annonçant la fin de son test quotidien, son nouveau docteur lui expliqua que ce dernier la rappellerait au besoin, selon les résultats, mais que si cette dernière avait besoin de le revoir, il était toujours disponible. D'un geste calme et respectueux, la jeune demoiselle à longue chevelure flamboyante fit une révérence à son docteur, tout en hochant doucement la tête pour signaler qu'elle avait compris.



Sous ses dires, la genin tourna doucement les talons pour sortir de la pièce, ayant déjà prit plus de temps avec le docteur au vu de sa discussion avec lui.