Je dévisage perplexe l'inconnu qui se tient devant moi. Plus grand que moi, je dus me forcer à lever les yeux pour voir cette face souriante et amicale qui devait faire ravage chez la gente féminine. Sa peau qui était si lisse reflétait les rayons du soleil sur mon visage et plissant les yeux je distingue deux yeux verts plein de sagesse et de douceur. Était-ce vraiment lui … mon cousin ?
Toujours sur le perron de la porte, il me tapote la tête tel un maître félicitant son chien. J'ai horreur de ça et c'est dans un geste faux semblant que je remets mes cheveux déjà en pagaille.
Je constate qu'il porte un somptueux hakama soigneusement brodé à la main. Je pus en conclure deux choses : la première est qu'il avait des moyens financiers important et que donc par conséquent il avait dût faire de nombreuses missions importantes. La deuxième chose fut le fait que son accoutrement m'attesté de l'importance qu'il accordé à ce repas de famille mais aussi qu'il éprouvait une certaine forme de respect pour la personne qu'est mon père.
Peut être me faisais-je des idées mais je ne pouvais m'empêcher de juger autrui et encore plus un inconnu qui est sois disant mon cousin.
D'une voix douce ce dernier me demanda si je me souvenais de lui. Ce à quoi je répondis :
Même pas un bonjour, même pas un sourire rendu, rien. Juste ma voix aigre de d'habitude.
Je ne savais jamais comment m'y prendre avec les gens et cela expliquer peut être ma solitude. Mais pourquoi faire semblant d'être heureux de le voir si je ne le suis pas ? Je ne suis pas un de ses hypocrites à saluer tout le monde et afficher un sourire agréable pour faire plaisir. Je suis franc, je vais droit au but. Je n'allais comme même pas lui demander comment allait-il alors que je n'en avais rien à faire ! Moi je voulais juste qu'on me laisse tranquille à rêvasser et à contempler les dernières semaines d'automne.
Si je ne vois pas d'intérêt à faire ceci ou cela alors vous pouvez être sur de ne pas me voir à des kilomètres à la ronde, l'altruisme et la bonté de la famille des Kittos m'avait bien épargné sur ce plan, et j'en étais ravis.
Me demandant la permission de rentrer je lui répondis d'un air malicieux accompagné d'un mouvement de main :
« Ai-je le choix de refuser? Je ne pense pas. Mon père t'attend dans la cuisine…ou plutôt devrais-je dire "vous" attends dans la cuisine mon altesse. »
Je n'avais pas pu me retenir de faire allusion à son hakama bien trop luxueux pour cette modeste bicoque auquel moi et mon père résidons. L'invitons à rentrer et à déposer ses chaussures je lui indique la direction de la cuisine, là où se tient fièrement et tout souriant mon père. Contrairement à moi, la perspective d'avoir un invité l'enjaille et c'est d'une voix plein d'entrain qu'il s'exclame :
« Uzume ! Quel plaisir de te voir ! Cela faisait bien longtemps que nous nous étions pas vu ! Installe toi, fais comme chez toi mon garçon. Je finis les derniers préparatifs et j'arrive. »
Sur ces dires, je le vois de nouveaux replonger dans ce nuage de vapeur et d'odeur qui embaume la maison. M'asseyant par terre, sur les tatamis, je m'empare de deux baguettes en bois posées sur la table à manger. Dans mes petites mains, je sens la lourdeur des bâtons et c'est du bout des doigts que je touche le côté pointu. Je n'avais jamais vu ces baguettes auparavant et le fait qu'elles ne soient pas éraillées m'attestait que mon père devait les avoir sortie pour l'occasion.
Je me demandais quel niveau de puissance pouvait avoir mon cousin. Sa maitrise du chakra devait être incroyable et j'imaginais déjà les exploits que l'on pouvait accomplir avec une tel force. J'étais vraiment intrigué et c'était la première fois que j'avais en face de moi un vrai ninja. Ni une, ni deux, tel un kunai je lance d'un tir précis en sa direction la baguette que je tenais fermement en ma main gauche. Visant le point vital : le cou.
Je voulais vraiment voir comment il allait la contrer, surtout avec cet effet de surprise. Et puis au pire me dis-je il aura une petite égratignure, pas de quoi dramatiser…