Daiki, une fois de plus, se réveilla en sueur, ça lui arrivait deux voir trois fois par semaine, il était si proche de son but mais il ne pouvait pas, pas encore, il n'avait pas les compétences, pas encore, son niveau de sueur dépassé largement la normal, il devait y perdre des litres d'eau et il ne savait quelle quantité de sel. Il avait encore fait un cauchemar, le cadavre de sa mère, elle le hantait, encore et encore, nuit après nuit. Il ne l'avait pas connu mais il pouvait la sentir, il laissa échapper un premier sanglot qu'il n'eut pas le temps d'étouffer avec sa main, sa gorge était serrée, son cœur battait, il avait l'image de sa mère, avançant et reculant dans son esprit. Il arrivait à un niveau inatteignable de stress, d'angoisse, de tristesse, la haine le submergeait petit à petit, grignotait petit bout par petit bout de son âme encore pure. Si il attendait encore il finirait par faire un meurtre pour se libérer. Il savait à quelle porte frapper. Une personne était plus fort que lui en médecine et en avait les capacités, son sensei, le Chikara Dono, Takumi. Il ressortit le bout de papier qu'il avait au milieu de ses essoufflements essayant de gérer sa crise de panique, il n'arrivait à rien, il n'était décidément bon un rie, un deuxième sanglot sortit. Il n'en pouvait plus, sa tête était une bombe à retardement qui pouvait uniquement se désamorcer avec des réponses.
Malheureusement il n'avait que peu de temps pour trouver ces réponses, il sanglotait, il n'en pouvait plus, il regarda l'horloge qui indiquait 3 heures. Il ne savait que faire, mais demain ça sera trop tard et il ne pourrait pas tenir, il nageait dans sa sueur et dans ses pleurs, jamais il n'avait été comme ça, même pour la mort de son père, jamais. Il ne savait même pas quoi faire, jamais il ne paniquait d'habitude, mais là il ne pouvait même pas contrôler, il mit de petites sandalettes en bois et courra jusqu'à chez son sensei, son grand-frère, le Chikara Dono, il était beaucoup de choses, vraiment beaucoup de choses. Il arriva devant le dit numéro, essoufflé, en panique, en sanglot, il toqua, fort. Il ne voulait pas rester à la vue de la rue entière même si il n'y avait personne.
« Takumi.. Takumi... Aide moi s'il te plaît, j'ai besoin de toi ! »
Il l'entendait arriver derrière la porte, il le prit pas la main et l'emmena, il ne voulait pas expliquer, pas encore, il ne pouvait pas encore. Takumi avait beau lui demander ce qu'il se passait il restait de marbre, il n'arriverait pas à expliquer. Il n'insista pas, son visage en disait assez. Il l'emmena chez lui, une fois le palier passé, il ferma sa porte à clé, son air ne s'arrangeait pas.
« Takumi, j'ai besoin de ton aide. Je vais tout t'expliquer, je te le promets, mais je veux savoir si tu es avec moi, je te dirais tout... »
Il maitrisait à peine ses mots, il n'en pouvait plus, il mourrait d'envie de savoir qui il était et de quoi il avait été fait. Il n'arrivait pas à résister, son corps en faisait des siennes. Il ne savait rien et ne voulait rien savoir. son cerveau faisait des siennes aussi, il ne maitrisait plus que son audition, sa vision était troublé par ses larmes tandis que son sens du toucher était brouillé car il ne voulait plus rien ressentir. Son nez était bouché et ses mots il ne les maitrisait plus. Il pouvait juste écouter. Il allait tout lui expliquer, mais pas de suite, il avait besoin de son soutien...