Un retour à la maison bien mérité

Après une longue journée à l'académie, c'était l'heure de la sortie, Yuki regardait l'horloge de sa salle de classe avec impatience, elle devait faire un exercice d'arithmétique alors qu'elle n'en avait rien à faire, elle ce qu'elle voulait c'était juste s'entrainer aux shurikens, elle trouvait que l'école c'était nul, elle, elle voulait être une kunoichi, comme plein de ses cousins et cousine, comme Akiko, Mai ou encore son cousin Kaito. Après il y avait Hiro mais c'était pas un ninja ! Lui il faisait des nouilles chez le chef des nouilles, il servait du cochon avec la sauce et avec les nouilles, elle l'aimait bien son cousin Hiro ! Mais elle elle voulait devenir comme sa mère, Hinae, elle savait qu'Akiko voulait être Hokage, et elle elle voudrait être Chikara, comme sa mère Hinae ! Elle voulait lancer des armes aussi et elle voulait se battre contre les méchants, c'est tout.

Elle guettait chaque seconde qui passait, elle commençait déjà discrètement à ranger ses affaires espérant que son enseignant ne la vois pas, en plus il n'était pas extrêmement fin et vif... Enfin elle pourrait presque se glisser en dehors de la classe sans qu'il ne la voie,, il ne lui restait que 5 minutes de cours et cela pourrait la distraire, de toute façon elle se fichait bien de ce cours ci, ce n'est pas les chiffres qui la rendront plus fortes pour servir l'élu ! Elle prit son sac et quand son instructeur avait le dos tourné elle ouvrit la fenêtre sur sa gauche avant de jeter son sac par la fenêtre puis y passa ses deux jambes, elle s'assit un instant sur le rebord avant de tombé d'un coup. Ses joues rouges sous le vent, elle reprit son sac et courra jusqu'à devant l'académie où se trouvait un petit coin sympathique ou elle pouvait s'assoir dans les arbres. Quelques minutes plus tard elle entendit la sonnerie retentir, elle vit tout les élèves partir les uns après les autres puis senti une pincette sur son oreille, c'était son éducateur qui était là.



Comment il était arrivé ici ? Elle n'en avait pas la moindre idée, mais il l'avait donc vu sortir ? Ou il avait remarqué son absence ? Ca l'étonnerait, elle était plutôt du genre discrète et elle faisait même un peu peur à certains de ses camarades tout ça parce qu'elle parlait de sa croyance, certains n'étaient vraiment pas croyable, tout ça à cause de ses cheveux et de ses yeux...



Elle avait le visage qui trahissait la malice, comme tous les enfants à cet âge là, un de ses camarades avait tout raconté à son sensei en réalité, elle évidemment n'était pas au courant.



C'était vrai ça, ça faisait 5 minutes que tout le monde était parti mais elle elle n'avait personne, pas un cousin, pour venir la chercher... Ils étaient trop nuls ! En plus elle voulait s'entrainer au lancer de shuriken, si d'ici 10 minutes il n'y avait personne elle rentrerait toute seule.



Elle fit une petite pause, elle venait d'apercevoir une silhouette qui lui était familière, elle sauta de l'arbre haut de quelques mètres, se réceptionnant sur ses pieds afin de se jeter dans les bras de son cousin, Kaito.



Elle fit une petite pause au mot oublier, il était en retard ! Elle l'avait presque oublié, mais elle ne manquerait pas de lui faire savoir.



Ca faisait des années que les deux se connaissaient, elle aimait beaucoup son cousin, les deux s'étaient connu et Yuki était déjà une furie, comme quoi il y a des choses qui ne change jamais...

La journée commence avec un mal de crâne et tu n’as pas envie de sortir du lit. Tu traînes un temps que tu n’arrives pas à analyser temps, il fluctue dans sa propre réalité par moment. Tu clignes à peine des yeux et voilà que déjà une heure s’écoule, tu dors si profondément que tu ne sais plus quel moment de la journée tu te trouves et te rends compte que cela fait à peine 5 minutes. Tu est juste perdu et le monde autour de toi est un peu flou. Tu te décides enfin à sortir de ton lit et tu sens toujours cette migraine te taper la boite crânienne. Tu descends et te rends dans la cuisine pour te prendre un verre d’eau et tenter de faire passer ce calvaire. Tu n’entends rien hormis le silence et comprends bien rapidement que personne n’est à la maison et qu’il est midi passé. Tu prends tes affaires et sors l’air peu convaincu, le soleil te pique les yeux et tu fini presque aveuglé par la réflexion blanchâtre de la lumière sur certaines maisons et avance presque à tâtons dans le village. Tu te sentais toujours aussi faiblard, mais la raison était le manque de nourriture pour cette fois et tu le savais bien. Tu marches calmement dans le village et regardes l’animation sur ton passage.



Tu te demandes en silence, les gens ne semblent pas se faire à votre présence, ce n’est pas comme si des enfants allaient être capables de prendre le contrôle d’un village de ninja. Tu n’en prends pas vraiment note et continues de marcher en faisant ton plus grand sourire. C’est une des choses que tu as retenues. Si tu souris aux gens, ils te le rendront, car une personne qui sourit ne peut pas être malintentionnée. Tu ne comprenais pas vraiment l’intérêt, mais sourire faisait de toi quelqu’un de plus appréciable et tu avais pris le réflexe de sourire peut importe la situation. Aussi étrange que cela puisse paraître au final. Tu n’as pas vraiment l’habitude du village encore, tu comptes bien faire en sorte de t’intégrer, mais ce n’est pas une tâche facile. Tu accélères légèrement la cadence en voyant l’échoppe de Daichi et entre.




Ils te rendent ton salut et tu ne tardes pas à passer ta commande. Tu prends ta place habituelle qui se trouve dans le coin le plus sombre du restaurant. Tu t’affales sur la table et commences à somnoler le temps que la cuisson des pâtes se fassent et c’est la main de la belle Hinae qui te sort de ton repos en se posant sur ton front pour prendre ta température. Tu te redresses un peu gêné de la situation et reste silencieux. Tu n’aimes pas l’idée de paraître aussi faible, mais ton corps ne te permettait pas d’être un vaillant soldat. Tu as toujours eu une constitution des plus mauvaise et dés qu’une maladie traîne dans l’air, tu es certain de l’attraper simplement en ouvrant tes volets. Tu vois le regard inquiet de ta sauveteuse et tente de la rassurer.



Elle te réprimande de ne pas faire plus attention à ta santé et s’en va en te disant de te reposer cette après-midi. Ton plat arrive et tu n’attends pas longtemps avant de le dévorer, tu avais pris l’habitude de manger ton bol de ramen quotidien en espérant prendre un peu de poids, mais rien n’y faisait. Tu te consolais en te disant qu’au moins, tu mangeais bien. Tu ramènes ton set de table dans l’arrière-cuisine et commences à faire la vaisselle pour aider le duo qui était débordé par l’affluence de clients. Tu n’avais pas grand chose à faire en soit et nettoies tout ce qui se trouvait à côté de toi avant de sortir et reprendre ta place à table et te commencer de nouveau à somnoler. Le temps semble encore une fois s’écouler sans que tu comprennes et c’est la voix de Daichi qui te réveille cette fois. Tu lèves la tête en essayant de comprendre depuis combien de temps tu es là. Il n’y avait plus grand monde dans la boutique et le calme reignait à nouveau.



Tu te frottes les yeux l’air encore un peu perdu et fais un grand sourire.



Tu te lèves de ton siège et constates que tu as dormi pendant plus de 3 h dans le vacarme d’un restaurant en pleine action. Tu sors de l’échoppe et te diriges vers l’académie sans trop te presser, ce n’était pas dans tes habitudes et en plus de ça, il fallait bien apprendre la patience à la pile électrique qu’était Yuki. Tu arrives enfin devant l’académie et elle était en train de parler avec un professeur.



Tu hausses les épaules à cette question qui te résonnes dans le crâne et décides que ce n’était pas ton problème. Mais elle t’aperçoit et vient pour te rejoindre en parlant bien fort.



Tu te tournes vers le professeur et le salut poliment.



Il te fait signe qu’il n’y a pas de soucis et tu reprends ton attention vers l’enfant surexcitée devant toi qui est en train d’absorber le peu d’énergie dont ton corps est composé. Elle avait toujours été énergique et toi diamétralement l’opposé. Tu es calme et discret, prenant toujours soin de correspondre à ce qu’on attend. Ce n’est pas simple tous les jours, mais tu t’y fais rapidement maintenant.

Même si elle ne le montrait pas, elle appréciait beaucoup son cousin Kaito, elle lui reprochait souvent d'être une feignasse. Enfin c'était vrai qu'il n'avait vraiment pas beaucoup d'énergie en réserve, elle ne comprenait même pas comment il pouvait être Genin... Mais quand elle le traité de feignasse elle y mettait vraiment de l'affection derrière, elle ne le faisait pas juste comme ça... En plus Kaito était plus que son cousin, pour Yuki il s'agissait de son grand frère. Mais il n'était pas parfait, comme tout le monde.



Elle lui fit un deuxième câlin, il ne semblait pas les accepter, comme d'habitude... Pfff... Elle aimait bien voit que Kaito venait le chercher mais elle préférait quand c'était sa maman car elle lui faisait plein de câlin ! Mais bon, Kaito était bien aussi, elle n'allait pas se plaindre, au moins elle ne rentrée pas seule, ça avait ses avantages. Elle détestait rentrée seule, elle s'ennuyait sur le chemin, des fois elle n'avait même pas de caillou pour mettre des coups de pied dedans jusqu'à l'arrivée...



En effet, elle savait que sa maman de cœur travaillait, elle travaillait souvent malheureusement, mais au moins quand elle rentait à la maison elle pouvait profiter d'elle ! Souvent quand elle avait fini ses devoirs, elle voulait juste s'endormir dans la pièce de vie sur ses genoux. Elle ne savait même pas si une fille pouvait autant aimer sa mère.



Les deux commençaient à s'éloigner de l'académie sur le chemin de terre, ils en avaient pour 15 minutes de marche.

Ta cousine avait un don pour absorber ton énergie et tu faisais de ton mieux pour ne pas t’effondrer dés qu’elle t’embarquait dans ses plans abracadabrants. Tu poses tes mains doucement sur son dos quand elle vient t’enlacer, mais tu n’es pas très familier de ces marques d’affection. Hinae et elle étaient du genre tactile, un détail que tu prends en compte puisque cela semble commun dans ce village. Tu voyais bien souvent les parents agir de la sorte avec leur enfant, parfois, il s’agissait de personnes du même âge et les raisons étaient tellement variées que tu ne les avais pas toutes enregistrés. Mais soit, la petite semblait avoir bien plus adopté cette habitude que toi. Tu ne sais pas vraiment ce que cela procure exactement, mais ce n’est pas désagréable pour autant. Elle semble laisser couler pour cette fois et ne va pas te traiter de fainéant comme elle a l’habitude de le faire. Non pas que ce soit faux, tu avais aussi cette réflexion à l’académie par ton manque d’activité physique, tu as passé ton examen de justesse parce que ce jour-là, tu n’étais pas trop en mauvaise condition, mais il est rare de te voir sauter partout comme elle.



Tu gardes les mains sur son dos pour lui “rendre” son étreinte, mais cela ne ressemblait pas le moins du moins à un câlin et elle semble le remarquer. Elle te lâche et pendant un cours instant, elle fait la moue par ce manque de réaction de ta part, mais que veux-tu y faire ? Elle aurait probablement préféré la compagnie de Hinae, elle savait toujours mieux gérer la situation. Tu faisais vraiment de ton mieux pour en faire de même, mais ce n’était pas aussi évident que tu le pensais. Il devait y avoir quelque chose e plus à apporter, mais cette chose t’échappait constamment.


Tu soupires un instant, pour une raison inconnue, tu ne te sens pas très bien et ton souffle se fait cours le temps de quelques secondes. Tu laisses la jeune fille saluer son professeur et commences la route en faisant mine de rien pour ne pas l’inquiéter ou te prendre une énième réflexion sur ton manque de vigueur. Tu n’avais pas besoin d’être constamment rappelé d’être faible physiquement. C’était une chose qui te consternait déjà de base et le fait de le pointer du doigt n’arrangeait rien. Elle ne s’en privait pas, et même si ce n’était pas très agréable à entendre, tu ne disais rien en retour, elle était trop jeune pour comprendre le complexe qui t’habitait de ne pas avoir les épaules assez large pour défendre les tiens. Tu soupires un instant, pour une raison inconnue, tu ne te sens pas très bien et ton souffle se fait cours le temps de quelques secondes. Quoique, même ça, tu as du mal à le faire, tu à les yeux quasiment fermé toute la journée et on te demande parfois si tu es en train de dormir alors que tu es des plus attentifs qui sois.


Tu savais qu’elle n’allait pas retourner l’académie, mais elle agissait parfois de manière un peu impulsive et n’en faisait qu’à sa tête. Quand bien même elle aurait été puni, que pouvais tu y faire? Tu n’étais pas là pour lui dire comment se comporter alors que tu savais à peine le faire toi-même. Ne pas être agressif était une base logique, mais tu montrais assez peu d’animosité envers les gens. Tu n’éprouvais pas grand chose en fait envers les autres, tu ne comprenais simplement pas ce qui se tramait dans ta petite tête n’ayant pas été conditionné pour vivre de cette manière. Tu apprenais de nouveau la vie et n’arrivais pas à te défaire de l’ancienne. Tu regardes un peu autour de toi en marchant et vois une famille posée sur un banc en train de parler tranquillement et cela te fais penser à une chose. Vous approchiez de la grande place et tu aperçois la petite épicerie et devant, se trouvait un petit stand de street-food estival. Il était commun de partager un petit encas avec les enfants apparemment, tu te dis que ça ferait plaisir à ta cousine.



Cela lui permettra aussi de pardonner ton petit retard de tout à l’heure. Tu ne t’en souciais pas vraiment, mais tu préférais tout de même quand elle est de bonne humeur et non quand elle boude.

Il doutait du fait que Yuki aimait vraiment sa présence, c'était ridicule ! Elle aimait vraiment quand il venait la chercher ou quand les deux jouaient ensemble ou quoi... enfin c'était bête de douter de son amour presque fraternel envers lui. Enfin c'était son cousin le plus proche, le seul cousin ninja remarque... Elle les aimaient tous plus ou moins, mais avait des préférences pour certains, c'était normal, et elle préférait ceux qui passait le plus de temps avec elle.



Elle, quand elle était malade, sa mère de cœur lui donnait tout de magique, un chocolat chaud magique, un câlin magique, un bisou magique et toute sortes de choses dans le genre, alors peut-être qu'elle pourrait faire la même chose avec son cousin, enfin c'était une forme de médecine non ? La médecine magique en soit... Et puis la médecine était quelque chose de raffiné, un peu comme quand elle jouait à être une princesse...



Il se doutait de quelque chose ? Impossible... Enfin elle pensait que son cousin la pensait elle même plus sage que ça... Non ? Mais enfin, elle allait essayer de mentir au mieux... Dans le pire des cas ce n'était pas une grosse bêtises mais elle ne voulait pas que son cousin rapporte à Hinae son mauvais comportement, elle n'aimait pas se faire gronder par sa mère de cœur qui était toute la vie quasiment de la petite.



Elle avait fait une piètre performance, maintenant son cousin allait deviner qu'elle avait fait une bêtise... C'est malin. Par la suite, il lui proposa de lui prendre une Yaki truc, elle ne savait pas ce que c'était et n'aimait pas la patate douce mais elle ferait avec, c'était l'idée de découvrir quelque chose avec son cousin qui l'intriguait plus que l'aliment en soit...



Les deux cousins et cousines allèrent se présenter au marchand lui demandant deux Yakiimo. Par la suite ils partirent s'asseoir sur un banc avec Kaito qui tenait les deux le temps du voyage. Une fois qu'ils étaient assis, il lui donna son encas qu'elle prit le temps d'observer. Elle voyait plein de fumée au dessus de la Yakiimo, elle décida donc de souffler dessus une bonne dizaine de secondes mais la fumée ne partait toujours pas, elle le mit donc dans sa bouche, elle venait de se bruler la langue, elle croqua ensuite dans le féculent, c'était plutôt bon en réalité, elle qui n'aimait pas l'ingrédient clé de base. Comme quoi quand elle goutait un truc avec son cousin ça devenait bon !

Tu gardais ton sourire et ne voulais pas la froisser, son humeur pouvait varier de tout au tout après tout. Tu préfères simplement aller dans son sens et ne pas te fatiguer plus à entrer dans un débat sans fond comme tu pouvais parfois le faire. Tu n’aimes pas perdre de temps sur des choses aussi futiles, tu ne comprends pas l’intérêt de faire une chose sans véritable sens. Tu veux qu’il y est une finalité dans tes actions et c’est bien pourquoi tu n’avais pas fait plus d’efforts que ça quand on t’a demandé d’aller à l’académie. Tu n’as pas eu trop de mal à en venir à bout, tu étais l’un des plus vieux de ta promotion, après tout, tu as à peine le grade de genin depuis quelques mois, tu ne sais pas vraiment à quoi cela te sert, mais Hinae semblait y tenir. Tu ne voulais pas vraiment lui faire de la peine, paraît-il que ce sera bon pour ton intégration dans le village. Une chose dont du doute fortement, mais autant tenter le coup. Tu t’entraînes avec Yuki de temps à autre, une simple routine qui te permet de garder la forme. Puis ça lui faisait plaisir de passer du temps avec toi. Tu lui tapotes le dessus du crâne délicatement en souriant, un geste affectif qui te correspond bien plus que les embrassades qu’elle te fait quand tu viens la récupérer à l’académie. Tu n’as jamais vraiment apprécié le fait d’être touché par les gens pour des raisons qui t’échappent. Mais c’est une sensation qui ne te plaît pas tout simplement et mieux valait que ce soit toi qui lances le mouvement que l’inverse. Elle te voyait comme un grand-frère, autant faire comme si c’était le cas, elle finira peut-être par passer cette idée un jour et te regardera de haut comme le font souvent les gens en changeant leur point de vu.



En effet, tu n’as pas grandi pour un fils à maman, mais trouver l’élu. Quand était-il de cette quête qui guidait normalement ta vie ? Tu n’en avais pas la moindre idée et c’est ce qui te chiffonnait tant au final. Mais tu ne prends pas vraiment conscience de ça pour le moment, tu es simplement un gamin qui marche sans savoir où aller et cherchant un but dans un village inconnu. Tu ne sais trop quoi penser et suis juste le flot. La jeune fille lui propose de nouveau de l’enlacer et se contente de faire un pas de côté par réflexe pour signaler que non. Il ne fonctionne pas de la même manière qu’elle et elle ne semble pas le comprendre encore. Il envie un peu ce côté candide qu’elle possède. En revanche, il n’envie pas son manque de capacité à mentir. Une chose est certaine est qu’il peut bien plus facilement inventer des histoires qu’elle. C’est probablement une facilité qui lui a sauver la mise plus d’une fois sur les bancs de l’académie pour éviter de se faire prendre à parti par un groupe de Konohajin un peu trop atrophié d’un point de vue cérébral. Il semblerait que proférer des menaces en souriant soit plus inquiétant que de frapper bêtement et simplement. Une note mentale qu’il garde précieusement en tête.



De l’aide pour les devoirs ? Tu n’es pas un génie non plus, pourquoi elle te demande ça ? Tu soupires discrètement et hoches la tête pour signaler que tu l’aideras dans ce calvaire. Il n’est pas si évident de comprendre l’intérêt sur le moment, mais quand un coup de vent déroute complètement ton kunai tu te sens bien bête de ne pas avoir pris en compte cette option dans ton attaque.


Un mensonge éhonté que tu venais de lui lâcher, mais tu savais qu’elle l’écouterait puisque tu venais de le dire sans la moindre hésitation. De plus, tu n’avais pas envie d’être considéré comme le responsable de son échec scolaire si elle venait à complètement sécher les cours. Tu prenais le rôle d’aîné plus au sérieux que tu ne le pensais au final. Une fois servi, vous êtes sur le bord de la fontaine pour goûter le petit encas que tu avais proposé de prendre avec elle histoire de passer le temps. Ce n’est pas comme si tu avais hâte de rentrer, tu avais dormis quasiment toute la journée, prendre l’air ne te faisait pas de mal après tout. Tu entends Yuki se plaindre de brûlure et secoues la tête en souriant.



Tu exécutes le mouvement devant elle et scinde ta patate douce en deux et souffle dessus le temps qu’elle arrive à une température acceptable. C’était sucré, pas mauvais en effet. Tu préférais ne pas réagir sur ton jeu de mot miteux et mâches en silence en espérant qu'elle ne capte pas la subtilité de cette blague de bas étage.

En effet, il n'avait pas la fibre maternelle, mais il ne manquait pas tant de choses que ça... Enfin déjà Yuki l'aimait bien alors qu'elle n'aimait pas grand chose ni grand monde de base. Pour preuves, dans sa classe, elle n'aimait que deux ou trois élèves et encore, elle ne savait pas si c'était réciproque... Mais bon, son cousin était déjà aimait, que pouvait-il manquer ? Les cheveux ? Peut-être, si il se les faisaient pousser ? A voir...



Il lui faisait du chantage ? Bon c'est vrai qu'elle avait mal menti mais depuis quand s'intéressait-il au bêtises que sa petite cousine faisait ? Pfff il ne lui avait même pas demandé comment c'était passé sa journée mais par contre quand il s'agissait de faire du chantage pour lui raconter sa seule bêtise il y avait du monde ! Enfin seule bêtises, il y en avait peut-être deux ou trois autre cela dit.



Elle savait que c'était un de ses camarades qu'il l'avait balancé car elle était trop discrète pour se faire prendre, elle aimait bien ça elle, se cacher, elle gagnait tout le temps à cache cache avec sa mère, elle lui disait toujours qu'elle se cachait très bien et qu'elle était très discrète, son sensei n'aurait donc pas pu la voir si sa mère ne le pouvait pas !



Apparemment elle avait mal fait avec sa patate... Son cousin aurait pu lui dire avant tout de même ! Enfin ça n'aurait pas couter grand chose, c'était maintenant qu'il lui disait, il le regardait faire avant de refaire le mouvement tout en se plaignant, ce n'était pas si compliqué en soit. Les deux patates étaient les même, à un croc près, elle avait déjà mordu dedans mais sinon ce n'était pas trop mal.



Elle recommença à mordre dedans et c'était déjà meilleur, elle sentait mieux certains aspects comme le sucre qu'elle ne sentait pas avant. Et aussi c'était un peu moins chaud, elle regardait son cousin avec des yeux admiratifs, elle aimait beaucoup passer du temps avec lui, ce genre de moment, elle les adorait.

Le second degré n’avait pas l’air d’être non plus le fort de la jeune fille, elle prenait bien trop au sens propre la réflexion sur la fibre maternelle que tu venais de lui dire. Tu ne vois pas trop comment le lui faire comprendre sans la froisser. Dans le pire des cas, elle va encore bouder pendant une heure, mais ce ne sera qu’une question de temps avant qu’elle ne revienne te voir, mais tu préfères t’éviter les conversations interminables et les regards jugeurs pendant le repas. Tu ne comprenais tout de même pas sa logique en ce qui concerne tes cheveux. Ils étaient déjà assez bien avancer en ce qui concerne la longueur, tu n’avais pas de quoi les attacher, un détail pénible en cas de vent, mais un avantage en été. Tu ne prévoyais pas de les couper pour autant cela dit. Tu préfères simplement aller directement au but en ce qui concerne cette question.


Très clairement, tu abandonnes en plein chemin, tu savais que ça n’allait rien t’apporter de bon par la suite et que les explications allaient être rocambolesques. Elle était encore bien trop jeune pour comprendre, mais de mémoire, tu n’avais pas l’impression d’être aussi naïf à son âge. Peut-être que c’est le fait d’avoir passé plus de temps à Kiri par défaut. Ce n’était que deux ans, mais il semblerait que cela puisse avoir pesé dans la balance. Il faut aussi avouer que tu n’es pas non plus ce qu’on peut catégoriser de très classique d’un point de vue social. Tu ne comprends pas grand chose sociologiquement, mais tu en avais conscience de plus en plus. Le problème était simplement que tu n’arrivais pas te défaire de tes vieilles habitudes. Le chantage était d’ailleurs une de ces habitudes qui te cause du tort dans tes relations. Tu n’avais pas trop de mal à en user et le faisais peut-être un peu trop au goût de tes interlocuteurs.



Tu la regardes du coin de l’œil et fais un petit sourire avant de reprendre d’un air plus léger.



Elle était du genre à se cacher derrière un rideau en oubliant de ranger ses pieds et en ricanant sans la moindre discrétion. Elle pouvait se montrer discrète en effet, mais ce n’était pas pour les choses les plus intelligentes qui soient. Hinae avait bien trop l’âme d’une maman pour blesser la jeune fille dans son ego et prétendait ne pas la voir quand elle passait devant elle lors des parties de cache-cache. Elle demandait bien évidemment de ne pas le dire à Yuki qui ne prendrait pas bien l’information. Elle pouvait se montrer discrète en effet, mais ce n’était pas pour les choses les plus intelligentes qui soient. Pour toi, il n’y avait qu’en pointant des doigts les erreurs que tu pouvais progresser, mais les méthodes d’apprentissage étaient légèrement différentes ici apparemment. Le lancé de kunai était loin derrière toi et tu ne sais même pas si tu seras encore capable de lancer correctement cette arme.


Tu mangeais tranquillement quand elle te reproche de ne pas l’avoir prévenue avant de comment se mangeais la patate douce. Il ne fallait pas non plus être un génie pour comprendre qu’il fallait attendre que la nourriture refroidisse avant de la manger. Ni pour se rendre compte que manger la peau d’une pomme de terre était loin d’être la meilleure des idées. Tu la regardes et soupires, laissant échapper de la buée de ta bouche.


Tu lui mets un petit coup de coude amical dans le bras histoire de la détendre un peu et attends la réponse à ta question. Non pas que cela t’intéresse véritablement, mais ça allait lui faire plaisir de voir que tu t’intéresses à elle un peu. Si tu te contentais de manger sans dire un mot et rentrer, elle penserait probablement que tu ne l’apprécies pas. Une chose fausse, tu n’avais pas le moindre ressenti négatif envers elle, mais il serait compliqué de mettre un véritable sens à ce que tu ressens en sa présence. Tu partais toujours sur une base de neutralité absolu en rencontrant les gens et cette vision d’eux n’évoluait que très rarement. Tu appréciais simplement passer du temps avec certains, plus qu’avec d’autres. L’académie et son ostracisme n’a en rien aidé ton envie de te mélanger à la foule du village, mais Hinae et Daichi te faisaient bien comprendre que ce n’était pas le cas de tous. Il suffit de tomber sur les bonnes fréquentations. Un détail que tu n'arrives pas vraiment à cerner, puisque ta notion de ce que est à faire ou non n'est pas établi.

Comment savait-il toutes les bêtises qu'avait fait sa cousine, il l'espionnait ? Elle avait des excuses pour certaines bêtises, enfin, elle s'entrainait au Suiton pour le coup du meuble, c'était peut-être pardonnable ? Non ? Pour une fois qu'elle s'entrainait. Sa mère lui dirait que ce n'était pas le lieu et qu'elle ferait mieux d'aller s'entrainer dehors, enfin bref, elle ne savait par comment il savait tout ça mais elle devait faire en sorte qu'il n'en touche pas mot à leur mère respective.



Il ne l'avait jamais vu jouer avec sa mère ou quoi ? Elle était très discrète ! Et pas que dans les jeux, son sensei lui disait aussi, elle avait développer au cours de son académie, quelques capacités forts utiles ! Enfin en terme de sensoriel, mais en terme de discrétion aussi, elle n'était pas si faible que son cousin le croyait, de toute façon il n'avait jamais cru en elle, un peu d'encouragement ne lui ferait pas de mal !



Il la prenait vraiment pour une nulle du Kenjutsu ! Elle savait tirer dans 5 cibles différentes ! Enfin... Elle avait réussi... Une fois... Mais ça restait une fois quand même ! Ca voulait dire qu'elle en était capable, comme dirait sa mère : "Si tu le veux, tu le peux" alors même si elle ne l'avait fait qu'une fois, sa volonté lui permettrait de réussir encore et encore.



En réalité elle ne savait plus trop ce qu'elle avait fait, elle se rappeler vaguement du combat de Taijutsu ou elle s'était faite laminée par Mia Chikara, elle la détestait, elle ne savait même pas pourquoi mais elle n'était pas gentille avec elle et bien trop vantarde de déjà maitrise des techniques de Ninjutsu, elle aussi saurait bientôt le faire, elle elle battrait son Katon avec son Suiton !



Elle recroqua une nouvelle fois dans la Yaki chose avant de regarder son cousin, voir ce qu'il allait lui répondre elle prétendait s'en fichait mais elle aimerait bien quelque chose comme "Tu la battras la prochaine fois" ou encore "Au moins toi tu es plus forte au Kenjutsu", elle n'aurait surement aucune des deux phrases mais elle se gardait le droit de l'espérer secrètement.

Tu ne voulais pas vraiment rentrer dans son jeu, mais il semblerait qu’il soit déjà trop tard pour que tu ne sois pas obligé de jouer au jeu des réponses. Tu savais la plupart de ses méfaits pour une simple raison qui était que tu ne dormais jamais réellement, paisiblement. Tu aimerais, mais ça n’a jamais été le cas et ça ne le sera probablement jamais. Tu étais un véritable animal en hibernation, dès l’instant qu’il faisait un peu froid, tu ne voulais qu’une chose, t’entourer de couvertures ne te réveiller que lorsque le printemps pointe le bout de son nez. Mais tu t’égares dans tes pensées et tu reviens au sujet principal qui est que tu la vois quand elle fait ses bêtises. Tu ne dis rien parce que tu ne vois pas l’intérêt de la dénoncer. Elle finira par assumer un jour ou l’autre de toute façon.



Elle parlait beaucoup et le sujet commence à se faire plus sensible pour toi, tu ne vois pas vraiment ce qu’elle veut dire en prétextant que tu mens pour ne pas aller au travail. Tu n’a pas souvenir de l’avoir fait en tout cas, elle semble encore trop jeune pour comprendre que tu n’es pas vraiment des plus solide d’un point de vu santé.



La voilà qui commence à parler un peu plus fort parce qu’elle n’est pas contente que tu lui pointes son manque de discrétion. Tu n’as pas envie de rentrer plus dans le débat et prévois simplement d’acquiescer son propos pour qu’elle ne te fasse pas un scandale. La dernière phrase te fait l’effet d’un petit coup de poignard dans la poitrine. Te voilà une nouvelle fois accusé de bon à rien. Tu ouvres grand les yeux révélant leur couleur sanguine. Tu la laisses parler en gardant la tête baissée et ne l’écoutant plus. Quand le silence prend place, tu tournes vers ta cousine pour la regarder d’un air vraiment blessé.



Tu étais essoufflé de la tirade que tu venais de faire. Mais tu n’appréciais que peu qu’on te rappel ton inutilité. Tu savais que tu n’étais pas un guerrier sanguinaire comme les barbares Kaguya, tu n’étais pas non plus apte à maîtriser ton Ninjutsu sans finir complètement K.O. au bout d’un simple entraînement. Tu voulais faire plus, mais jusqu’à présent tu n’étais que le dernier en choix à chaque fois, le dernier recours, non pas par ta force, mais parce qu’il n’y avait pas mieux. Tu ne comprenais pas ce que tu avais pu faire pour en arriver là. Les gens sont pour toi une source d’ennui constant et tu n’aimes pas te forcer à créer des liens avec de parfaits inconnus qui ne te voient que comme une bête de foire. Tu serres les poings et tu fait lentement disparaître tes pupilles écarlates. Tu soupires en te levabt et pars jeter ce qui te restait de ton encas dans une poubelle à deux pas de toi. Tu reviens vers ta jeune cousine et d’un ton un peu plus doux, tu reprends.


Tu commences à marcher sans trop prêter attention à la petite. Tu marches suffisamment lentement pour qu’elle te suive et entends ses pas derrière toi. Tu n’avais envie qu’elle se mette à pleurer et tente d’engager un autre sujet.

Elle ne savait pas ce qu'il racontait, on dirait qu'il entendait des fantômes ou quoi ? Enfin, elle n'avait jamais dit quelque chose qui ressemblait à des excuses, elle ne savait pas ce qu'il croyait... Mais ensuite elle était sure que des fois il faisait semblant... Non ? Enfin... des fois elle savait qu'il n'avait pas envie de se lever en tout cas.



Elle l'avait blessé ? Eh bah... Elle devait faire en sorte de vite réparer ça ! En 10 ans c'était une des premières fois, elle courra pour sauter au dessus de sa tête lui faire une petite caresse, ce qu'elle réussit, elle ne voulait surtout pas que son cousin se vexe et après il fasse quelque chose pour qu'ils ne soient plus cousins ! Elle devait réparer ça à tout prix...



A un moment il commença à accélérer le pas, elle était obliger de trottiner pour rester à sa hauteur... Ca lui fera son entrainement de kunoichi ! Elle courra bientôt aussi vite que sa mère et elle pourrait courir aussi longtemps, elle se fixait cet objectif pour restée motivée constamment, et ça marchait plutôt bien !

Tu ne savais pas si elle faisait exprès de ne pas comprendre ce que tu disais, mais dans le doute, tu préfères préciser une seconde fois. Les réflexions sur tes possibles mensonges ne te font pas plaisir du tout. Tu mentais par moments en effet, mais en ce qui concerne le fait de te faire au village et de t'y sentir bien. Tu n'aimes pas vraiment l'ambiance qui règne quand tu marches simplement dans la rue. Un semblant de paranoïa se mêle à cette impression, mais tu ne pouvais pas dire à la femme qui vous a sauver que son choix pouvait être discutable. Tu ne caches pas vraiment ton air vexé quand elle insiste sur son propos de mensonges. S'il y avait bien quelque chose dont tu te passerai, c'est bien d'être incapable de te lever et de sentir l'entièreté de ton corps s'enfoncer dans le lit et te rendre complètement amorphe et incapable de ressentir la moindre envie.



Tu n'aimes pas la tournure que ça prend, tu enfermes une fois de plus toutes tes pensées dans ton for intérieur et sens cette boule qui t'obstrue le ventre encore et toujours. Tu lui en voulais d'être aussi insensible, mais tu enviais aussi cette innocence qu'elle avait. Tu ne pouvais pas vraiment la blâmer d'avoir en option une meilleure vie. Elle te saute sur le dos et te caresse le haut du crâne comme un enfant. Tu la soutiens un temps pendant qu'elle te parle, elle ne devait pas avoir l'habitude de te voir comme ça, toi non plus d'ailleurs, tu n'avais pas l'habitude de te voir réagir de la sorte. Tu sens la migraine se former à l'arrière de ton crâne et ta tête commence rapidement à peser.



Tu continues sans jeter un regard et l'entends trottiner derrière toi. Ses pas ont l'air lourds, les sons ont comme un écho. Cette migraine te prend violemment le crâne. Tu tentes de suivre la conversation, mais tu peines un peu à prendre ton souffle pour te concentrer sur le chemin à faire.



Il te reste encore 5 minutes à tenir pour rentrer, tu pourras t'écrouler après. Tu batailles et ton champ de vision se restreint lentement avant que tu ne t'arrêtes de marcher pour respirer un grand coup.



Tu termines à peine ta phrase que tu tombes au sol. Tu avais la tête lourde, les joues chaudes et le froid du sol te faisait un grand bien. Tu n'étais pas inconscient, tu sentais la terre tourner dans ton les sens. Les sons semblaient lointains et imperceptibles, tu entendais, mais ne comprenais rien.