J’étais content qu’on m’ai ouvert. Je pensais y trouver une famille de fermier, mais une seule femme se présentait devant moi. Je la dépassait bien d’une tête et demie sans aucun soucis. Elle avait l’air jeune malgré ses cheveux blancs… Comme mon papa tient… Je remuait les épaules pour dégager la neige entassée avant de relever mes lunettes sur mon front. Il fallait faire une première bonne impression, sinon j’étais bon pour dormir dehors. Je me penchais un peu en avant de me présenter.
« Désolé de vous déranger dans cette heure tardive, chère madame. Je me présente, Kaguya Kosai. Ou Yuujiro Kosai si vous préférez. Je me suis permis de frapper à votre porte pour vous demandez l’hospitalité pour la nuit, si vous le voulez bien. »
Je continuais d’enlever la neige de mes manches, prenant soin de la faire tomber en dehors du palier. J’avais entendu dire que le nom des Kaguya n’était pas de bonne réputation, mais ça ne pouvait pas être aussi mauvais qu’on le dit, pas vrai ? Peut-être que j’aurais seulement dus dire le nom de ma mère ? Je réajustais mon sac à dos, qui laissait échapper un tintement de casseroles et d’outillages. Ma lampe à huile se balançait sur le coté.
« J’ai voulu gagner du temps pour mon voyage à Kumo en coupant par la foret à coté, et après plusieurs jours à camper dehors, je me demandais si vous pourriez laisser un voyageur dormir au chaud. Même une grange fera l’affaire. Oh ! Et je pourrais vous aider pour la cuisine ou le ménage en retour. Ou même remettre en état vos tenues, je suis doué en couture. »
Je ne voulais pas me l’avouer, mais dormir dehors, même bien préparé, n’était pas une mince affaire au vu des températures glaciales qui s’abattaient sur la région. Dormir plusieurs jours à l’extérieur commençait à peser sur le moral, même avec un feu solide et des vêtements chauds. J’avais une constitution solide, mais avoir une nuit de confort m’aiderait à garder le morale.
J’en profitais pour scruter l’intérieur agréable de la maison… Il y dégageait une chaleur agréable…
« Bien sur, si cela vous dérange, ou votre famille, je m’en irais aucun problème… »
J’observais de nouveau l’antre qui laissait échapper un son de crépitement venant d’un feu de cheminée.
« Mais j’espère que vous pourriez considérer… »
Une bouffée d’air chaud de la maison me pris au visage.
« Ma proposition… de plus j’ai tout ce qu’il faut… »
L’idée d’un lit douillet, avec drap frais et couvertures molletonnées me pris la tête.
« pour un ragoût... pomme de terre et fromage… qui va vous réga… lez… »
Je repris ma concentration avant de reprendre un contact visuel avec la jeune femme.
Je ne pense pas que j’avais échoué sur ma première bonne impression, tu as géré, Kosai.