Une rencontre inattendue

La formation des métiers enfin terminée je pus profiter librement de mon après midi. Ayant repoussé gentiment les relations amoureuses qui m'avaient été offertes je me mis en direction du temple. J'avais besoin du silence spirituel proposé par ce divin endroit pour finir mon dessin. Je n'avais trouvé guère de temps ces derniers jours pour achever mon œuvre et je comptais bien profiter de ce temps de repos pour le faire.

Me mettant en route je pensa aux récents évènements et plus particulièrement à l'élection de la nouvelle chef du clan Kirishitan. La jeune dame maintenant à la tête du clan m'avait l'air plein d'espoir. Espoir qui se traduisait par cette lutte contre la discrimination dont subissait les siens depuis leur exil à Konoha. J 'espérais de tout cœur qu'elle arriverait à ses fins. Aucun peuple ne méritait cela et encore moins dans un village comme Konoha qui disait être "une grande famille".

Pour soutenir la cause, je m'étais porté volontaire pour sensibiliser les jeunes de l'académie. Je savais que ces apprentis Guenin était très influençable et vulnérable à cet effet de groupe, il me fallait agir. Même si ce n'étais pas grand chose, j'espérai aider la situation précaire dans laquelle se trouvait les Kirishitans. Et puis si j'échoue me dis-je, j'irais voir leurs grandes sœurs. Je savais très bien qu'elles ne pouvais rien me refuser surtout si je leur faisais les beaux yeux…. c'est un coup vicieux mais c'est pour la bonne cause non ?

Perdu dans mes pensés j'en vint presque à oublier que j'étais arrivé à destination. Comme à son habitude, l'endroit était désert. Un silence harmonieux y régnait troublé parfois par les chants religieux.

Il y avait pas loin du temple un petit jardin entretenu par les moines. Accessibles à tous. Jour comme nuit. J'avais passé de torrides soirées là bas. Les douces caresses et le frottement de mon corps avec des demoiselles me revinrent à l'esprit. J'en frissonne.

M'installant à mon aise sur un banc j'entrepris de finir mon dessin. Ayant déjà fini les contours grossiers il ne me restait plus qu'à lui rendre forme. J'allais devoir me dépêcher car le ciel devenait menaçant au dessus de moi.

Prenant mon crayon à papier j'enchaîna les coups de crayon. Mes mouvements étaient précis. Net. Je mettais cœur et âme dans ce dessin et je voulais que tout sois parfait.

Malgré une intense concentration je sentis une présence près de moi. Me tournant précipitamment, je me retrouva nez à nez avec un homme à la vingtaine d'années. Je sursauta. Quelle peur bleue ! Depuis combien de temps m'espionnait-il à mon insu ?


D'un mouvement brusque je cacha tant bien que mal mon dessin et lui demanda méfiant :

Plus les jours passaient, plus ceux-ci se ressemblaient. Chaque jour, je devais me rendre à ce foutu cimetière, m'occuper de ces fichues tombes. Fort heureusement, la compagnie des gens étaient appréciable lorsque ceux-ci avaient envie de discuter. J'avais pris goût à cela, si bien que je commençais à connaître chaque personne se rendant en ces lieux. J'avais mes habitués dirons-nous.
Le milieu de l'après midi approchait, et ma tâche touchait quant à elle à sa fin. Habituellement je rentrais directement chez moi, il était rare que je fasse un détour. Aujourd'hui était une de ces journées, malgré que les cieux s'obscurcissaient, j'avais décidé de me balader un peu dans les jardins environnants, respirer l'air pur de ces lieux, pouvoir observer un tel silence... j'appréciais ce genre de chose. Au cimetière, j'étais bien trop occupé et surveillé pour avoir le temps d'y penser.

Je marchais tranquillement, personnes ne se trouvait dans le coin, c'était pour ainsi dire désert autour de moi, j'avais tout cet espace pour moi seul. Enfin presque. Je ne l'avais pas aperçu au départ, mais non loin de moi se trouvait ce qui semblait être un jeune homme, il était tranquillement assit sur un banc, d'où je me trouvais je pensais qu'il lisait un livre, je le voyais de dos. C'est en apercevant le mouvement de son bras que je me rendis compte que cet homme est probablement en train d'écrire, ou même de dessiner. Ça ne manqua pas de piquer ma curiosité, je n'avais rien d'autre à faire, alors je décida de m'approcher de cette personne. Quelques pas léger plus tard je me retrouve non loin de lui, et alors que j'allais entamer une discussion celui-ci se retourna rapidement vers moi et sursauta. Je l'avais visiblement effrayé, loin de moi cette attention, néanmoins je ne manqua pas de remarquer qu'il cachait son papier sur lequel il dessinait.
C'était un jeune homme, à en juger par son physique. Celui-ci ne devait pas être très vieux, 17 ans tout au plus je me disais. En parlant de son physique, celui-ci arborait une tenue pour le moins... simple dirons-nous. Je ne suis nullement du genre à juger autrui, pourtant ce jeune homme semblait avoir un fâcheux soucis avec la mode, si sa coiffure -qui elle en revanche est bien entretenue- et sa gueule d'ange lui rendaient honneur, c'était loin d'être le cas de sa tenue vestimentaire.



Lui dis-je souriant. D'ore et déjà je me permettais de tutoyer le jeune homme, c'était très souvent le cas avec les personnes plus jeunes que moi. Malgré tout, je tentais de me montrer amical. J'avais été à plusieurs reprise témoin du caractère irritable des jeunes de notre village, si bien que je prenais des gants désormais, j'avais d'autre préocupations que des histoires avec des gosses...



Je n'étais nullement doué pour l'art du dessin, mais en revanche j'avais pris cette habitude de beaucoup écrire, je relatais ma vie dans ces écrits, d'autre fois j'inventais des histoires qui me passaient par la tête... Je n'avais pas la prétention d'être un auteur, juste un homme avec beaucoup d'imagination aimant les mots. J'appréciais cependant l'art, que ce soit des dessins, des sculptures, ou même certains jutsus qui pouvaient à leur manière, ressembler à une forme d'art.



Lui dis-je en regardant le jeune homme dans les yeux. Mes pupilles à la teinte violette/rose si unique se confrontaient aux siennes, d'un bleu pur, un bleu digne des plus belles mers, ou des plus beau cieux.

Comprenant que l'homme ne me voulait aucun mal, je m'excusa auprès de lui pour ma réaction précipité. Je l'avais juger un peu trop vite. Me tutoyant comme un vielle ami, je lui répondis d'un rire nerveux :



Il expliqua la raison de sa venu sur le coup de la curiosité et je ne pouvais lui en vouloir.
J'étais moi même un ado bien trop curieux et avide de connaissances qu'offrait ce monde : dévorant livres sur livres je cherchais le savoir non seulement par la lecture mais aussi par la parole. Une célèbre expression dont l'auteur m'échappais énoncé le fait que l'histoire était écrite par les vainqueurs. On ne pouvait plus se fier aux livres maintenant. L'information était bien trop manipulé pour affirmer connaître la vérité absolue.

De nature amicale je lui répondis plein d'entrain :



Je sens son regard fixe se poser sur moi. Souriant je le dévisage espérant que mes explications fussent assez clair.

Il ne m'avait pas l'air stupide, loin de là. Bien que plus âgé que moi son visage n'avait aucunes rides apparentes, comme si la mortalité ne le touchait guère. Ne portant aucun signe d'appartenance à un clan je ne pus deviner de quelle famille il venait. Ce ne fus que quand nos regards se croisèrent que je le sus enfin. Deux pupilles à la teinte violette/rose pâle ne pouvait signifier qu'une chose : j'avais à faire un Kitto. Bien que ce n'étais pas la première fois que je croisais un membre de la famille Kitto cela m'intriguait toujours autant.

Était-ce le chakra qui circulait dans leurs fibres radiaires ? Ou n'était pas simplement qu'une malformation génétique héréditaire ?
Et puis cet individu près de moi, a la pupille rose pâle…est-ce une variante ?

Tant de questions à poser. Ma curiosité reprenait une fois de plus le dessus.

Après ce court échange de regard il m'affirma bien être du clan Kitto. L'inverse m'aurait étonné. Répondant sous le nom de Uzume il me demanda si j'étais un habitué des lieux.

Ne pouvant m'en empêcher de le lui faire remarquer je lui dit penseur :


Tout content de moi je lui dis après une intense réflexion :


Tout fière de partager ma culture je remerciai secrètement tout les livres de la bibliothèque que j'avais englouti au cours de ces dernières année. Mes efforts étaient d'une certaines manière récompensé.



Sans lui laisser le temps de répondre je lui posa les questions qui me brulaient tant sur lèvres :


J'espérais de tout cœur qu'il saurait lever toutes ses interrogations qui me tarabuster…

Je n'en attendais pas moins venant d'un artiste, mais sa réflexion quant à l'art me plaisait. Il était vrai, le langage n'était pas universel, l'art sous beaucoup d'autres formes en revanche lui l'était. Pourtant à mes yeux il était bien plus simple d'imprimer mes mots sur un papiers. Ce que je souhaitais, c'était raconter des histoires, faire ressentir des émotions. Et du fait de mon inaptitude à dessiner quoi que ce soit, il était bien plus simple pour moi de passer par les mots.



Le jeune homme -d'un naturel plutôt calme il semblerait-, me surpris lorsqu'il énonça l'origine de mon prénom. Peu de gens en avait connaissance. Ça ne manqua d'encore améliorer l'impression que j'avais de lui, ses probables talents d'artistes et sa culture lui faisait honneur, à n'en pas douter. Qui plus est, tout comme moi il était d'un naturel curieux.



Ça n'était pas l'heure pour les complaintes à propos de tes géniteurs ou de ton travail au cimetière, aussitôt tu cherchas donc à satisfaire la curiosité du jeune homme.



Je marques une courte pause avant de sourire à nouveau au jeune homme.



Tu pousses un long soupir avant de reprendre.

C'était donc vrai. Les Kittos possédaient donc bien ce Dôjutsu permettant d'annuler les pouvoirs claniques. C'était à la fois surprenant et effrayant. Les Chikaras faisaient bien pitié à côté avec leurs petits fils de Chakra…

Il me parla de lui pendant deux bonnes minutes. Je trouvais cela vraiment intéressant de connaître plus profondément la vie des gens. Très peu en parler publiquement, ne voulant dévoiler par honte ou par timidité leur train de vie.

Uzume faisait partie des exceptions. Très ouvert il m'avoua être surpris de mes connaissances sur l'étymologie de son prénom, ce à quoi je répondis par un fier sourire. Il m'expliqua vaguement l'origine du clan Kitto et fis une brève allusion à son père.

Je pouvais sentir à sa voix la façon dont il avait appuyé sur le mot rien. Que voulait-il sous-entendre ? Avait-il eu dans sa jeunesse un père absent ? Je me faisais peut-être des idées après-tout...

Pourtant je ne pouvais m'empêcher de voir mon reflet dans sa pupille rose pâle et de voir une solitude profonde…Voulu? Pas voulu ? Je n'en savais rien.

Ne préférant ne pas aborder le sujet je répondis à sa question :



Rappelant le but de ma venu je repris mon dessin et lui montra. J'avais décerné sa personnalité et je savais que ce n'était pas le genre d'homme à se foutre de la gueule d'un enfant. Je ne l'avais pas entièrement fini. Il restait quelques petits détails par-ci par-là mais rien de plus.

Depuis ses yeux je voyais mon dessin s'y refléter. La mer.

Au milieu de cette immensité d'eau il y a une femme, non plutôt une adolescente. On ne voit que son dos, nu. Tel un rideau, de longs cheveux blanc viennent couvrir cette nudité féminine. On ne peut apercevoir son visage mais on peut déjà connaître la beauté qu'il renferme. Mes poils s'hérissent à cette pensée. Au dessus d'elle, des câpres sautent suivi les unes des autres. Formant un parfait arc de cercle.

Mais le mieux est à venir et je le sais. Ce n'est qu'en dernier plan que l'on peut la voir : Amaterasu. Rayonnante telle la déesse qu'elle est, c'est elle qui envoie cette lumière vive qui entoure l' adolescente. Les doux rayons partant de son corps partent enlacer à ma plus grande jalousie cette peau ferme que je convoite tant. J'en suis jaloux de mon dessin. Suis-je fou ?

Toujours mes yeux plongés dans les siens je lui demande appréhensif :

J'avais vu juste, le jeune artiste était un genin, beaucoup d'humilité découlait de ce jeune homme, il n'avait vraiment rien à voir avec les autres qu'il m'avait été donné de croiser. Excepté Kotaro, je n'avais rencontré que des jeunes impétueux, trop sûr de leurs capacités. Sans parler de mon propre cousin qui... disons avait un certain caractère. Ainsi ce jeune artiste utilisateur du Katon souhaitait devenir un pompier ? Un métier louable, pour autant je ne connaissais que peu les membres de cette unité, mais une question me vint directement à l'esprit.



Puis, le jeune Seiji se décida à me montrer son dessin et ma curiosité allait être assouvi. A la vu de celui-ci je remarque deux choses : la première est qu'il possède un réel talent pour le dessin, le contraste des couleurs est parfait. La seconde c'est la jeune femme qui est dessiné, tout le dessin autour est articulé afin de la mettre en valeur elle.
Je laisse s'échapper un léger rire, je ne peux m'en empêcher, un tel dessin des mains d'une personne si jeune ?



Ça n'était probablement pas le but voulu par le dessin, mais j'avais cette tendance empathique dans des situations assez... anodine, en l'état il s'agissait juste d'un dessin, mais pourtant la vue d'une personne seule, éloignée de tout m'était toujours dérangeante.



Je donnais toujours nombre de compliments aux genins, cela renforçait leur confiance en eux, et n'importe quel adolescent ou enfant à toujours besoin d'un minimum d'approbation de la part d'un adulte, je m'efforçais de donner un peu de ma personne dans ces moments là. Mais cette fois j'étais réellement sincère dans mes propos.

Le jeune homme avait le sens de la répartie et n'hésita pas à me faire remarquer l'ironie qu'était mon choix de devenir sapeur pompier. Ce n'était pas la première fois qu'on me le faisait remarquer, et surement pas la dernière. Mais malgré cela je savais que c'était le métier que je voulais faire, et rien d'autre. Il est vrai que la spécialité Suiton était beaucoup plus approprié mais il en restait que le Katon était loin d'être un désavantage.




Souriant mais plein d'appréhension, j'écouta par la suite tout ouï son point de vu vis à vis de mon dessin. Je n'attendais point de lui qu'il me dise si c'était beau ou moche. Non, je voulais qu'il me décrive ses sentiments. Qu'est ce qui le traversait à la vue de ce dessin : Amour ? Passion ? Désir ?

Sa réponse en fut tout autre. Il avoua ressentir un sentiment de solitude à l'égard de la demoiselle. Cela m'étonna fortement. Ce n'était pas ce genre de sentiment que je voulais transmettre et au delà de mon étonnement je fus intrigué de sa réponse.

Certes il était vrai que l'adolescente fut seule sur cette immensité d'eau, mais je l'avais mise en valeur. N'était-elle donc pas heureuse ? Elle avait tout pour elle : beauté, charme, territoire infini, nourriture abondante et même le soleil l'enlaçait de ses rayons. Alors que lui manquait-il bon sang ?

Uzume avait raison…la solitude…Oui c'est cela ! Il lui fallait de la compagnie pardi ! Il est bien connu pourtant que un homme seul est toujours en mauvaise compagnie. J'avais maintenant la pièce manquante; il n'y n'avait qu'à la placer.

Admiratif face à la perspicacité du jeune homme aux pupilles violette/rose pâle je lui dis reconnaissant d'une voix enjouée :



Prenant mon crayon, je fis en deux, trois mouvements ma silhouette près d'elle. Avec grâce je dessina ma propre tête reniflant ses cheveux et mes mains posés sur son bassin. Cependant cela ne restait qu'un croquis. J'allais devoir rattraper ça chez moi, mais pour le moment elle n'était plus seul. Elle était d'or et déjà dans de bonne mains : les miennes.


Je répondis par la suite à ces multiples questions :



Je jeta deux coup d'œil furtif autour de moi. Me rapprochant très près du visage de mon voisin je lui chuchota :



Je me rapprocha encore plus près de lui. Nos nez se touchèrent presque. Mettant mes deux mains autour ma bouche comme si j'avais peur que les paroles s'en échappent, je les colla à son oreille et lui dit :

" Je ne m'inquiète pas pour toi. Avec une telle détermination, je n'ai aucun doute quant au fait que tu puisses te montrer utile pour cette unité Seiji. Je ne suis peut-être pas aussi cultivé que toi pour les citations, mais j'en connais une : combattre le feu par le feu. J'imagine qu'elle convient aussi non ? Ahah "

Quant à son dessin... Il s'agissait bien d'une personne qu'il connaissait personnellement, en plus de cela, il semblait être secrètement amoureux de cette jeune fille. Mais ça ne s'arrêtait pas là, je pensais être au bout de mes surprises lorsqu'il prononça un nom qui me semblait familier.



Dis-je à voix haute, pour chance personne ne se trouvait autour pour nous entendre, ça n'aurait pas manqué de gêner le jeune homme. Je connaissais cette gamine, nous nous étions croisés à plusieurs reprises, sans avoir l'occasion de vraiment dialoguer. Les autres fois où je l'avais aperçu dans le village, elle semblait souvent accompagnée par un jeune homme, mais jamais par celui devant moi, avait-il raté son créneau avec elle ? Je décida de garder cette information pour moi malgré tout, loin de moi l'envie de briser le coeur de ce jeune homme, les femmes s'en occuperaient déjà bien à ma place.



Je réfléchissais un instant, que pouvais-je faire pour aider le jeune homme ?



J'adorais jouer avec ces jeunes gens, ils étaient encore tellement innocents, bien loin de tout les tracas qu'ils auraient par la suite. Enfin, ça n'était nullement à moi de jouer les entremetteuses cependant.



Je me retrouvais dans un jardin, en pleine après midi, à donner des conseils à un jeune homme. Alors qu'au vu de son attirance pour le romantisme et l'érotisme, il en avait probablement plus à m'apprendre que l'inverse. Les contacts sociaux et moi ce n'était déjà pas ça, alors les femmes... J'avais d'autres préoccupations que celle de trouver ma future épouse. Puis dans le fond mon coeur était déjà pris depuis longtemps. Tandis que nous parlions, les cieux se faisaient de plus en plus menaçants. Je proposa donc au jeune homme de poursuivre notre discussion ailleurs.



Bien sûr, je ne comptais pas rendre saoûl le jeune homme, ce serait sans alcool pour lui ! Tandis que moi... l'alcool était chose rare, mais de temps en temps je ressentais ce besoin d'être au milieu des gens, dans un lieu animé, me rappelant ce qu'était la vie de fêtard, un style de vie bien loin du mien.

Bonjour la discrétion ! Surpris le Kitto avait énoncé le nom de Mai à haute voix. Remerciant le temps nuageux qui expliquait notre seul présence ici je lui dis gêné :



Il est vrai que je ne l'avais vu que très brièvement au cours de ces deux dernières semaines mais je ne pouvais qu'être intrigué par la beauté qui émanée de ce corp.

Je ne lui avait jamais pu adressé la parole, non pas par peur mais plutôt parce qu'elle me paraissait distante. Elle n'était pas asocial mais j'avais toujours cette l'impression qu'elle était absente. Comme si son corp était là mais son esprit dans la lune…

Le jeune monsieur aux pupilles violettes/rose pâle semblait d'ailleurs la connaître car il m'annonça l'avoir vu en compagnie d'un autre garçon. Mon sang ne fit qu'un tour : c'était trop tard. Elle avait déjà un petit ami. Pourquoi la seule fille qui m'intéressait vraiment était la seul de prise ?

Le Kitto, voyant ma déception me rassura en disant que c'était surement son cousin. Me mentait-il ? Je ne pensais pas. Quel serait son intérêt à me faire ça ?

Souriant je lui répondis :


Je sentis quelques gouttes d'eau me tombaient sur le bras. Ça y est : le ciel pleurait.

Ne voulant pas abimer mon dessin je décida qu'il était grand temps pour moi de partir. Uzume dû lire dans mes pensées car il me proposa d'aller au bar le plus proche prendre de quoi s'agrémenter. N'ayant rien d'autre j'accepta, content d'avoir pour compagnie un homme du cimetière.

Le jeune m'avait écouté avec sérieux... Un peu trop peut-être. Etait-je en train de l'envoyer se manger un râteau ? Probable, mais il n'avait pas l'air d'avoir froid aux yeux. Et à mon sens, l'honnêté était encore le meilleur moyen par lequel s'exprimer. Malgré cela j'avais un peu peur de la surdose de confiance en lui que ça avait donné au jeune homme, qu'entendait-il par " elle à tout à y gagner " ? Contrairement à ce que je pensais, il n'avait visiblement il n'avait pas une si piètre opinion de lui même. A ce moment là je me disais qu'au moins, s'il se faisait recaler ce serait mérité. L'abus de confiance en soi n'est jamais bon, je l'avais appris bien des années plus tôt. Ce jeune homme là ne semblait pas encore avoir été confronté à un refus, si bien que j'aurais donné cher pour voir sa réaction à ce moment la.
Aaaah, pauvre de moi, rendu à être amusé des déboires sentimentaux d'un jeune garçon.



Dis-je avec une pointe de sacarsme dans la voix.
Rangeant ses affaires, le jeune homme accepte mon invitation, et laisse par la même occasion sous entendre que lui aussi aurait le droit à un vrai rafraîchissant. Je ris quelques secondes avant de lui répondre :



Je marques une courte de pause, puis tout sourire je poursuis :

Voilà bien 20 min que je parlais avec ce monsieur au visage bienveillant. Méfiant au début, je considérais presque maintenant notre relation comme celle d'un tonton avec son neveu.

Je savais que je n'étais que pour lui un gamin prétentieux qui se la péter à jouer au beau gosse de la cour, mais cela ne me dérangeais pas plus que ça. J'aimais parler avec des personnes ouvertes et ce Kitto en faisait partie. Rieur, intelligent et mature voilà de bonnes qualités chez un homme.

Cependant, il restait un adulte responsable. Laisser toucher de l'alcool à un môme allé au delà de ses principes. C'était plus que compréhensible. Mais malgré ça je ne pensais pas qu'il serait aussi vieux jeux avec moi. Allons, j'ai 15 ans comme même ! S'il pensait vraiment que nous jeunes de Konoha ne touchions pas à l'alcool il se mettait un doigt dans l'œil !

Heureusement pour moi, Uzume était en plus des qualités cités avant : un joueur. Il me proposa un petit défi.

Repassant dans ma tête sa phrase je me rendis compte de l'absurdité de ce challenge. Avait-il conscience lui même du marché qu'il me proposait ? Une semaine au cimetière contre un petit verre d'alcool ? Son audace n'avait pas de limite me dis-je. Essayait t-il vraiment de cacher sa feignantise en arnaquant un Genin ?!

Il aurait été bien sûr plus raisonnable de refuser mais j'avais ma fierté. Que pensera t-il de moi si il me voit me défiler face à la simple mention d'un jutsu ? Et puis ma curiosité était trop grande, je devais savoir ce qu'il allait faire .

Le regardant froidement, les cheveux trompés par la pluie je lui dis froidement :



Prenant une posture de défense je guette le moindre de ses mouvements. Allez-y, je vous attend monsieur !

Je m'y attendais, le jeune Seiji accepta. Il parlait d'arnaque ? Oh... Il n'était pas encore au bout de ses peines. Sa posture de combat ne manqua pas de me faire sourire. Que pensait-il que j'allais faire ? Détruire un jardin ? Non je n'étais pas du genre à causer de genre de trouble, mais au vu de sa posture il s'attendait probablement a un jutsu qu'il pourrait physiquement esquiver ou autre. Je profitais du fait d'être un inconnu à ses yeux. Alors qu'il me regardait, je cherchais juste à croiser son regard.. Puis au moment opportun j'effectue quelques mudras. Sans même citer la technique utilisé, le jeune homme devrait d'un moment à l'autre se rendre compte qu'il est incapable de bouger, dès lors il ne comprendrait probablement pas comment il s'était retrouvé dans cette position. C'était tout le principe de ma proposition, je savais que j'avais très peu de chance de perdre ce pari contre un adversaire qui n'avait pas pris en compte cette possibilité.
Quasiment certain de ma réussite, je lui adresse déjà quelques mots.



Dis-je le visage tout souriant et fier de moi. Un genin ne saurait probablement pas se sortir de ce genre de technique. Il s'était trahi tout seul en m'observant, et avait déjà signé la perte de son paris à ce moment là.