Le temps est au changement.

Un nouveau jour se lève sur le magnifique village de Konoha. Lentement tu te laisses réveiller par le soleil brillant haut et fort dans un magnifique ciel bleu. Tu n'étais pas du genre à rester longtemps au pieu, alors dès que tu émerges tu te lèves aussitôt, tu enfiles ta légère robe de chambre avant de te diriger vers l'escalier qui mènent à au rez-de-chaussée. Au milieu de celui-ci tu ne peux t'empêcher de sentir l'odeur des délicieuses gaufres que ta chère mère avait l'habitude de te préparer. Lorsqu'elle te vit, celle-ci est étonnée.



Tu regardes l'heure et tu rends compte qu'il est déjà dix heure passé. Ça commençait à quelle heure l'officialisation déjà ? Ah oui.. Dix heure et demi.



C'est là que réagis ton jeune et agaçant petit frère à peine âgé de huit ans...



Te dit-il en te tirant la langue. Tu préférais l'ignorer, tu avais l'habitude de ces petites piques qui te donnais envie de l'envoyer valser à travers toute la pièce. Mais avec l'âge tu avais appris à calmer tes ardeurs et te retenir de le frapper. Puis tu t'es rendu compte que peu importe ce que tu ferais ce gamin serait voué à devenir la risée du village au vu de sa stupidité constante. D'un autre côté, ta mère t'avais demandée de faire des efforts, lui contrairement à toi n'avait pas eu la joie de connaître son père.
Tu te précipites alors à l'étage, tu te nettoies très rapidement avant d'aller enfiler ta tenue habituelle. Tu repasses rapidement par le salon pour emporter deux gauffres dans un petit sac, puis tout aussi rapidement tu fonces vers la porte d'entrée.

Te voilà dehors, bon la cérémonie devait déjà avoir commencée depuis quelques minutes maintenant, si bien que tu commences à partir en courant... Mais stoooop ! Tu n'as pas oublié quelque chose ? Si bien sûr espèce de tête en l'air, où est ton katana ? Tu t'empresses alors de faire demi tour et faire les quelques pas pour retourner chez toi, en arrivant devant le portail tu aperçois ta mère.



Te dit-elle en souriant tout en te tendant ton Katana.



Et c'était reparti, un petit footing matinal à travers les rues de Konoha, ta destination ? Le bâtiment des Kage ! Aujourd'hui Uzumaki Kimino, l'Hokage, avait une annonce importante à faire, et une grande partie du village se réunissait pour l'écouter.
Voilà cinq minutes que tu cours et ton objectif te semble encore si loin... Mais tu tiens bon. Merci l'entraînement physique de Maître Amussa !
Puis dans ta course, tu aperçois un village familier... " Mamoru ? " te demandes-tu. Que faisait-il là à aller dans le sens inverse du discours ? Tu t'empresses de te diriger vers lui tout en t'écriant.



Tu t'arrêtes devant lui, essouflée. Tu reprends un instant ta respiration avant de t'adresser à lui.



Il s'agissait d'un autre membre de ton clan, lui et toi vous connaissiez un peu, vous aviez discuté à plusieurs reprise mais sans plus. Cela datait de votre rencontre quelques années plus tôt où il s'était avéré très serviable avec la jeune fille que tu étais. Depuis tu le saluais chaque fois que tu le croisais.

Il était levé depuis un moment et rangeait avec application son salon avant de se décider à sortir pour se rendre sur la grande place. Une annonce devait y être faite et il ne voulait pas loupé cette occasion, parait-il que le Kage avait une nouvelle importante à signaler village tout entier. Il avait un doute quant à la véritable importance de cette nouvelle, mais il ne pouvait pas vraiment l’ignorer. Il ne voulait pas prendre le risque de louper une annonce sur le possible retour du clan si cela était véritablement le cas. Cela faisait déjà trois ans qu’ils avaient levés les voiles sans donner le moindre signe de vie. Non pas que cela le dérange de ne pas voir ses parents qui avaient lâchement tournés le dos au village, mais d’un côté, il espérait revoir les siens fouler les terres du feu de nouveau.

Il se contente de marcher paisiblement et se retrouve sur la place ou le discours ne va pas tarder. Il attend avec une grande patience que les explications tombent et Kimino se présente à eux. Il n’aimait pas vraiment le Kage Kitto et était bien content de l’arrivée au pouvoir de Kimino. C’était pour le moins étonnant de voir qu’un shinobi aussi jeune soit déjà à ce stade dans sa vie. Pour Shinji, il trouvait juste l’homme peu fiable malgré son statu, une appréciation personnelle qu’il n’arrivait pas vraiment à mettre au clair. On ne peut pas apprécier tout le monde après tout. Il était en pleine écoute du discours du Kage quand une pensée pour le moins saugrenue lui passe dans la tête. Est-ce qu’il avait éteint le four en partant? Il n’arrive pas à se concentrer et commence à ne plus du tout prêter attention aux mots du rouquin au chapeau. Une femme se trouvait à côté de lui, mais il ne semblaient pas vraiment parler de chose importantes pour le moment. Peut-être qu’en faisant assez vite , il pourrait confirmer ses doutes et revenir pile poil au moment de l’annonce. Il se dit que ça va passer, puis au final, il à peut-être bien éteint l’engin et qu’il se prend la tête pour rien après tout. Il commence lentement à partir en arrière et une fois hors de la foule, le voilà qui se met à courir. Il croise Kyoko sur son chemin qui le salut.


Il s’arrête et fait sa courbette de salutation à 100° car il venait de réaliser qu’il ne l’avait pas proprement salué.


Un excès de zèle qui lui faudra de voir les poches de sa veste se vider sur le sol, des kunai, des shuriken, la base d’un shinobi diront nous!



Il voit le contenu de ses poches sur le sol et s’empresse de le ramasser d’un air embarrassé, il ne manquait décidément pas une occasion de faire une bourde.

A peine as-tu le temps de lui répondre qu'il continue sa course avant de soudainement se retourner vers toi pour te saluer, ce maladroit renverse également tout le contenu de ses poches juste devant toi. Décidément, il y avait des choses ne changeant jamais. Tout de même amusée par la situation, tu t'abaisses pour l'aider à ramasser ses affaires. Puis tu te redresses en lui tendant ses outils.



Il y avait quelques années de différence d'âge entre lui et toi, mais vous vous parliez sans aucun détour, formule de politesse ou quoi que ce soit, c'était sûrement dû à son caractère, que tu trouvais la plupart du temps très amusant, mais il était aussi une personne avec un très bon fond, et ça les jeunes filles comme toi le remarquaient généralement très vite. Si bien que t'étais toujours senti à l'aise pour discuter avec lui malgré que vous vous connaissiez peu. Enfin là n'était pas le sujet, tu étais en retard pour la cérémonie, et lui ne semblait pas s'y diriger non plus, sûrement pour son histoire de four. Puis tu étais loin de te douter que tu étais en retard au point d'avoir complétement raté le discours.



Puis en tournant la tête, tu aperçois une horloge chez un commerçant, celle-ci indique déjà onze heure...



On peut très bien voir à ta face dépitée que tu es clairement déçue d'avoir raté le discours, enfin ça n'était pas ce qui te chagrinait le plus, non le problème était que tu devais le raconter à ta mère en rentrant, comment allais-tu expliquer le fait d'avoir pris autant de temps pour t'y rendre ?

Pas de feu, voilà déjà un signe qui fait plaisir au Kitto. Mais il ne voulait pas trop prendre de risque et ramasse ses armes d’un air vraiment complètement penaud. Il n’avais pas vraiment fait exprès de les prendre avec lui, il s’entraînait tardivement et avait tout bonnement eu la flemme de ranger ses affaires correctement. Il les avaient jetées dans ses poches sans faire attention et les avaient complétement oubliées. Heureusement qu’il n’avait pas mis les mains dans les poches. Il se serait coupé le doigt voire la main avec un taux de malchance élevé à 100 %.



Tout en disant ça, il enfourne les shuriken dans sa poche un peu trop hâtivement et se plante un bout de lame dans la paume de la main qu’il ressort en expresse accompagné d’un râle. Il regarde Kyoko et son regard lui transmettait clairement un message clair : ne dis rien, merci.

Elle lui propose d’aller vérifier l’état de sa maison en vitesse avec toi, mais il n’a pas vraiment le temps de répondre quoique ce soit avant de se mettre à hurler. Une chose qui surprend le jeune homme qui la regarde d’un air dubitatif. En effet, le discours était fini depuis un petit moment maintenant, il n’avait plus trop à se préoccuper de revenir en vitesse, simplement de se demander s’il avait encore un chez lui. C’est paniquée que la jeune fille lui demande s’il a écouté le discours du Kage à l’instant.



Il s’arrête de rire et avale sa salive.



Il part en courant sans attendre son reste. Elle avait prévu de le suivre de toute façon.

Ouf ! Sauvée ! Au moins l'essentiel était là, si tu expliquais ne serait-ce que cela à ta mère ça irait... probablement. Tu lui aurais bien demandé d'avantages de détails mais celui-ci part soudainement soudainement tout en s'écriant. Cette tête en l'air et son foutu four. Tu mets deux petites secondes avant de réagir et te mettre à le suivre à travers les ruelles de Konoha, bon c'est pas comme si tu venais de te taper presque exactement le même chemin dans l'autre sens, vraiment on ne pouvait pas te reprocher ton manque d'exercice, avec le nombre de kilomètres que tu courais chaque jour ça en devenait presque ridicule, la marche à pied ça n'était pas ton truc. Tu es une jeune femme bien trop impatiente et pleine d'énergie, et inconsciemment c'est comme ça que tu dépensais ton trop plein d'énergie. Ça n'était même pas rare que certains de tes voisins t'appellent " la fille qui court " à défaut de connaître ton prénom. Mais ta bienveillance et ta gentillesse était elles aussi reconnues, alors tu te fichais pas mal du surnom que l'on pouvait te donner, ça sonnait comme quelque chose d'affectueux à tes oreilles.

Vous y voilà. Bon visiblement aucune flamme, bien il avait sans doute éteint son four finalement. Comment peut-on oublier une telle chose ? Vraiment, tu avais beau être tête en l'air toi aussi, on t'avait toujours appris à ne pas jouer avec le feu et d'y faire attention. Ce qui était assez ironique d'un côté au vu de ton affinité avec cet élément.



Puis en jetant un coup d'oeil à sa maison, tu sembles apercevoir quelque chose, n'étant pas sûre de toi tu attires le regard de Mamoru dans la même direction.



Si si, cela en était clairement, mais est-ce que ça venait réellement de chez lui ? La fumée semblait provenir de l'arrière de sa maison, peut-être était-ce l'emplacement de sa cuisine ? Tu savais où il habitait mais tu n'avais jamais mis un pied chez lui, si bien que ça pouvait être son voisin en train de faire griller des saucisses. Tu avançais pour aller vérifier, mais Mamoru ne bougea pas, qu'est-ce qu'il foutait ?



Tu venais de le traiter d'idiot ? Oui, tu t'en rendis compte juste après. Bon tant pis, ça n'était pas le sujet elle avait simplement sorti le premier mot qui lui passait par la tête alors qu'elle le voyait immobile comme un piqué.

Il continue sa course jusqu’à arriver devant son lieu d’habitation et se rend compte que tout va bien. Il reprend son souffle tranquillement avant d’être rejoint par la jeune femme. Il ne bouge pas vraiment cherche ses clefs dans ses poches pendant qu’elle est en train de lui dire que tout va bien et qu’il s’est inquiété pour rien. Mais la manière dont elle s’arrête de parler ne lui inspire rien de bon. Il lève la tête et voit une fumée blanche sortir de l’arrière de sa maison.



Il continue de regarder bêtement la fumée et renifle un peu pour voir d’où elle pouvait provenir, il avait un doute du fait que cela puisse venir de chez lui. Du moins pas de sa cuisine et il n’avait rien d’autre capable de mettre le feu hormis ce four d’un ancien temps. Elle le presse un peu pour qu’il ouvre et fasse quelque chose, mais au lieu de réagir, il semble comprendre d’où vient la fumée en question et soupire. Il ne note pas trop le fait de s’être fait insulter au passage, se faire traiter d’idiot est presque quotidien pour lui, le mot lui passe un peu au-dessus de la tête. Il avance tranquillement et ouvre sa porte qu’il laisse ouverte si jamais elle voulait le suivre et dirige vers sa cuisine. Rien à signaler. Sa maison était impeccable, ses armes étaient accrochées au niveau de l’entrée, un moyen de ne pas les oublier quand il part en précipitation. Le petit couloir de l’entrée faisait un peu plus d’un mètre. Trois portes étaient visibles dans le fond, l’une était sa chambre. En avançant un peu et tournant à droite, on pouvait voir le salon, un canapé et un tas de livres rangés avec soin. La cuisine était liée à cette pièce de vie et en fond, une porte bien lumineuse, car elle était en verre.



Il prend une casserole assez grande qu’il remplit d’eau et se tourne vers Kyoko.



Il fait son bout de chemin d’un calme olympien et s’arrête devant une petite porte vitrée qui donne sur un jardin. Il attend qu’elle lui ouvre et avance tranquillement dans le jardin et se dirige vers la fumée qui se forme derrière la palissade. C’est complètement blasé qu’il passe rapidement la tête et soupire avant de vider le contenu de sa casserole par-dessus. On peut entendre un homme grogner.



Il n’attend pas de réponse de la part du grincheux en train de décuver, probablement.

Bon, au moins la fumée ne provenait pas de chez lui, c'était une bonne chose. Mais d'où venait elle alors ? Mamoru semblait visiblement le savoir, alors qu'il remplit une casserole d'eau il te demande de l'aide. Tu lui ouvres la porte et reste là à regarder Mamoru avancer avec sa casserole, puis il avança jusqu'à la palissade qui donnait chez un voisin avant de renverser toute l'eau chez lui. En fait, le problème venait de la manière nonchalante de Mamoru d'aller éteindre la fumée, comme si c'était quelque chose de récurrent. Tu entends un homme beugler derrière puis Mamoru semble lui parler, tu n'entends pas distinctivement ce qu'il lui dit mais tu en étais certaine, son voisin avait l'air d'être une sacré énergumène... Il revient en te remerciant pour ton aide. Bon ça n'était rien, puis de toute façon tu avais besoin de lui !



Bref, il n'était pas le sujet, Mamoru avait évité un incendie et son voisin t'intéressait peu, non par contre le discours que tu avais raté, Mamoru allait devoir t'en dire plus ! Tu n'aimais pas mettre ta mère en colère, cette personne si douce se transformait en véritable monstre dans ces moments là. Alors tu lui fais un grand sourire tout en joignant tes mains.



Puis soudainement tu lui attrapes la main tout en te mettant à genoux, puis tu le regardes avec les larmes aux yeux, quelle comédie...



Puis, tu passes ta main dans ta poche arrière en sortant un petit sac. Tu lâches sa main pour déballer celui-ci et sortir les deux gaufres que tu avais emmené ce matin. Bon, elles ne ressemblaient plus vraiment à des gaufres, mais c'était l'intention qui comptait non ?



Tu en faisais carrément trop, et Mamoru était certainement près à t'aider sans que tu ais à en faire autant, mais l'idée que ta mère découvre que tu es une nouvelle fois arrivée en retard t'effrayait au plus haut point. Tu avais déjà sa première phrase en tête " Comment se fait-il qu'une gamine qui court tout le temps arrive aussi souvent en retard ? ", oh tu l'avais entendu de si nombreuses fois. Mais tu étais facilement déconcentrée par ce qu'il se passait autour de toi, si bien que parfois tu perdais ton objectif de vue, comme aujourd'hui avec Mamoru.

Il détourne le regard un moment avant de prendre un air d’introspection et lève une main sur laquelle on pouvait le voir commencer à compter, il reste bien une dizaine de secondes silencieux et fini par soupirer reprendre la parole.



Il rentre dans sa cuisine et l’invite à s’asseoir, dans le salon pour discuter si elle le voulait. Il prend place après avoir enlevé sa veste qu’il pose avec application sur le dossier de son fauteuil.



Un franc parlé dont il ne fait pas toujours preuve en publique, mais il était agacé de voir qu’un grand combattant tel qu’Hiruzen soit réduit à un sac à vin à peine capable d’articuler et de tenir debout. Il se frotte le haut du nez d’un air penseur un peu coupable.



Il lui jette un regard quand elle l’interpelle et écoute le plaidoyer de la jeune femme qui voulait plus d’information sur le but du discours. Elle avait vraiment l’air au bord du désespoir et il se sentait un peu coupable de lui avoir fait faire le chemin inverse plutôt que de la laisser tranquillement aller au discours. Il était quasiment fini de toute et elle était clairement en retard, mais il semblait avoir omis ce détail de sa cervelle. Il regarde la gaufre avec un œil cachant son dégoût et lève simplement la main pour le refuser poliment.



Il se lève et se dirige vers la cuisine où il prend deux verres qu’il remplit avec du thé glacé et revient lui en tendant un. Il se remet dans son fauteuil et reprend d’un air perdu.



Il espérait vraiment que cela suffirait à son amie, il n’avait vraiment rien de plus à lui apprendre à ce sujet, il n’écoutait qu’à moitié après tout.

Tu es vraiment sans gêne Kyoko, personne n'invite quelqu'un à venir habiter chez lui comme ça. Quand bien même il faisait parti de ton clan, à t'entendre on croirait que tu demandais à ton grand frère de retourner à la maison. En vérité, dans le fond ça n'aurait pas dérange ta mère, loin de là d'ailleurs, elle avait toujours trouvé ce jeune homme je cite " tout à fait mignon et mariable ". Celle-ci et ses idées saugrenues. Jamais ô grand jamais tu ne verrai ce maladroit de Mamoru comme autre chose qu'un bon ami, en fait rien que d'y penser ça te donnait des frissons. Non pas à cause de son physique ou de son caractère, mais tu n'appréciais tout simplement pas les hommes, pas dans ce sens là en tout cas. Mais toi, ça ne te semblait pas étrange de proposer cela, tu savais qu'il n'était pas une mauvaise personne, tu avais juste un sens de la courtoisie assez... spécial.

Tandis que vous êtes tranquillement dans son salon, après qu'il ait par ailleurs refusé ta si délicieuse gauffre préparée avec amour par ta mère. Il t'explique ce qu'il a entendu, ou du moins compris du discours, avec lui c'était deux choses différentes. Ainsi les rumeurs étaient vraies, votre Hokage était tombé sur un peuple étrange, il y avait apparemment une femme à la peau noire qui les représentait, une certaine Risako. Mais malheureusement il ne te donna pas plus de détails que tout à l'heure, bon espérons que cela suffirait, au moins tu avais des noms ! Tu avais bien évidemment ta propre opinion, tu étais fidèle à toi même après tout.



Surexcitée, c'était le mot, visiblement, juste à l'écoute de la nouvelle, tu étais déjà passée outre la future réaction de ta mère. Il y avait des nouveaux au village, une nouvelle culture à apprendre. Puis, une question te traversa l'esprit, où allaient-il loger ?

Drôle de personnage, oui, c’en était un en effet. Et il y avait pensé plus d’une fois à mettre les voiles de l’autre côté du village, ou peut-être simplement dans un coin juste plus calme du quartier, ce ne sont pas les habitations qui manquaient après tout. Ce qui le surprend le plus est le fait que la jeune fille lui propose de venir vivre chez elle. Il fait une tête un peu gêné et détourne le regard. Il était pour le moins décontenancé du fait qu’une cadette lui fasse une telle proposition. Il ne savait pas comment prendre cette réflexion. Est-ce qu’il faisait de la peine au point d’être recueillis comme un orphelin.



Il tapote le bras de son fauteuil un peu hésitant.



Elle était attentive à ses explications et aurait en aimer plus, mais il n’était pas vraiment la personne à qui il fallait faire confiance dans ce genre de situation. Il n’était pas pointé du doigt comme étant le gros maladroit du quartier pour rien. Elle semble tout de même se satisfaire et s’extasie à l’idée d’accueillir de nouveaux habitants dans l’enceinte de Konoha. Il l’accompagne dans sa petite euphorie et rigole.



Une question qui se posait était aussi de savoir où ils allaient élire domicile. Les quartiers étaient déserts, quasiment laisser en état depuis le massacre. Les quelques maisons retapées étaient celles encore habitées. Autant être franc et dire qu’il ne reste plus grand chose à voir. Vous êtes à peine une dizaine de personnes et c’est parce que de nouvelles têtes se sont intégrées au clan.



Il se met à réfléchir en regardant par la fenêtre la maison qui tombait en ruine en face de chez lui.


Il avait cette idée en tête depuis un moment, mais connaissant son talent pour mettre à mal un chantier, il n’avait jamais vraiment engagé le début des travaux.

Le regard gêné de Mamoru te fait sourire, celui-ci refuse évidemment ta proposition. A tes yeux c'était quelque chose de tellement normal. On t'avait appris depuis toute jeune à vivre en harmonie avec les tiens. Mamoru faisait partis des tiens, et même s'il était plus une simple connaissance qu'un ami, tu avais plaisir à discuter avec lui. Ses frasques maladroite et sa manière d'agir te faisais toujours rire. Bon en vérité il ne te fallait pas grand chose pour te faire sourire. Tu appréciais tout simplement les personnes honnêtes en lesquelles tu voyais aussi énormément de gentillesse et un bon fond. Puis lui semblait t'apprécier aussi, sans quoi il ne te laisserait probablement pas mettre les pieds chez lui, ni t'aider. Mais du peu que tu le connaissais c'était loin d'être son genre.



Tu restais souriante à son égard, encore plus lorsque celui-ci accepta d'aller rencontrer les Kirishitan avec toi. Tu te faisais une joie à l'idée de découvrir ce clan, et surtout rencontrer de nouvelles personnes. A qui allais-tu infliger ton blabla constant ? Oh pour sûr toi tu n'étais pas timide, mais qu'en était-il de ce clan venant d'arriver ? Tu te faisais toute sorte de film dans ta tête, ça y est tu étais déjà impatiente.



Il évoqua également un projet de remise à neuf du quartier. Il en avait parlé à la bonne personne ! Tu avais un doux souvenir du quartier plaisant à vivre qu'il était durant ton enfance. Aujourd'hui l'on y croise beaucoup moins de monde si l'on compare avec le reste du village, s'en était presque anecdotique. Puis même si les Kirishitan n'allaient pas s'installer ici il ne fallait pas oublier que nous étions un clan très accueillant, nous avions toujours des nouvelles têtes. Alors tu soutenais complétement Mamoru dans cette initiative.



Déjà toute jeune tu rêvais d'être une Kitto extraordinaire, connue de la majorité du clan, comme ton père avant toi. Tu voulais lui ressembler, parce-qu'il t'avait presque tout appris, il t'avait légué l'héritage familial et avait par la même occasion placé toute sa confiance en toi. Alors pour toi c'était un devoir d'être l'un des piliers de ce clan, et ça ne passait pas seulement par le fait de combattre, être au service des tiens et développer le clan en faisait aussi parti. Alors bien sûr que tu étais enjouée à l'idée de rénover le quartier. Ça te motivais encore plus de savoir que tu n'étais pas la seule à avoir envie que la situation s'améliore.



Toi tu n'étais qu'une pauvre genin, on te prenais un peu pour un garçon de course, on t'envoyait accomplir diverses tâches à droite à gauche, sans pour autant t'accorder un réel crédit. Les gens t'appréciaient mais cela s'arrêtait là. Il n'était pas question de laisser une gamine gérer un tel projet, Mamoru était déjà plus vieux, sa crédibilité était toute autre. Même si à ton avis il valait mieux toi que lui pour ce genre de chantier mais bon... les gens n'étaient pas forcément tous au courant de sa maladresse quasi constante et s'arrêtaient sur ton jeune âge. Mais ça ne te posais pas de problème, tu serais derrière pour gérer le reste !



Lui dis-tu sur un ton moqueur en imitant des guillemets avec tes doigts.

Elle est toujours aussi énergique comme toujours et le refus lui fait plus rire qu’autre chose. Il décroche un sourire à son tour et adoucit son expression en l’écoutant dire que la porte était toujours ouverte au besoin. Il n’aimait pas le fait d’être dépendant des gens, mais ça le rassurait toujours de savoir qu’il avait un point de chute si jamais les choses venaient à tourner au vinaigre.



L’idée d’aller rendre visite aux Kirishitan l’enchantait plus qu’il ne le laissait paraître, il était de voir que le village reprenait lentement vie. Il aurait apprécié que les membres du clan reviennent, mais il commençait à se faire une raison sur le non-retour de ces derniers. Il voulait combler un peu le vide laissé par le clan en laissant les nouveaux venu s’intégrer. Konoha avait pour but d’être un village uni depuis des années, mais les problèmes survenaient toujours les uns après les autres. Il voyait une répétition fatigante dans l’histoire, mais il tentait de voir le positif là-dedans, Kyoko était plutôt forte dans ce domaine et essayait de prendre exemple sur sa joie de vivre.



L’enthousiasme de le Kitto le surprend, lui qui avait toujours des idées bizarres selon les gens, le voilà encouragé sur au minimum une tâche à accomplir. Il n’avait pas envie de passer pour un idiot en la disant ouvertement ou juste en s’attelant sans rien dire à qui que ce soit, mais le fait d’avoir les éloges de la jeune fille le rend timide et il s’enfonce dans son siège pour cacher sa gêne à sa manière. Il est vrai qu’il était plus simple de croiser un renard ou du gibier dans le quartier qu’un Kitto et ça n’avait rien d’étonnant puisque tout était encore en état de cette fameuse soirée. Même si la majorité de l’action s’était passée dans le quartier Chikara, le Kitto n’a pas vraiment pu être épargné non plus. Voir les reste de cette sombre nuit n’était pas vraiment ce que l’homme voyait comme une bonne chose. Il fallait passer à autre chose, et même si ce n’était que pour le visuel, ça ne ferait pas de mal.



Il lâche un soupir des plus honnête, il ne manquait pas une occasion pour faire une bourde, il se demande encore comment il a fait pour passer son examen et commence à se dire que la pitié pouvait être entrée en jeu. Il cachait bien plus de potentiel qu’il ne le pensait. Il ne voulait tout de même pas décevoir sa cadette et tente de prendre une posture une peu plus sûre de lui, mais il ne peut pas s’empêcher de faire une réflexion humoristique sur la fin.